La légende
" Mardi 02 Septembre 1982 "
J'ai enfin terminé de traduire ce satané livre. On a mis deux ans avec Félix et Sylvain, mais je suis en mesure de faire un résumé de l'histoire.
Selon tout vraisemblance, la légende commencerait en –20.000, dans une grande cité qui n'aurait laissé aucune trace pour trois raisons : premièrement, les habitants ne maîtrisaient pas l'écriture, deuxièmement, leurs habitations étaient en glaise et n'ont pas survécu au temps, et troisièmement, ce peuple a disparu entièrement, sans laisser de trace.
Donc à première vue, il est impossible de savoir quoique ce soit sur ce peuple. Hors, les infos que j'ai donné au début, je les ai bien trouvées quelque part, preuve que ce peuple a laissé des traces. Nous verrons plus tard qu'il a fait plus que laisser des traces et qu'il n'a pas disparu, bien au contraire. Mais comment un peuple qui semble avoir disparu a-t-il pu laisser des traces ? Selon tous les documents que j'ai consultés, et en faisant un rapide constat des phénomènes récurrents dans les histoires des différents peuples majeurs d'Europe et d'Asie, il semblerait que ce peuple ait migré vers d'autres régions, abandonnant sa terre natale pour des raisons qui seront expliquées plus tard. Bon, je continuerai le résumé demain, j'ai faim et j'ai sommeil.
" Mercredi 03 Septembre 1982 "
Punaise, Luna a fait des lasagnes pour mille personnes hier, j'ai été malade toute la nuit. Enfin bon, continuons. Le peuple a donc migré. Pour être plus précis, il a migré vers l'Ouest en s'éparpillant au fur et à mesure dans les plus grandes citées. Le voyage s'est effectué sur toute la largeur du continent Eurasien, du Nord de l'Inde jusqu'à la pointe de la Bretagne actuelle, en passant par la Grèce, l'Italie, peut-être l'Egypte, voire la Russie et quelques pays du Moyen-Orient. Après plusieurs recherches, j'ai compris que le peuple était originaire du Tibet, au pied des hautes montagnes. Il est assez étonnant de voir un peuple " primitif " s'établir dans un lieu au climat rigoureux, ce qui est bien la preuve d'une avancée technique évidente.
Enfin bon, je peux maintenant parler de la légende en elle-même. Alors d'abord, comment l'ai-je trouvée ? Et bien en réunissant plusieurs petits fragments ça et là, dans les traces écrites laissées au fil des siècles par les peuples ayant connus directement ou indirectement ce fameux peuple. Il semblerait que je ne sois pas le premier à m'intéresser à ce peuple, car d'autres personnes, dont certaines issues de ma famille, on commencé à un écrire un immense ouvrage, qui ne fut terminé qu'en 1800, alors qu'il semblerait qu'il ait été commencé en 600 et quelques ! (Bien entendu, il y a eu plusieurs éditions, sinon le livre ne serait pas dans cet état, plutôt bien conservé). Le livre fut baptisé " Alaok, légendes et vérités ", et il semblerait qu'il n'existe que quelques rares exemplaires de ce bouquin, qui consiste à expliquer la légende ainsi que l'histoire du peuple. Donc, la voici :
Au pied du mont Alaok, dans les hautes montagnes de ce qui est aujourd'hui le Tibet, habitait un peuple vivant en parfaite harmonie avec la nature et les Pokémon. Cette tribu était grande et la ville qu'elle créa prospéra au fil des siècles. Elle s'appelait Sherp'Inbrat, ce qui veut dire, selon les rares traductions que j'ai trouvé, et les plus plausibles, " Le guide des âmes ". La cité vivait en autarcie par rapport aux autres et se suffisait largement à elle-même. De plus elle était vraisemblablement sous la protection d'un Pokémon gardien, le fameux Alaok. Selon les descriptions que j'ai retrouvé (les plus récentes datent des débuts de la Grèce Antique, donc vu le voyage du peuple, l'image du Poké a du changer au cours des siècles) la bestiole ressemblerait à un petit Koala gris, mais j'ignore totalement son type, sa classe, il y a vraiment un mystère qui plane autour de lui. Il vivait au sommet du mont