Un monde en Flammes de Cyriel

Le Dracaufeu s'élevait maintenant haut dans le ciel. D'ici, Xjeli pouvait admirer l'ensemble de la ville en contrebas, Telepevenia, la plus grande ville de Selka s'étalait en hauteur comme une termitière géante. Les building les plus petits faisaient au moins cinquante étages et les plus grand avoisinaient les deux-cent. Du coup, de nombreux architectes avaient eu l'idée de construire des super-structures soutenues par les bâtiments, créant ainsi, des rues, des places et des parcs qui culminaient à des centaines de mètre de hauteur.
Le plus impressionnant de tous était l'arène de Télépévénia qui dominait l'horizon avec ses cinq flèches en métal, c'était de là que le Phyrex, le champion, pouvait régner sur toute la ville.

De tout Selka, c'était certainement lui le champion le plus défié, pourtant très rare était ceux qui arrivaient à le vaincre. On disait même qu'il exigeait du dresseur perdant qu'il se tranche lui même un membre, pour symboliser son humilité devant la défaite. Xjeli trouvait que c'était une sentence plutôt douce, après tout, elle ne comptait plus le nombre de fois ou elle avait vu Végas, le champion du Tamaran, balancer les dresseurs téméraire dans des coulées de lave en fusion. Et pourtant, tous les ans apportaient son lot d'inconscient avide de pouvoir et de reconnaissance, le système d'appât du pouvoir inventé par la Ligue Pokemon fonctionnait toujours aussi bien.

Après quelques minutes de vol, lorsque Xjeli estima s'être suffisamment éloignée pour ne plus attirer l'attention des drones de contrôle, elle rejoignit son vaisseau camouflé prêt d'un building en construction. C'était un vieux modèle noir cuivré d'une trentaine de mètres de long avec une forme aérodynamique et deux gros canons à fusion sous chaque ailes.

A son approche, la passerelle s'abaissa rapidement et elle et Dracaufeu purent s'y engouffrer. Xjeli rappela son pokemon, avant de s'affaler sur la première banquette . L'intérieur du vaisseau avait été aménagé comme un salon, deux banquettes bordeaux étaient placés contre les murs, alternant avec des étagères métallique sur lesquelles étaient disposés une quantité impressionnante d'objets hétéroclites, un écran plat dernière génération accroché au plafond restait constamment allumé.

L'endroit était perpétuellement plongé dans la demis-obscurité perpétuée par les faibles lumières rougeoyantes sur les murs et la lumière de l'écran, ce qui donnait au lieu une ambiance assez sombre. Le vaisseau comportait également deux chambres, une salle de bain et une petite cuisine, et puisque qu'il faisait office d'habitat pour Xjeli celle-ci dépensait beaucoup d'argent pour s'entourer d'un mobilier confortable. Aussi elle avait récemment installé un ordinateur à écran holographique electro-carte qui pouvait se connecté au réseau continentale de n'importe où et y trouver les meilleur musiques disponible sur le net. En ce moment, les enceintes diffusaient du Death-FireBurn, un groupe en ascension venue d'Elektra.

- Tu à mis du temps cette fois.
C'était Selvia qui lui parlait depuis la cabine de pilotage. C'était une jeune fille d'une vingtaine d'année, soit à peine plus âgée que Xjeli, elle constituai pourtant la personne la plus intelligente et énigmatique qu'elle ai jamais connue. Il faut dire aussi que Selvia faisait partie des rare individus que la population appelait "psygogue", des personnes capable de manipuler les énergie psychique. Et son don personnelle la rendait encore plus exceptionnelle du fait que, là ou certains psygogues pouvait lire dans les pensées, ou déplacer les objets lourds, elle pouvait prévoir l'avenir. Elle lui avait expliqué que son œil gauche, à l'iris anormalement jaune, lui permettait de lancer son regard dans le futur et donc prévoir les évènement à venir.

