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Le Philosophe-Roi de Nyarno



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» Auteur : Nyarno - Voir le profil
» Créé le 29/10/2009 à 15:59
» Dernière mise à jour le 29/10/2009 à 15:59

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La secte
« Désolé, madame Machin, mais je dois vous laisser. »

Trop content d'avoir un prétexte pour échapper aux réprimandes de la vieille dame qu'il avait failli bousculer en sortant de l'épicerie, Ed s'éloigna en décrochant son téléphone qui venait de commencer à vibrer.

« Allô ?
- Ed, c'est Pierre. Ca va ?
- Je me sens comme un Barpau qu'on aurait privé de ses poffins, répondit le jeune homme.
- Tiens, tu n'es plus un Torterra qu'on aurait retourné sur le dos ? dit Pierre. Ecoute, j'ai du neuf. Où es-tu ?
- A Pacifiville. Je passe tout près du bâtiment de la RTP, tu veux que je vienne à la tour ?
- Non, fonce plutôt à la Ligue Pokémon de Kanto. Les hommes de Peter ont appréhendé quelques personnes plutôt louches, si tu vois ce que je veux dire.
- Tu crois qu'ils auraient un rapport avec Butler ? demanda précipitamment Ed.
- Il y a de bonnes chances, en effet. Tu y vas alors ? Ils t'expliqueront tout mieux que moi.
- Ouais, j'y vais tout de suite. Merci, Pierre. »

Ed raccrocha et se mit à courir en direction de la petite maison qu'il habitait avec Flora, à l'extrême ouest de la petite ville. Pacifiville s'était bien développée depuis quelques années, et on y trouvait désormais un bâtiment de la Régie des Transports Pokémon, ce qui arrangeait beaucoup Ed qui ne pouvait plus se déplacer grâce à ses Pokémon.

Quelques minutes plus tard, il sortit de chez lui après avoir embrassé Flora. Il lui avait promis de rentrer avant 19h – il était 15h30 – afin de préparer le dîner. A mesure que la grossesse de Flora avançait, Ed et madame Seko insistaient de plus en plus pour qu'elle ne se surmène pas. Elle en était à son quatrième mois et tout se passait très bien. C'était pour Flora et sa fille qu'Ed avait décidé de se retirer des affaires militaires de l'archipel une fois toute cette histoire terminée. Il espérait bien ne plus jamais avoir à se servir de ses pouvoirs d'Elu.

Il ne fallut pas plus de cinq minutes au jeune homme pour se téléporter à la Ligue Pokémon de Kanto, grâce à un Kadabra de la RTP. Il s'approcha de la porte coulissante et pénétra dans le bâtiment où il fut accueilli par une jeune femme à l'accueil.

« Bonjour, monsieur Barson, lui dit-elle d'un ton qu'elle voulait professionnel. Votre supérieur nous a prévenus de votre arrivée, veuillez me suivre, je vous prie. »

Ed lui emboîta le pas. La réceptionniste le conduisit jusque dans un long couloir et il pensa qu'elle l'emmènerait jusqu'à la double porte située tout au bout, mais elle tourna un angle à gauche et ils suivirent un autre couloir nettement plus petit. La réceptionniste s'arrêta devant une porte et frappa.

« Entrez ! »

La jeune femme ouvrit la porte et s'effaça devant Ed avant de refermer derrière lui. Il eut soudain l'impression d'avoir pénétré dans un de ces commissariats que l'on voyait dans les séries télévisées. De nombreux agents allaient et venaient dans les différentes salles, se rendaient jusqu'aux bureaux de leurs collègues pour demander un dossier ou simplement parler avec eux. Ed se demandait où il devait se rendre quand un homme se dirigea vers lui. Il reconnut aussitôt Koga qui lui tendit la main.

