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Un monde en Flammes de Cyriel



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Informations

» Auteur : Cyriel - Voir le profil
» Créé le 01/11/2009 à 12:26
» Dernière mise à jour le 01/11/2009 à 18:38

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Un petit oubli.
- Pose ça et met lentement les mains sur le sol !
Xjeli soupira, les gardiens n'avaient vraiment pas l'air d'être de bonne humeur ce soir. Il faut dire aussi qu'à quatre heures trente-cinq du matin, sûrement à peine une demi-heure avant la relève, ça ne devait jamais être agréable de devoir s'occuper d'une cambrioleuse. Surtout quand cette cambrioleuse venait d'asperger tout le musée d'essence.

- Dépêche-toi, mets lentement les mains au sol.
La jeune fille s'exécuta calmement en observant la situation, les deux hommes se situaient à une dizaine de mètres d'elle, juste à coté de la baie vitrée. Ils avaient tous les deux brandis leur matraque à résonance, et leur Pokémons, un Machopeur et un Gradyenna, sûrement très biens entrainés, se tenaient à cotés d'eux, à l'affût du moindre mouvement.

Avec un mouvement lent et calculé, elle posa sa pokeball sur le sol, tant pis pour Persian, de toute façon il n'aurait pas fait le poids face au machopeur… Cette situation était vraiment gênante d'autant que ce fichu mot ne lui revenait toujours pas.
En posant les genoux sur le sol, elle pouvait voir son reflet sur le miroir juste en face d'elle.

Elle y vit une jeune femme aux cheveux noir tressés, avec deux mèches tombant sur l'avant, une tenue moulant rouge et noir, révélant tout l'attrait de ses belles formes et une grande cape écarlate qui trempait maintenant dans l'essence. Le tout était complété par un masque entièrement blanc sur lequel les journalistes avaient depuis peu mis un nom: Jigoku. Un pseudonyme assez sympathique, d'autant qu'on commençait vraiment à parler d'elle.

Lorsque qu'elle eut posé les deux mains sur le sol, il lui sembla entendre un soulagement du coté des gardiens. Elle savait qu'il ne lui faudrait pas plus d'une seconde pour attraper ses autres pokeballs à sa ceinture, mais d'ici là, le Gradyenna aurait sûrement le temps de lui sauter dessus. Et elle n'avait aucune envie d'être défigurée par les crocs de cette horrible hyène. Elle allait devoir éviter mouvement suspect.

Mais il y avait une chose d'encore plus grave dans cette situation, ce fichu trauma était en train de revenir: elle n'arrivait toujours pas à se rappeler de ce mot. Ses psychiatres appelaient ça de la « fixation profonde », et ça provoquait chez elle de véritables obsessions, parfois, elle ne pouvait même plus en dormir la nuit. D'autant plus que cette fois ci c'était un mot très important, quelque chose qu'il lui arrivait souvent de prononcer, et cela faisait maintenant plus d'une demi heure qu'il lui était totalement sorti de l'esprit.

D'ailleurs c'était sûrement ça qui l'avait suffisamment troublée pour qu'elle en oublie de désactiver la caméra thermique secondaire. Après quoi, les vapeurs d'essence ont due activer l'alarme silencieuse...
Non, décidément, là, il fallait vraiment trouver une solution…

- Maintenant, ne bouge plus. Greg, passe lui les menottes, je préviens le centre qu'on à coincé Jigoku.

- Vous savez, vous ne devriez pas vous occuper de moi en premier, commença-t-elle alors que le gardien s'approchait à grands pas.
- Et pourquoi ?
- Et bien, parce que la bombe risque d'exploser.

En voyant l'homme s'arrêter et commencer à pâlir, Xjeli su qu'elle avait prononcé la formule magique. Son collègue, plus âgé que lui, demanda lentement.

- Quelle bombe ?
Xjeli fit un geste de tête en direction de son sac qu'elle avait laissé à coté de la porte d'entrée devant laquelle se tenaient les gardiens.
- Le compte à rebours doit en être à trois ou quatre minutes, je voulait justement partir, mais là, vous me retenez alors…
- C'est vrai ça ?!
Le vieux gardien s'éloigna rapidement du sac et fit signe à son collègue plus jeune d'y jeter un coup d'œil.
L'homme avait beau tenter d'être intimidant, la jeune fille pouvait percevoir clairement le trouble dans sa voix.
- Absolument, ha… oui voila, (elle désigna son réchaud pour le repas du soir ) c'est le paquet bleu marine que vous avez dans la main. Et je vous déconseille de l'ouvrir, la dynamite pourrait s'enflammer…
- Si c'en est vraiment une, alors tu peut la désactiver.
- Oui, il y a un mot de passe oral, mais je ne me souviens plus lequel…
Bien, la situation s'améliorait les gardiens n'en menaient pas large, maintenant ils allaient enfin pouvoir l'aider à trouver ce maudit mot manquant qui la torturait…
- Alors, je crois que ça avait un rapport avec le feu…
- TE FOUS PAS DE NOUS !

Le vieux gardien continua:
- On va pas croire toutes tes conneries, il pourrait y avoir n'importe quoi dans cette boite, c'est pas ça qui va t'empêcher de te faire arrêter ! Maintenant, garde les mains au sol et ferme-là. Moi j'appelle l'équipe de déminage, ils sont sûrement déjà en route et ils ont des scanners longue portée.

Le plus jeune en revanche , paraissait beaucoup moins sûr de lui.
- Attend Brice, ne t'énerves pas, si ça se trouve elle à raison…
- Mais elle essaie juste de nous manipuler, tu ne vas pas te faire avoir !
- Je sais pas… moi j'ai pas envie de crever ici.
- T'a pas assez d'expérience Greg ! Ils essaient toujours d'inventer un truc pour pas se faire coffrer… Hé où tu va ?
L'autre commençait déjà à se diriger vers l'escalier.
- Je descend, je vais me mettre à l'abri de la déflagration !
Déflagration… Mais oui bien sûr c'était ça le mot !
- Maintenant ! Cria Xjeli, Dracaufeu, attaque déflagration !
La baie vitrée, alors explosa et une monstrueuse tempête de flammes envahit toute la grande salle. Xjeli se roula dans la cape de sa tenue ignifugée pendant quelques secondes puis sauta sur l'énorme Dracaufeu qui venait d'atterrir dans le hall.
- Au vaisseau !

Alors qu'ils s'élevaient rapidement dans le ciel nocturne, la jeune fille prit le temps d'admirer son chef d'œuvre. Grâce à l'essence, le musée entier était en proie aux flammes, et si le système d'extinction tardait à s'activer, tous les niveaux inférieurs ( soit la tour de soixante-dix étages sur laquelle était construit le bâtiment ) seraient eux aussi en proie aux flammes; de quoi effacer toutes les preuves.
Finalement, c'était une bonne soirée.