Raisons ? Quelles raisons !?
"Professeur, à votre avis, puisque le virus a plusieurs phases comme nous venons de le découvrir, est ce qu'il se pourrait qu'il y ai un développement physique ?
- C'est à dire ? demanda la scientifique, intéressée.
- Eh bien, comme nous l'avons vu il y a une semaine avec le patient 3, il a d'abord ressentit un changement par rapport à ses capacités mentales, puis il a dit qu'il se sentait fourbu... ça pourrait avoir un lien avec ces fameux accidents que les politiques ignorent ?
- C'est un peu tiré par les cheveux... Ceci dit, étant donné que ses "capacités" provenaient manifestement des pokémons, l'hypothèse n'est pas à écarter."
Elle se leva et passa dans la pièce du fond, le jeune homme, lui, retourna à son microscope tout en cogitant sa théorie.
Soudain, des coups frappés à la porte retentirent.
"Professeur, quelqu'un a toqué, je vais ouvrir ?"
La voix du blond résonna dans la salle.
"Non, c'est bon, retourne à ton travail Liam. répondit la femme."
L'autre haussa les épaules et retourna à son microscope.
La jeune femme se secoua un peu puis se dirigea rapidement vers la porte.
Lorsqu'elle ouvrit, deux hommes entrèrent immédiatement. L'un partit vers son labo tandis que l'autre resta sur place.
"Professeur Stark je présume ?
- De quel droit fouillez-vous mon laboratoire ?
- Je prends ça pour un oui. Membre de la sécurité intérieure. Nous avons nos raisons de croire que vos travaux menacent la sécurité de Céladopole."
Stark fronça les sourcils.
"Raisons ? Quelles raisons !?
- Eh bien...
- En général là dessus vous enchainez sur un ordre d'arrêter de travailler.
- Évidemment. Suivez-moi. dit-il d'une voix dure."
Elle soupira.
" Vous m'emmenez où?
- Pas au poste.
- Où ça alors ?
- Contentez vous de me suivre.
- Mais... Mon assistant est toujours à l'intérieur !
- Il sera bien obligé de rentrer chez lui. dit-il d'une voix qui se voulait égale mais qui trahissait son irritation. Maintenant suivez-moi. ajouta-t-il d'une voix beaucoup moins égale."
Sans plus de cérémonies il la prit par le bras et l'emmena vers une voiture noire.
"Que me voulez-vous ? demanda Liam, pokéball à la main.
- Calme-toi, on va rien te faire, on a juste pour ordre de te renvoyer chez toi et de s'assurer que personne n'entre ici.
- Mais...
- Pas de mais. On voudrait pas avoir à sortir nos pokémons.
- Laissez-moi, j'ai rien fait ! Vous n'avez pas à m'ordonner de partir, je suis chez moi !
- Plus maintenant. Moi, Cédric Milbrooc, membre de la sécurité intérieure, déclare le laboratoire du Professeur Stark propriété du gouvernement. dit-il d'un ton mi-ironique mi-solennel."
En vérité c'était juste du bluff, mais il avait apparemment fait effet.
Le plus jeune en resta bouche-bée.
"Bon, va chercher ta veste et casse-toi. fini par le presser Cédric."
Liam, en colère, bouscula sa chaise et la fit tomber.
Furieux, il monta à l'étage, prit sa veste ainsi que sa besace. Dedans, un ordinateur portable où résidait l'intégralité de leurs travaux ainsi que quelques effets personnels.
Il ouvrit la fenêtre et lâcha son Roucarnage.
"On décolle vieux."
Il sauta sur son dos et ils s'envolèrent.
"J'ai une petite visite à rendre à mon père... murmura-t-il au vent."
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"Bon. Tu as compris en quoi consiste ton travail, Daniel ?
- Oui, pas de problème.
- D'accord. Je vais rester avec toi dans un service, et tu vas voir ce que c'est, comment on fait, et caetera. Bon, suis-moi !"
L'homme, la quarantaine, se faufila entre docteurs, brancards et patients, suivi de Daniel, qui était impatient. Ca paraissait intéressant...
Les Urgences étaient bondés, et pour cause : un dresseur avait perdu le contrôle de son Rhinoféros, et celui-ci avait causé quelques accidents, notamment des accidents de voitures.
Un ambulancier déboula et s'adressa à Simon.
"Monsieur, pouvez-vous vous occuper du transfert d'un patient ? Il doit aller en soins intensifs, nous avons appliqué les premiers secours, mais ça ne suffit pas... déclara-t-il d'un ton pressé.
- Pas de problèmes, donnez-moi son dossier."
L'ambulancier le remercia, donna le dossier, et un carabaffe de grande taille arriva en poussant un brancard.
"Bon, à notre tour maintenant... ajouta Simon"
La journée promettait d'être chargée.
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A Céladopole, les nouvelles de l'arrestation de Stark se répandirent très vite, et atterrirent dans les oreilles des médias.
Sur la couverture d'un journal, on pouvait lire : "Le Prof. Stark arrêté, son assistant recherché: que fais le gouvernement ?"
Hélas pour lui, Maéva Stark était respectée et connue, et l'affaire n'allait pas passer comme ça.