Alaok, dans une grotte profonde, et servait d'Oracle à tous les habitants qui avaient besoin de réponses à leurs questions, il arrivait même qu'il ressuscite certains villageois qui étaient morts trop tôt selon lui. Pour honorer ce peuple qu'il aimait, Alaok décida de donner aux chefs de Sherp'Inbrat, une sorte de pouvoir dont je ne sais pas grand chose. Malheureusement, ce peuple si pacifique, se scinda alors en deux, le pouvoir qui leur était donné leur avait donné envie de conquête. Plusieurs hommes reçurent une légère partie du pouvoir, mais la majorité avait été répartie entre deux hommes que Alaok jugeait digne de confiance, le sage Baraïto, et le chef de tribu, Rahikot. Le pouvoir était au départ censé protéger les hommes, leur permettre de prospérer encore plus facilement. Si j'en crois certains exemples du livre, un soldat muni du pouvoir pouvait égaler au combat une dizaine de types bien entraînés. Un agriculteur pouvait faire pousser bien plus de fruits, etc. En gros, le pouvoir servait à améliorer la principale activité du détenteur du pouvoir. Malheureusement, au lieu de se concentrer sur le développement de la technologie, comme le souhaitait Alaok, les habitants de Sherp'Inbrat se querellèrent, voulant savoir qui avait le plus de pouvoir, qui était le plus fort dans son domaine de prédilection etc. Mais la plus grande trahison vint donc de Baraïto le sage, et Rahikot le grand chef. Le premier voulu se servir de son pouvoir pour rendre éperdument amoureuse de lui une femme qu'il convoitait depuis toujours. Il apprit à ses dépens que, d'une part cette femme l'aimait sans cela, et que d'autre part, le pouvoir qu'il avait reçu ne permettait pas de changer l'opinion des gens. Alaok fut très déçu que Baraïto utilise ce pouvoir pour quelque chose de si futile. Quant à Rahikot, il voulut s'imposer comme un dieu, voulu être adulé et conquérir les terres avoisinantes. La cité entière se scinda alors en deux, d'un côté les partisans de Rahikot, de l'autre, ceux qui voyaient en Baraïto le seul pouvant stopper cette folie, puisque le seul ayant la même quantité de pouvoir que Rahikot. Baraïto ne voulait pas s'interposer dans cette histoire, mais le peuple le proclama leader de l'opposition, un peu à son insu. Baraïto entama alors ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui, une campagne présidentielle. Il mobilisa le peuple contre Rahikot, le forçant à ouvrir les yeux sur ce qu'allait devenir leur paisible cité s'ils suivaient Rahikot. Rahikot n'ayant pas l'éloquence de son adversaire, il se sentit fortement menacé par le sage, et eu peur de voir ses projets de conquête tomber à l'eau. Une nuit, il décida alors d'assassiner Baraïto. Il frappa alors que celui-ci dormait, mais à sa grande surprise, il venait de tuer sa femme. Lorsque Baraïto appris la nouvelle, sa colère fut terrible, et les deux hommes s'affrontèrent dans un combat mémorable. Les documents que l'on a retrouvés font état d'un " combat empli de lumière et de forces incroyables que même les Dieux Romains n'auraient pu égaler " (ce texte a été retrouvé écrit par des descendants du peuple, à l'époque de Rome). Au cours de ce combat, les deux hommes périrent, laissant derrière eux un village sans leader. Alaok était furieux, et il chassa tous les habitants de la cité, en déchaînant les éléments. Ce fut donc le début du grand voyage de ce peuple qui s'éparpilla un peu partout dans le monde, d'abord en Asie, puis au Moyen-Orient, avant de finir en Grèce, en Italie et en France, lieux où l'on a retrouvés les plus importants documents relatant l'histoire. (A noter que ces documents sont très rares car les autorités de l'époque n'aimaient pas trop voir les descendants du peuple, ou du moins ceux qui disaient l'être, parler d'autres divinités que les leurs, et certains furent tués, d'où la discrétion des descendants qui ne laissèrent presque pas de trace dans l'Histoire).