« Bonjour, Edouard, merci de vous être déplacé.
- C'est normal, dit Ed en lui serrant la main. Appelez-moi Ed, je préfère. Alors… Pierre m'a dit que vous aviez appréhendé des individus… ?
- Des individus sacrément louches, pour tout vous dire, répondit Koga. Nous les soupçonnons d'être des types venus d'Europe, un continent situé à des kilomètres à l'est de l'archipel.
- Ce seraient donc des mercenaires ? demanda Ed.
- Oh non, bien plus que ça. Nous pensons que les forces étrangères sont composées de mercenaires, en effet, mais aussi de types plus impliqués dans leur quête des Pokémon, et c'est l'un d'eux qu'on aurait pris aujourd'hui.
- Je vois… Excusez-moi, mais où est-ce qu'on se trouve ici ? Un commissariat à la Ligue Pokémon ? »

Koga lui expliqua que toutes les forces de police de Kanto et Johto étaient regroupées dans ce bâtiment. Tous les jours, des officiers se téléportaient un peu partout sur les deux îles afin d'effectuer des patrouilles ou mener des enquêtes, et le soir venu, ils rentraient au poste. Cela permettait une rapidité d'intervention plutôt impressionnante, semblerait-il.

« C'est ici. »

Koga s'arrêta devant une vitre qui donnait sur une salle d'interrogatoire. A l'intérieur, un homme en costume hurlait sur un autre individu, menotté, celui-ci. Le suspect était assis et paraissait aussi calme que s'il prenait le thé avec l'inspecteur.

« … Vas me dire ce que vous faisiez dans la Tour Pokémon ! hurlait le policier.
- Hmpf.
- Comment t'as convaincu ces gens de te filer tous ces Pokémon ? Pour qui tu travailles ?
- Pas très efficaces, vos hommes, dit Ed à Koga. Sans vouloir vous vexer.
- Pas très subtils non plus, soupira le Maître des Poisons. Je me demande comment il fait pour se retenir de le frapper.
- Je vais te laisser réfléchir ! » lança le policier.

Il sortit de la salle en claquant la porte et rejoignit Ed et Koga.

« Pas très efficace, Smith.
- Désolé, monsieur. Il a des nerfs d'acier, ce type…
- Et qu'est-ce qu'ils ont fait, à la Tour Pokémon ? demanda Ed.
- En fait, le type assis dans cette salle semblait être une sorte de gourou, répondit Smith. C'était une secte d'illuminés. D'après ce que nous a dit Mr Pokémon, ils se sont fait un nom à Lavanville en ressuscitant un Pokémon. Les pauvres gens, désespérés comme ils étaient, ils auraient tout fait pour que quelqu'un leur rende leurs compagnons décédés…
- Ressuscité ? répéta Ed. Voyez-vous ça. »

Ressuscité. Quelqu'un qui aurait un contrôle sur la vie et la mort. Bien qu'il se refusait tout net à y croire, Ed ne pouvait s'empêcher de faire un lien avec la seule personne à posséder des pouvoirs – à part les Elus. Butler avait résisté à ses propres pouvoirs d'Elu des Ténèbres. Personne n'avait jamais réussi cet exploit. Il était différent des autres. Possédait-il des pouvoirs, lui aussi ? En tout cas, Ed était sûr d'une chose : aucun Elu n'avait le pouvoir de ressusciter des Pokémon.

« Koga, dit-il brusquement. J'aimerais l'interroger.
- Bien sûr, répondit le Maître des Poisons. Allez-y. »

Ed passa devant Smith qui semblait vexé que quelqu'un d'autre fasse son travail à sa place et poussa la porte. Le gourou ne leva même pas les yeux vers lui. Le jeune homme s'assit en face de lui et dit :

« Ton patron, c'est Butler. »

Le suspect tressaillit.

