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Over The Rainbow de Kayaa



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» Auteur : Kayaa - Voir le profil
» Créé le 18/09/2009 à 14:16
» Dernière mise à jour le 18/09/2009 à 14:27

» Mots-clés :   Action   Aventure   Humour   Présence de personnages de l'animé   Sinnoh

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Prêt, attention... Explosion !
Huit heures cinq minutes du matin.
Après avoir enfin quitté le centre pokémon et prit la route, Jive et Ondine avait décidé de tirer droit sur Féli-Cité, pour y faire escale ou pas. Tout dépendrait du temps qu'elles mettraient. La première avait d'ailleurs évité de raconter son départ de l'école de dresseurs, bien qu'elle ait déjà conté à la rouquine ses nombreuses mésaventures avec Tyranocif et Pharamp. Ondine entendait souvent parler d'eux de la bouche de son amie, comme quoi ces deux derniers étaient trop différents des autres pokémons dressés pour être appréciés à leur juste valeur. Ces pokémons incontrôlables semblaient en effet ne pas l'être, en entendant Jive.
- Ils sont adorables. C'est ça qui les handicape. Tyranocif n'est pas comme les autres, et on a une mauvaise opinion de lui à cause de sa violence héréditaire. Sauf qu'il ne l'est pas, il est joueur, et aussi gentil qu'un Mime Junior. Pharamp… j'avoue qu'il est très difficile à cerner depuis son évolution. Mais il est très fort, j'ai confiance en eux.
- Et Milobellus ? demanda Ondine, tout en marchant au côté de la brunette, enjambant au passage une racine sur lequel elle était pratiquement sûre de s'accrocher.
- Milobellus, c'est autre chose. C'est une femelle timide. J'aimerais l'essayer dans des concours pokémons, mais là encore, son caractère risque de l'en empêcher, dit Jive avec une moue sur les lèvres.
- Tu ne sais donc pas trop ce que tu veux faire ?
- Non, répondit simplement Jive. Et toi ?
- Je... ne sais pas non plus.
Ondine sembla gênée. Après tout, elle avait cachée des tas de choses à Jive, et c'était certainement une très mauvaise chose. Autant s'alléger la conscience en lui parlant de son rôle important à Kantô. Inspirant un bon coup, elle se résolut à lui dire la vérité.
- En fait si, répondit-elle d'une voix calme. Pour tout te dire, c'est moi, la championne de l'arène d'Azuria.
Jive écarquilla les yeux, son pendentif en forme de pokéball que Ondine n'avait jamais remarqué rebondissant sur sa poitrine. Elle s'était en effet arrêtée brusquement, et la championne craignit sa réaction. Cependant, le visage de la brunette s'était éclairé.
- C'est vrai ? Oh mais c'est génial ! Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt ?
« Pour la même raison que tu ne lui dis pas tes réelles intentions, Jive », pensa-t-elle en attendant la réponse de Ondine.
- C'est embêtant de s'afficher sans arrêt comme ça. Mais finalement, pourquoi te mentir ? s'exclama Ondine en souriant. Cependant évite de le dire à d'autres personnes.
- D'accord ! Assura Jive toujours aussi souriante. Mais alors tu as fermé l'arène ?
Ondine lui expliqua que ses sœurs, les sœurs sensationnelles, s'occupaient pendant son absence des matches, tout en assurant leurs spectacles qu'elles organisaient très souvent. C'est ce qu'elles avaient longtemps fait, avant leur tour du monde. C'était même elles qui lui avaient proposée de partir quelques temps, histoire de faire une pause et de voyager de nouveau. Jive lui posa des tas de questions tout au long du chemin, et Ondine lui décrivit comment elle avait reprit les rênes, avec difficulté au début. A la fin de ses nombreux récits, les deux dresseuses se promirent un match, arrivées à Frimapic.
Les premiers buildings de Féli-Cité étaient déjà visibles de là où elles se trouvaient, tandis que Jive avait décidé de faire sortir un peu Pharamp de sa pokéball. A la vue de la rouquine, il n'avait fait preuve d'aucunes violences, l'air calme et posé. A l'inverse, celle-ci était très excitée à la vue d'une nouvelle ville, semblable à Céladopole, une des grandes villes de la région Kantô. Jive lui assura que Féli-Cité n'était absolument rien à côté d'Unionpolis. Féli-Cité était en fait, la plus moderne et la plus grande ville de la région. Lorsque Ondine lui demanda ce qu'avait Unionpolis de plus que les autres, un grand fracas les coupèrent. Jive se retourna, et elle commença à gémir.
