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World of Tem : Tome 7 : Je te sauverai de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 07/10/2009 à 14:14
» Dernière mise à jour le 07/10/2009 à 14:14

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...
Le couple marchait tranquillement le long de la grande rue qui menait au café Le Gyriados où ils avaient l'habitude d'aller manger occasionnellement. Celle-ci était pratiquement vide ce Dimanche, comme tous les autres Dimanche d'ailleurs.
Cependant un rugissement de voiture brisa le silence de la route. Sans se retourner Tom haussa les épaules :
-Pfff, ça y est, ces chauffards voient une rue vide et ils se prennent pour Schumacher.
-T'énerve pas mon Tomy d'amour, répondit Marie en souriant.
-Ouais mais tu vois, je…
Le bruit du moteur se fit plus fort, plus proche. Une grosse berline noire arrivait à toute vitesse. Dans un crissement de freins, la voiture s'arrêta au niveau du couple. La vitre sans teint descendit lentement. Un homme à lunettes noires et à la fine moustache était au volant.
-Thomas Bratin, Marie Salvino, habitués de ce chemin. Thomas Bratin, membre des Antis et fils de Marc Bratin… fit il d'une voix sans vie.
-Hein ?
-Bye bye les gêneurs.
La vitre continuait de descendre. L'homme tenait un revolver dans sa main droite, alors que la gauche tenait le volant.
-MARIE ! Hurla Tom en se mettant entre le tireur et la fille.

Les cinq coups de feu s'enchaînèrent rapidement mais avec un rythme régulier.
Tom trembla sous l'impact des balles. Du sang gicla et retomba sur le trottoir. Le garçon s'écroula alors que la voiture repartait dans un nouveau crissement lugubre.
-M…Marie, murmura Tom à terre.
Puis il ouvrit grand les yeux et se releva d'un coup, comme possédé par une force étrangère.
-MARIE ! ! !
Il courut vers la fille qui était adossée au mur. Il soupira, elle n'avait rien.
-Mon chéri, ça va aller ? Demanda-t-elle.
Il se tâta l'épaule, ensanglantée, le mollet, ensanglanté, le poignet éraflé et la joue, également en sang.
-Je crois que j'ai été plutôt loupé, à part dans l'épaule et dans le mollet, mais ça ira.
-Tant mieux, fit Marie en souriant faiblement.
Il s'approcha du mur. Deux impacts y étaient visibles.
C'est alors que Thomas se rendit compte que quelque chose clochait. Il avait été touché par quatre balles, deux étaient restés certainement en lui, dans le mollet et dans l'épaule, deux autres n'avaient fait qu'érafler sa joue et son poignet. Hors, l'inconnu avait tiré cinq fois, il y aurait du y avoir trois impacts dans le mur puisque Tom n'avait que deux balles en lui. Il se pencha vers Marie :
-Tu es sur que ça va ?
-Oui je… t'inquiète.
-Marie, tu es blanche !
-C'est la peur, c'est tout.
Un filet de sang coula du coin inférieur gauche de la bouche de la jeune fille.
-MARIE !
-Tom… c'est bon, t'inquiète.
Il écarta le chemisier en jean bleu de Marie et tressaillit lorsqu'il vit une tâche de sang sur son t-shirt au niveau du ventre.
-T…t'inquiète Marie, ça va aller…
Elle lui sourit, les yeux mi-clos.
-Je sais, je te fais confiance mon Tomy.
Tom sortit son portable et appela les secours en essayant de garder son calme. Personne dans cette rue à cette heure là, tout le monde mangeait. Tom prit Marie dans ses bras, elle était glacée.
-Marie, ça va aller ! Les secours arrivent !
-Je te fais confiance… Tomy, répéta-t-elle d'une voix presque inaudible.
Tom sentit des larmes apparaître à ses yeux.

Les secours arrivèrent rapidement. Le garçon leur cria de se dépêcher et dégagea violemment les secouristes qui essayaient de l'approcher.
En quelques secondes, les deux adolescents furent mis dans la camionnette. Tom était penché sur Marie à qui on avait mis un masque. Celui-ci était d'ailleurs déjà rougi en parti par le sang qu'avait recraché la fille, désormais inconsciente.
-Marie ! ! ! Sauvez-la putain !
-Monsieur, calmez-vous ! Vous allez aggravez votre état !
-Marie ! ! !
Un des ambulanciers s'approcha alors de lui.
-Ecoute, si tu veux qu'on la sauve calme toi, c'est clair ?
Tom acquiesça, tremblant, pendant qu'on l'allongeait à son tour sur le deuxième brancard de la camionnette. C'est au moment où il se calma légèrement qu'il comprit à quel point il était blessé. Son pull était maculé de sang et il ressentit soudain une terrible fatigue. Sa tête lui tournait. Il n'eut que la force de tourner la tête et de voir les autres secouristes s'affairer autour de Marie.
-Elle nous lâche !
-Faut la faire repartir !
-Si on arrive pas assez vite à l'hôpital son cerveau va s'asphyxier !
Les mots commencèrent à se mélanger dans l'esprit de Thomas. Il n'eut que le temps d'ouvrir la bouche avant de défaillir :
-Marie… tiens bon.

