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Dix minutes de Nightclaw



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Informations

» Auteur : Nightclaw - Voir le profil
» Créé le 22/05/2009 à 20:52
» Dernière mise à jour le 19/06/2009 à 14:51

» Mots-clés :   Drame   Johto   Présence d'armes   Présence de personnages de l'animé   Suspense

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Chapitre 3 : Innocence... Souvenirs de vie passée
Chapitre 3 : Innocence... Souvenirs de vie passée

L'alerte était donnée. De là où il était, Lens pouvait entendre les gardes se presser dans les couloirs pour le retrouver. Il avait déjà vécu ça. Trouver une issue à ce cauchemar, s'enfuir, retrouver sa liberté. Mais à l'époque, il ne savait pas encore que ça ne servirait à rien.

Attendant patiemment que plus aucun bruit ne se fasse entendre dans le couloir, Lens se prépara mentalement à ce qui allait suivre. Toutes ses actions allaient devoir être calculées au millième de seconde prêt.

Plus aucun pas, plus aucune voix ni aucun autre bruit. C'était le moment de partir !

Lens ouvrit la porte avec la carte magnétique, qu'il laissa ensuite tomber dans la pièce. Une fois dans le couloir, il repartit de là où il était venu il ya quelques minutes. Procédant avec une extrême prudence, tous ses sens aux aguets, il se colla contre le mur. Les vibrations du sol lui indiquèrent que des gens venaient dans sa direction. Il fallait donc qu'il parte. Les pas se firent entendre, provenant du couloir à sa droite. Il partit alors à gauche, avançant toujours en prenant garde de ne pas perdre son calme. Car s'il venait à perdre toute sa concentration, il ne pourrait pas prendre les bonnes décisions. C'est d'ailleurs ce qui lui avait fait rater on évasion, les premières fois. Il n'avait pas su maîtriser ses gestes et c'est ce qui lui avait coûté un œil...

Lens décida d'arrêter de repenser à ça. Ce n'était pas le moment de rêvasser à propos d'événements passés.

Continuant à avancer sans gestes brusques, il prit le temps de vérifier une nouvelle fois si personne n'arrivait. D'après ce qu'il pouvait sentir dans le sol, il n'y avait pour l'instant personne qui courait dans sa direction. Mais cela ne voulait pas dire qu'il n'y avait personne dans les couloirs.

Il continua à progresser en prenant les couloirs menant vers le quartier des prisonniers. Soudain, alors qu'il se trouvait à un embranchement du couloir, il perçut ce qui semblait être une conversation entre plusieurs personnes provenant du corridor de droite. Se collant contre le mur à sa droite, il écouta attentivement ce qui se passait.

-... Et personne n'avait remarqué qu'il s'était échappé jusqu'ici ?
- Non, monsieur. Ce n'est seulement que lorsque la ronde de 15 heures est passé voir les cellules que nous avons vu que plus personne ne se trouvait dans la cellule.
- Hum... Il a donc réussi à passer inaperçu jusqu'à maintenant. Je lui dois bien ça ! Après tout, c'est lui qui est le favori... Faites ce que vous pouvez mais retrouvez-le ! Si sa puce de détection ne s'est pas encore déclenchée, c'est qu'il est encore dans le repaire.
- Bien, sieur Homura. Nous ferons selon vos ordres !

Homura... Le même nom qui servait de mot de passe à l'ordinateur. Ce devait être une personne importante dans la hiérarchie de cet endroit. De plus, la voix de cet homme lui rappelait un douloureux souvenir enfoui dans sa mémoire.

- Une dernière chose, messieurs. Est-ce que l'équipe de surface est en route ?
- Oui. Ils devraient avoir fini la tournée de la région, je pense. Ce n'est plus qu'une question de minute avant qu'ils n'arrivent.
- Bien ! Je vous dis à plus tard.
- A plus tard.

Lens entendit les pas venir vers lui. Espérant que celui qui arrivait ne vire pas de son côté, il resta immobile, retenant sa respiration pour ne pas qu'on le remarque, même si l'alarme faisait suffisamment de bruit pour que n'importe quel son soit couvert pas le vacarme produit par cette sonnerie stridente.

Les pas se rapprochèrent et finalement, Lens put voir qui était celui qui empruntait ce chemin : grand, assez musclé, les mains dans les poches de son long manteau rouge bordeaux à capuche, marqué d'un M noir déformé, portant des bottes grises.

- Lui... pensa Lens en voyant l'air hautain qu'affichait cet homme.


Trois mois plus tôt...

- Le voilà ! Il est là !
- Attrapez-le ! Vite !

Dans les sombres souterrains d'Acajou, un jeune homme aux longs cheveux noirs tente de s'enfuir de l'arène cramoisie. Courant à travers les couloirs pour échapper à ses geôliers, la fatigue commence à se faire sentir. Il halète et déjà ses jambes commencent à le faire souffrir.

- Foutez-moi la paix ! hurla-t-il alors qu'un autre homme cherche à le bloquer.

Lens lui envoie alors un coup de poing en pleine figure, le faisant s'étaler au sol, tandis que le jeune homme lui passe dessus. L'adolescent repart alors, avançant le plus vite possible pour échapper à ses poursuivants.

- Mais bordel ! Arrêtez-le ! Il faut pas qu'il s'enfuit ! crie un garde loin derrière le jeune homme.

Lens arriva alors à un embranchement. Droite ou gauche, il fallait choisir.

- Merde, merde ! Par où aller ?
- Je le tiens ! s'écria une voix sur la droite du jeune homme, avant qu'une gerbe de flamme ne vienne rencontrer Lens

Avant que le feu ne le touche, Lens avait mis ses deux bras devant les yeux et avait tourné la tête dans le sens contraire d'où venait l'attaque Lance-flamme, ce qui lui valu de se faire calciner la moitié du visage et les deux avant-bras. Alors que les flammes lui dévoraient littéralement le torse et les bras, l'adolescent ne put s'empêcher de hurler à la mort. Croyant sa fin arrivée, il vit la silhouette d'un homme encapuchonné dans un long manteau rouge bordeaux se pencher au-dessus de lui en souriant.

- J'espère que tu retiendras la leçon, gamin : on ne s'échappe pas de l'arène cramoisie ! comprit le jeune homme avant de sombrer dans l'inconscience.


*****

C'était donc cette personne, le dénommé Homura qui lui avait fait cette blessure. Lens fut surpris et à la fois en colère de revoir cet homme après autant de temps.

Homura resta immobile quelques instants, pensif. Lens crut qu'il allait tourner la tête dans sa direction. Mais au contraire, l'homme lui tourna le dos, partant dans le sens inverse à l'endroit où était l'adolescent.
Lens ne sut ce qui le retenait de faire la peau à celui qui dirigeait toute cette organisation. Après tout, l'effet de surprise jouait en faveur de l'adolescent.

- Homura... souffla le jeune homme lorsque le haut-gradé fut assez loin. Ainsi, c'est donc toi le responsable de tout ça... Maintenant, je sais ce que je vais faire. Pour assouvir ma vengeance, je vais couler ton empire de criminels. Tu va payer pour tout ce que tu m'a fais. Mais pour le moment, ce n'est pas ma priorité. Patience, je vais te rendre au centuple ce que tu m'a fais...

Désormais prêt à tout pour se venger, Lens commença d'abord par sortir la petite lame ondulée de sa poche pour la cacher dans ses bandages sur le bras droit, puis obliqua vers l'endroit d'où venaient les voix. Deux gardes se trouvaient là, à surveiller l'entrer au quartier des prisonniers.

L'adolescent se planta et héla les deux hommes :
- Hé ! C'est moi que vous chercher ?
- Ah ! C'est lui ! C'est le prisonnier ! s'écria un des deux hommes.
- Oui, c'est bien lui ! On le tient ! hurla le deuxième garde en se jetant sur le jeune homme, qui se laissa faire.
- Tiens-le bien ! Il faudrait pas qu'il s'enfuit encore !
- Arrêtez de crier ! Je me rends, je vous signale !
- Quoi !? T'es sérieux, sale gosse !?
- J'ai l'air de quelqu'un qui veux rire ? répondit le jeune homme aux longs cheveux noirs.
- A mon avis, je pense pas qu'il se moque de nous. Ramène-le dans sa cellule, j'appelle le central pour qu'il nous arrête ce vacarme !


*****

- Dis-nous comment tu as fais pour t'échapper ! hurla un garde.
- Va crever ! lui répondit le jeune homme aux bandages, attaché sur une chaise dans une pièce éclairée par une unique lampe.

Il était couvert de blessure, semblant avoir été frappé à mainte reprise depuis un certains temps déjà.

Il se prit alors un autre coup de poing sur la joue par l'homme, ce dernier semblant au bord de la crise nerfs.

