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World of Tem : Tome 7 : Je te sauverai de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 07/10/2009 à 14:19
» Dernière mise à jour le 07/10/2009 à 14:19

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Finir le travail
-Je ne sais vraiment pas comment j'ai pu rater mon coup…
-… Je commence à avoir l'habitude d'être déçu par tout le monde. Ca devient lassant à force…

L'homme assis ne prenait même pas la peine de regarder celui qui était devant lui. Dans sa main, un verre de cognac, dans l'autre, une cigarette. La légère barbe qui venait de lui pousser aurait finit par convaincre n'importe quelle personne qui le connaissait que Jack Hannot se laissait aller. Cependant, ce n'était pas le cas. Bien au contraire, depuis que sa base-usine sur Paris avait été détruite, il avait du émigrer vers Bordeaux, dans son deuxième QG et s'occupait intensément de son organisation. Dire qu'il avait déjà déménagé de son ancienne base en Ile-de-France vers cette usine, et que celle-ci n'avait fait son office de nouvelle base que quelques jours…
Tout ça à cause de ces maudits Antis, et surtout de ce Bratin, qui avait fait preuve d'un courage exemplaire… Un peu comme son défunt père. Décidément, cette famille était on ne peut plus déplaisante. Finalement, le Caïd daigna lever ses yeux sombres vers l'homme qui était en face de lui. Celui-ci était de grande taille, un imperméable noir cachait tout son corps excepté son visage, aux traits secs et à la fine moustache.

-Si vous n'êtes pas content Hannot, faites faire ce travail à vos hommes.
-Imbécile, si je vous ai engagé c'est bien parce que je ne peux pas faire appel aux miens. Ce ne sont pas forcément des tueurs, eux. Enfin bref… Toujours est-il que le garçon n'est pas mort et que la fille ne l'est pas tout à fait.
-Je croyais qu'elle n'était pas votre objectif majeur.

Un bref sourire parcouru le visage du Caïd, sourire qui disparut derrière une gorgée d'alcool. Lorsque Hannot posa son verre sur l'accoudoir, il n'avait plus qu'une grimace maussade.
-Ma grande erreur a été de ne pas supprimer la femme de Marc Bratin. Si je l'avais fait, je n'aurais pas eu de problèmes avec son fils. Malheureusement, c'était un souci de trop à l'époque.
-Vous…
-Je vous conseil de ne pas suggérer que je l'ai épargnée par pitié… Conseil d'ami, Rain…

Le tueur se contenta de baisser la tête. Il prit finalement la parole.
-Ce qui est étrange c'est que je suis sur d'avoir visé la tête du gars, mais je ne sais pas, quelque chose à fait dévier mon tir. C'est d'ailleurs cette balle qui a touché la fille. Je ne suis pas du genre à rater ma cible, pourtant la plupart de mes tirs ont ratés.
-Je vous avais prévenu, ce garçon est anormal.
-Vous m'avez dit que c'était un bon dresseur ! Je ne vois pas en quoi les Pokémons ont affaire dans mes tirs !
-Je vous ai également dit que ce type n'était pas comme les autres et que vous ne devrez pas le sous-estimer.
-Allons bon ! C'est un ado ! Rien qu'un ado ! Ce n'est pas un mutant, la prochaine fois je l'aurai à bout portant.
-Ce n'est pas un mutant, mais vous comprendrez bien vite qu'il a des … capacités.
-Pfff, Hannot, vous…
-Gardez vos remarques, Rain.
-Gardez les votre également, Hannot.

Jack Hannot écrasa sa cigarette dans le cendrier posé sur l'accoudoir de gauche. Il termina son verre et le posa lui aussi sur l'accoudoir de son grand fauteuil. La pièce qui lui était réservée dans ce QG de Bordeaux était bien moins grande que celle de Paris. Et surtout, elle n'était pas d'un blanc pure comme l'ancienne… Jack n'aimait pas que les choses ne se passent pas comme il le souhaitait. Et en ce moment c'était le cas pour beaucoup.

