Dans l'oeil du Absol ... de Mêkhane

"Tout a commencé un beau matin. Le soleil prit place à la lune, comme chaque jour. Pour une fois, il faisait beau! Car là-haut dans les montagnes, il fait souvent froid et nuageux. Mais il y a une petite brise aussi. Le matin idéal pour se baigner entre amis! Mais au loin, je vois de la fumée : Cela signifie qu'il y a eu un mort dans la clan.
Mais cette fois-là, ce n'est pas un petit feu ordinnaire, non. C'est un immense feu de bois! J'accours pour voir ce qu'il se passe. Je le vois, sur un tas de feuilles, allongé : Papa. Je ne sais plus. Je n'ai q'une question en tête : Pourquoi. Pourquoi lui ? Pourquoi mon père ! Tout le village est là; ma mère, ma soeur, mes frères, mes cousins, et mes amis. Ils sont tous rassemblés en rond autour de lui. Tout le monde est là car mon père était le chef du clan. Il était fort et beau. Mais je vois qu'il y avait pleins de taches de sang sur sa fourrure. Quelqu'un l'a tué. Une seule personne aurait pu faire cela : L'Absol de la fôret voisine. Elle vit seule. Je ne l'ai jamais vue mais je sais plein de choses sur elle. Elle vole notre village pour se nourrir et pille nos richesses... Parfois, elle enlève des enfants. Et on ne les revois plus jamais. C'est ce qui est arrivé à mon amie Lianna. Ce soir, c'est l'hommage de mon père, qui aura lieu au sommet de la montagne Kanaï."

"Dans 2 heures, c'est minuit, l'heure de l'hommage de mon père. Les femmes du village s'empressent de m'apporter des colliers de fleurs et d'herbes ordorantes. Elles me maquillent aussi, avec du Pourpre, coquillage qui, une fois broyé et mélangé avec de la graisse, donne un baume couleur rouge-violet foncé. Elles me l'appliquent sur les 2 joues et sur le menton. Je ressemble à une indienne !"

"C'est enfin le moment attendu. Tout le monde est rassemblé, maquillé comme moi, autour d'un grand feu de camp. Ma mère est là elle aussi, elle pleure, comme moi d'ailleurs. Mes frères et soeurs pleuraient aussi. Personne ne parlait, sauf mon oncle, chamane, qui lisait un discours en l'honneur de son frère. Et le clan écoutait, avec tristesse. Mais vient le moment que tout le mode attend : la remise du collier doré au nouveau chef. Comme le veut la règle, c'est les plus jeunes fils ou fille de l'ancien chef du clan qui le remplacera. Ce sera donc Mira, ma petite soeur. Même si elle n'a que 4 ans, elle est dotée d'une intelligence et d'une agilité sans égales. Je suis sûre qu'elle gouvernera très bien notre clan. Dès qu'on lui mit le collier, elle se mit à rougir et tout le monde à applaudit! On entendait des chuchotements disant qu'elle ferait une bonne chef, et qu'elle nous débarraserait une bonne fois pour toute de cet Absol. Maintenant, pour qu'elle soit définitivement chef, il lui faut choisir son mari! Chez nous, c'est comme cela que ça se passe. Tous les jeunes hommes s'avancèrent en l'espoir d'être désignés. Après de longues minutes d'hésitations, elle finit enfin par choisir son homme. C'est Koji qu'elle a choisi. Koji semble assez content. De toutes façons, dès que la chef choisit son amant, celui-ci ne peut pas refuser! Je trouve ça très étrange... Après avoir remis un bracelet d'argent avec un trèfle au centre (signe qu'ils sont mariés) par mon oncle, le buffet a pu commencer. Quand je vis toutes les bonnes choses qu'il y avait, je n'ai pas pu résiter! J'ai aussi pris deux ou trois kilos, aussi..."

"Après avoir mangé un bon repas en compagnie de ma mère, Akumi, il commença à faire froid. Il y avait une petite brise qui me donnait des frissons. Ma mère, moi et mes frères et soeurs allons nous mettre près du feu, suivis de quelques personnes. Très vite, tout le groupe vint nous rejouindre. C'est le moment idéal pour se raconter des histoires! C'est Lil, une veille femme du village qui raconte. Elle décide de nous raconter l'histoire de Kanos, un vaillant guerrier de notre clan."

