Chapitre 3- Vélo rime avec Roméo!
J'ouvre un œil, puis l'autre. Je déteste le matin. La lumière me taille les yeux, et je me lève en sursaut. A la télé passe un magazine matinal sur les plantes… « Silence ça pousse », d'après le petit logo en bas. Quelle horreur, ça veut dire qu'on est au moins midi !
Je me précipite vers l'horloge qui affiche plus de quatorze heures. Holà, je vais me faire trucider par le boss…
Et c'est là que THE cerveau fonctionne : C'est le week-end. Ha, ba il me l'avait jamais fait le coup d'oublier que j'avais deux jours de repos, ce sacré cerveau… Enfin, tant mieux, au moins je n'ai pas de boulot aujourd'hui, donc je ne vais pas me faire virer. Déjà que je suis souvent à la traîne en arrivant, alors là, ça aurait été la totale !
Bref, je me dirige vers la petite cuisine, et je me fais un chocolat chaud, avec du Banania qui traîne dans les étagères. Je met au moins six cuillère à soupe de chocolat, et je met le reste de lait ED. Je mets mon bol lézardé dans le micro onde et je règle sur une minute. Le truc idéal pour un chocolat froid et immonde.
Mais je le bois, sans vraiment boire. Être ensommeillée, c'est un avantage, des fois ! Enfin, bref, ce n'est pas tout, mais je ne vais pas restée enfermée toute la journée avec le beau temps qu'il fait dehors ! J'ai qu'à aller manger au McDo', tiens, comme ça je vais manger un truc consistant… Et chaud, pas comme ce chocolat, que je viens à l'instant de recracher sur le carrelage de la cuisine, après un « réveil » minute.
Je vais me préparer, juste après avoir passer un bon coup de balai/serpillière/torchon/produit vaisselle/balayettes. L'emploi de femme de ménage me réussirait bien ! Mais je préfère encore ma boîte de marketing qui sens le plastique et le cuir neuf et où le silence règne. Parce qu'il y à Arthur… Et ça je ne l'échangerais contre rien au monde !
J'empoigne ma sacoche de cuir marron, et je referme soigneusement ma porte, pour éviter de ne la fissurer encore plus : Je viens de voir une énorme lézarde autour de la poignée de porte, et ce sera encore à bibi de réparer ce truc… Mais bon. Au moins j'aurais des trucs à faire de mon temps libre, c'est déjà ça !
Je descends mes escaliers de bois pourris, et je sors sur la rue, aussitôt finie d'être réveillée par l'horrible bruit des voitures qui passent. Je longe le trottoir, et je retrouve, contre un mur, ma belle bicyclette bleue. Je l'enfourche et je me mets à pédaler. Je retrouve le plaisir de faire du vélo (On va dire que ça faisait bien deux bons mois que ce vélo était là).
Le vent qui entre dans mes lobes d'oreilles, ma cravate qui me retombe dans la figure, mes griffes qui se prennent dans les pédales, ma queue qui se prend dans le rayon de la roue, c'est ça le bonheur de la bicyclette ! Enfin, il faut tout de même éviter de se prendre une voiture ou un lampadaire, ça fait toujours un peu mal…
Je me dirige vers Nogent, là bas il y à un McDo', juste à côté d'une école nommée St André, c'est pour ça que c'est plein de gamins à la sortie des classe. Enfin, heureusement que c'est un collège, car du coup ça fais des décalages entre les classes ! Mais bon, trêve de bavardage, j'ai besoin de me concentrer si je ne veux pas me prendre un bus dans la face (y'en à plein dans le coin !).
Enfin, le route n'a pas été passionnante, alors passons à mon arrivée au McDo'. Pour commencer, je pose tranquillement mon vélo contre un mur, et un ballon de foot viens me défoncé la roue avant. Un gros nuage d'air s'échappe du pneu et il tombe comme un saucisson ramollo. Un bruit semblable à celui d'un ballon que l'on dégonfle sort également du pauvre bout de caoutchouc crevé.
Je lance un regard rouge aux gamins qui ont fait ça, et je lance le ballon dans la tête du plus jeune, un Laporeille avec un maillot avec marqué « Allez Zouzou ». Il tombe à la renverse et s'écrase le pompon sur du goudron frais. Il se débat et ressort tout collant de la matière noire et visqueuse. Je l'ignore et je rentre dans le restaurant.
Une multitude de personne attend devant les deux comptoirs. Je vois une immonde figurine de cire à côté de moi avec un bonhomme aux cheveux rouges, et je grimace, me reculant un peu. J'ai seulement deux pas à faire, et hop, je suis dans la queue.
Devant moi, un gros Kaïmorse obèse se gratte le derrière. Son débardeur d'un blanc sale lui arrive à peine au nombril et semble sur le point de céder. Quant à son short, il est trois fois trop serré et lui lacère le ventre. Je fronce les sourcils et tourne la tête pour ne pas voire cette vision d'horreur. J'entends juste que cet ignoble personnage, après avoir mis sa main dans son caleçon, se gratte l'intérieur de l'oreille.
