Chapitre 13 : Constat.
Nous étions au Centre pokémon dans nos lits quand entra le chef des missions vêtu de l'habituelle costard cravate puis, suivait son chien de coéquipier avec une oreillette dans l'oreille et des lunettes noires.
- Je ne suis pas content du tout ! Commença le chef, rendez-vous compte des dégâts causés par vous et en plus comment on a dû faire passer cette incident comme une fuite de gaz. Les gens qui regardaient à la télévision y ont cru mais ceux de Mérouville n'y croit pas.
- Ce n'est pas notre faute si trois tueurs de la Team Hurricane viennent et ravagent tout, Rétorqua Inaya.
Le chef en entendant Team Hurricane sembla se calmer.
- Toutefois, la mission est réussie bien qu'on eût bien voulu l'avoir vivant mais c'est aussi bien qu'il soit mort. On a vu vos anciens sacs ; on en a acheté d'autre plus chères, plus pratique et plus d'espace, aussi on a versé de l'argent sur vos deux comptes. Ah oui ! Vôtre nouvelle mission.
Ca c'était au revoir. De la politesse à l'état pure.
Il lança deux dossiers sur nos lits et partit avec son chien.
- En réalité ils ont fait du bon boulot.
- C'est vrai, chef. Echappé à un pokémon obscur, peu y arrive.
- En effet. De plus ils ont échappé à la mort quand le bâtiment a commencé à s'écrouler.
- Il y a eu combien de mort ?
- Cinq. Les tueurs ont fui je ne sais pas comment.
- Les meurtres ont été commandités par qui ?
- Là c'est le pire dans l'affaire. La Leadeur de la Team Magma. Elle n'avait aucune autorité sur la Team, donc elle s'est retournée vers la Team Hurricane mais l'Informateur a voulu la doubler, cela lui était fatal regarde comment il a fini. Mais en faisant ça la Team a commencé à être sens dessus dessous. Des rafles d'arrestations se font dans tout Hoenn, ils sont en chute libre de surveillance.
- Un jour je vais lui mettre une gifle qui va sentir passer. Comment veut-il qu'on lise les dossiers si on a les mains dans les bandages ! Maugréa Inaya regardant ses mains recouvertes de bandes blanches collent nos quatre doigts ensemble et laissant le pouce sur le côté isolé.
- Bonne question, Morgane.
- Moi c'est Inaya, Carl.
- Moi c'est...
- J'en ai rien à faire.
- Hum... Hum...
On se retourna vers l'infirmière qui attendait sagement dos à la porte.
- Je viens vous enlever vos bandages.
- Oh non ! Quelque chose me dit qu'il ne faut pas que j'ouvre ces dossiers.
L'infirmière prit les ciseaux et coupa un bout puis enleva les autres bouts. Nos mains avaient des croutes un peu partout qui laisseraient des traces dans un futur proche.
Ensuite elle apporta le dîner qui était composé des ingrédients digne des horreurs que servent les hôpitaux du genre nourriture traitée à tout bout de champ sur laquelle on mettait plein de produits chimiques.
Nous la mangions sans sentir le moindre goût d'un plat. A la télévision passait un reportage sur la, soi-disant, fuite de gaz dans Mérouville.
- Si seulement ils savaient la vérité.
- Oui, Inaya, mais nous n'avons pas le droit de divulguer le fait.
- Oui, en attendant lisons ces dossiers.
Elle prit son dossier avec ses mains en charpies, je fis de même. Dessus était écris : " Protection rapprochée. "
Nous l'ouvrîmes.
" But de la mission secrète : protéger le convoi. Itinéraire : de Mérouville à Myokara. Durée : trois jours. Moyen de transport : Voiture, bateau. Gardes du convoi : trois. Passagers : Deux. Probabilité de dangers : 50%.
CV des gardes :
Lawer Iwa. Né à Nénucrick le 27/11/2028. Condamné pour plusieurs vols. Il s'est lancé dans la G.I.A.T. en 2058 et s'est fait recaler, mais il a été rapatrié dans le service de police spécialisé dans la garde de convoi.