« Tu es venu à Lavanville pour ressusciter un Pokémon. Comment tu t'y es pris, je ne sais pas. Tu as convaincu les habitants de la ville de te donner des Pokémon pour ressusciter les leurs. Bien sûr, tu ne comptais plus ramener aucun Pokémon à la vie. C'était trop difficile. Ca demandait trop d'énergie. Une fois que tu aurais obtenu ce que tu voulais, tu te serais éclipsé en Europe, où Butler t'attendait avec les Pokémon. Vous les auriez entrainés tout en expatriant de plus en plus de Pokémon. Vous auriez monté une armée et vous seriez revenus nous faire la guerre. »

Telle était la théorie qu'Ed avait élaboré, depuis sa confrontation avec Butler jusqu'à cet instant. Avant de le quitter, le magicien avait dit que ses Pokémon seraient mieux utilisés ailleurs… En Europe, peut-être. Ed sut aussitôt qu'il avait touché juste, en partie du moins. Le gourou leva les yeux vers lui et soutint son regard.

« Butler veut se venger des dresseurs de l'archipel depuis qu'il s'est fait chasser de Hoenn. Il est allé chercher des partisans en Europe, et sur l'archipel aussi, ces derniers mois. Vous êtes originaire de Kanto. »

Le suspect resta silencieux. La porte s'ouvrit et Smith pénétra dans la pièce.

« Je suis un membre du Conseil des Quatre de Hoenn. Si vous faites des aveux écrits, je vous promets de tout faire pour vous obtenir une remise de peine. »

Ed se leva et quitta la salle, laissant le gourou aux bons soins de Smith. Il rejoignit Koga qui paraissait impressionné.

« Je crois que vous avez vu juste, Ed, dit-il. Comment avez-vous appris tout ça ?
- Je l'ai déduit de ma confrontation avec son patron. Je peux compter sur vous pour me prévenir quand il fera ses aveux ?
- Bien sûr. Jusque là… »

Koga fut interrompu par un grand bruit qui venait de l'entrée du commissariat. Plusieurs agents essayaient apparemment de calmer une jeune femme qui hurlait sur eux. Elle aperçut soudain Koga et se dirigea vers lui. Ed la reconnut alors.

« Ayame ? »

Ayame était une espionne qu'il avait connu durant la Grande Guerre. Elle avait réussi à se faire incarcérer dans la même prison qu'Ed et ses amis, et s'en était échappée en même temps qu'eux. Aussi mystérieuse qu'efficace, elle était spécialisée dans les infiltrations et la découverte d'informations en tout genre.

« Qu'est-ce que ça veut dire, Koga ? lança-t-elle d'une voix perçante.
- Calmez-vous, Liza…
- Liza ? s'étonna Ed.
- Tiens, mais qu'est-ce que tu fais là, toi ? demanda la jeune femme, oubliant soudain sa colère.
- Je suis venu interroger un suspect. Mais toi, qu'est-ce que tu fais là ? Et c'est quoi ce nom ?
- Voyons, mon chou, tu ne croyais tout de même pas que je donnerais ma véritable identité à qui que ce soit ? répondit-elle sur un ton d'évidence. C'était une fausse identité, tout comme celle-ci. Quant à la raison de ma présence ici… KOGA ! cria-t-elle. Vous et vos hommes venez de foutre en l'air une mission d'infiltration qui durait depuis un mois !
- Vraiment ? Et qui en était le commanditaire ? demanda Koga, légèrement surpris.
- Disons que je comptais vous envoyer la note par la suite ! » répondit la jeune femme, irritée.

Ed eut soudain une idée.

« Koga, je crois que je vais vous laisser. Merci encore de m'avoir prévenu.
- De rien, Ed. Quant à vous, Liza…
- Oh, ne vous inquiétez pas, Koga, je m'en occupe. »

Ed prit Liza par le bras et se dirigea vers l'entrée du commissariat.

« Lâche-moi, je n'en ai pas fini.
- Je t'engage.
- Quoi ?
- Viens ! » la pressa Ed.