Lorsqu'il se réveilla, il était allongé dans un lit blanc, au milieu d'une salle assez grande, blanche elle aussi. Un infirmier s'approcha de Tom et retira le tube de respiration de sa gorge. Le garçon faillit vomir en voyant qu'on lui enlevait une aussi grande chose par la bouche. Il se mit sur le côté et cracha. L'infirmer posa une main sur le garçon.
-Ca va aller ? Tu aurais du te réveiller dans une heure. C'est pour ça que tu avais encore le tube. Rassure-toi, tu n'as plus rien, on a enlevé les balles et tu n'as plus…
Il fut bousculé par le garçon qui venait de se lever brusquement. Il fonça vers la sortie de la salle, arrachant d'un violent coup d'épaule la perfusion attachée à son bras et faisant fi de son envie de vomir et de sa nausée, certainement dues à son opération. Il trébucha dans le couloir et du se caler contre le mur pour ne pas tomber. Son regard se posa sur une horloge. Il s'était passé quatre heures depuis le drame. Quatre heures pendant lesquelles il avait été dans les pommes et…
-MARIE !
Il courut à la recherche de celle qu'il aimait. Il fonça vers l'accueil de l'hôpital. La dame qui le reçut recula d'un pas, Tom comprit alors qu'il ne devait pas avoir bonne mine, aussi bien en raison de son opération récente qu'à cause de la peur qu'il ressentait à l'idée de perdre Marie pour toujours.
Finalement, il apprit avec beaucoup de soulagement qu'une certaine Marie Salvino était en salle 312. Il prit l'ascenseur, s'adossant contre le mur et fermant les yeux car tout tournait autour de lui. Il sortit de la cage et tituba dans le couloir. Il arriva enfin devant une porte, celle de la chambre 312. Il l'ouvrit en titubant, mais ses forces l'abandonnèrent à cet instant, et le garçon tomba. Il vit le sol s'approcher rapidement de sa tête mais un bras l'attrapa au dernier moment et le dirigea vers une chaise. Lorsque Tom ouvrit les yeux, il aperçut le visage de Maxime, aussi dur que d'habitude. Cependant on pouvait lire dans le regard du garçon quelque chose d'inhabituel, une sorte de tristesse. Thomas tourna la tête et aperçut alors sa mère et Laetitia qui le regardaient tristement. C'est Luna qui rompit le silence :
-Mon chéri ! Tu devrais être encore entrain de dormir ! Le docteur nous a rassuré, tu es hors de danger ! Je pensais venir te voir à ton réveil, dans une heure.
-Marie, qu'est-ce qu'elle a ?
-J'ai pris la liberté de prévenir l'amie de Marie, Laetitia et…
-QU'EST-CE QU'ELLE A !
Max ferma les yeux et lui posa une main sur l'épaule.
-Tom, elle est dans le coma.
Les yeux de celui-ci s'ouvrirent en grand, ses pupilles s'amincirent, comme s'ils voyaient la mort en personne. Il se leva en tremblant et regarda enfin la fille qui se trouvait dans le lit. Marie était incroyablement belle, ses cheveux émeraude éparpillés sur le lit, quelques mèches recouvrant son visage fin et sa peau claire, plus blanche que d'habitude, le fin contour de ses yeux et de ses sourcils, ses cils remontant légèrement vers le haut de ses paupières closes. Thomas frissonna en pensant qu'il trouvait Marie si calme et si belle alors qu'il s'agissait presque d'une beauté macabre.
Le Docteur Henry ouvrit la porte à cet instant, sans se présenter. Il s'approcha de Thomas et fit d'une voix sans émotions :
-Mort clinique. Son arrêt cardiaque a duré trop longtemps et son cerveau ne marche plus.
Tom, penché sur le lit, cessa de respirer et ouvrit une nouvelle fois ses yeux en grands. Le médecin continua cependant :
-Ses organes cependant sont en parfait état et il serait tout à votre honneur de penser à les donner.
Tom se retourna violemment, si rapidement que même Maxime n'eut pas le temps d'intervenir. En quelques secondes, Thomas venait de se jeter sur le médecin.
-TA GUEULE, TA GUEULE, TA GUEULE ! ! !
Max prit le garçon et du user de toute sa force pour lui faire lâcher le docteur.
-Calme Thomas, calme-toi !
Le médecin se leva, essuya sa bouche du revers de sa manche verte. Il foudroya le garçon du regard.
-Très bien, j'appelle la sécurité.
Maxime s'approcha de lui et fit craquer ses doigts.
-Ca je vous le déconseille, dit-il froidement, tout comme je vous déconseille d'essayer quoique ce soit sur le corps de cette jeune femme.
-Je suis encore dans mon hôpital et nous n'avons pas assez de place pour garder un légume.
Max du tenir Thomas qui tremblait de plus belle.
Luna prit enfin la parole.
-Docteur, je vous pris d'excuser la réaction de mon fils, que je trouve cependant tout à fait humaine, vis-à-vis de votre manque de tact. Je connais les lois et je sais que vous n'avez aucun droit d'expulser un patient, ni de prendre ses organes sans son consentement.
-Un patient non, un cadavre oui. Et que je sache, vous n'êtes pas sa famille.
Il partit en claquant la porte. Un autre homme en blouse arriva aussitôt, tout essoufflé. Tom le reconnut de suite, il s'agissait de celui qui était venu lors de son réveil. Le médecin semblait avoir couru car il était en sueur et respirait bruyamment.
-Le professeur Henry vient de passer, hein ?
Luna le regarda, perplexe :
-Oui, je crois que c'était le nom qui était marqué sur son étiquette.
-J'espère qu'il n'a pas trop été… direct…
Il y eut un long silence qui en dit long sur ce qu'avait pu dire le docteur Henry. Le médecin s'assit sur le dernier tabouret de libre.
-Je suis désolé, Simon Henry est le meilleur chirurgien de l'hôpital mais il n'a aucun tact avec les patients. Enfin… je venais voir comment allait Monsieur Bratin, vu qu'il est partit comme une trombe.
-Je vais bien.
-Je ne crois pas, regardez votre visage, vous avez perdu du sang. Monsieur Bratin, vous devez vous reposez.
-On verra plus tard. Avant dites moi tout sur ce qu'a Marie, et en détail, pas comme l'autre fils de pute.
Le médecin laissa tomber sa tête en arrière puis parla.
-Bon euh… Votre copine a reçu une balle en plein ventre, ce qui a entraîné une grave hémorragie interne. Heureusement le docteur Henry a réussi à la stopper sans que les organes soient endommagés. Cependant l'hémorragie a provoqué un arrêt cardiaque durant lequel le sang a arrêté de venir dans son cerveau. Trop longtemps pour que celui-ci résiste.