Où j'en suis déjà ? A oui, donc le peuple a du fuir, à cause de la colère d'Alaok. Mais tout n'est pas si simple. Premièrement, Alaok laissa quelques habitants dans la cité, vivant dans la misère. On les appelait les " Mayu ", ceux qui n'avaient pas reçu le pouvoir, les oubliés d'Alaok. Il leur permit de rester sur les terres, car ils étaient restés plutôt neutre dans l'histoire. Le village perdit bien entendu toute sa grandeur et fut bientôt annexé par d'autres, jusqu'à perdre pratiquement toute son identité, et s'appela finalement Yona-Thang. Deuxièmement, il faut savoir que le peuple gardait une infime partie du pouvoir qui se dispersa au fil du temps, car il se mélangea à d'autres et les gênes furent perdus. Mais pas tous ! Héhé ! Car Baraïto et Rahikot avaient des enfants, et ses enfants gardèrent la grande partie de pouvoir que leurs parents avaient reçu. Et il semblerait que malgré les divers mélanges ethniques, ce pouvoir soit resté, plus ou moins enfoui.
En cherchant plus loin, et en faisant des rapprochements, on peut aller très loin ! Dans le gros livre " Alaok, légendes et vérités ", les auteurs disent que les grands héros que la terre a connu sont des descendants de Baraïto ou Rahikot ! Certains vont même jusqu'à dire que Jésus-Christ était un des descendants ! Personnellement je préfère ne pas m'aventurer dans des spéculations de ce genre, de toute façon ça ne m'apporterait pas grand chose, et puis je cherche avant tout à savoir ce que ma famille a à voir là-dedans. Et c'est là que l'histoire devient intéressante. Car si les auteurs de ce bouquin sont de ma famille, c'est parce qu'ils sont directement concernés. Dans le livre, il y a une description détaillée de l'évolution des noms Baraïto et Rahikot. Doit-on y croire ou non, j'en sais rien, toujours est-il que voilà comment on évoluer les deux noms des deux familles. Baraïto, en arrivant en Inde s'appela Baraït, puis plus de nouvelles jusqu'en Grèce, de nombreux siècles plus tard, où l'on entend parler d'une famille aux origines étrangères, les Baratos. En Italie, la même famille se dispersera, et on retrouvera les Bratus et Bratinus, avant de devenir Bratin. La même recherche a été faite pour Rahikot, et là, je suis encore plus tombé de haut. La famille se nomma Raïkot en Inde, Raïcket au Moyen-Orient (Raichov en Russie, mais je ne suis pas sur du lien de cette famille), Racket en Scandinavie, puis… Rocket en Angleterre.
Nous sommes donc face à la fameuse famille Rocket, pour qui on a plus d'infos que pour ma famille à moi, étant donné que les Rocket se sont toujours fait remarquer dans le monde, souvent plus en mal qu'en bien. C'est surtout pendant la seconde guerre mondiale qu'ils ont été " connus " pour leur soutien massif aux nazi, et la création de la Mafia Rocket dans les années 50 par James Rocket, le Caïd Mondial de l'époque. Si j'ai eu ce livre c'est en lui piquant, lors d'une visite surprise dans ses appartements personnels. Selon les quelques autres documents que j'ai pris là-bas, il semblerait que James possède certains pouvoir surnaturels malgré son âge avancé et sa maladie. Le pire c'est qu'il paraît qu'il a un fils, il est né en 75 mais j'en sais pas plus sur lui ! En ce qui me concerne, en tant que descendant des Bratin, je n'ai aucune force mystérieuse, si ce n'est celle de ne pas m'énerver quand Luna me crie dessus (ah bien réfléchir, c'est peut-être mon héritage du pouvoir !)