Ils sortirent du commissariat et la jeune femme mit ses mains sur ses hanches, refusant d'aller plus loin.

« Qu'est-ce que tu veux que je fasse, au juste ? demanda-t-elle.
- Tu viens de dire que ça fait un mois que tu as infiltré leur secte. Je me trompe ?
- Non.
- Alors, je veux que tu me donnes toutes les informations que tu auras pu réunir sur leur groupe, déclara Ed.
- Cinq mille.
- C'est tout ? s'étonna le jeune homme.
- D'habitude, je prends bien plus que ça, répondit Liza, mais puisque c'est toi… Cinq mille.
- OK, c'est bon. Tu as de quoi nous téléporter ? A Pacifiville ? »

La jeune femme sortit son Kaorine de sa Ball et quelques secondes plus tard, leurs pieds foulèrent le sol de Pacifiville. Ils se dirigèrent vers la maison d'Ed et une fois qu'il eut tout expliqué à Flora, tous les trois s'assirent dans le salon.

« Je suppose que tu ne prends pas les chèques, dit-il en lui tendant une liasse de billets qu'elle glissa dans sa poche.
- C'est bon, dit Liza. Alors, voilà… Il y a environ un mois et demi, j'ai entendu parler de cette secte à Pacifiville. J'ai aussitôt senti le gros coup quand j'ai entendu parler de ce Doduo qu'un type avait ressuscité. Je me suis donc installée dans un hôtel de la ville. Je les ai bien observés pendant une semaine… Les gens dont les Pokémon venaient de mourir allaient les voir. Ils repartaient heureux de la Tour, où les quelques hommes s'étaient installés. Ils revenaient peu après avec des Pokéball.
- C'est donc à ça que Smith faisait allusion ? Mais pourquoi des Pokémon ?
- J'y viens. J'ai rapidement compris que je ne saurais rien de plus si je restais là à les observer. J'ai donc commencé à entrer dans la Tour en faisant semblant d'aller sur la tombe de Pokémon en essayant de les croiser, mais il n'y avait que des exorcistes dans la tour. Et un jour, j'y suis allée en panique, en disant qu'un de mes Pokémon venait de mourir. La personne à l'accueil à refuser de m'aiguiller, elle et les exorcistes semblaient croire qu'il fallait laisser les Pokémon morts en paix, que ce n'était pas naturel, ce que ce type avait fait. Une personne descendait des étages et m'a fait signe de la suivre. Je suis donc sortie de la Tour avec elle. Elle m'a dit que je devais d'abord amener plusieurs Pokémon, parce que ce rituel demandait beaucoup d'énergie.
- Ils se servaient de Pokémon vivants ? la coupa Flora, estomaquée.
- Oh non. Quand je suis revenue avec trois Pokémon fraichement capturés, je suis montée au sixième étage. Je devais avoir l'air bizarre à regarder partout, parce qu'un type s'est approché de moi et m'a demandé si je cherchais quelque chose. Quand il a vu que j'hésitais, il m'a dit qu'il avait compris et il m'a dit d'aller voir au fond de la salle. Il y avait une porte et quand je suis entrée, il était là. Le gourou. Il m'a fait tout un cinéma, me disant que je devais me dépêcher de lui apporter les Pokémon sauvages pour qu'il puisse lier l'âme de mon Pokémon à son corps, avant qu'elle ne disparaisse. Quand je lui ai dit que j'avais déjà de quoi accomplir le rituel, il m'a dit que je devais lui apporter le corps de mon Pokémon. C'est pour ça que personne ne voyait son Pokémon ressusciter : le temps qu'ils lui apportent tout ce qu'il demandait, il disait que leur âme avait disparu. »

Liza marqua une pause pour reprendre son souffle, et Ed en profita pour demander :