- Tu va répondre ?! répéta l'homme en face lui. Dépêche-toi !
- Me frapper ne servira à rien, vous devriez le savoir depuis le temps ! déclara l'adolescent.

Une voix sortit d'un des haut-parleurs dans la salle. Lens la reconnut comme étant celle d'Homura :
- Laissez tomber, ça fait dix minutes qu'on tente de lui faire dire quelque chose... Il ne parlera pas ! On a réussi à lui enlever la peur de mourir, étant donné qu'il risque sa vie à chaque combat. Ramenez-le en cellule, on n'en tirera rien. Allez !
- Bien, monsieur ! A vos ordres... Viens par là, toi ! fit le garde en emmenant Lens avec lui, toujours attaché. Il put voir un sourire sur le visage du jeune homme, ce qui le fit bouillir intérieurement de rage.

Ils sortirent de la pièce et traversèrent plusieurs couloirs, avant d'arriver au quartier des prisonniers. Lens se fit traîner jusqu'à sa cellule devant tous les autres personnes enfermés dans les geôles qui avaient prêté attention à l'arrivée du jeune homme dans le couloir.

Devant sa cellule, le garde lui détacha les mains et le poussa rapidement dans le cachot avant refermer la porte aussi vite.

- Et tâche de ne pas en sortir ! hurla-t-il en guise d'avertissement, avant de partir.

Lens resta allongé sur le sol quelques instants, récupérant de la journée éprouvante qu'il avait vécue. Cette fois, son objectif était clair : faire libérer toutes les personnes enfermées dans ces sous-sols et dénoncer les actes horribles qui avaient été perpétrés dans cette arène de la désolation.
Mais il n'arriverait jamais à sortir d'ici. Cette maudite puce implantée dans le bras l'empêcherait de faire un pas à la surface sans se faire électrocuter et ramené en cellule. Il lui fallait trouver quelqu'un pour l'aider.

Alors qu'il réfléchissait au meilleur moyen pour pouvoir sortir d'ici, Lens fut surpris d'entendre une petite voix lui demander :
- Est-ce que... tout va bien ?

Le jeune homme se releva, se demandant d'où venait la voix de la personne s'inquiétant un tant soit peu pour lui. Il la vit alors, ce visage agréable, ces grands yeux verts et ses cheveux bruns désormais en bataille. Après tout ce qui s'était passé, il avait oublié qu'il l'avait placé lui-même dans cette cellule, en tapant les chiffres sur le clavier de la salle de contrôle.

- Tu es Alice, n'est-ce pas ?
- Ou... oui ! C'est moi, mais... Comment connais-tu mon nom ?
- Ce n'est pas le plus important ! Mon nom est Lens !
- Je... Enchantée. Mais... Où sommes-nous ?
- Dans les sous-sols d'Acajou. En fait, nous sommes dans ce qui était il y a cinq ans le repaire de la Team Rocket lorsqu'ils ont voulu capturer un Léviator rouge.
- Ah ! Oui, j'avais entendu parler de cette histoire ! Mais... Pourquoi ils nous ont enfermés ici ?
- Ils ont fait de nous des gladiateurs. Ils nous obligent à nous battre à mort dans ce qu'ils appellent l'arène cramoisie. Mais contrairement aux arènes de la Rome antique, ils nous font combattre non pas d'autres gladiateurs mais contre des pokémons.
- Quoi ? Mais c'est horrible ! Comment peuvent-ils nous obliger à faire une chose aussi atroce ?! Les pokémons n'ont jamais été faits pour ça !
- Je sais ! Et je peux te garantir que vivre ici est pire que la simple prison !
- Mais comment on va faire ? On ne peut pas rester ici !
- Pour l'instant, garde ton calme ! Tu va t'en sortir, je te le promets ! Mais en attendant, je vais t'expliquer comment ça marche ici ! Ça t'évitera d'avoir de mauvaises surprises, d'accord ?
- D... D'accord...

Et Lens lui raconta la vie ici. Comment les gardes procédaient, à quelle heure les rondes arrivaient dans le quartier des cellules et comment se déroulait un combat dans l'arène. Au début, elle tremblait de tous ses membres en écoutant attentivement le garçon aux longs cheveux noirs. Mais au fur et à mesure que l'adolescent lui expliquait la vie ici, elle semblait rassurée par a voix du jeune homme. Finalement, après qu'il eut terminé, elle s'était légèrement détendue et son inquiétude était suffisamment retombée pour lui permettre de s'endormir sans problème.