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Les secrets de Cynthia de junkolusa



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Informations

» Auteur : junkolusa - Voir le profil
» Créé le 18/06/2009 à 15:07
» Dernière mise à jour le 18/06/2009 à 15:07

» Mots-clés :   Drame   Présence de personnages du jeu vidéo   Sinnoh

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Un interrogatoire et des aveux
Le lendemain, elle se réveilla tardivement en pleine forme et d'une agréable humeur. Elle regarda les informations et s'aperçut que les gros titres parlaient de la mort de ses poursuivants et qu'il y avait « de fortes possibilités qu'elle en soit responsable ».
Le simple fait de voir ce flic obèse qui ne devait pas utiliser souvent son cerveau, sauf pour se plaindre de l'absence de beignets, tirer cette conclusion mit toute la pièce au bord des larmes de rire.
Elle passait l'après midi dans le jardin à marcher entre les parterres et respirer l'odeur de fleurs exotiques quand la sonnette retentit.

Un agent de police se présenta et le majordome l'invita à entrer. L'angoisse au ventre, Cynthia rentra précipitamment à l'intérieur et écouta la conversation avec attention. Cet agent voulait la rencontrer pour l'interroger sur la disparition de près de 250 personnes. Il voulait certainement l'arrêter puisqu'elle était toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt, mais il ne mentionna pas ce point.
Le vieux majordome l'installa confortablement dans une petite salon et alla chercher Cynthia pour la prévenir.
-Madame, vous devriez vous enfuir, je ne veux pas que votre avenir soit mis en danger.
-Je ne fuirai pas. Je vous remercie de m'avoir prévenue. Je vais aller régler ce problème définitivement.
-Quoi que vous fassiez, vous avez mon soutien.

Le majordome travaillait depuis plus de cinquante ans et s'était attachée à la famille. Cynthia le considérait comme une personne fiable, presque comme un bon ami. Elle le mit en garde.
-Ce que je compte faire est illégal. Vous acceptez de devenir complice d'un meurtre ?
-Je sais que vous n'êtes pas un monstre, je ne crois pas aux rumeurs.
-Une fois la frontière franchie, vous ne pourrez plus revenir. J'espère que vous en êtes conscient et que vous avez bien réfléchi.
-Je n'ai plus que quelques années devant moi, tandis que vous avez toute votre vie à accomplir. Mon choix est fait et je m'y tiendrai.
-Alors c'est parti, dit elle de sa voix froide et dénuée d'émotions.

Le vieillard entra dans le salon et informa le policier de l'arrivée de Cynthia. La propriétaire entra et verrouilla la porte. Elle s'installa tranquillement à table et se montra parfaitement polie.
-Que me vaut votre visite monsieur l'agent ?
-Je souhaiterais m'entretenir avec vous au sujet de la disparition d'une foule qui vous a poursuivie hier en fin d'après midi.
-J'ai été poursuivie pour des questions attentant à ma vie privée. Je me suis enfuie car je ne faisait pas le poids et j'ai pris la direction du Mont Couronné.

Elle pensait pour elle même : « Pauvre idiot, si tu savais ! »
-Vous ne sauriez pas ou sont passés ces gens ?
-Au cours de ma fuite, je les ai perdus de vue. Une fois tranquille et hors d'atteinte, je suis redescendue. Ils sont probablement encore à me chercher dans les grottes, ou alors ils ont du se perdre.
Elle sourit intérieurement : « Ils se sont perdus, mais Giratina va vite aller leur montrer le chemin ! »

Cynthia mentait sans problème. Elle était douée pour la dissimulation des sentiments et pour tenir une stratégie cohérente. Elle avait réfléchi aux questions que l'on aurait pu lui poser et avait envisagé de nombreux cas de figure. Elle avait prévu toutes les réponses, ainsi qu'un scénario en béton.
-Oui, c'est possible, admit le policier.
-Avez vous d'autres choses à me demander ?
Le policier n'avait pas senti une seule hésitation, un seul tremblement dans sa voix. Il allait essayer de la piéger.
-Savez vous que l'on en a retrouvé certains ? Nous les avons interrogés et ils disent que vous les avez attaqués.

Cynthia ne fut pas surprise puisqu'elle savait que la déstabilisation psychologique était un moyen de la pousser à se trahir. Elle savait qu'il mentait car elle les avait tous éliminés et avait traversé tous les murs sous sa forme spectrale pour s'assurer qu'aucun n'avait échappé à sa fureur. Dans le pire des cas, même si un avait eu de la chance et avait réussi à échapper à sa vigilance, il se serait fait rattraper car elle pouvait ressentir l'aura de toute créature vivante. Personne n'aurait pu lui échapper.

