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La porte des spectres de Gerardufoin



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» Auteur : Gerardufoin - Voir le profil
» Créé le 25/04/2009 à 18:22
» Dernière mise à jour le 25/04/2009 à 18:22

» Mots-clés :   Aventure   Présence de poké-humains   Sinnoh

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Chapitre 10 : Blocage à Charbourg
Charbourg était une petite ville dont le commerce était en grande partie minier. La ville en elle-même n'avait pas grand-chose de passionnant pour le tourisme, mis à part les quelques mines qui la bordaient. Cependant, c'était tout de même une bourgade animée, animation à attribuer à son arène qui attirait les dresseurs itinérants. Charbourg était aussi un point de passage obligatoire pour qui voudrait relier Féli-Cité en partant d'Unionpolis... La seul autre route disponible pour un tel trajet était un détour par le Nord qui impliquait la traversée de Floraville et Vestigion, ce qui était plus long et pas plus enviable.
Cependant, Sahra n'avait pas envisagé la situation sous tous les angles. Elle n'avait vu en Charbourg qu'une simple étape signifiant qu'elle avait déjà parcouru la moitié du trajet jusqu'à Féli-Cité et n'avait par conséquent pas pris en compte deux points importants.
Premièrement, Charbourg était entourée de montagne et il était tout simplement impossible de contourner la ville. Deuxièmement, sa réputation de soi-disant criminelle l'avait précédée, et l'entrée de Charbourg était joliment garnie d'un barrage de Police, dont les gardiens inspectaient toute personne entrant en ville.
Pas très pratique quand on est recherchée comme étant une folle-psychopathe...
Lorsque Sahra était arrivée près de la ville et avait prit conscience de la situation, elle avait rapidement fait demi-tour. Elle était maintenant sur le côté de la route et tentait d'élaborer un plan pour pouvoir passer incognito.
Afin de ne pas se faire remarquer, elle s'était arrêtée dès qu'elle avait aperçu le barrage, et n'avait donc pas vu ce que faisait exactement les policiers. Il était claire qu'ils contrôlaient les passants, mais la question qui demeurait était « comment ? ».
Logiquement, ils devaient rechercher une jeune fille aux cheveux bruns accompagnée d'un Spiritomb, et, avec un peu de chance, si leurs informations n'étaient pas récentes, ils ignoraient qu'elle avait d'autres Pokémon.
La première solution qui s'était présentée à son esprit était le passage en force. Ce plan était complètement stupide et elle l'avait immédiatement rejeté. La seconde alternative qu'elle avait imaginée, était de devenir l'inverse de ce qu'elle était. Ayant beaucoup plus de chance de succès, Sahra s'était rabattue sur cette option.
Elle avait tout d'abord pensé à se faire passer pour un garçon, mais n'ayant aucun moyen de cacher sa poitrine, elle avait rejeté cette possibilité.
Il ne lui restait plus qu'à changer la couleur de ses cheveux, de ses yeux et de ses vêtements. Pour les cheveux et les yeux, elle demanda à Abra d'attaquer Camouflage... Camouflage changeait le type du Pokémon par rapport à son environnement. Étant en forêt, Sahra s'était retrouvée avec des yeux et des cheveux verts.
Le vert n'étant pas plus discret que sa vrai couleur, elle avait dû attendre la nuit pour que l'attaque colore ses cheveux en noir. Quand aux yeux, elle avait utilisé l'eau de sa gourde pour que Camouflage les teinte de bleu.
Abra lui avait envoyé une image mentale de son apparence, et Sahra n'avait pas trouvé le résultat très probant, mais n'ayant rien de mieux sous la main, elle s'était résignée à garder ces couleurs. Abra lui avait signalé que pour que le déguisement demeure, il fallait que Sahra garde une partie de son esprit focalisée dessus. Si son attention était perturbée par quelque chose, ses véritables couleurs referaient leur apparition. Gardant cet avertissement à l'esprit, la jeune fille acquiesça.
Trouver des vêtements lui avait posé plus de problèmes. Il lui avait fallut patienter trois jours avant de rencontrer enfin une dresseuse de sa taille et d'à-peu-près son âge. Se servant de l'attaque hypnose de Spiritomb, elle l'avait endormie et s'était approprié ses vêtements de rechange, lui laissant un peu d'argent en compensation.
Après s'être changée, Abra lui avait envoyé une nouvelle image mentale du résultat. Son déguisement ne résisterait sûrement pas à un examen attentif, mais Sahra fut tout de même satisfaite de sa nouvelle apparence. Restait maintenant à régler le problème de Spiritomb. Elle ne pouvait pas le laisser entrer dans Charbourg tout seul, car s'était sûrement ce que les membres de « Destruction » attendaient. Sahra était certaine que la ville devait grouiller d'ennemis, et elle n'avait donc pas vraiment le choix... Il ne lui restait qu'une solution pour faire passer Spiritomb : le rentrer dans sa Pokéball et faire comme si c'était une Ball vide.
Si cette idée avait paru la meilleure à Sahra, elle n'avait pas vraiment réjoui Spiritomb. La jeune fille avait été obligée de supplier son Pokémon pour qu'il finisse par se ranger à son avis.
Avant de rentrer dans sa Pokéball, il lui envoya tout de même un regard qui signifiait clairement : « Essaye de ne pas faire de bêtises pendant que je serais là-dedans. »
Sahra espérait aussi qu'elle n'en ferait pas, de bêtises, car si elle se faisait repérer, la jolie petite ville de Charbourg entourée de montagnes se transformerait en un piège mortel dont elle aurait le plus grand mal à s'échapper...