« Et comment tu as fait ?
- J'ai pas fait, répondit-elle avec un haussement d'épaules. Mais à partir de là, je me suis fait passer pour une illuminée qui gobait tout ce qu'il disait. J'ai vite acquis sa confiance et il m'a dit une chose, une fois… « Notre chef bien-aimé n'est pas d'ici ». C'était au bout de deux semaines. Il ne m'a plus rien dit, je crois que j'ai eu l'air trop intéressée et qu'il s'est méfié. Mais après une semaine pendant laquelle je me suis surpassée, il m'a donné une mission très importante.
- Attends, attends, dit Ed. Quand tu dis « je me suis surpassée »…
- Je lui apportais des Pokémon, répondit Liza. Plein de Pokémon. Mais au lieu de servir à des rituels, les Pokémon… disparaissaient. Ils les amenaient ailleurs.
- Et quand tu dis ailleurs…
- En Europe. C'est là-bas qu'il m'a envoyé en mission. Il m'a téléportée avec son Kadabra, en me disant d'amener directement mes Pokémon là-bas. Dans un entrepôt. Comment je sais que c'était en Europe, me diriez-vous. Hé bien, parce que personne ne connaissait les Pokéballs. Des types transportaient les Balls dans des caisses en demandant ce que c'était. Et voilà. Le reste, vous le savez… Le gourou a continué ses magouilles et il s'est fait coffrer par Koga. »

Un long silence suivit l'histoire de Liza. Ed réfléchissait. « Notre chef bien-aimé n'est pas d'ici ». Et d'après ce qu'il avait déduit de sa confrontation avec Butler, il avait bel et bien quitté l'archipel. Tel était donc son plan : regrouper un maximum de Pokémon avant d'attaquer les îles Pokémon.

« Il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit, reprit Liza. Plus tard, je suis retournée en Europe. J'ai découvert que l'entrepôt où je suis allée se trouvait dans une ville appelée Marseille, dans le sud d'un pays appelé la France… Et il n'y a pas que ça. Là-bas aussi, on n'est pas d'accord avec le grand chef.
- Quoi ? s'étonna Ed. Comment ça, ils combattent Butler ?
- D'abord, on ne sait pas si c'est vraiment Butler. Ensuite, oui, ils le combattent. Tu sais que pour envoyer des équipes dans l'archipel ou s'occuper des Pokémon, il engage un grand nombre de mercenaires. En fait, il veut se faire une armée. Et pour ça, il engage les jeunes des quartiers défavorisés.
- Tu es sérieuse ? Mais c'est révoltant, s'insurgea Flora.
- En 2009, une crise financière a mis pas mal de monde dans la panade, expliqua Liza. En plus de ça, ils ont eu droit à une pandémie – la grippe A – qui a encore plus dérangé tout le monde. Et dans ce genre de quartiers, pas grand-monde n'a le courage d'essayer de remettre de l'ordre. Seul les grands frères peuvent avoir assez d'influence sur les jeunes pour qu'ils ne deviennent pas des délinquants. Et encore, même eux ont beaucoup de mal. C'est l'un d'eux qui s'est proposé de m'aider. »

Ed tourna lentement son regard vers Flora. Elle le regardait fixement.

« On sait toi et moi que tu ne trouveras pas le repos tant que tu n'auras pas retrouvé tes Pokémon, dit-elle. Et accessoirement, tant que tu n'auras pas démantelé son armée. Je n'en suis qu'à quatre mois… Tu as cinq mois pour retrouver Butler, tes Pokémon, et démanteler tout ça avant d'accueillir ta fille dès qu'elle pointera le bout de son petit nez. Ma mère sera ravie de m'accueillir à Bourg-en-Vol et mon père m'avait bien prévenue que me mettre en couple avec un garçon hyperactif, ça ne serait pas de tout repos.
- C'est bien toi la meilleure. »

Il la serra dans ses bras, puis se leva de son fauteuil.

« Je vais aller voir Pierre. Il est temps pour moi de quitter l'archipel. »