Mon tour vint rapidement quand même, et lorsque j'arrivais devant le comptoir, une serveur sous les traits d'une Charmina me toisa d'un regard supérieur avec son mascara noir et empaqueté sur ses sourcils longs et fins. Sa casquette avec le logo de sa compagnie saillait parfaitement avec les espèces de couettes qui pendaient de chaque côté de son visage ; J'eau du mal à ne pas pouffer de rire. (D'ailleurs j'ai poussé une sorte de couinement étouffé…)
-Bonjour, vous voulez ? Dis-t-elle d'une voix hautaine en s'accoudant au comptoir. Y'a les Happy'smile pour les gosses, si vous voulez… Continua-t-elle en me regardant avec un œil mauvais.
-Si ça ne vous dérange pas j'aimerais que ce ne soit pas vous qui fassiez mon repas, j'ai peur de retrouver un bout de votre ongle dans mes frites, dis je en souriant narquoisement. Ha, et aussi, merci de ne pas faire couler votre mascara dans ma glace, hein, ce n'est pas bon pour le foie, les produits chimiques….
Je gardais un moment de silence. La Charmina ouvrait de grands yeux et s'était à moitié écroulée sur le comptoir. On voyait qu'elle n'avait pas l'habitude de se faire aussi méchamment jeter. Je sais, c'est pas gentil de se défouler sur ceux qui n'ont « rien fait », mais là j'avais besoin d'un bouc émissaire, et cette poupée rosâtre me convenait parfaitement.
-Hum, donc je disais que je voudrais un grand pot de frites, un cheese burger et une compote de pomme, dis-je comme si de rien n'était.
La serveuse se releva et me ramena un plateau avec ma commande dessus. Je sortit mon porte-monnaie et déposait un billet d'une dizaine d'euro dans une petite coupelle de plastique. Puis je pris le plateau et je m'assis à une table, seule. Je souriais, je sais même pas pourquoi, juste pour le plaisir d'avoir enfin pu me venger sur une pauvre personne sans défenses. Je sais, je suis cruelle, mais bon… Passons donc cet épisode tragique dans la vie de cette pauvre servante.
J'allais donc me régaler d'un gros hamburger et d'un bon paquet de frites. Mais d'abord, il fallait m'assurer que… La glace n'était pas trop fondue ! J'ouvris le petit pot de crème glacée « BacFleurimie » et là, je fut soulagée : La petite montagne de chantilly avait gardé sa forme initiale et faisait un joli petit sommet blanc.
J'empoignais mon hamburger, double pain avec au milieu du steak, de la salade et de la tomate, et je l'avale comme une morfale. La mayonnaise me dégouline sur le menton. Je repose mon repas à moitié dévoré et je m'essuie d'un geste de la patte. Je regarde mon paquet de frites. Les frites en question ont un air mou et immonde. Je grimace et j'en prends une qui pendouille mollement. Je l'agite comme si je voulais réanimer un asticot mort, et je fini par l'avaler.
Je fini en vitesse mes frite savant qu'elles ne ressemblent à des glaçons de pomme de terre. Et oui, cruelle est la vie de ces beaux légumes qui font partis de la famille des féculents… Etre découpé et jeté dans de l'huile bouillante n'est pas un glorieux destin, si je puis dire ! Je préférerais encore finir dans une ratatouille sous la forme de courgette molle ! Au moins je suis sûre que les enfants ne me mangeraient pas ! Quoique… Enfin, arrêtons de parler de la psychologie des légumes, même si j'en faisais un livre ça ne serait pas rentable.
Je fini également mon sandwich gras et rembourré, et je soulevait avec délicatesse le couvercle de THE best glace ; On va dire que je ne m'était acheté un repas que pour lever les soupçons, mais le vrai bonheur, c'est la fin : La Glace ! (Avec une majuscule s'il-vous plaît ! –et c'est là que je la tends comme un trésor vers le haut-). Enfin, le summum, la petite cuillère de plastique qui permet de savourer l'onctueuse glace… Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle ne permet pas de contenir plus de trois petits pois pas cuillerée, et que c'est ça, je secret du McDo pour faire rester les clients plus longtemps.
Bref, je prends lentement la première cuillérée de la glace et la met dans ma bouche tout aussi doucement. Et là, Ô joie, elle est froide. Je suis arrivée juste après qu'ils aient remis des glaçons dans leurs congelos à glaces, quel pot, dis donc. Ça ne m'arrive pas toutes les fois où je vais au McDo, tiens ! Mais quand ça arrive, ho mamamia que ça fait plaisir ! (Oui, je sais, je suis folle, mais y'a des petites choses comme ça dans la vie qui ne changerons jamais… Et que l'on aimera toujours)
Bref, je fini ma glace en environ un quart d'heure, c'est pour vous dire et vous passer des détails. Et en plus, à la fin j'avais les dents congelées après avoir croquer par inadvertance dans le dessert glacé. C'est ce que je fais toujours, et comme par hasard à la fin, histoire de casser l'ambiance et faire s'évaporer mon tit nuage. Au moins ça me remet les pattes sur terre, et ça m'évite de m'évanouir tant je suis heureuse.