- Pharamp a disparu ! s'écria-t-elle avec lassitude.
- Ca vient de là-bas ! dit Ondine en pointant le bâtiment de Féli-Télé. Pharamp doit s'y trouver.
En effet, l'écran géant qui était disposé au-dessus de l'entrée grésillait de neige.
Enfin arrivées devant l'immeuble, Ondine se fit brutalement bousculée par une journaliste et son caméraman.
- Oh, excusez-nous ! S'exclamèrent en cœur le couple, qui s'arrêta.
- C'est rien… marmonna avec mauvaise foie Ondine, avant de se remettre debout.
- Que se passe-t-il ? Demanda avec inquiétude Jive, sa main droite serrant si fort sa pokéball en pendentif que ses jointures ne pouvaient pas être plus blanches.
- Un pokémon électrique vient de rentrer en trombe dans le bâtiment alors que nous étions tranquillement en train d'interviewer ! Expliqua rapidement la journaliste. Il est directement monté au dernier étage et a lancé une attaque tonnerre destructrice ! Tout le monde est sorti, je vous déconseille d'y aller.
- Il n'avait pas l'air dangereux, mais c'est rare qu'un pokémon sauvage vienne en ville et détruise ce genre de chose. J'ai d'abord vu un immense Elektable, mais on m'a ensuite dit qu'il s'agissait d'un Pharamp… dit le caméraman avant de soupirer et suivre ensuite la jeune femme qui partait déjà.
Ondine tourna la tête vers Jive. Elle avait disparue.

Montant quatre à quatre les escaliers pour enfin arriver au dernier étage, Jive portait devant sa bouche un mouchoir. La poussière qui régnait dans le couloir était insupportable, et de nombreux débris jonchaient le sol, rendant la recherche de la dresseuse d'autant plus difficile. C'était calme et Jive se demandait si Pharamp était toujours en vie.
Ses craintes furent apaisées : le pokémon électrique était contre un mur, loin de tous dégâts. Il était essoufflé, et paraissait légèrement ébranlés. Ses yeux étaient fermés.
Jive courut (enfin elle marcha aussi vite qu'elle pus) et rejoignit son Pharamp, s'asseyant à ses côtés.
- Tu vas bien ? Pharamp, ouvre les yeux ! Je t'en prie, allez !
Il s'éxecuta. L'air épuisé, il fixa sa dresseuse avec tristesse, le regard presque éteint. Il trahissait le même sentiment que celui qu'il adoptait lors de cuisantes défaites. Jive fronça les sourcils, mais ne s'obstina pas à savoir ce qui c'était passé. Le plus important était que Pharamp aille dans un centre pokémon.
Quelques heures plus tard, Ondine et Jive attendait patiemment à l'accueil du centre pokémon de Féli-Cité. Tout le monde les regardait, murmurant que c'était la brunette la dresseuse du pokémon qui avait tout détruit. Une journaliste, bien différente de celle qu'elles avaient rencontrés quelques instants auparavant, plus gentille donc, ne posa pas de question et se contenta de filmer le portrait de Jive. Ondine les pria par la suite de la laisser tranquille, ce qu'elle fit, l'air bizarrement compatissante. L'infirmière Joëlle, accompagnée d'un éternel Leveinard, se dirigeait vers elles.
- Alors ? Demanda Ondine à la place de Jive qui n'arrivait plus à parler.
- Il va bien. Je crois qu'une autre avait déjà dit de le ménager, alors je vous le répète ; laissez le se reposer et ne lui infliger aucuns matches. Il a donné beaucoup de ses capacités, mais il y a quelque chose d'étrange, je ne sais pas si vous l'avez remar…
- Excusez-moi… coupa soudainement un homme qui se tenait à côté de Joëlle.