-Pour résumer, reprit Rain, je m'occupe d'abord de la fille ou je finis le garçon en premier ?
-Laissez la fille en dehors de ça. Elle est à l'hôpital et je vois mal un meurtre sanglant dans ce genre d'endroit. La discrétion est plus importante que tout. Les Rockets s'en chargeront.
-Alors je me farcirai ce Thomas.
-Voici vos billets pour l'Inde. Vous irez ensuite à Yona-Thang, au Tibet, près de Lhassa, la capitale. N'échouez pas cette fois, David.

Rain prit violemment l'enveloppe que lui tendait Hannot et s'en alla rapidement en fermant la porte du coin du pied. Jack, se retrouvant seul dans son bureau, se leva et appuya sur le bouton d'une machine grise.
-Amenez-moi les agents 56 et 49.

En quelques minutes, les deux hommes arrivèrent. Le Caïd leur tendit une simple feuille de papier.
-Messieurs, voilà votre mission. On ne peut plus simple non ? Direction Paris.
-A vos ordres monsieur.

* * *


Le docteur ajusta une nouvelle fois ces lunettes, signe évident de sa nervosité. Cependant, un sourire crispé s'afficha au bout d'un moment sur son visage.
-C'est une offre alléchante, en effet.
Le Rocket ferma les yeux et esquissa un sourire.
-Jack Hannot savait que vous seriez plus enclin à accepter cette offre plutôt qu'une simple somme en liquide.
-Je… je n'ai pas encore accepté.
-L'étique des médecins ? Siffla le deuxième Rocket entre ces dents.
-Non… Pas vraiment… je me fiche de cette hôpital comme de l'an quarante, cependant, qui me dit que rejoindre les Rockets est si peu risqué, comme vous le dites ?
-Absolument rien… C'est à vous de voir, Docteur Henry. Vous ne voulez pas de l'argent que nous vous proposons, alors acceptez cette offre, au sein de la Mafia Rocket vous pourrez faire bien plus que soigner les Rockets blessés… J'ai cru comprendre que vous étiez très intéressé par la mutation génétique… Pokémon, ou humaine.
Un tremblement nerveux parcouru tout le corps du docteur.
-Je… Je vois que vous êtes bien renseigné.
-Nous sommes TRES bien renseigné. Nous savons parfaitement que vos talents sont immenses et que cet hôpital menace de vous renvoyer, au vu de votre accueil très… comment dire… froid envers les patients.
Le docteur Henry enleva ses lunettes et les posa sur le bord de la table de son bureau.
-Vous savez… j'aime mon travail. Je l'adore même, c'est ma passion. Mais ce n'est pas parce que j'aime mon travail que j'aime mes clients, comprenez-vous ? Peut-on avoir de l'amour pour ses… dossiers ?
-Nous avons besoin d'une réponse Henry.
-Si je refuse de me joindre à vous ?
-Alors il se pourrait que vous ne puissiez plus jamais pratiquer cette … passion…
-Il se trouve que je n'ai pas le choix.
Il tendit sa main.
-J'accepte, messieurs. Messieurs ?
-Contentez-vous de nous appeler agent 56 et 49.
-Je vois, anonymat oblige.
Un vrai sourire illuminait désormais le visage du docteur. Il se pencha, et sortit une clef d'un tiroir.
-Voilà la clef de sa chambre. Elle est fermée à partir de 22 heures et généralement il y a toujours un de ses amis qui surveille son corps. Nous n'avons pas le droit de prélever ses organes, et je serais d'avis de vous interdire de le faire, l'accusation se reporterait certainement sur moi et je serais viré. Cependant, maintenant que ma place est assurée chez vous, je vous en prie, faites ce que vous voulez d'elle.
Un des Rockets eut une moue de dégoût.
-On se fiche de ses organes ! Notre mission est de la tuer, point barre. Nous ne sommes pas… comme vous.
-Du calme Agent 49.
-Excuse-moi P… Agent 56.
Le médecin recula. Il remit ses lunettes et les cala sur son nez.
-Vous auriez tort de croire que je suis un monstre. Je suis juste un passionné. Alors je vous fais une demande, une simple demande. Ne m'obéissez que si vous le désirez mais…
Il marqua une pause qui fit frémir les deux agents. Puis il reprit, les lèvres tremblantes et les yeux grand ouvert.
-Si vous pouviez me ramener le cœur de Marie Salvino, je vous en serais très reconnaissant.