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World of Tem : Tome 7 : Je te sauverai de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 07/10/2009 à 15:58
» Dernière mise à jour le 07/10/2009 à 15:58

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L'arrivée devant Alaok
-Je pense qu'il est prêt.
-Je te fais entière confiance, il n'y a que toi pour savoir s'il l'est.
-Il l'est Ichao.
-Très bien, alors mes enfants, allez-y, ne perdez pas de temps.
Tom et Xiangpo se dirigeaient vers la sortie lorsque Ichao les arrêta pour une dernière recommandation.
-Arriver là où se trouve Alaok par ce temps demande trois, quatre jours de monté et d'escalade. Mais étant donné vos capacités, je pense que vous pourrait boucler ça en deux jours. Nous sommes déjà l'après-midi, alors dépêchez-vous et surtout, faites attention à vous.
-Même chose, rajouta Sylvain.
Les deux jeunes partirent, leurs gros sacs sur le dos.
-S'ils découvrent Alaok en moins de deux jours, il restera encore deux jours à Thomas pour revenir en France, commenta Sylvain.
-C'est exacte.
-Croyez-vous qu'il y arrivera ?
Ichao leva sa petite tête de grand-père vers Sylvain qui, lui, était debout. Son sourire ne faisait aucun doute.
-J'en suis persuadé. Et quand bien même il serait en retard… Il n'est pas le seul à se battre.


* * *

Dans la chambre d'un hôpital

Marie… Je t'aime Marie… Marie, viens vivre avec moi en France…
Maman, je te présente ma vie, euh, Marie…
Marie, je nous ai trouvé une maison.
Marie.
Marie.
Marie, veux-tu être ma fiancée ?
Marie, tu m'as manquée…
Marie je t'aime….
Je t'aime…
Je t'aime.
Marie attends-moi, je reviendrai.
Je te sauverai.

* * *


Thomas, je ne sais pas depuis combien de temps je… Ne m'en veux pas. C'est difficile, quelque chose m'appelle et je n'arriverai bientôt plus à résister. C'est difficile, reviens me réveiller, aide-moi Thomas.

L'image de Marie s'effaça doucement. Tom se réveilla en sursaut. On aurait dit qu'elle lui avait parlé, pourtant ce n'était qu'un rêve parmi tant d'autres, mais il avait cet aspect bizarre, un peu comme…
-Comme les rêves que j'ai fait de mon père. Oh non, Marie, j'espère que ça veut pas dire que tu es m…
Il se passa la main devant la bouche pour ne pas finir sa phrase. Lui et Xiangpo avaient bien progressé, ils avaient fait la moitié du chemin, voire plus. Ils pourraient certainement voire Alaok demain, en fin d'après-midi. Pour le moment, Tom était dans sa minuscule tente, plus ou moins à l'abri du froid. Il tacha de se rendormir et y arriva.

* * *


-MAXIME !
-Quoi ! Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Fit le garçon.
Il s'était assoupit sur un des chaises de la chambre de l'hôpital et la voix de Léa l'avait sortit de son sommeil. Il se précipita vers son amie, au chevet de Marie, les larmes aux yeux.
-Qu'est-ce qu'il se passe ?
-Elle… Marie… Elle.
-Du calme, qu'est-ce qui s'est passé ?
-Elle a bougé les lèvres ! Je l'ai entendu murmurer « Tom » !
-Ah… Je… Léa, tu étais assoupie, tu as du rêver, les médecins ont dis qu'elle ne pouvait rien faire, son cerveau est…
-Je sais que c'est invraisemblable, mais je te dis que je l'ai entendue ! Tu ne me crois pas ? C'est comme quand tu rentres à la maison, juste avant que tu ouvres la porte, je le sens… Je sais que c'est fou, mais c'est ainsi, et je peux te jurer qu'elle appelait Thomas !
-Ce n'est pas fou, peut-être qu'elle guéri !
-Peut-être… mais j'avais l'impression que c'était plutôt un appel à l'aide.
-Il faut faire confiance à Tom, répliqua Maxime, essayant de garder son calme. Tu sais il faudrait que…
-Biiiiiiiiiiiiiiiiiip.
-MARIE ! Hurla Léa.
Immédiatement elle se jeta sur le bouton d'appel aux infirmières. En quelques secondes les médecins arrivèrent, la choquèrent et son cœur reparti, mais plus difficilement que la dernière fois. Ils repartirent, sans un mot. Cependant, avant de refermer la porte, l'un affirma qu'il fallait s'attendre à ce que ce genre d'accident arrive malheureusement de plus en plus fréquemment.
Laetitia ne pleurait même plus, elle regardait Marie, la tête penchée sur le côté, inexpressive. Elle semblait moins en vie que la patiente. Maxime n'osa pas même la prendre dans ses bras.


