World of Tem : Tome 5 : Je ne t'ai jamais oubliée de CaliKen

-Les garçons, c'était un match spectaculaire. Je ne regrette pas d'être venue. Et je pense que vous aurez le droit dorénavant à deux supporters. Vous avez enchantée Laetitia. Ca va mon chéri ?
-Ouais, alors t'as pris des notes Choupinette ?
-Tout est dans ma tête, mais n'aurait-on pas oublié le baiser traditionnel clôturant le match monsieur Bratin ?
-Exact venez-la ma Scarlett chérie.

Tom fit basculer Marie et l'embrassa fougueusement. Souriant à cette reprise du livre, Laetitia se dirigea vers Maxime.
-T'es pas trop déçue ?
-Par quoi ?
-Par moi ! Je voulais t'offrir une victoire !
-Etre à tes côtés, c'est déjà une victoire.
Ils étaient proches, Maxime sentait la respiration saccadée de Laetitia dans son cou. Elle le regardait intensément.

Peut-être…

Il l'enlaça soudainement de son bras gauche comme leur premier baiser. Il se pencha vers ses lèvres, Laetitia ferma les yeux…

-Maxime, Laetitia… cria Thomas.
Maxime retira son bras, et Léa dû se mordre les lèvres pour s'empêcher de hurler de douleur. Ils en étaient si proche…

-Tu veux quelque chose ?
-Ça vous dit une petite bouffe tous ensemble. Marie et moi on pensait aller au Gyriados après le match, et ta copine est si craquante, que j'ai très envie de savoir où tu as déniché une perle comme ça ! Enfin surtout savoir comment elle te supporte.
Max se tourna vers Laetitia qui regardait le sol.

Elle a dû penser que… j'ai dû la décevoir…

-Léa, qu'est ce que tu en dis ? Ca te tente ? Tu avais peut-être prévu de rentrer tout de suite après le match.
Rassemblant tout son courage, elle se retourna, un sourire qu'on devinait forcé aux lèvres.
-Non, je n'ai rien prévu, papa est au bureau. Moi je veux bien si tu viens.
-Ça roule minable !

Enfin ma banque ne sera sûrement pas pour mais, si je peux lui ramener un sourire véritable sur le visage, je suis prêt à me ruiner.

-Bon ben on prend ta voiture alors !
-Si tu veux…
-Thomas t'exagère, fit Marie, le resto n'est pas si loin que ça !
-Oui mais c'est pas toi qui vient de faire un match titanesque.

Maxime attrapa la main de Laetitia, et se dirigea vers la voiture, précédé du joyeux couple Bratin-Salvino.

-Voilà Bratin, je ne peux pas aller plus près. Il va falloir que tu sois assez courageux pour marcher 500 mètres.
-Je crois que je pourrais y arriver… si tu me portes mon Maxou d'amour !
-Arrêtes ! Tu vas me faire vomir !

Maxime prit Laetitia à part et lui dit :
-Le Gyriados est plus un grand snack qu'un petit resto. Il ne te vaut en aucun cas, mais Pascal, le gérant est assez sympa. Et puis ce sera un honneur pour eux de recevoir une fille comme toi. D'ailleurs, je voulais te dire que je te trouve vraiment sublime. Ce jean suit chacun de tes déhanchements à merveille, et que je donnerais tout pour être ce pull qui… euh… est si près de ton… euh… corps.
-Max ?
-Bratin ! Tu commences à me soûler !
-Merde Max, tu ne sais vraiment pas parler aux filles. Il faut faire plus de compliment sinon pourquoi Léa resterait avec toi !
-Elle l'a déjà fait pendant plus d'un an !
-Quoi un an que vous êtes ensemble et tu ne m'as rien dit !

Merde Maxime, pourquoi il faut toujours que tu dises ce genre de truc à voix haute !

-Je … euh…
Voyant qu'il était dans l'embarras, Léa se hâta de dire :
-Un an que je le l'aime sans qu'il sans rende compte. C'est ça qu'il voulait dire… Pourtant depuis la première fois où je l'ai vu, il n'a pas quitté mon cœur une seconde, malgré tout ce qui c'est passé, je n'ai jamais et ne cesserai jamais de l'aimer. Je peux tout lui pardonner si lui le fait !

Max mon vieux c'est la plus belle déclaration qu'elle t'ait jamais faite. Elle m'a pardonné ce match… Pardonné le fait que je n'ai pas tenu la promesse que je lui ai faite… Mais est-ce que je peux lui pardonner le fait qu'elle soit partie ?

-Bordel c'est pas Marie qui me dirait des trucs comme ça !
-T'as la mémoire courte, lança-t-elle, énervée.
Elle fit un clin d'œil à Laetitia et tira Tom par l'oreille en lui disant :
-Laisse ces deux là tranquille ! Viens, je vais te rappeler ce que t'oublie à la vitesse de l'éclair !
-Je suis désolé, fit Max, si tu veux rentrer, je comprendrais.
-Tu plaisantes ou quoi, ça fait des années que je ne rigole plus. Je ne vais pas laisser passer une chance de m'amuser comme celle là.
-Laetitia …
-Oui Max ?
-Pour ce que tu as dit avant… Je veux que tu saches… Enfin je…
-Bon c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Cria Thomas de l'autre côté de la rue.
-…ce mec je vais le tuer…
-Du calme Maxime…
Léa se tourna vers l'autre couple puis dit en souriant
-On arrive…
Puis elle se retourna vers Maxime
-On en reparlera quand on sera tous les deux d'accord ?
-Mouais.

L'arrivée dans le snack fut remarquable, enfin très inattendue, d'une part parce que Max était avec Thomas et puis aussi parce qu'il tenait une fille par la main.
-Salut Pascal
-Salut Marie !
-Buon giorno Pascal !
-Signor Tom.

Pascal s'apprêtait à sortir la tête de dessous son bar pour prendre leur commande quand les deux autres firent leur entrée
-Pascal…
-Maxime ? !

Pascal se posait des questions, il savait qu'à chaque fois que les deux se retrouvaient ensemble, il y avait du grabuge, pourtant ils étaient arrivés l'un après l'autre. Etaient-ils ensemble ? Pascal se redressa vivement, juste au moment ou Laetitia entrait tenant Max par la main
-Bonjour Monsieur !

Pascal avait la berlue. Comment Maxime, ce garçon froid et bagarreur pouvait avoir une copine ? Une fille qui lui disait " bonjour monsieur " ? Là ça dépassait tout !
-Monsieur ? Dis donc Maxime, t'as pas prévenu ta fiancée qu'ici personne ne disait Monsieur à Pascal !
-Ce n'est pas ma fiancée…
-Ah oui, alors c'est quoi, une poupée que tu promènes ?
-Fais pas attention ma puce…

Ils s'installèrent à la table où Tom et Marie étaient.

-QUOI ! Mais c'est le monde à l'envers ! Vous mangez ensemble !
-Ben oui Pascal, faut bien changer les habitudes lança Tom, et puis je me suis dit que Laetitia était si jolie qu'elle ne pouvait pas être vraiment avec Max. Alors j'ai pensé qu'un repas m'aiderait à comprendre ce qu'ils faisaient ensemble. Et si ce n'est pas un robot, je pense demander à Max où il l'a trouvé. Parce que comme Marie est un peu chiante en ce moment je voudrais bien l'échangAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Ca fait mal !
-T'as qu'à pas être si bête !
-Bon alors ce sera quoi pour vous quatre ?
-Ben je sais pas trop, moi je pensais prendre un verre et partir sans payer.
-Tom ça suffit ! Pascal, on pensait prendre un verre et après un bon petit plat !
-On a parlé à Max et Laetitia des spaghettis bolonaise qu'on avait pris l'autre jour. Donc si tu peux nous en faire un plat géant pour quatre !
-Ah on les aime les spaghettis de tonton Pascal ! Bien et vous voulez tous un verre ?
-Moi je voudrais un whi…
-De la Badoit pour Tomy
-Mééééééé !
-Marie ?
-Un cocktail de jus de fruit spécial Pascal ! Mais fais-le sans alcool pour moi !
-Ca roule ma jolie ! Ensuite Maxime ?
-Une pression.
-Et la jolie petite dame aux grands yeux verts ?
-Une tequila !
-Laetitia ! Fit Maxime abasourdi.
-Joli prénom pour une jolie fille ! Fit Pascal en riant. Max, laisse-lui prendre ce qu'elle veut ! Je te mets un citron avec ?
-Oui, merci… Mons…
Elle se reprit
-Pascal.
-Dire que je croyais que Bratin avait trouvé l'unique perle de la terre, il y en a donc plusieurs ! Je ferais peut-être bien de retourné en chercher une autre aussi jolie que vous deux ! Bon le sel est sur la table Laetitia. Je dis ça, parce que ptêtre que tu voudras la frapper, ta Téquila ! Je vous ramène tout ça les jeunes, et je vais préparer vos spaghettis moi-même. Après tout qu'est ce qu'on ne ferait pas pour d'aussi belles filles !