- Oui, j'ai été retardée par des gardiens de nuit.
- Oui, je sais ça, j'ai écouté eu les retranscriptions. répondit Selvia de son ton froid et impersonnel. Mais pourquoi ne les a tu pas attaqué plus tôt, une simple technique de lance-flamme aurai été largement suffisante.
- Oui peut être, mais c'est une question de réputation ! répondit Xjeli scandalisée.
- Comment-ça ?
- Jigoku ne peut pas abattre simplement les gens avec une technique si faible ! C'est impesable, une véritable criminelle incendiaire ne pourrai jamais se contenter de ça ! Imagine qu'un des gardiens à survécu, il ira raconter aux journalistes que les pokemon de Jigoku n'attaquent qu'avec des "lance-flammes", je serai la risée du grand public, personne ne peut vraiment craindre quelqu'un qui n'utilise que des "lance flamme" ! Du coup, les gens me prendront pour un clown et plus personne ne voudra me proposer de contrat, d'ailleurs-
- C'est bon, je pense que j'ai compris la coupa Selvia en soupirant.
Xjeli, essoufflée par ce long monologue, retira son masque blanc, pour révéler un beau visage légèrement lunaire avec de grand yeux noir et une bouche généreuse.
Selvia continua:
- Et la relique, tu l'a récupérée ?
-Oui,
Et Xjeli sortit d'une poche de sa combinaison une petite sphère d'une demis-dizaine de centimètres de diamètre faite d'un métal ressemblant a de la pierre.
- Maintenant direction Bellesève repris Xjeli. Avec le musée en feu, ça va nous rapporter dans les 2 millions.
- Justement, à ce propos, je voulait te parler. Tu va devoir te rendre au rendez-vous toute seule, je part ce soir.
- Pourquoi ? Ils t'ont recontactés ?
Selvia hocha la tête toujours aussi calmement.
- Oui, et cette fois j'ai accepté.
- Mais ce sont juste des terroristes…
- C'est vrai, juste des terroristes politiques, mais ils payent bien et leur leader me semble très intéressant. Et puis, je ne sais pas, j'ai comme l'impression qu'ils vont vraiment faire changer les choses.
Incroyable, un instant, Xjeli parut sentir une pointe d'émotion dans le ton plat et impersonnel de son amie. Ces Chevaliers Noir de l'Idylle devaient vraiment avoir quelque chose de spéciale pour qu'elle en parle comme ça...
- Ne fait pas cette tête là, repris Selvia, c'est juste un travail, et je pense que je finirai par m'en lasser aussi. Bien, maintenant partons d'ici, dépose moi à l'astroport de la ville, je me débrouillerai.
Avec un soupir de renonciation, Xjeli s'exécuta, le vaisseau décolla et rejoignit rapidement une des plates formes circulaires situées sur les plus hauts gratte-ciels de ville. C'était vraiment triste, Selvia était une des rares personnes qu'elle appréciait vraiment, et de surcroit qu'elle n'avait jamais eu envie de tuer.
- Bien, au revoir, lui dit-elle alors que Selvia descendait la passerelle, et heu... n'hésite pas à tous les massacrer si tu à des problèmes.
- Je t'en pris, pour ça je ferai appel à toi.
Et lorsque qu'elle descendit du vaisseau, il lui sembla voir un légers sourire sur son visage, encore une première se dit Xjeli. Décidément, cette fille restait un mystère pour elle quelque soit le temps passé ensemble...
- Tu aurai peut être due la retenir, lui dit Alice.
- Non, elle serai partie de toute façon. Et puis, ça veut dire qu'elle n'as pas envie de toucher sa part de la récompense de ce soir non ?
- C'est vrai, allons s'enrichir.
- Oui, allons y, on pourra enfin acheter des missiles incendiaire pour le vaisseau.
Ravivée par cette bonne pensée, Xjeli fit décoller le vaisseau.