Cette dernière, quelque peu insultée de s'être fait coupée dans son diagnostic, écouta cependant ce que son interlocuteur lui chuchotait à l'oreille. C'était quelqu'un apparemment très important, portant un grand costume noir. Il avait la peau foncée et très peu de cheveux. Si Ondine avait bien entendu, celui-ci demandait à s'entretenir avec Jive et son amie, autrement dit elle. L'allure de l'étranger ne lui inspirait pas confiance. Quand Joëlle leur recommanda de le suivre dans son bureau non loin de la salle d'attente, la rouquine tira par le bras Jive, qui se résolut à lui emboîter le pas.
- Je fais partie de l'administration de Féli-Cité. Le directeur m'a sollicité pour vous faire parvenir son avis sur l'incident qui s'est produit cet après-midi.
Ondine était assise sur une chaise inconfortable en fer et Jive s'était installé sur un fauteuil aux coussins quelques peu délabrés. Le prétendu membre de Féli-Cité avait les mains jointes sur le bureau.
- Même suite à ces nombreux délabrements, le directeur ne vous réclame pas de dédommagements, certainement parce que vous êtes très jeune, Mademoiselle. Il comprend qu'un pokémon peut agir en suivant son instinct. Instinct, je cite, qu'il dit pouvoir être contrôlé si vous y mettez du vôtre. Bref ! Il espère que vous arriverez à faire des choses grandioses avec ce pokémon.
- Merci beaucoup, dit Jive en reprenant un peu d'assurance, cependant elle restait hésitante.
Ondine, quant à elle, laissa échapper un petit soupir de soulagement. Elle trouvait tout cela bien étrange, mais pour l'instant, tout cela lui importait peu.
- Il vous conseille aussi d'aller à Frimapic, poursuivit l'homme. Il y connaît un vieux monsieur qui pourra vous aider. Et je soutiens ceci.
- Nous avions l'intention de nous y rendre. Mais qu'entendez vous par « nous aider » ? Demanda Ondine.
- C'est un vieil homme très sage qui habite non loin du Lac Savoir. D'après le directeur, il connaît beaucoup de secrets sur les pokémons et pourra donc vous informer sur Pharamp, ses violences etc. Et sur d'autres questions plus… personnelles.
Ondine écarquilla les yeux. Elle se sentait terriblement visée et mima une légère toux qui l'étouffait pour masquer son rougissement.
- Ca va Ondine ? S'enquit Jive avec gentillesse.
Ondine acquiesça et son regard croisa celui du membre de Féli-Cité. Celui-ci souriait étrangement. On toqua soudainement à la porte, et la tête de Joëlle apparut.
- Vous avez faim ?

Neuf heures et demie. Entre Célestia et Voilaroc.
- Quand est-ce qu'on arrive ? Protesta Sacha, le ventre gargouillant. J'ai faim moi. En plus il fait chaud.
Pikachu soutint la remarque de son dresseur par un petit gémissement de lassitude. Le soleil tapait fort, l'équipe commençait à manquer d'eau et puis, forcément, Pierre avait décidé de faire sa forte tête : pas de déjeuner avec dix heures et demie au minimum.
- Il est vrai que c'est étrange d'avoir beau temps. Il avait prévu un ciel couvert, presque de la pluie. Remarqua l'éleveur, ignorant la faim qui tenaillait le ventre de son ami.
- Pourquoi être partis en sachant qu'on risquait de se prendre une averse sur la tête ?! S'écria Aurore, en s'arrêtant net. La pluie, c'est très, très mauvais pour mon brushing les garçons ! Mon parapluie est cassé en plus !
- Il ne risque pas de pleuvoir, décréta Sacha d'un mauvais ton. Et c'était aujourd'hui, le jour du départ. On ne verra jamais Ho-Oh si on tarde…
- Exact. Bon… Pas loin d'où nous sommes, il y a une petite maison où l'on pourra se rafraîchir et puis, je vous passerais vos sandwich et poffins.
Sacha et Pikachu accueillirent avec un grand sourire complice le plan de Pierre. Cependant, le chemin se révéla encore un peu long et ce dernier disparu rapidement. Et comme leur amie la météo en avait décidé, le ciel commença à revêtir un petit manteau de nuages gris qui firent grincer des dents Aurore. Ils pressèrent le pas, avide de boire un peu et de se remplir le ventre.