"Il y a bien longtemps, dans les montagnes Kanaï, vivaient Kanos et sa famille. Kanos était autrefois fort et très grand. Mais il avait une peur bleue de découvrir le monde. Il voulait rester chez lui à jamais! Il ne s'intéressait à rien à part à la guerre. Un beau jour, lors de ses 15 ans, il se fit engager dans l'armée de notre clan. Ce fut un grand jour pour lui! Il était même devenu chef d'une troupe. Un jour, il dut passer un test de ses 25 ans. Il devait passer trois jours et trois nuits dans la forêt d'Aamos, pui en ressortir indemne. Cette forêt est très dangereuse. N'y survivent que ceux qui sont très forts et courageux, et il faut aussi avoir un bon sens de l'orientation. Mais on y fait aussi des recontres inattendues. Et elles sont souvent mauvaises... Dès le lendemain, il fut accompagné par deux personnes du clan dans la forêt d'Aamos, en prenant le soin de lui mettre un foulard noir sur les yeux, pour qu'il ne puisse pas voir. C'est ainci qu'il partit vaillammant, confiant. Une fois arriér au coeur de la fôret, on lui enleva le bandeau qu'il avait autour de la tête. Puis, les deux individus partirent en courant. Kamos se retrouva seul. Il décida de chercher un endroit pour la nuit. Il se mit donc à s'enfoncer dans la profonde forêt, pour trouver un abri. Il marcha pendant des heures, sans résultat. Après avoir passé presque quatre heures à marcher, il atterrit à sa grande surprise dans un endroit splendide. Un petit lac d'eau pure! Il observa attentivement l'endroit avec méfiance, et trouva un tronc d'arbre creux : La parfaite cachette pour dormir! Il commença rapidement à s'installer. Mais tout-à-coup, il vit que des buissons bougeaient...
On entendit le bruit d'un buisson dans notre dos. Un frisson de peur nous parvint. Puis, tout le monde se mit à trembler. Les jeunes enfants se blottirent contre leurs parents. Le buisson, lui, continuait à bouger. Enfin, quelqu'un ou quelque choses sortit de l'ombre. Tout le monde se mit à hurler. Mais ce n'était qu'Amaïs qui était coincée dans un buisson... Il y eu un soulagement total. Puis Lil continua l'histoire.
Kanos, vaillant, pointa sa lance sur l'éventuel ennemi. Soudain, le buisson s'arrêta de bouger. Kanos rangea alors sa lance et continua ses activités. Mais soudain, surgit de l'ombre...Un Absol!"

"Celui qui a tué mon père! J'en suis sûre, car il a une cicatrice sur son oeil, signe qu'il s'est battu. Tout le village se recroquevilla dans un coin. Tout le monde s'affola. Puis, les guerriers du clan apparurent. Ma mère me serra très fort contre elle, me disant de ne pas bouger, ma tête contre son buste, pour ne rien voir. L'Absol non plus ne bougeait pas. Ni les guerriers non plus. Tout le monde restait figé sur place. Bizarrement, l'Absol n'attaqua pas. Je ne sais pas pourquoi mais je ressens comme une force qui m'attire vers cet Absol. Il y a quelque chose de mystérieux qu'il faut que je découvre. C'est comme une nouvelle partie de moi, à découvrir et à explorer. Mais les guerriers du clan n'attendent pas pour attaquer. Je le sais sans le voir, car ils poussent des cris bizarres, signe qu'ils vont attaquer. Tout le monde a sa chance. Mais l'Absol n'a pas l'air de s'enfuir. Il y a quelque chose qui me dit de les retenir, comme une voix dans ma tête. Je pousse alors un cri terrifiant. Tout le monde me regarde. Même les guerriers qui se retournent pour me voir. L'absol en profite pour prendre la fuite discrètement. Je suis soulagée."

"Je suis dans mon lit. Ma mère est assise à côté de moi. Elle prévient les autres que je me suis réveillée. Je ne sais pas comment je me suis retrouvée ici. Et aussi pourquoi je me suis endormie après avoir chassé l'Absol. Oui, c'est la seule chose dont je me souviens depuis hier. Je me souviens aussi de la mort de mon père... C'est comme si on m'avait effacé une partie de ma mémoire! Tout le clan est autour de moi, en me regardant avec des yeux ronds. Ils parlent d'une certaine "maladie du feu". Mon grand frère l'a eue le jour de ses six ans. C'est une maladie où on devient presque fou. Et on a de la fièvre aussi. C'est une maladie très contagieuse! Elle ne l'est que pour les enfants. Ma mère me pose une feuille mouillée sur le front. J'ai de la fièvre. Mais je ne pense pas que j'ai la maladie du feu. Car hier soir, je ne suis pas devenue folle. J'ai eu l'impression d'être possedée, par l'Absol."