Thomas le regardait en larmes. Luna restait calme et serrait l'épaule de Laetitia qui pleurait également.
-On… on peut faire repartir son cerveau n'est-ce pas ?
Le médecin, tracassé, hésitait à le regarder.
-Vous savez, je suis pas très ancien dans la profession, mais je sais qu'on ne fait pas remarcher un cerveau comme on fait repartir un cœur. C'est un organe… très complexe.
Tom regarda Marie, il chuchota :
-Non… non c'est impossible.
Maxime lui mit une main sur l'épaule, Tom se retourna, il pleurait encore plus, son regard avait une expression d'incrédulité et de rage.
-C'est impossible, hurla-t-il. Si elle est morte je devrais l'être aussi !
-Ne dis pas ça, fit Luna.
-Vous ne comprenez rien ! RIEN ! Si je ne suis pas mort, c'est qu'elle ne l'est pas ! Je… Il y a forcément un moyen de la sauver ! Marie ! JE TE SAUVERAI !
Il courut, ouvrit la porte et s'enfuit sans que personne ne puisse l'arrêter. Il sortit de l'hôpital, il pleuvait à torrent et il s'écroula sur le trottoir trempé. Des passants voulurent l'aider à se relever mais il les repoussa violemment :
-Bas les pattes !
Il se releva seul en s'appuyant contre un lampadaire. Son épaule et son mollet le lançaient.
Il regarda autour de lui, il ne reconnaissait pas les lieux. Il faut dire qu'il n'y avait pas d'hôpital à Monche-Ville, et que celui le plus près de la ville se trouvait à Feuille-Neuve. Le garçon regarda un panneau : " Feuille-Neuve, Centre-Ville ". Il avait donc raison.
Puis il chercha ses Pokémons, et ne les trouva pas. On avait certainement du lui enlever avant son opération. Il aperçut alors une file de personnes qui attendaient. C'était un stationnement de taxis, et également le seul moyen de rejoindre Monche-Ville le plus rapidement possible, les RER étant peu fréquent le Dimanche. Thomas courut aussi vite qu'il le pouvait vers l'un des véhicules en poussant de l'épaule la femme qui voulait y entrer .
-Mais !
-Ta gueule !
Il s'installa à l'arrière du taxi.
-J'ai tout l'argent du monde, fit il au chauffeur, Monche-Ville, et vite !
-Olla, olla ! Moi je…
Le chauffeur ne pu finir sa phrase, Tom venait de foncer sur lui, avait ouvert la portière puis l'avait éjecté d'un coup de pied. Il démarra en trombe, manquant de percuter de nombreuses voitures.