Laetitia souriait. Marie lui dit :
-Bon ben l'épreuve Pascal est passée. Je te félicite, j'ai dû avoir plus l'air plus cruche quand Tom m'a emmenée ici la première fois. Enfin il y avait plus de monde, la honte de ma vie, Pascal faisait venir chaque client devant moi en lui demandant :
" Elle est pas jolie la fiancée du petit Thomas, j'ai jamais vu un aussi joli minois dans tout Monche-Ville "
-Je t'ai entendu Marie !

Les deux filles rirent de bon cœur et commencèrent à papoter comme deux vieilles amies. Max et Tom restèrent un peu bêtes, droits tous les deux.
-Alors tu l'as rencontrés où Laetitia …
-Dans le parc, ça fait un bail … C'était quand on était en troisième à l'Académie.
-Ah… Mais je m'en souviens, à cette époque t'étais presque normal… Et pourquoi tout à l'heure tu as pas dit que c'était elle ta petite amie ?
-…

-Voilà ! Une bière, un verre de Badoit, un cocktail de fruit SANS alcool, et une tequila avec son citron. Je m'en retourne à vos pâtes.
Tous regardaient Léa, Thomas lui demanda :
-Tu te la fais frappée ?
-Non !
-Maxime, mais arrête ! Fit Marie, on dirait que t'es son grand frère.
-Je l'ai déjà fait, mais là j'ai l'estomac vide, je crois pas que je vais bien le supporter.

Marie se leva, piqua une corbeille de pain sur le comptoir, et revins s'asseoir.
-Le fais pas si t'a peur, mais vu l'odeur, dans cinq minutes les nouilles seront prêtes.
-Oh et puis après tout. OK !

Comme si elle avait fait ça toute sa vie, Léa mit du sel sur le revers de sa main, prépara sa rondelle de citron, et après avoir regardé Max, lécha le sel, vida son verre et mordit dans son citron.
-Putain elle l'a fait, elle est trop forte ta copine mec.
-LEA ! ! ! Cria Maxime.
-Ça va Laetitia ? Demanda Marie.
-Hiiiiiiiiiii ! J'avais oublié à quel point c'était affreux.

Elle se mit à rire, Tom et Marie la suivirent et Max sourit, un peu malgré lui, mais c'est vrai, comme venait de le dire l'autre imbécile, elle était " trop forte " Léa. Elle s'était mise Tom et Marie dans la poche en à peine une heure. Il les regardait parler tous les trois alors qu'elle leur racontait la première fois où elle avait fait ça ! Elle mimait la scène avec de grands gestes. Seigneur, comme il l'aimait…
-Le citron croyez moi c'est le pire, AAAAAh, ça te déchire la langue.
-Moi c'est le sel que je ne supporte pas, fit Max.

Léa le regarda tendrement, il ne lui en voulait pas, elle voulait vraiment s'entendre avec ses amis. Et puis elle ne s'était jamais aussi bien sentie. Il fallait qu'elle lui redonne le sourire, le goût d'aimer, le goût de l'aimer. Aimer ce qu'elle était, aimer ce qu'il était et ce qu'ils pourraient être s'ils le voulaient. Pascal apporta les spaghettis alors que Marie racontait sa première gueule de bois.
-Non sans rire le lendemain j'avais des nausées abominables, et elles ne sont parties qu'au bout de trois jours. Mais maintenant je sais quand je dois m'arrêter.
-Les spaghettis bolonaise de Pascal.