Ils atteignirent finalement la maisonnette une heure après. Pikachu lança un petit cri de réjouissance et le groupe entra en regardant le petit panneau qui montrait le choix de boisson. Sacha écarquilla les yeux :
- Du lait ? Siffla-t-il entre ses dents. J'espérais une bonne limonade !
- Il n'y a vraiment rien d'autre ? demanda Aurore à une serveuse.
- Non ! répondit-elle avec un grand sourire et Pierre sembla tomber sous le charme. On sert essentiellement cette délicate boisson. Vous le voulez frais ou chaud ?
- Frais ! répondit Sacha, et les autres acquiescèrent, visiblement d'accords.
- Oh, Mademoiselle, votre visage est adorable ! Aussi doux qu'un verre de lait chaud avant de… aïe.
- Merci, gentil Cradopaud ! Oh, je vous invite à vous asseoir, je vous rejoins immédiatement ! Chantonna la serveuse avant de repartir pour aller chercher les verres.
Sacha s'assit mollement sur le banc et souffla un bon coup. Aurore s'assit à ses côtés et Cradopaud tira Pierre pour qu'il s'asseye en face d'eux. La serveuse déposa tranquillement les verres sur la table, puis se tourne vers Sacha et Aurore.
- Vous voulez que je vous mette la télévision ? Vous semblez être assez fatigués, alors pourquoi pas vous détendre un peu ?
- Ca me dit bien, moi. Dit Aurore, et l'écran en à leur droite s'alluma, laissant apparaître les informations. Merci.
Sacha porta son regard sur la télévision mais ne prit pas vraiment part à l'actualité qui déferlait sous ses yeux absents. Il repensait à la suite du chemin qu'ils allaient devoir emprunter, et rien que l'idée de devoir braver de nouveau la neige l'épuisait. Tandis qu'Aurore avala d'une traite son verre, Pierre servit Pikachu les poffins promis sur la route. La souris jaune le remercie et commença à manger.
- Par où allons nous donc passer… marmonna Pierre, étalant sur la table la carte de Sinnoh qu'il avait constamment dans sa poche.
- On va avoir froid… répliqua Aurore. Ho-Oh ne pouvait-il donc pas aller ailleurs ! répliqua d'une voix forte Aurore, visiblement très « refroidie » par le fait de revenir à Frimapic.
- Chut ! Lui ordonna Sacha directement. Je ne pense pas que le professeur veuille que tout Sinnoh soit au courant de tu sais quoi…
- Allons calmez vous. Il est clair qu'il va falloir marcher un long moment dans la neige, cependant nous serons équipés. Le professeur Chen m'a dit qu'à Célestia, il y a un véhicule qui nous montera un peu, à mi-parcours. Il nous attend, mais nous avons encore le temps. Ensuite, ce sera à patte jusqu'à Frimapic. Nous passerons par le centre pokémon pour reposer nos pokémons, nous nourrir, nous réchauffer puis…
- Cap sur le Lac Savoir ! S'exclama Sacha, et même Aurore, qui semblait rassurée par le plan de Pierre.
- On sera à Frimapic demain soir. Le véhicule nous conduira le matin.
- Parfait ! Et si on y allait dès maintenant ? demanda Sacha en se levant.
- Dé…déjà ? Mais on s'est à peine posé ! Puis c'est toi qui voulait t'arrêter en plus. Dit Pierre en rigolant.
- Ouais mais j'ai changé d'avis. Plus vite on sera à Célestia… Plus vite on dormira !
Tous ensemble ils se levèrent. Aurore hissa son sac à dos sur l'épaule, puis se dirigea sur le comptoir pour payer, tandis que les garçons l'attendaient dehors en rigolant. Elle discuta quelques secondes avec la serveuse, et la remercia pour l'accueil. Avant de pousser la porte de la « laiterie », elle jeta un coup d'œil sur la télévision. On y annonçait la destruction partielle faite à Féli-Cité sur un bâtiment par un puissant pokémon électrique. Les caméramans avaient filmés ceux qui sortaient. Une jeune fille aux cheveux noirs était rentrée en courant dans le bâtiment. Le cadrage était très mauvais, mais Aurore eue le temps d'apercevoir une chevelure rousse, ainsi que le visage qu'elle encadrait. Visage qu'elle était pratiquement sûre d'avoir déjà vue…