***

Ses préparatifs terminés, Sahra pris son courage à deux mains et s'avança vers la ville. En s'approchant du barrage, elle put enfin le détailler plus clairement. Une large barrière de métal d'environ quatre mètres de haut bouchait l'entrée. Au milieu, une ouverture en forme d'arc de cercle était la seule possibilité de passage. A côté de cette entrée, un tapis roulant où reposaient des Pokéballs traversait lui aussi le barrage. Ceci ne présageait rien de bon...
Sahra s'aperçut qu'un petit attroupement attendait de pouvoir rentrer en ville. A côté des dresseurs, une policière agitait les bras et donnait des indications. Silencieusement, Sahra se mêla à la foule.

- Venez, approchez par ici ! Vous devez poser toutes vos Pokéballs sur le tapis roulant, afin que leur contenu soit analysé par la machine que vous voyez là-bas. (Elle désigna l'endroit où le tapis roulant traversait le mur).

A ces mots, Sahra se figea.

- Euh... Excusez-moi, mais quand vous dites TOUTES vos Pokéballs, vous parlez des Pokéballs qui contiennent des Pokémons, n'est-ce pas ? demanda Sahra, coupant ainsi la policière.

Se retournant vers l'impertinente qui l'interrompait dans ses explications, la femme la détailla du regard. Sahra déglutit difficilement et croisa les doigts. Si on devinait qui elle était, la situation allait drôlement se compliquer...
Cependant la femme reprit la parole et Sahra soupira : son déguisement n'était apparemment pas mis à jour.

- Non, quand je dis toutes les Pokéballs, je parle aussi des Pokéballs vides. Vous voyez le portail là-bas ? (Elle désigna l'arche en métal où on était obligé de passer pour arriver en ville) Eh bien elle détecte les Pokéballs. Si vous en avez une sur vous, qu'elle soit pleine ou vide, la machine se met à biper.

Comme pour souligner ses paroles, un dresseur passa le portique et déclencha une série de bips aigus. Son interlocutrice s'éloigna de Sahra en râlant en direction du fautif.

- J'avais dit TOUTES les Pokéballs ! Qu'est-ce que vous n'avez pas comprit dans « toutes » ? Vous avez de la guimauve à la place du cerveau ou quoi ?

Ignorant l'altercation, Sahra réfléchissait à toute vitesse. Si elle mettait ses Pokéballs sur le tapis roulant et qu'on découvrait Spiritomb, déguisement ou pas elle serait découverte. Mais l'ennui était qu'elle ne pouvait plus reculer. Si elle s'enfuyait, son comportement paraitrait immédiatement suspect et on risquait de l'intercepter afin de savoir pourquoi une dresseuse tout juste arrivée repartait après avoir découvert un barrage de police.... Dans ce cas, même si elle parvenait à s'échapper, la sécurité serait renforcée et elle n'aurait plus aucune chance de pénétrer Charbourg.
Cette solution n'était pas plus envisageable que la première. Elle était bel et bien coincée !
Tout en cherchant désespérément une solution, elle s'avança vers le tapi et y mis ses Pokéballs. Elle prit ensuite place dans la file d'attente, tout en gardant un œil sur ses Balls qui avançaient inexorablement vers la machine qui découvrirait leur contenu.
Sahra ne voyait toujours pas comment se sortir de se guêpier.
Derrière elle, une bande de trois dresseurs arrivèrent, lui coupant désormais toute retraite.
Dans son état de stress et de désespoir, Sahra heurta par inadvertance le dresseur qui la précédait. Celui-ci se retourna immédiatement et la foudroya du regard. Grand, il avait des cheveux noirs et des yeux bleus. Son regard n'avait rien d'amical et il prit agressivement la parole.

- Eh ! Tu pourrais faire attention, bordel !
- Désolée, répliqua Sahra, je ne l'ai pas fait exprès.
- Tsss, ben c'est pas une raison.

Il se retourna en marmonnant un « sale garce » que Sahra entendit malgré tout. Elle sentit la moutarde lui monter au nez, mais elle se contient, l'endroit n'étant pas vraiment l'idéal pour une bagarre.
A cette pensée une idée complètement folle germa dans l'esprit de la jeune fille. Il lui restait un moyen de passer ! Elle jeta un regard à ses Pokéballs. La distance qui les séparait du lieu de l'identification s'était encore réduite. Sahra n'avait plus beaucoup de temps devant elle. Elle décida donc de passer à l'action et de mettre son plan à exécution : créer une émeute.
En y mettant toute sa force, elle envoya un coup de pied à l'arrière du tibia de la brute qui la précédait. En hurlant de douleur, l'homme se retourna.

- ÇA VA PAS LA TÊTE ? beugla-t-il. TU VEUX QUE JE TE REFASSE LE PORTRAIT OU QUOI ?
- Ta gueule bouffon, lui lança Sahra, acide.
- QU... QUOI ? hurla son interlocuteur. JE VAIS TELLEMENT TE CASSER LA GUEULE QUE MÊME TA MÈRE TE RECONNAITRA PLUS !
- Faudrait déjà que tu sache viser, pov' pomme, le nargua Sahra, ce qui, vu ta tronche, m'étonnerait beaucoup.

En hurlant de rage, l'homme lui envoya son poing en pleine face... Du moins c'est ce qu'il tenta de faire. Vive comme l'éclair, Sahra se décala sur le côté et l'attaque de son adversaire frappa le menton du dresseur qui suivait la jeune fille, l'envoyant au tapis.
Un instant de silence incrédule plana sur la file, puis les deux copains du malheureux apostrophèrent l'attaquant.

- Eh ! Mais t'es taré ! Qu'est-ce qui te prend te frapper Benoit ? Il t'a rien fait ! s'exclama un grand blond.
- