Lorsque les choses s'arrangent
Gérald conduisait rapidement à travers les rues de Monche-Ville, Vincent à côté de lui, se tordait les mains. Maxime était derrière et ne disait rien, Marie et Tom étaient installés à côté de lui. Tous étaient silencieux. Leur anxiété était réelle. Soudain, Maxime rompit le silence :
-Quelqu'un a un portable ?
Marie sortit le sien.
-Je peux te passer le mien !
-File-le à Vincent s'il te plaît, je ne veux pas encore aggraver la situation…
Elle le lui tendit, sans chercher à comprendre. Maxime poursuivit à l'intention de Vincent :
-Tu as le numéro de Laetitia ? Avec un peu de chance elle l'a sur elle !
Vincent composa le numéro d'une main ferme et porta l'appareil à son oreille en s'efforçant de rester calme.
* * *
Laetitia était terrorisée. Elle s'inquiétait pour Pinko, et puis elle n'avait aucune idée de ce que voulait ce type. Il l'avait trimballé dans toute la ville et elle n'avait croisé personne qui ne pourrait la reconnaître, ni l'aider ! Alors qu'ils passaient devant le stade dans le sud de Monche-Ville, il s'écria :
-Oups, je me suis trompé de direction, c'est pas ici qu'on doit aller.
Décidément, il était vraiment bête.
-Ah, et où doit-on aller ?
-Au nord, on doit sortir de Monche-Ville, aller dans un quartier tranquille de Paris.
-Et pourquoi ?
-On a quelque chose à célébrer !
-Le fait que tu m'aies enlevé ?
-Mais non, nos fiançailles ?
-Et bien dis moi, j'ai bien fait de me lever, j'en apprends des trucs drôles !
-Je ne rigole pas ! C'est la vérité !
-De mieux en mieux ! Tu veux rentrer dans l'école du rire, et tu testes tes premières blagues sur moi ?
-Tu seras plus sérieuse dans une heure j'espère, parce que je ne veux pas que tu ris lorsque tu m'offriras ta virginité.
-Je ferai quoi ? Sache pour ton information que je ne suis plus vierge depuis un moment !
-Tu es très drôle bébé, mais ce n'est pas la peine de me cacher la vérité, ce n'est pas une honte tu sais !
-Oh mais je n'ai pas honte, tu me donne juste envie de vomir c'est tout.
Il sembla contrarié, mais la joie de Laetitia fut de courte durée, car Paul ajouta rapidement :
-J'espère ne pas avoir blesser trop grièvement ton Pokémon tout à l'heure !
Elle s'apprêtait à répliquer quand elle sentit son téléphone vibrer. Elle fit mine de remettre sa chaussure en place, et ses cheveux la cachant à moitié, elle décrocha. Vu que Paul parlait tout seul, il couvrait sa voix.
-Allo, fit elle d'une voix presque inaudible.
-Laetitia ça va ? Où es…
-Vincent fonce chez moi, Pinko est blessé, poursuivit-elle d'une petite voix en triturant ses chaussures.
-Où es-tu Laetitia, on est tous fous d'inquiétude.
-Vincent, va chez moi.
-Ponponnette, tu me dis où tu es tout de suite !
-On va vers le sud de Paris, trouve Max, dis lui que je regrette et que je l'aime mais Pinko… Paul nonnnnnnnn AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhh !
-LAETITIA ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
Paul éteignit le téléphone qu'il lui avait arraché des mains. Il le jeta sur la banquette arrière et la regarda d'un air furieux. Laetitia retenait ses larmes, mais combien de temps devrait-elle vivre ce cauchemar éveillé ?
* * *
Maxime regarda Vincent :
-Où est-elle ?
-Elle m'a dit qu'ils allaient vers le sud de Paris. Y a donc de fortes chances qu'ils aillent vraiment dans le quartier des Citadelles. Elle m'a demandé de passer chez elle, a priori, il y a un problème avec Pinko. Mais je pense qu'on peut téléphoner, quelqu'un s'en occupera. Il faut la rattraper.
-Elle t'a demandé d'aller chez elle, alors on va chez elle !
-Mais sa vie est en jeu !
-Non, elle a une notion du danger. Elle sait se défendre, si elle t'a demandé de passé chez elle. Et on ira.
-Pourquoi ?
-Parce que je ne veux plus jamais ne pas tenir compte de ses conseils. Si elle pense que Pinko est plus en danger qu'elle, il est normal d'y aller d'abord. Rapidement bien sûr.
-Elle m'a dit autre chose, je pense que tu dois le savoir…
-Quoi ?
-Elle m'a dit de te dire qu'elle regrette et qu'elle t'aime.
Personne ne répondit. Gérald accéléra, et franchit les quelques rues qui les séparaient encore de chez Léa. Il s'arrêta devant la porte. Maxime et Vincent sortirent en trombe du véhicule tandis que Gérald attendait, sa voiture prête à repartir. Il ne coupa même pas le moteur.
Les deux garçons pendant ce temps franchirent rapidement la distance qui les séparait de la porte d'entrée, et Maxime l'ouvrit d'un coup sec. Elle claqua bruyamment.
-Qui êtes vous ? Cria Philippe Dumiax en toisant les deux garçons. Vincent ?
-Oui Monsieur Dumiax c'est bien moi !
Mais Maxime coupa court :
-Votre fille est en danger ! Elle a été enlevée !
-Je le sais, mais je ne sais pas où elle est !
-Nous si ! Dit Vincent en regardant Violette.
-Je vous suis ! dit Philippe
-Chéri … commença Violette
-Tais-toi, fais tes valises, je ne veux plus jamais te voir. Et j'espère pour toi que ma fille est entière sinon je te le ferai payer cher. Rose, veuillez à ce qu'elle disparaisse. Elle et toutes ses affaires, et qu'elle n'oublie pas de laisser ses clés. Allons-y jeunes gens.
-Monsieur, excusez-moi, mais Laetitia nous a demandé de venir voir Pinko, et je…
Maxime s'arrêta en voyant Rose, le Pokémon sur les bras. Il s'approcha d'elle et demanda :
-Il n'a rien de sérieux ?
-Non un peu sonné surtout. Il a un bel hématome à l'abdomen, sinon rien de grave.
Pinko entrouvrit un œil, et tenta un mouvement vers Max, mais Rose le retint. Il grogna. Max le regarda et lui dit :
-Je sais que tu as été blessé en la protégeant. Je ne suis pas sûr de l'avoir autant, ni aussi bien protégé que tu l'as fait. Pinko, aujourd'hui nous avons le même ennemi. Tout ce que Léa souhaite, c'est que tu ailles bien, que tu sois heureux… Et moi aussi, c'est ce que je veux !
Pinko le regarda un moment puis baissa la tête. Max sourit et lui dit :
-Je te la ramènerai. Tu le mérites. Il faut y aller !
-Nido !
-Quoi ? fit Max
-Nido, ni, nido nidoran, nido !
Max vit le Pokémon sauter à terre.
-Je te préviens, fit il, je pourrai pas m'occuper de toi si tu viens !
-Nido !
-Alors viens ! Déclara Max.
Vincent attrapa le Pokémon, et les trois hommes sortirent en courant, grimpèrent dans leurs voitures qui démarrèrent en trombe.
* * *
Pendant ce temps, Laetitia était prise entre deux feux, ou elle rentrait dans le jeu de Paul s'il n'était pas encore trop tard, ou bien elle devrait lui foutre la raclée de sa vie. Mais elle ne se sentait capable ni de l'un ni de l'autre. Son téléphone se remit à vibrer une fois encore. Elle ne pouvait tenter de l'attraper, car Paul serait bien capable de lui tordre le bras. Elle se contenta alors de prier pour Pinko, pour que Vincent le trouve et s'occupe de lui… Paul rompit finalement le silence installé entre eux.
-Voilà, on y est bientôt ! Tu verras, cet endroit est toujours désert, c'est l'endroit idéal pour ce que je veux faire.
-Ici ? demanda Laetitia livide.
-Oui, ça ne te plaît pas, peu importe, c'est ici que nous nous fiancerons !
-Tu m'as amenée dans le coin le plus mal fréquenté de toute la région Parisienne !
-Mais non, et puis tu ne devrais pas avoir peur avec moi.
-Tu ne comprends pas, ici, ils attaquent par bande ! Tu ne regardes jamais la télévision ? Demanda-t-elle affolée en le voyant pénétrer sur une grande place.
Elle regarda à l'extérieur. Rien ne faisait penser que cet endroit était mal fréquenté, mais les structures étaient neuves justement parce que tout avait été détruits et endommagé il y a très peu de temps. Paul devait faire parti de ses gens qui jugent tout sur l'apparence extérieure.
-Tu ne dois pas avoir peur, personne ne vient jamais ici.
-Mais justement !
-Arrête d'être si nerveuse.
-Mais tu es fou, avec ta voiture ils ne vont pas mettre plus de 5 minutes à rappliquer ! S'il te plaît allons-nous-en Paul.
-Non tu restes ici avec moi. Je ne te laisserai pas me prendre pour un imbécile une autre fois. Tu vas faire ce que je te dis.
Laetitia prit une grande inspiration et tenta la ruse, il fallait à tout prix qu'ils partent d'ici.
-Ecoute-moi, tu sais tu m'impressionnes beaucoup. Je n'aurais pas du répondre au téléphone mais comprends moi, il fallait que je sois rassurée pour Pinko.
-Mais tu as dit que je te faisais vomir.
-Mais tu comprends tu m'as dit que tu voulais coucher avec moi. Tu sais, je me préserve pour celui qui m'aimera. Je pensais que tu me laisserais tomber juste après.
-Oh non ! Je veux t'épouser.
-Ecoute je connais un meilleur endroit pour ça. On a qu'à aller près de Monche-Ville. Après je serais rassurée.
-Oui mais j'ai choisi cet endroit spécialement pour toi, Violette m'a dit que La Belle et la Bête était ton conte préféré. Et c'est le seul endroit où l'on peut accéder aux ruines d'un château, j'ai pensé que ça te plairait.
-Beaucoup, c'est très touchant, mais je préférerais aller ailleurs !
-Non marchons un peu d'abord.
-Je n'ai pas très envie, je voudrais faire un tour sur le périphérique pour voir les capacités de ton petit bolide.
Elle se donnait envie de vomir, comment pouvait-on croire ce qu'elle disait si on connaissait un tant soit peu ses principes ? Mais l'essentiel était de déguerpir tout de suite. C'était sans compter la ténacité de Paul.
Pourquoi était-elle tombée sur cet abruti ? Tout le monde qui s'informe un minimum savait que dans ce quartier, rien ne ressortait intact.
-Je dois te parler un peu.
-Bien, mais après on s'en va !
-Oui, d'accord…
-Je t'écoute, le coupa-t-elle rapidement.
-D'abord je veux savoir qui c'est ce Vincent et surtout ce Max que tu as dit aimer.
-Vincent est mon ami, Max c'est son mec, ils sont homosexuels ! Déclara-t-elle d'un ton sérieux.
Mon dieu Léa, si Maxime t'entendait il te tuerait !
-Mais pourquoi as-tu dit que tu l'aimais.
-Je me suis disputé avec Vincent quand je lui ai dit que je trouvais son mec très con. Mais c'était pour l'embêter, donc je voulais m'excuser, parce que Maxime part en mission ce soir. Tu sais il est dans l'armée.
-C'est gentil de ta part de t'être excusée.
-On peut y aller ?
-D'abord je veux savoir si tu veux m'épouser, parce que Violette me l'avait dit.
-Oui bien sûr. Allons vite à l'église nous marier.
Son téléphone se remit à vibrer.
-Tu veux bien me laisser répondre Paul chéri ? Vincent doit s'inquiéter, et puis je veux qu'il sache pour nous deux. Parce qu'il nous faut deux témoins au moins pour nous marier.
-D'accord, mais pas d'entourloupe mon cœur ! Fit il en lui effleurant les lèvres du bout des doigts.
-Qu'est ce que tu va croire ! Allo ?
-Laetitia on est sur le chemin. Pinko va bien, dis moi où tu vas !
