Liberté, liberté chérie.
En me levant, je ressens qu'une chose ... c'est ce mal de dos que j'ai attrapé à force de dormir sur ce banc de bois. Quelle idée de couper des arbres pour en faire des bancs pénitentiaires qui ne servent pas à grand-chose puisque dormir sur le sol de pierre revient au même.
Puis j'entends des résonnements venant des barreaux de ma fenêtre. Cette fenêtre d'un noir très obscure mais qui pourtant laisse passé les quelques rayons de lumière ... ces rayons là, ceux du matin.
En étant un peu plus attentive, je le vois ... enfin j'aperçois surtout une silhouette ... quelqu'un est en train de briser mes barreaux ... Soudain je commence à découvrir ce personnage.
C'est un Apitrini ... je peux même en déduire que même en déduire que c'est un garçon car il ne possède pas de joyaux rouge sur le front et puis le cri qu'il pousse en tapant là également trahis.
Tout d'un coup ... il me fixe ... puis il commence à me parler ...
-Bonjour, j'espère que ce n'est pas moi qui t'ai réveillé ...
-Euh ... non, j'étais déjà debout ... enfin allongé mais réveillée tout de même.
-Et bien, tu es un drôle de personnage toi.
-... Désolé mais qui êtes-vous exactement ?
-Ah ! c'est une très bonne question ... je suis Philémon Po... Polichimiel ! Et toi tu es sans doute la petite Azza ?
-C'est exact mais comment le savez-vous ?
-Je sais plus de chose que tu ne le crois ... Bref ... ça te dérangerai de m'aider un peu ?
-Euh ... mais vous faîtes quoi là ?
-Et bien je t'aide à fuguer ... mais j'aurais besoin d'aide pour que tu pousse ces barreaux.
-Mais vous êtes fou !
-... quoi ?
-Ils vont arriver d'une minute à l'autre !
-Qui ça ?
-Et bien les Api-Sol qui doivent m'escorter au tribunal.
-Et à qu'elle heure doivent-ils arriver précisément ?
-Dés l'aube.
-C'est-à-dire ?
-Euh ... vers 6h il me semble.
-Bien dans ce cas, on a largement le temps ... il n'est que 5h30 ... bon veux-tu m'aider s'il te plait et tu poseras les questions ensuite.
-C'est d'accord.
Sur ces derniers mots, je jette le drap en paille qui me servait de couverture et vais aider cet homme à pousse ces barreaux qu'y m'avaient l'air bien solides.
Au bout d'un bon quart d'heure, le premier barreau avait cédé ... il en restait quatre et à ce rythme la, les soldats n'allaient pas tarder à arriver.
Nous entamions le second barreau quand soudain ... on frappait à la porte ... je ne savais quoi faire puis l'homme me donna seulement un conseil.
-Fais leur croire que tu t'es enfui ...
-Comment ça ?
Je n'ai même pas obtenu de réponse et Philémon est déjà parti ... Puis sur son conseil, je mets ma couverture pour cacher la fenêtre et m'envole dans un coin du plafond, le plus sombre que j'avais trouvé. Puis ils entrent ... ils claquent la porte de bois que vient heurter le mur. De mon coin, je vois trois soldats qui entrent ... l'un des trois ressort immédiatement puis je suis la conversation des deux autres.
-Où est-elle ?
-... impossible ! On ne peut s'échapper de ces cellules ... personne ne s'était échappé auparavant.
-Là ! La fenêtre ...
Je les vois avancer à toue vitesse vers la fenêtre que j'avais tenté de cacher ... mais pas trop car le but est qu'ils enlèvent la couverture ... et ceci arriva.
-Au nom de la SSM !
-Elle à brisé un barreau ?!
-Oui ... et s'est enfuie à ce que je vois.
-Mais comment a-t-elle pu passer au travers ? Il faut au moins trois barreaux de brisés pour pouvoir s'évader.
-Je vois que tu n'es pas au courant que ce n'est qu'une enfant ...
-Mais tout de même ...
-Bien nous devons maintenant rédiger un rapport sur ceci ...
-On va se faire sermonner par le patron ... c'est moi qui te le dis.
Puis je les regarde partir lentement. J'attends qu'ils ferment la porte et m'approche de la fenêtre. Ainsi je vois Philémon qui reviens de je ne sais où et avec le barreau précédemment brisé, il veut casser les autres ... Il le fait donc passer derrières les autres et des ses deux mains, l'une de chaque côté, il tire de toute ses forces. Quant à moi, je pousse avec les quelques forces que j'ai pu récupérer avec le repas de la veille.
Puis tous les barreaux lâchent et je m'empresse de sortir de cette pièce qui restera graver dans ma mémoire à jamais. Puis Philémon sourit et me dit :
-Allez, viens avec moi, je vais t'emmener voir quelqu'un.
-Je te suis ...
Après quelques mètres, je me rends compte que je suis désormais libre et je vais enfin partir de cette société minable ... Et je sais que lorsque je reviendrai, ce sera avec plus de force et je ferai tomber la Société des Milles-Miels.