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Dix minutes de Nightclaw



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» Auteur : Nightclaw - Voir le profil
» Créé le 22/05/2009 à 20:53
» Dernière mise à jour le 19/06/2009 à 15:00

» Mots-clés :   Drame   Johto   Présence d'armes   Présence de personnages de l'animé   Suspense

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Chapitre 4 : Imprévu ? Ultime essai
Chapitre 4 : Imprévu ? Ultime essai

Un nouveau jour s'annonçait. Et une fois de plus, Lens se réveilla dans la pièce sombre et humide qui lui servait de lieu de repos. Même après trois mois passés ici, cette pièce ne lui inspirait aucun sentiment d'affection quelconque. Il ne l'avait jamais vraiment considérer comme sa chambre. Ou bien il n'avait jamais prit le temps d'y penser, ça revenait au même.

Comme à chacun de ses réveils, il se leva lentement de son lit, retira sa veste et son t-shirt, qu'il lança négligemment sur le vieux matelas, dévoilant un torse recouvert de bandages déchirés de tous les côtés, et commença sa séance de pompe.
Depuis qu'il était arrivé ici, il s'accordait un entraînement des plus intensifs pour rester en forme pour chacun de ses combats.

Son premier affrontement avait été contre un Massko, et même si ce pokémon n'en était qu'au deuxième stade de son évolution, le gecko était déjà redoutable dans l'arène. Mais le pokémon n'avait heureusement pas été assez cruel pour achever le jeune homme. Le jeune homme en était alors ressorti avec plusieurs coupures et d'autres blessures moins graves. Ce combat lui avait alors appris qu'il ne fallait compter sur personne pour l'aider dans l'enceinte de l'arène, et qu'il devrait se débrouiller seul à l'avenir.


- Un, deux, trois, quatre... commença à compter le jeune homme en poussant sur ses bras.

Le bruit que le jeune homme fit en pratiquant son exercice matinal réveilla sa voisine de cellule, qui se redressa dans son lit avec les cheveux complètements décoiffés et un teint blafard signifiant probablement qu'elle avait mal dormi même après s'être écroulée dans son lit la veille, comme si elle avait reçu une attaque Berceuse.

Lâchant un grognement plaintif indiquant un léger agacement, Alice descendit de son lit et se plaça devant le miroir qui avait été installé dans un coin de la pièce. Elle pensa qu'elle en aurait pour longtemps à remettre sa coiffure en place si jamais elle sortait d'ici en vie, puis se passa un peu d'eau sur le visage à l'aide du robinet du lavabo situé en dessous du miroir afin de se rafraîchir et se réveiller plus rapidement. Après ça, elle alla jeter un coup d'œil dans la cellule du garçon à qui elle avait parlé le soir même.

En voyant la majorité des membres du jeune homme recouverts par les bandes de tissu gris, elle pensa qu'il devait avoir vécu des choses pires que ce qu'elle pouvait imaginer. Elle n'avait vraiment rien à voir avec ce garçon, elle et ses problèmes de cheveux.

- Tu es réveillé ? lui demanda Lens en se relevant.
- Euh... Oui ! répondit-elle précipitamment, surprise que le jeune homme l'ait entendu avec tout le bruit qu'il faisait.
- Ça va ?
- Bof... Le lit n'est pas très confortable. Je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de matelas.
- Ah ! Oui, c'est vrai ! fit Lens en lâchant un sourire. Moi non plus, je n'avais pas réussi à trouver le sommeil la première nuit ! Moi, c'était surtout parce que je n'arrêtais pas de me demander ce qu'il allait m'arriver si je restais ici.
- Et... Question idiote, mais... Qu'est-ce que tu faisais ?
- Mon entraînement quotidien du matin !
- Ah... Je vois !
- Bon ! Désolé de t'abandonner comme ça, mais j'y retourne.
- D'accord...
- On peut continuer à discuter en même temps, si tu veux. Ça ne me dérangera pas dans mon entraînement.
- Oui, bien sûr.

Lens commença à se placer en face du mur. Il se mit ensuite en position pour faire des pompes sur les deux mains, les pieds reposant contre le mur et le dos droit.

- Tu voulais parler de quelque chose en particulier ? demanda-t-il en continuant son exercice.
- Non. Mais peut-être qu'on peut faire connaissance, qu'est-ce que tu en dis ?
- Je connais déjà beaucoup de chose sur toi. Ton nom est Alice Naira, tu es originaire de Doublonville, que tu étais à Rosalia lorsqu'ils t'ont capturé et je sais qu'à ce moment-là, ton équipe était constitué d'un Ecremeuh, un Kapoera, un Hypotrempe et un Feurisson.
- Euh... Oui, c'est bien ça... Je me demande d'ailleurs comment tu as fait pour connaître tout ça...
- Ce n'est pas important. Si tu veux en apprendre plus sur moi, je suis à ta disposition.
- D'accord, alors... Puisque tu me connais déjà, parle-moi un peu de toi et de la vie que tu menais avant d'arriver ici...
- Eh bien, pour commencer mon nom complet est Lens Shibuma. Je viens de la ville de Parmanie, à Kanto. Mon apprentissage de dresseur, je l'ai fais avec Koga, puis ensuite c'est sa fille Jeannine qui a repris le flambeau lorsque son père est parti pour la ligue Johto. Autre chose ? demanda-t-il en suite en se dirigeant vers la porte de sa cellule, toujours positionner sur les mains.
- Hum... Question idiote, mais... J'aimerais que tu m'explique comment tu as pu te faire blesser à l'œil comme ça.

Alors qu'il venait de coincer ses pieds dans les barreaux de la porte pour commencer une séance d'abdos la tête en bas, Lens hésita quelques instants à répondre, la jeune fille pouvait sentir que le sujet qu'elle avait abordé était épineux.

Le jeune homme se décida finalement à lui répondre :
- Si jamais on sort d'ici entier, peut-être que je t'expliquerai... En attendant, ça ne te concerne pas... fit-il en commençant à remonter le haut du corps en comptant.
- Bon, bon... Ah ! Ça va sûrement te paraître étrange comme question, mais... Est-ce que parmi les endroits que tu as visités, il y en a un qui t'a particulièrement marqué ?
- Hum... En effet... Un... Ce n'est pas banal comme question... Deux... Mais si ça te tient vraiment à cœur... Trois... Je vais te répondre... Quatre... L'endroit auquel je pourrais penser tout de suite... Cinq... Ce sont les falaises au sud de Parmanie... Six... J'allais souvent m'y poser pour me détendre... Sept... Sentir le vent sur le visage et ne penser à rien... Huit... C'était vraiment très agréable... Et toi ?
- L'autel des Bois aux Chênes, pas loin d'Ecorcia... Lorsque je suis passé devant pour la première fois, j'ai senti qu'il y avait quelque chose qui s'en dégageait... C'était vraiment très étrange...
- A moi de te poser une question, Alice. Est-ce que... Douze... tu a un rêve ?
- A vrai dire, je n'en sais trop rien. Quand je suis devenu dresseuse, c'était surtout sur un coup de tête. Mes parents ne me laissaient pas faire ce que je voulais et j'aidais ma mère à son magasin en ville, en attendant de savoir vraiment ce que je voulais. J'avais l'impression qu'ils me considéraient encore comme une gamine. En fait, j'ai voulu m'évader un peu de mon train-train quotidien. Je suis parti de chez moi pour me rendre à Bourg Geon, où j'avais entendu que le professeur Orme faisait une distribution de pokémon. Je crois que je n'ai pas de rêve prédéfini, j'ai le choix entre me lancer dans la compétition de Johto où de devenir coordinatrice. Mais je ne sais pas encore exactement quoi faire. Surtout maintenant que je me trouve là, enfermée dans cette pièce.
- Je vois... Eh bien, dans mon cas, fit-il en redescendant au sol, je voulais d'abord revoir Koga à la Ligue. Et puis ensuite, j'avais prévu de rentrer à Parmanie. J'aurais peut-être pu continuer les combats, mais tout ce qui m'intéressait était de revoir mon mentor. Le reste ne me disait rien. C'est aussi simple que ça.
- Je vois. On est bien différent des dresseurs lambdas, tous les deux. Pas vrai ? Surtout maintenant.
- Ha ! Ha ! Oui, c'est sûr...
- Dis ! Je commence à avoir faim ! Quand est-ce qu'ils viennent nous donner à manger ?
- Ils ne nous nourrissent pas, le matin.
- Hein ?! Mais... Mais...
- Je plaisante. Ils ont au moins la décence de nous fournir un plateau-repas lorsqu'on se lève.
- Si on n'avait pas été séparés par ce mur, je te jure que tu t'en serais pris une !

Lens ne répondit rien et se contenta de sourire.

- Au fait, qu'est-ce que l'on va faire aujourd'hui ? demanda-t-elle soudainement.
- Rien du tout ! Ils ne nous font combattre qu'un jour sur deux, parfois tous les trois jours. Alors aujourd'hui, c'est jour de repos pour moi. Quant à toi, ils ne te feront pas combattre tant qu'ils ne sauront pas de quoi tu es capable.


