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Course poursuite à Panto de poupoule



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» Auteur : poupoule - Voir le profil
» Créé le 27/04/2009 à 20:04
» Dernière mise à jour le 27/04/2009 à 20:04

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1. Mais qu’est-ce que c’est ?
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Mentali s'éveilla. Il sortit dehors et s'étira. Il se retourna et regardé son abris. Il adorait sa petite grotte. Il y vivait seul, bien que des fois, les jours de pluie, quelques Nosferapti sauvages venaient s'y abriter. Les Nosferalto étaient plus rares, et les Nostenfer encore plus. Mentali n'en avait jamais vu.
Il n'avait jamais connu sa mère, ni son père. C'était sa sœur, Phyllalie, qui l'avait élevé. Elle lui avait tout appris. Comment se battre, comment se soigner, où aller boire et manger, comment s'éclairer… Elle lui avait vraiment tout appris. Une fois, il y a environ trois ans, ils avaient tous les deux été boire dans l'unique rivière qui traversait l'île. Là-bas, ils avaient rencontré les amies d'Aquali. Il y avait Laporeille et Lippouti, à l'époque. Maintenant, Laporeille était devenue une magnifique Lockpin. Mais Lippouti était restée un Lippouti.
Mentali se souvenait encore de quand il était petit et qu'il était encore un Evoli. Il avait souvent envié sa sœur. Elle était puissante, et combattait comme une pro. Mais lui, qui était alors un simple Evoli, n'avait pas d'attaque puissante. Pourtant, un jour, il avait combattu un Keunotor. Et il avait gagné. Puis il s'était mis à briller, et avait senti une étrange sensation à l'intérieur de lui. Puis il avait changé d'apparence. Il était devenu Mentali. Il était fier de lui : maintenant, c'était sa sœur qui l'enviait. Il avait de puissantes attaques et mettait le premier Pokémon qui le défiait KO.
A présent, la sœur de Mentali vivait dans sa propre habitation. Au bout d'un moment, Mentali avait pu se débrouiller seul, et sa sœur était restée avec lui jusque là pour l'aider à s'adapter. Mais maintenant, il était assez grand pour se débrouiller seul, et sa sœur était donc partie vivre avec Lockpin et Lippouti dans une petite grotte sur le flanc du volcan. Elle était chauffée naturellement grâce à la chaleur de la lave qui passait sous leur grotte. Mentali eut alors une idée : il allait aller rendre visite à sa sœur ! Cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vue !
Il se dirigea vers la rivière, qui était à environ cent mètre de son abri. Le soleil se reflétait dans l'eau, ce qui rendait l'eau plus transparente que d'habitude. Il s'asseya dans l'eau, là où elle était peu profonde. Il prit une où deux goulée d'eau et se lécha pour se laver, bien que l'eau pure de la rivière le nettoyait en grande partie. En regardant sur sa gauche, en direction de la source de la rivière, on voyait le volcan, qui crachait de la fumée continuellement. Depuis qu'il était né, il n'avait jamais vu le volcan sans nuage de fumée au-dessus.
Il retourna sur la terre ferme, et se dirigea vers le volcan, tout en marchant sur la rive. Il sentait l'herbe fraîche chatouiller ses coussinets. Il se sentait bien.
Une seule chose clochait : il se sentait épié. Comme si on l'espionnait. Il se retourna. Personne. Il continua donc sa route.
Au bout d'environ dix minutes de marche, Mentali eu soif. Il s'assit au bord de l'eau et trempa sa langue dans l'eau de la rivière. Il avait à peine bu cinq goulées d'eau qu'il se sentit de nouveau épié. Il leva la tête et aperçut une forme violette dans l'eau. Qu'est-ce que c'était ? Il ne prit pas la peine de réfléchir et se mit directement en position de combat et grogna. Le monstre n'eut pas l'air d'apprécier : il bondit hors de l'eau. Mentali n'avait jamais rien vu d'aussi bizarre.
On aurait dit un Magicarpe géant. Ses écailles, qui brillaient tels des diamants au soleil, étaient couleur émeraude. Ses dents, immensément pointues, auraient transpercé du béton. Et sa queue, faite des filaments qui ressemblaient à des fils de couture, laissait derrière elle une traînée d'écume pareille à la Voie Lactée. Ses lèvres, retroussées sur le dessus des dents, étaient aussi roses que la peau d'un bébé. Ses yeux étaient aussi étincelants que des diamants. Ils semblaient lancer des éclairs. Et ses pupilles étaient tellement noirs qu'en y plongeant son regard, Mentali se serait cru en Enfer. Il arrêta de le regarder pour récupérer ses moyens.
Il n'aurait pas rouvert les yeux si, au bout de trente secondes, le monstre l'avait attaqué. Mais il ne l'avait pas fait. Il rouvrit doucement les yeux. Ce n'était plus ce monstre devant mais un magnifique Gallame. Mentali en resta bouche bée.
- C'est dangereux de se promener ici tout seul.
- Je sais, mais…
- Non, ne dis plus rien… - Gallame se retourna pour faire face à Mentali. Je sais qui tu es !
- Mais, heu…
Gallame avait le regard de quelqu'un qui voulait votre peau. Et ce sourire méchant… Mentali prit vite fait ses jambes à son cou ! Il s'enfonça dans la forêt jusqu'à ce qu'il n'entende plus l'eau couler. Quand il s'arrêta, il se trouvait dans une clairière. Il s'avança jusqu'à un arbre et s'adossa à celui-ci. Des perles de sueur coulaient sur sa fourrure. Mais où était ce Gallame ?
Mentali commença à se calmer. Il avança au milieu de la clairière pour se laisser baigner par la lumière du soleil, ce qui le détendit totalement. Il s'allongea par terre. Mais les muscles de ses pattes se tendirent lorsqu'il entendit une branche craquer dans l'ombre. Il se retourna, tous ses sens en alerte. Il utilisa son attaque Psyko, ce qui lui permettait de toucher son adversaire sans forcément le voir. Elle eut son utilité : Gallame sortit des buissons, complètement dans les vapes. Il s'écroula, sans pour autant s'évanouir. Il releva péniblement la tête, regardant Mentali droit dans les yeux :
- Pourquoi fais-tu cela, O.V ?
- O.V ? l'interrogea Mentali.
- Ombre Violette. Ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Tout le monde à Honnoh sait que tu manigance quelque chose.
- Peut-être…mais je ne suis pas Ombre violette. Et je ne suis jamais aller à Honnoh.
- Si. La preuve, tu as la cicatrice de mon passage sur ton dos.
Mentali se retourna et s'assit. Aucune cicatrice ne lui défigurait le dos. Les poils de celui-ci ondulaient sous la légère brise qui se lavait, ils brillaient sous le soleil. Gallame comprit : Mentali n'était pas celui qu'il recherchait. Il devait s'excuser auprès de l'innocent petit Mentali qu'il venait de rencontrer.
- Je suis désolé. J'aurais mieux fait de vérifier avant de t'accuser à tort et à travers.
- En effet. Car à cause de toi, je vais être obligé de passer une nuit dehors avant d'aller voir ma sœur.
- Désolé.
Mentali tourna le dos à Gallame et continua sa route, seul. Dans une heure, le ciel serait trop sombre pour lui permettre de continuer sa route. Non pas qu'il ne verrait rien, mais sa sœur l'avait éduqué en le faisant coucher dès que la lueur du jour commençait à disparaître. Il s'arrêterait donc une demi-heure avant le temps de se construire un abri de fortune pour passer la nuit confortablement.
Il marcha donc pendant une demi-heure. Sur tout son chemin, il se sentit épié, comme ce matin. Il s'arrêta plusieurs fois pour boire, craignant que l'énorme Pokémon revienne pour se venger sur lui. À présent, il avait trouvé un endroit à côté de l'eau, et les arbres formaient un demi-cercle parfait autour de cet endroit.
Il marqua de ses griffes une croix dans le sol : c'est la qu'il construirait son abri. Il partit donc à travers les arbres pour trouver quelques branches pour sa cabane. Il arriva dans un sorte de clairière, qui n'en était pas vraiment une. Les arbres avaient brûlés. Il avança lentement, comme pour respecter l'âme des arbres morts. Il s'approcha d'un arbre dont les branchages étaient restés intacts. Il en prit une dizaine dans sa gueule et s'apprêtait à repartir lorsqu'un cri de singe se fit entendre. Il se retourna et vit une gigantesque boule de feu se précipiter sur lui. Il n'eut pas le temps d'esquiver l'attaque. La dernière chose qu'il entendit avant de sombrer fût la voix d'un Pokémon qui lui disait :
- Oh non, qu'est-ce que j'ai fait…