Plus sérieusement je ne crois pas un mot de cette légende, mais quelque chose m'a attiré dedans, la présence de ce Pokémon légendaire. Je pense que c'est le seul élément crédible, et j'ai vraiment envie de le découvrir. Ca tombe bien, Félix et Sylvain aussi, donc nous allons partir dans une semaine au Tibet, voir ce fameux Alaok, s'il existe toujours !
" Mercredi 10 Septembre 1982 "
Nous sommes arrivés à New-Delhy hier, puis avons pris l'avion pour Lhassa, et finalement marché toute la journée pour arriver dans le petit village de Yona-Thang, anciennement Sherp'Inbrat. Personne ne veut nous parler d'Alaok, d'un autre côté je suis crevé, je poursuivrai mes investigations demain.
" Jeudi 11 Septembre 1982 "
Aucun habitant ne nous a renseigné, et le mont qui domine le village ne s'appelle pas Alaok. Pourtant on est bien dans le village décrit par le livre. Nous allons donc aller voir au temple bouddhiste du village, peut-être pourra-t-on nous y renseigner.
Après avoir discuté avec le type chauve, il s'est avéré que nous sommes toujours au point de départ, c'est-à-dire qu'on ne sait rien. Sylvain est allé prendre des photos du village, il le trouve très agréable, quant à Félix, il est retourné dans notre campement, dormir un peu. Je suis sur un rocher à écrire ce journal, je commence à me demander si venir ici était une bonne idée.
" Vendredi 12 Septembre 1982 "
Certaines journées sont inoubliables et celle-ci en fait partie. Résumé de ce que j'appellerais : comment devenir fou. Je suis retourné dans le temple bouddhiste, j'avais oublié mon appareil photo dans leur maison. Là, ça été tout bête mais j'ai lancé un stupide sourire au moine de la veille tout en reprenant l'appareil photo et il m'a regardé bizarrement. Il s'est approché de moi et il m'a demandé s'il se produisait des phénomènes étranges quand je m'énervais, ou bien si j'étais particulièrement doué dans un domaine quelconque. Je lui ai dis que non, pas vraiment. Alors il m'a demandé quel était mon vœu le plus cher, et là, sans hésitation, je lui ai dis que ça serait d'avoir un garçon et de pouvoir m'occuper de lui toute ma vie. Il m'a regardé en souriant et m'a dit que ce sera le cas. J'ai trouvé ce type sympa, et j'ai voulu partir, mais là il m'a arrêté et m'a dit de le suivre. Il m'a conduit dans une salle bizarre, avec des représentations picturales un peu partout, et, le plus intriguant, des ornements et décors qui n'appartenaient pas au culte bouddhiste. Il s'est approché de moi et il m'a demandé mon nom de famille. Je lui ai dis et il m'a sourit à nouveau. Là, j'ai commencé à avoir peur pour mon derrière parce qu'il a commencer à me tâter et à me poser une main sur le front. Ca a pas duré longtemps, il a été rapide mais quand il a posé sa paume, j'ai sentit tout un tas de souvenirs revenir en moi. Il m'a ensuite demandé de l'écouter attentivement. Il m'a dit que j'étais de la lignée de Baraïto, qu'il était descendant des Mayu, les seuls habitants de Sherp'Inbrat a être resté dans la cité, et qu'ils étaient les seuls à reconnaître des descendants de Baraïto ou Rahikot. J'ai dit que j'y croyais pas trop, mais que s'il me montrait où était Alaok je rentrerais bien dans son délire (un petit pétard pour faciliter la chose). Et là, je suis resté bouche bée. Il m'a raconté MA VIE ! Je dis bien toute ma vie ! Tous les moments forts, ma rencontre avec Luna, ma rencontre avec Félix et Sylvain, tout ! Et là, il m'a dit qu'Alaok ne pouvait être rencontré, mais que certains soirs, on pouvait l'apercevoir de loin. Il m'a expliqué toute la légende, en tout point pareille à celle du livre, et à quel point la descendance de Rahikot