*****

Le soir arriva très rapidement. Il faut dire que quand on n'avait rien à faire de la journée, il ne restait plus rien à faire à part rester dans sa cellule à attendre. Alice en avait d'ailleurs profité pour rattraper sa nuit, après avoir mangé le maigre quignon de pain et la tranche de bacon froide qui lui avait été distribuée aux alentours de huit heures.

- Alice ! Alice, lève-toi ! entendit-elle.
- Hum... Quoi ? On ne peut pas dormir tranquille ici ?
- Alice ! Ecoutes-moi ! C'est important ! Je ne t'ai pas tout dit à propos de ce qui allait se passer. Pour faire court, ils ont prévu de t'emmener demain pour t'implanter une puce de repérage dans le corps. Si jamais ils font ça, tu ne pourras plus jamais t'échapper. Alors écoute, j'ai un plan pour nous faire tous sortir d'ici. Voilà ce que tu va faire... Lorsqu'ils arriveront, ils seront trois. Deux pour te surveiller et le dernier sera là pour t'administrer un somnifère si tu te débats trop. Suis-les sans faire d'histoire et tout devrais bien se passer... Ensuite...


*****

Le lendemain arriva. Lens et Alice s'était préparé. Maintenant, il fallait attendre le bon moment pour agir.

Les deux adolescents attendaient patiemment les trois membres de l'organisation qui viendraient chercher la jeune fille pour l'opération. Sarah ne pouvait se retenir de tourner en rond dans sa cellule, nerveuse à l'idée de ce qui allait se passer.
Lens, de son côté, repassait dans sa tête ce qu'ils avaient à faire. Ils n'auraient pas le droit à l'erreur, au risque de se voir enfermer ici jusqu'à la fin de leurs jours. Ils ne devaient pas échouer. Non, ils ne le devaient surtout pas ! Alice était la dernière chance à tous ces gens enfermés ici pour espérer pouvoir un jour redevenir libre.

Au loin, l'adolescent aux bandages entendit le bruit d'une porte qui s'ouvrait.

« Ça y est, ça va commencer ! » pensa-t-il.

Les pas se rapprochèrent, mais d'après ce qu'il arrivait à percevoir, ce n'était pas trois mais seulement une personne qui venait. Y'avait-il eu du relâchement où bien s'agissait-t-il d'autre chose ? Dans tout les cas, ça changeait totalement la donne.

Les pas se rapprochèrent jusqu'à arriver devant leurs cellules. Lens vit alors la tête d'un garde apparaître devant les barreaux du haut de la porte de sa geôle.

- Allez, champion ! On te demande sur le ring !

Horreur ! Lens allait devoir combattre dans l'arène. Il ne pourrait pas agir comme c'était prévu au départ.

- Attendez ! Vous ne pouvez pas l'emmener combattre !
- Et pourquoi ça, gamine ? C'est pas toi qui va me dire ce que je dois faire ! Et toi, dépêche-toi de sortir de là, si tu ne veux pas que je vienne te chercher !
- C'est bon, j'arrive ! répondit Lens en se levant.

Il sortit de la cellule et commença à avancer, le garde à côté de lui. Mais l'homme eut la surprise de se prendre un croche-patte, qui le fit tomber par terre. Il poussa un « Putain ! » sonore, avant de se relever en tremblant.

- Petit con ! A quoi ça t'a servi de faire ça ?
- A rien ! répliqua le jeune homme. C'était juste pour voir la tête que vous feriez une fois étaler par terre comme ça !
- Très drôle ! Maintenant, avance !

Alice les entendit s'éloigner jusqu'au bout du couloir, se disant qu'il allait peut-être falloir revoir le plan.

*****
- Mesdames et messieurs, voici un combat palpitant qui s'annonce ! hurla le commentateur dans son micro. Aujourd'hui, Lens va devoir combattre un redoutable et habile combattant, un maître en combat à l'escrime ! J'ai nommé, Gallame ! Cette fois, qui des deux sera le plus fort ? Attention, prêt ? Trois, deux, un... Allez-y !

Cette fois, Lens partit au quart de tour, se mettant à courir en cercle autour du pokémon Psy/Combat. Il fallait en finir au plus vite. Gallame, quant à lui, restait en garde, préférant parer pour mieux riposter. Avec ce genre d'adversaire, il valait mieux privilégier la stratégie à la force brute.

Le jeune homme s'arrêta alors de courir. Il observa son adversaire. Le pokémon ne semblait pas déconcentré par la manœuvre du jeune homme mais cela suffit à changer la donne : Gallame se décida à lancer le premier assaut, les rôles venaient de s'échanger !