* * *

-Voilà… impressionnant non ?
-Assez oui.

Xiangpo posa son piquet dans la glace. Ils étaient à bout de souffle, car ils avaient presque couru sur la fin du parcours, une montée en pente douce sur un chemin rocailleux, pendant presque deux heures. Maintenant, devant eux se dressait une paroi de glace de cent mètres de hauteur qu'il leur fallait escalader.
-Après, il ne te restera plus qu'à avancer sur le flan du mont et tu trouveras la grotte.
-C'est partit.
Thomas appuya sur son genou. Il ne le faisait plus souffrir depuis un moment. Il faut dire qu'il gardait très souvent sa genouillère sur lui et ne forçait jamais. Cependant, il s'était souvenu de son escalade du mont Kodin et de sa douleur fulgurante au même endroit qui lui avait fait lâcher prise. Il s'agissait de ne pas trop s'appuyer sur cette jambe…
Mais Tom sous-estimait ses capacités physiques boostées par son pouvoir qu'il utilisait légèrement pour accroître la force de ses muscles lorsque l'escalade se faisait trop difficile. Pour Xuangpo, l'épreuve était un jeu d'enfant. Il arriva en haut du mont trois minutes avant Thomas et aida ce dernier en le tirant par le bras.
-C'est là, tu vois la grotte, c'est le petit renfoncement là-bas.
Une fois la paroi franchie, il y avait une sorte de plateau quasi-vertical et couvert de neige qui avançait sur des centaines de mètres, puis s'arrêtait sur une nouvelle paroi rocheuse. Dans cette paroi il était facile, grâce au beau temps, de remarquer cette petite cavité qui était certainement une grotte. Xiangpo frappa amicalement l'épaule de Tom.
-Je te laisse, je n'ai pas le droit d'aller plus loin. Je ne suis pas encore prêt à voir Alaok. Toi si, j'en suis persuadé, ne te laisse pas décourager. Tiens, regarde, pour descendre plus vite je vais tomber directe en rappel en laissant le piquet, t'auras qu'à le récupérer à ton retour.
-Tu m'attends pas ?
-Je t'attendrais en bas du ravin, en haut c'est dangereux, il peut y avoir des dangers d'affaissement de terrains avec la nuit, et je ne sais pas combien de temps va te garder Alaok…
-Ok, mais j'ai une dernière question. Y a une sorte de… TROU BEANT BORDEL !
Il pointa du doigt la longue plaine blanche qui filait droit sur la paroi, ce n'était pas discernable au premier coup d'œil mais on comprenait vite, en regardant bien, que le sol était coupé en deux.
-Il n'y a que 10 mètres entre les deux bords, tu n'as qu'à sauter.
-Mais ! ! !
-Tu sais utiliser ton pouvoir quand tu le veux, aies confiance. Allez, courage.
Il s'agrippa farouchement à la corde, vérifia qu'il était bien attaché au piquet et descendit les cents mètres en rappel, en quelques secondes. Tom se retourna et fit une grimace en regardant ce précipice qu'il devait sauter.
-Courage, courage… c'est pas lui qui va sauter ça… Mais bon, ça se trouve c'est pas très profond.
Il marcha pendant une dizaine de minute, ce plateau était vraiment très grand, avant d'arriver devant le précipice qui, à son grand désarroi était réellement très profond. Un froid, plus terrible encore que celui qui régnait ici, à des milliers de mètres d'altitude, lui parcourut le dos de bas en haut. Comme l'avait dit Xiangpo, il y avait bel et bien une dizaine de mètres entre les deux parois rocheuses, ce qui n'était pas grand chose, étant donné l'immensité des lieux. On aurait facilement pu imaginer une carte aérienne des lieux : une sorte de désert blanc, plate-forme soudainement plane dans ce relief de haute montagne, qui possédait vers un de ses extrémités, là où la montagne reprenait un aspect plus verticale qu'horizontale, une cicatrice noir, très peu large, mais qui s'étirait sur toute la longueur de ce qu'on aurait pu appeler 'une plaine' au beau milieu du Mont Alaok. Thomas s'avança prudemment vers le bord, tâtant le sol de l'extrémité du pied, et se risque finalement à regarder en bas. Le soleil ne parvenait pas à éclairer le fond du ravin, cependant on devinait aisément les grosses roches brunes à peine recouvertes de neiges.
-Je pourrai jamais le faire !
Tom s'essaya à sauter parallèlement au ravin, et compta la longueur de son saut : cinq grands pas, alors qu'il avait pris de l'élan. Cela faisait certainement cinq petits mètres mais n'égalait en rien la largeur de cette crevasse. Alors Tom se concentra, ferma les yeux et pensa fortement à Marie. Il ressauta de la même façon et compta cette fois huit pas. Il remarqua l'aura bleue se dissiper rapidement alors qu'il mesurait son bond, il avait réellement réussi à la maîtriser. Pourtant, même en utilisant cette énergie, il n'allait pas suffisamment loin. Que pouvait-il faire ? Un pont de glace par Firsty ? Une lévitation par Alakazam ? Il se souvint des paroles de Xiangpo : Alaok le jugerait sur ses capacités, pas sur celles de ses Pokémons. Alors, Tom se décida. Il regarda l'endroit où la neige était la moins épaisse afin de pouvoir courir le plus vite et prit son élan. Lorsqu'il était au lycée, il était assez bon en saut en longueur, il courait assez vite, avait une assez bonne puissance dans les muscles de ses jambes, et surtout il était relativement léger ce qui lui permettait d'aller loin.
Je dois pas douter, je dois penser à Marie… Marie, Marie, Marie…
L'aura bleue tournoyait autour de lui alors qu'il courait puis il prit impulsion avec toute l'énergie que l'absence de celle qu'il aimait lui donnait. Il ferma les yeux et attendit. Et soudain, il se rendit compte qu'il avait tout raté, il ne touchait pas le sol… Il était tombé… Puis un choc soudain, et un roulé-boulé dans la neige. Tom ouvrit les yeux, il avait largement sauté la faille, avec plus de cinq mètres de marge.