-Il est vrai que j'ai réveillé des pokémon sauvages, d'ailleurs certains étaient furieux. Comprenez bien que je n'avais pas le temps de faire preuve de discrétion et je vous rappelle qu'un humain tué par un pokémon sauvage, c'est un accident. Je ne peux pas être tenue responsable.
-Vous avouez avoir volontairement réveillé des pokémon pour qu'ils s'attaquent à des humains ! Vous venez de vous trahir !
-Dites ça devant un jury et je ne risque rien. Vous ne pouvez pas prouver le lien entre moi et la colère des habitants des grottes.

Cynthia jubilait. Cet inspecteur était intelligent, mais il ne pouvait rien prouver. Elle laissait toujours planer un doute. Il changea alors de tactique et sortit une photo et un papier. Pour la première fois, elle était intriguée.
-Qu'est ce que c'est ?
-Une photographie des cadavres retrouvés par une patrouille ce matin. Et ceci est un mandat d'arrêt à votre encontre.
-Pour quelle motif ?
-Pour plusieurs homicides. Une horde de Nostenfer enragés n'auraient pas pu causer la mort de tant de dresseurs en même temps. Ils sont morts en quelques instants sans avoir eu le temps de sortir leurs pokémon. Je vous arrête aussi pour une relation interdite avec un pokémon.

Avant même qu'il lui dise la phrase classique : « Vous avez le droit de garder le silence et de faire appel à un avocat. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. », la dresseuse se leva.
-Vous avez raison sur toute la ligne. J'ai bien eu plusieurs relations sexuelles avec Lucario. Il est même difficile de savoir qui en retire le plus de plaisir d'ailleurs.
-Vous êtes folle.
-Ce n'est pas tout. Hier soir, j'ai mis en garde mes poursuivants. Ils m'ont menacé puis j'ai éliminé moi même ces personnes. Je les ai butés de mes mains ! J'ai senti la vie quitter leur corps et j'ai offert un délicieux repas aux Nosferalto et à Carchacrok !
Le policier avait vraiment peur. Cette femme avait annoncé sans aucune honte qu'elle était une meurtrière de masse et qu'elle en avait retiré du plaisir. Il voyait de la démence et de l'excitation dans les yeux de Cynthia.

Tentant de reprendre ses esprits, le policier se montra calme mais la dresseuse sentait la peur émaner de lui. Elle sentait sans problème l'aura des êtres vivants et pouvait connaître les sentiments de celui qui lui faisait face.
-Je vous arrête, ne tentez rien sinon je devrais utiliser la force.
-Vous ne voulez pas savoir comment j'ai fait ? Deux cent personnes en quelques secondes, c'est vite fait. N'êtes vous pas curieux ?
-Vous avouerez tout au poste.
-Oh non. Je vais vous le montrer maintenant. La porte est verrouillée alors asseyez vous.
Elle se leva et paralysa l'agent avec ses ailes noires. Elle souriait en pensant à ce qui allait suivre.

-Regarde, je suis la détentrice des pouvoirs de Giratina. Un seul coup de Vibrobscur ou de ma Griffe-Ombre et plus personne n'entendra parler de toi.
Elle ressentait une menace diffuse, éloignée qui ne la surprenait pas puisqu'elle était haïe par beaucoup de personnes. Mais là, c'était différent. Elle ne ressentait plus une mais deux auras dangereuses, deux menaces immédiates. Elle se retourna et attrapa le majordome avant de s'adresser à lui.
-Espèce de traître. Tu croyais vraiment que je n'allais pas sentir ton arrivée ? J'ai lu au plus profond de ton cœur. Depuis quand travailles tu pour lui ? Pourquoi voulais tu me frapper avec cette chaise ? Réponds, je veux te l'entendre dire.
-Parce que j'ai vu les photos et je vous ai entendu avouer ces meurtres. Il m'était inacceptable de laisser un assassin, un psychopathe en liberté. J'ai décidé de retourner ma veste car mes convictions passent avant vous.

Le majordome déglutit difficilement et continua.
-J'avoue que j'aurais fermé les yeux sur la mort de cet homme si ce qu'il disait était faux, mais je ne peux pas cautionner le reste de vos actes.
-Alors tu as fait une erreur. Si tu n'est pas avec moi, alors tu es contre moi et personne n'entravera plus ma route. Vous en savez tous les deux beaucoup trop.
Cynthia amena ses deux otages dans le jardin, juste face à ses pokémon.
-Maintenant, vous allez mourir.
Immédiatement, elle brisa les deux corps. Spiritomb se jeta sur leurs âmes tandis que Carchacrok préparait son repas favori, le steak tartare. Roserade camouflerait le site de l'exécution avec des fleurs.

Cynthia souffla de soulagement. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle serait arrêtée. Pour justifier leur disparition, elle annonça que le majordome avait été congédié et que le policier avait trouvé porte close. Ce qu'il avait fait ensuite ne la regardait pas.