Tentant une estocade, le bras du Gallame rencontra le sabre de Lens, qui venait de parer. Fidèle à lui-même, Lens profita une nouvelle fois de l'élan donné par l'attaque pour riposter par un coup circulaire sur le flanc gauche du pokémon. Mais la riposte fut bloquée puis déviée par la lame sur le coude gauche du Gallame.

Lens recula dans un magnifique salto arrière, puis retourna sur son adversaire, tentant d'asséner plusieurs coups de sabres, qui furent tous bloqués par les lames vertes sur les bras du mâle de Gardevoir.

Gallame repoussa le jeune homme, frappant du plat de ses mains sur le torse de l'adolescent.
Il tenta de frapper Lens au visage, qui bougea la tête au dernier moment. Mais même si le bras de l'escrimeur psychique ne l'avait pas directement touché, une légère coupure sur la joue gauche du jeune homme laissa s'échapper quelques gouttes de sang.

- T'as l'air d'aimer ça, pas vrai ? demanda Lens en souriant, une légère pointe d'ironie dans voix.

Le Gallame fut surpris de la remarque qu'avait formulée l'adolescent. Il ne s'attendait pas à ce que quelqu'un lui dise ça. A vrai dire, il n'avait pas réfléchi à ce qu'il allait faire. Tout ce qu'il savait, c'était que son dresseur lui avait ordonné de combattre ce garçon aux bandages. Mais maintenant, il se rendait compte que ce qu'il faisait n'était pas normal par rapport aux autres combats qu'il avait livré.

- Tu te demandes ce que tu dois faire, pas vrai ?

Gallame acquiesça, mais en restant toujours sur ses gardes.

- Tu crois vraiment que c'est la meilleure solution ? Moi, je pense que tu devrais y réfléchir sérieusement. Est-ce que tu crois faire le bon choix ?

Gallame hésita. Il ne savait pas. Il entendait son dresseur lui dire d'attaquer ce jeune garçon, mais peut-être que se battre n'était pas la solution la plus raisonnable.

- Je vais te laisser y réfléchir, si tu veux bien.

Gallame hocha la tête et se retourna en direction de la tribune ou se trouvait son dresseur : un homme en costume noir et cravate rouge, portant des lunettes de soleil et plusieurs bagues aux mains.
Il allait avoir une sérieuse discussion avec cet homme qui se disait dresseur.

*****
Dans sa cellule, Alice patientait. Ça faisait déjà un moment que Lens avait été obligé de s'absenter et les hommes dont avait parlé le jeune homme ne venaient toujours pas.

- Je n'aurais jamais dû quitter Doublonville. Maman avait raison, devenir dresseuse n'est plus aussi amusant dans ces conditions.
- Psst ! Gamine, tu rêvasseras plus tard. Les voilà qui arrivent ! indiqua Eric à travers la grille reliant sa cellule à celle de la jeune fille.

Et en effet, Alice tendit l'oreille et put percevoir les pas de trois personnes se dirigeant dans sa direction. En quelques secondes, deux gardes et un homme en blouse blanche firent leur apparition de l'autre côté de sa porte.

- Allez, ma petite ! Sors de là ! ordonna l'un des deux gardes en ouvrant la porte.
- O... Oui ! J'arrive ! répondit-elle en faisant mine d'être effrayée.

L'adolescente sortit alors de la pièce et se fit emmener hors du secteur prison du repaire.

Encadrée par les trois hommes, elle dut prendre plusieurs couloirs ainsi qu'un gros ascenseur jusqu'à arriver dans ce qui ressemblait à une pièce d'un hôpital. Un autre homme en blouse blanche, plutôt âgée par rapport aux trois autres, avec une moustache au-dessus de la lèvre vint l'accueillir et les trois autres repartirent. Le chirurgien avait un air vraiment louche, presque psychopathe.

- Bonjour, ma petite. Alors, je t'explique comment nous allons procéder. Premièrement, je vais t'installer sur cette table d'opération, là-bas. Ensuite, je vais t'endormir avec un gaz anesthésiant pour ne pas que tu aies mal lors de l'opération, d'accord ?
- D... D'accord ! répondit-elle, tremblante.
- Bien ! Va t'asseoir pendant que je vais chercher la bombonne de gaz. Je ne serais pas long ! fit-il en se retournant.
- C'est le moment ! pensa Alice. Cette fois, on va pouvoir y aller !

Au même moment et un étage en dessous, un jeune homme aux longs cheveux noirs et au corps couvert de bandages s'écriait la même chose qu'une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux émeraude :

« Le compte à rebours a commencé ! Cette fois, plus le droit à l'erreur ! Nous avons dix minutes pour nous échapper ! »