Hals Ssya. Né à Bourg-en-Vol le 24/12/2005. Il a cessé d'être cadre dans une entreprise de Devon en 2030 suite à une dépression. Il s'est engagé dans le service de police et a occupé plusieurs postes. C'est le chef du groupe.
Grau Awa. Né à Lavandia le 6/06/2015. Il a fait partie de la G.I.A.T. pendant dix ans puis il est partie se reposer dans le service de police où il ne fait que des gardes de convoi. "
- Dis donc ! Ils ont fait des progrès ! Il a donné plus d'informations cette fois-ci.
- A-t-on avis que sont les civils ?
- Des riches qui veulent vivre à Myokara.
-Ah ! Regarde Inaya, une enveloppe.
Elle était collée au dos du dossier. Dessus était marquée " couverture. " Nous arrachions le pli puis nous vîmes à l'intérieur une carte d'identité et une lettre.
- C'est trop mignon ! Il donne des lettres maintenant. Je vais lui faire...
- Je vais m'appeler Claudine !
Je rigolai et elle me lança son coussin en pleine tête.
- Comment tu t'appelles toi ? Rétorqua-t-elle furibonde.
- Lans, Lans Solwy. Bon, lisons.
" Chers Lans Solwy,
Lors de vôtre dernière mission on ne vous a pas crée de passé car on sait que les riches se moqueraient pas mal de savoir qui vous êtes. Toutefois, lors de cette mission les civils et gardes voudront savoir pourquoi vous êtes là et quelques informations primordiales. Aussi, à la fin de la semaine vous recevrez une autre lettre.
Directeur des Opérations Spéciales."
Il ne manquait plus que ça ! En plus ils ont trouvé un prénom horrible. Lans. On se croirait dans l'antiquité.
- Hé ! Claudine, mon, soi-disant, anniversaire est la semaine prochaine. Mardi précisément.
- Qu'est-ce que j'en ai à faire ? C'est un faux anniversaire.
- Oui, mais il faut jouer le jeu.
- Je ferai semblant d'avoir oublié et j'aurai qu'à t'embrasser pour être pardonner. Personne ne se doutera de quelque chose.
- Tu vas voir moi aussi je le ferai ça.
- T'as pas intérêt car je suis une fille, et les garçons doivent être galants envers les filles.
- Comme si on ne l'était pas assez.
Elle esquissa un sourire charmeur me remplissant le cœur de bonheur.
Inaya déposa les papiers sur la table de chevet et se laissa choir dans le lit. Son œil devint profond ainsi que son sourire disparu. Je sentis se dégager un mal volé autour de nous. Les péripéties dans l'immeuble que nous avions vécu surgirent de nulle part.
- J'ai l'impression d'avoir vécu l'enfer. Je vois encore le Tyranocif en face de moi ruisselant de sang ainsi que toutes ces autres personnes avec ce regard... Vitreux, vide.
Je m'affalai dans le lit et poussai un soupir.
- Le monde me paraît plus froid maintenant voire plus sombre et distant. Au fond maintenant je ne ressens rien. Ni joie de vivre ni tristesse. La mort de ces personnes m'a laissé indifférent, ils méritaient de vivre. Mais bon... Tout ça est le passé et on ne doit pas oublier qu'il y a le futur. C'est celui qui nous fera le plus avancé dans ce monde. On sait aussi que c'est celui qui met des murs et qu'on doit les sauter un jour ou l'autre.
Elle me regarda bizarrement.
- Je vois ce que tu veux dire mais une chose est sûr comment va-t-on porter ce fardeau, ce secret. Nous avons la conscience déjà souillée par la mort de ces hommes. Pourra-t-on supporter de voir d'autres morts, des centaines de morts face à nos yeux. Morgan... Je pense qu'un jour où l'autre... Je préfèrerai être morte que vivante.