-Oh Vincent tu tombes bien ! Tu sais je vais me marier ! C'est le plus beau jour de ma vie, Paul m'a avoué qu'il ne voulait pas juste coucher avec moi ! Tu te rends compte !
-Où es-tu ?
-Tu connais la Belle et la Bête, c'est un compte merveilleux, j'adore les décors, le château près de la citadelle… J'aimerais être prêt d'un château…
-Non ! Laetitia tu es folle ? Dis moi où tu es ! Cria-t-il
Laetitia cachait son téléphone pour que Paul n'entende rien. Heureusement, elle ne mettait jamais le son très fort. Il fallait qu'elle trouve comment lui dire où elle était sans éveiller les soupçons de Paul. Soudain elle eut une idée.
-Oui passe-moi Max, tu as raison, il vaut mieux que je lui dise avant qu'il parte. C'est mieux.
Vincent sans chercher à comprendre passa le tel à Max
-Elle parle à moitié, il doit la laisser parler.
-Ok ! Léa ça va ?
-Maxime j'aurais jamais du te dire ce que j'ai dit ! Il faut que tu partes en mission l'esprit libre, c'est pour ça que je voulais m'excuser.
-Léa…
-Oui c'est vrai je vais me marier. Je crois que tu as déjà vu la Belle te la Bête toi, moi je vis dans un conte de fée.
Maxime réfléchit, cette phrase, il l'avait déjà entendu. Il se força à se souvenir tandis qu'elle débitait des tas de " je vais me marier ". Soudain il comprit
-Léa tu m'a forcé à le regarder une centaine de fois ce dessin animé, et j'ai compris c'est à propos du château.
-Oui c'est Paul je t'en avais parlé !
-Continue de parler pendant que mes idées se remettent en place. Euh… Un château dans le quartier des Citadelles… Doit pas y en avoir vingt mille… Encore faut-il le trouver.
-Et tu comprends il nous faut des témoins…
Laetitia continuait de parler, Maxime allait faire le lien avec l'endroit où elle se trouvait, elle en était sûre. Elle racontait des tas de choses. Mais rien en rapport avec le quartier, ou un lieu. Maxime lui continuait de réfléchir à haute voix :
-Il y a deux châteaux anciens ici… On peut pas faire d'erreur… Mince, doit y avoir un détail dans la Belle et la Bête que je dois avoir oublié et…
La voiture venait de s'arrêter à un feu. Deux panneaux montraient la direction des deux châteaux en ruines. L'un s'appelait Château de Rissel, l'autre, Château du Chandelier.
Le sang de Maxime ne fit qu'un tour. Il se rappelait ce que lui avait dit Léa
" Bien sûr mes personnages préférés sont la Belle et la Bête, mais j'adore le Chandelier, il est si drôle ! "
-TU ES AU CHATEAU DU CHANDELIER ! S'écria-t-il.
-OUI ! Répondit Laetitia, puis elle ajouta rapidement à Paul : c'est bon on peut compter sur eux. Et Vincent va aller me chercher une robe. Maxime, merci !
-Léa j'arrive, tiens bon.
-Oui c'est ça à tout à l'heure, n'oublie pas, c'est l'église où j'ai été baptisée.
Elle raccrocha, plus sereine.
-C'est bon on y va ! Il ne faut pas tarder, sinon le prêtre risque de partir.
-Non attends je ne t'ai même pas donné ta bague !
-Tu ne veux pas partir ?
-Pourquoi ?
-En fait je ne me sens pas très bien
-Sort un peu, on va prendre l'air
Il ne lui laissa pas le temps de répliquer et sorti le premier, claquant la porte derrière lui. Laetitia en profita quand elle remarqua qu'il avait laissé les clés dans la voiture. Elle verrouilla les portes et attrapa son téléphone. Elle regarda quel était le numéro qui l'avait appelé, puis composa rapidement le numéro de Marie. Alors que Paul tapait sur la vitre, en criant et que la communication s'établissait, Laetitia s'installa au volant.
Marie décrocha à la première sonnerie :
-Allo … Laetitia ça va … Je ne sais pas attends, je te passe Maxime.