* * *

Cizayox regardait le ciel étoilé de Feuille-Neuve. Il refusait de parler avec les autres Pokémons de Marie, encore moins ceux de Tom. Tout ça c'était la faute de cet imbécile… Lui, Cizayox, aurait su la protéger…
Il se frappa violemment la tête.
Imbécile, tu n'aurais rien fait de plus ou de moins que Thomas, c'est arrivé c'est arrivé… Le seul responsable est celui qui a tiré sur elle.

Sa réflexion fut arrêtée par un bruit, une sorte de sanglots. Le Pokémon de métal rouge se dirigea, sur ses gardes, vers l'endroit d'où provenait ce bruit suspect. Kyrlia était assis, comme il l'était il y a encore quelques instants, sur un des bancs du grand parc de l'hôpital de Feuille-Neuve. Il cachait sa petite tête derrière ses petites pattes blanches et pleurait par petite saccades de sa minuscule voix haut perchée.
Tu peux pleurer espèce de sale mouchard, sans toi, on en serait pas là et…
Cizayox baissa de nouveau la tête. Cela ne lui ressemblait pas de porter ainsi rancune aux autres. Il fallait qu'il soit vraiment bouleverser pour être dans un tel état d'esprit. Kyrlia, qui avait remarqué la présence du Pokémon, lui demanda d'une voix faible.
-Tu viens me gronder parce que c'est à cause de moi que Marie est morte ?
Cizayox s'approcha et s'assit sur le banc.
-Allons, c'est ridicule, qui t'as dit ça…
-Personne, mais tout le monde le pense si fort… Je… je le ressens, même quand tu es arrivé je…
-La seule personne fautive de ce qui arrive à notre dresseuse c'est l'humain qui lui a tiré dessus, je ne veux et n'accepterai aucune autre explication !
-Mais je…
-Tu es peut-être tout nouveau dans la bande, mais tu n'es pas celui qui souffre le moins. Après tout tu es celui qui arrive alors que tout va mal, et ce n'est pas facile à porter pour un gosse comme toi.
-Pourtant tout ça c'est ma faute.
-Je viens de te dire que non ! Si je t'entends ou si j'entends n'importe qui faire ce genre de remarque, je lui écrase la tête avec mes deux pinces ! C'est clair ?
Cizayox sauta du banc et fit mine de partir. Cependant il s'arrêta et se retourna, un petit sourire sur son 'visage'.
-Et puis, même si tu ne le connais pas très bien, tu apprendras à savoir qui est Tom, et tu lui feras autant confiance que moi et que tous les autres de la bande.
-Ah…
-On est tous certains que Marie s'en sortira, parce que ce type est quelqu'un de formidable, alors t'inquiète pas petit bonhomme.
Il s'en alla assez rapidement.
-Hey attends !
Mais déjà, Cizayox ne répondait plus. Kyrlia sécha ses larmes et fit à voix basse.
-Mais je suis une fille !