Le plat fit vibrer les verres lorsqu'il le posa sur la table. Ils les ramassa et leur apporta une cruche d'eau et une de coca, ainsi que leurs quatre couverts.
-Punaise, ce plat de spaghettis me fait trop penser à un dessin animé… commença Marie
-La belle et le clochard ! Reprirent en chœur les deux filles.
-Le truc qui me fait fondre c'est quand il lui donne sa dernière boulette de viande qu'il fait rouler du bout de la truffe. Thomas lui, il l'aurait mangé.
-Max lui il me l'aurait donné. Moi ce que j'adore c'est quand il mange un spaghetti et que vu que c'est le même, ils s'embrassent.
Thomas pendant ce temps avait terminé de servir.
-Je ne savais pas que t'avais un faible pour cette scène ! Attends, je vais vous combler toutes les deux. Il tira, à l'aide des couverts, une pâte et posa chaque extrémité dans l'assiette de Max et Léa.
-Voilà pour la scène de Laetitia. A ton tour choupinette, il posa une boulette de viande sur le dessus de son assiette et du bout de nez, la fit glisser dans l'assiette de Marie.

Elle le regarda tendrement, mais surtout très amusée. Quand la boulette de viande fut dans l'assiette de sa chère et tendre, il releva son nez plein de sauce.
-BEURK ! Je ne vois pas ce qu'il y a de romantique dans cette scène.
-Vraiment t'es pas sortable dis Marie, amusée en lui essuyant le bout de son nez.

Laetitia prit la pâte que Thomas avais mis entre leurs deux assiettes et l'avala entière.
-Hééééééééééééé !
-Désolée Thomas, mais moi j'ai faim !
Elle fit un clin d'œil à Max.

Je sais que tu n'es pas encore prêt mais je ferai tout pour que tu le sois de nouveau.

Le repas se passa bien. Mais avant que Pascal ne revienne prendre commande des desserts et cafés, Marie se leva pour aller aux toilettes. Laetitia la suivit, laissant les deux garçons ensembles. C'est Thomas qui brisa le silence :
-Elle est cool Laetitia, je vois pas pourquoi tu ne me l'as pas présentée en troisième !
-Je la cachais !
-Oui et plutôt bien. Bon sans rire vous êtes ensemble depuis si longtemps ?
-Oui et non…
-T'en n'as pas assez des fois de parler en énigme ? Tu pourrais me le dire !
-T'es trop curieux…
-Non simplement content !
-Pourquoi ?
-Pour toi, je ne t'ai jamais vu si confiant dans un combat même si tu l'as pas gagné, à aucun moment depuis ce matin tu ne t'es énervé. Et vu les regards que tu lui jettes, tu dois être bien accro !
-Ouais…
-Et ben où est le mal de tout raconter à ton vieux pote… enfin je veux dire, à une vieille connaissance…
-Mouais… Ben pour faire court, il y a cinq ans, quand on était encore à l'Académie… ça devait être en 1998, ouais, vers la fin de l'année puisque j'ai passé Noël avec elle, souviens-toi, tu m'avais vu en tablier de cuisine en venant chez moi.
-AH OUI !
-Et bien tout a commencé quand…

Pendant qu'il lui confiait ses souvenirs, les filles entamaient une grande discussion devant le lavabo.
-Voilà à peu prêt toute l'histoire, fit tristement Laetitia.
-Ca n'a vraiment pas été facile…
-Oui… Bon, allez, retournons voir les garçons, ils doivent s'ennuyer !
-Bien !
-Et je vous invite !
-Pardon ?
-Ca m'a fait plaisir de manger avec vous, cela faisait longtemps que je n'avais pas été si heureuse pour un simple repas !
-Si tu veux, mais à charge de revanche alors, répondit Marie en souriant.