Marie tendit le téléphone à un Maxime tendu, rongé par l'angoisse et visiblement surpris de ce coup de fil. Il attrapa le téléphone sans trembler pour autant, et écouta la voix en pleur de celle qu'il aimait
-Max… Oh Maxime
-Léa ma puce calme toi. On arrive. Tu es bien dans le quartier des citadelles près du château du Chandelier ?
-Oui c'est ça ! Sur la grande place devant les ruines ! Maxime, j'ai réussi à le coincer hors de la voiture, mais je n'ai jamais conduis. Il a coupé le moteur, mais a laissé les clés dedans.
-Bon, tu vas foutre le camp d'ici tout de suite, tu as déjà essayé de conduire non ?
-L'an dernier un peu.
-A droite Gérald, et suis la direction qui mène au château. Ca doit être indiqué, Léa, mets-toi au point mort et met le contact.
-Laetitia ouvre immédiatement cette porte, criait Paul.
Sans tenir compte des cris de celui-ci, elle mit son portable en main libre et le posa sur le siège. Elle respira profondément et mit le contact. Max en entendant le bruit du moteur poursuivit :
-Ecoute moi, tu vas passer une vitesse. Tu vas débrayer à fond, tu passesta première vitesse, et tu accélère en embrayant.
-Attends je vais essayer.
Mais cette tentative se solda par un échec. Laetitia était au bout du rouleau, mais elle recommença plusieurs fois avant de craquer :
-Max j'y arrive pas !
-Ok j'ai une autre idée. Tu vas recommencer une dernière fois, mais tu va accélérer à fond pour embrayer. C'est mauvais pour le moteur mais si ça peut te faire sortir d'ici ! Essaie, je sais que tu en ai capable.
-Ne touche pas à ma voiture Laetitia ! Sors de là ! Criait Paul furieux.
-Bon j'essaie, pour toi… fit Laetitia
La voiture avança cette fois avec un vacarme assourdissant. Laetitia s'écria en bouclant sa ceinture :
-Max c'est bon !
-Tu connais le chemin pour revenir non ?
-Oui je pense !
-Ok on arrive. Mais pour aller plus vite, passe une autre vitesse, comme avant !
-Oui je pense que ça va aller… C'est bon j'ai passé la deuxième.
Elle ne roulait pas très vite, Paul arrivait à la suivre, mais il s'éloignait de plus en plus.
-C'est bon Max, je pars !
-Bien, fais gaffe ! Essaie de passer la troisième, après ça ne te posera pas de problème pour accélérer, mais regarde bien devant toi, concentre-toi sur la route.
-Oui c'est bon je AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh
Maxime regarda fixement le portable :
-Ca a coupé. On est plus très loin, à peine deux minutes. Vincent essaie de la rappeler, il faut que je guide Gérald.
-Ok
Mais il n'arrivait plus à la joindre. La voiture que Laetitia conduisait en percuta une qui arrivait d'en face. Celle-ci venait de prendre un virage trop rapidement et s'était retrouvé sur la voix de gauche, face à la voiture de Paul. Les voitures s'étaient violemment percuter, et le téléphone de Laetitia était tombé à terre après avoir été balancé contre la boîte à gant. Il s'était éteint. Laetitia ressenti une vive douleur à la poitrine :
-Ouf, ce n'est que la ceinture.
Puis elle leva les yeux et vit avec horreur une dizaine de types assez costauds sortir de la voiture d'en face ainsi que d'une autre qui arrivait juste derrière. Leurs regards étaient durs, et le conducteur ragea :
-Putain ma caisse…
Paul arriva à ce moment en hurlant
-Laetitia qu'est ce que tu as fait à ma voiture.
-C'est ta meuf ? Lança un des gars.
-Oui enfin non, disons que…
-Ah oui, ben t'aurais du lui donner des cours de conduite autre part … déclara froidement un autre.
-Oui parce que y a pas que ta caisse qui va sortir abîmée de cette rencontre, fit un autre type en faisant craquer ses doigts.
-A toi l'honneur Raoul, c'est ta caisse qui a été défoncée.
Il attrapa Paul par le cou, le soulevant de plusieurs centimètres du sol.
-Non arrêtez ! Cria Laetitia.