était monstrueuse. Les Rockets étaient déjà venu sur les lieux mais n'avaient obtenus aucun renseignements, même en usant de la torture et de la violence. Certains avaient décidé de grimper au sommet du mont sans trop savoir où aller et ne revinrent jamais. James Rocket était déjà trop malade à l'époque pour venir. J'ai tout appris sur ce " pouvoir ". Il permet d'accroître ce que l'on veut par dessus tout, et de multiplier les capacités que l'on a déjà de façon à nous faciliter la vie. Je n'ai apparemment pas ce pouvoir, et quand je demande au moine pourquoi, il me répond avec un sourire que si, mais que le pouvoir ne se focalise que sur nos désirs réels. Je lui ai déjà dit mon désir, mais Luna ne m'a pas encore pondu de gosse. J'imagine pas sa tête quand je vais voler dans le ciel comme Superman dès qu'elle aura accouché ! Enfin bon, toute la journée le vieux moine m'a raconté l'histoire et c'était super intéressant. Il m'a interdit d'en parler, mêmes aux personnes de confiances, sauf à ma descendance. Il m'a dit qu'il demandera à des Sherpas de nous guider sur le sommet afin de pouvoir apercevoir le Pokémon. Je suis rentré au camp, et après discussion avec Sylvain et Félix, nous nous sommes dit qu'il fallait mieux ne pas tenter de folies, donc nous n'essaierons pas de capturer le Pokémon, on touchera juste avec les yeux. Notre appareil photo est près, j'espère vraiment que ça vaudra le coup, pouvoir voir Alaok est vraiment le minimum vital pour rendre notre voyage intéressant.
" Samedi 13 Septembre 1982 "
Nous sommes partis grimper sur ce mont. Le moine nous a fait escorter par trois guides de sa connaissance. Ils sont sympathiques mais ne parlent pas beaucoup. Pour l'instant l'ascension est facile, mais nous allons quand même monter à près de 5.000 mètres. Pour info, le village de Yona-Thang est situé à 2.200 mètres d'altitudes. Donc on va avoir à grimper. Selon les gars, la majeure partie de la montée est sans problème, c'est les dernières centaines de mètres les plus dures, constituées surtout d'escalade. On verra bien. Ce soir on mange un plat régional, assez bon, même s'il ne vaut pas ceux de Luna, elle me manque d'ailleurs… Demain nous arriverons tout près du refuge supposé d'Alaok.
" Dimanche 14 Septembre 1982 "
La route s'est faite plus dure, mais nous sommes résistants. Sylvain a vraiment l'air d'adorer ce climat. Félix, qui n'est pourtant pas un grand nerveux, arrive sans problème à nous suivre. Ce soir nous sommes près d'un surplomb rocheux que nous allons devoir escalader demain. Je suis moyennement motivé, mais le fait de pouvoir voir cet Alaok me donne un peu de courage. Il fait vraiment très froid, et je suis bien content d'avoir une couverture si épaisse. Demain nous verrons.
" Lundi 15 Septembre 1982 "
Je l'ai vu ! L'escalade n'a pas été trop dure, et nous avons vu Alaok ! Bon, pas longtemps, et nous n'avons pas été assez rapide pour le photographier. Mais nous avons vu distinctement une sorte de petit koala sortir d'une sorte de caverne, marcher quelques pas, puis rentrer par une autre entrée. Il était assez petit et semblait vieux car sa façon de marcher était lente et bancale. Les guides nous ont interdits d'aller plus loin, on aurait apparemment risquées nos vies sinon. Nous sommes donc rentré au village, puis sommes partis. Je suis à Lhassa, et j'écris ce journal. Demain nous serons à New-Delhy, et après demain à Monche-Ville.
La suite du cahier comportait de nombreux croquis d'Alaok, ainsi que des dessins de montagnes et de plans du village de Yona-Thang. Thomas ferma le cahier et posa sa tête pour réfléchir. Il s'endormit sans s'en rendre compte.