Je sors donc du McDo en sifflotant, et je retourne prendre ma bicyclette. Mince alors, j'avais oublié que la roue avant avait subit de « légers » dommages. Direction le Décathlon le plus proche, si j'en trouve un sur la route. Sinon, je vais près de celui de Auchan de Neuilly, au moins je en risquerais pas de me paumer, et en plus, si je suis prise par un auto-stoppeur, ba il ne pourra pas dire qu'il ne connaît pas le chemin.
Je me mets sur le bord de la route et attend une bonne moitié de dizaine de minute (Donc en gros cinq minutes) avant qu'une voiture se pointe. Enfin, voiture, je devrais plutôt dire un scooter, en fait. Il s'arrête devant moi après avoir vu que j'attendais un moyen de locomotion, et il retire son casque. Et là, ho my Gad Elmaleh (Ba quoi ? c'est un de mes comédiens favoris !), je vois un des types de mon boulot. Roméo, un Azumarill qui travaille dans le même bâtiment que moi me sourit. Bien sûr, je risque toujours de croiser des gens de la boîte au Perreux, à Nogent, à Montreuil ou encore à Rosny et Neuilly, vu que ce sont des endroits fréquentés par les collègues mais bon, le voir lui…
En fait ça m'étonne surtout parce qu'il arrive en scooter, et que c'est plutôt le genre de type discret qui se balade tranquillement à pied. Mais il est très sympa, c'est vraiment le genre de personne avec qui on apprécie faire la causette. Il à une voix très calme et en général il n'embête pas son monde avec un tas de questions et des blagues stupides. Bref, une vraie crème, mais j'ai rarement le temps de le voir. En plus, il est hyper poli.
-Bonjour, ma chère Nina, tu sors du restaurant McDonald ? Dis gentiment le lapin bleuté. Non, mais parce que tu as de la crème au coin de la bouche.
Et il posa délicatement sa patte, en enlevant ce que j'avais au coin de la bouche. Il le fit avec une telle douceur que je failli sursauter (D'ailleurs c'est bizarre de sursauter dans ce cas-là !). Je lui fis un sourire timide et je passais nerveusement la main derrière ma tête.
-Voilà, là tu n'as plus rien. Dis-moi, tu faisais quoi sur le bord de la route ? Tu as besoin d'un chauffeur, où je me trompe ? Allez, grimpe, je t'emmène si tu veux ! Me proposa Roméo et me tendant un casque et en me faisait une place à l'arrière de son scooter.
Je pris le casque et je me mis derrière lui, m'attachant à sa taille de peur de me casser la tête par tête, tant c'était instable sur deux roues. J'étais quand même un peu mal à l'aise, vu que Roméo est juste un ami… Bref, le moteur lâcha quelques pets de fumée, et le petit deux roues démarra.
Une demi-heure plus tard, j'étais devant le Décathlon, en train de remercier Roméo. J'avoue qu'il m'avait prise sans même savoir où je devais aller, c'est plus que gentil. Je lui dis que je me débrouillerais pour rentrer, mais il insista pour me raccompagner ensuite. Je n'allais pas dire non, il fallait dire que ça m'arrangeait beaucoup… Je me dépêchais donc d'aller dans l'immense magasin, et je me dirigeais directement vers le rayon « Vélos ». Je pris un pneu qui me paraissait approprié à ma bicyclette, et je m'équipais également d'une pompe à vélo, au cas où, avec un sachet de ruban pour réparer les pneus crevés. Bref, cette fois j'étais parée pour toute éventualité ! Mais bon, pas le temps de m'attarder encore, Roméo risquait sinon de partir et de me laisser comme une gogole sur le bord de la route.
Je passais rapidos à la caisse, je pris juste le temps de pousser un petit cri en voyant affiché « 34€ 58 » sur la liste et de payer (Et bien sur d'emporter mes achats). Je sorti du magasin les poumons à moitié crevés, et je m'approchais du scooter de Roméo qui était toujours là. Je m'adossais contre, soufflant tout ce que je pouvais.
-Et ben dis donc, t'as fais vite ! S'exclama Roméo et désignant une horloge murale sur le haut du Auchan. Tu n'as même pas mis cinq minutes pour acheter plusieurs trucs… Et ça se voit, tu es essoufflée. Allez, monte, je te raccompagne chez toi et on prend ton vélo en route.
Et donc Roméo m'a raccompagnée chez moi, il ne faisait pas très tard, grâce à lui je suis rentrée même plus tôt que jamais. Il est même resté après, et m'a aidée à rafistoler mon pneu. Roméo est un chic type, décidément… Enfin, bref, maintenant, il est quand même une heure assez avancée de l'après midi, et je visionne le premier opus de la saga Harry Potter. J'avais carrément oublié que j'avais les cinq premiers Dvd… J'ai l'impression que je vais m'endormir en regardant Harry entrer à Poudlard. J'ai toujours eu l'habitude de m'endormir en regardant ma télé (Même sans programme).
Bon, ba je crois donc que je vais vous laisser… Promis, demain, je suis de retour !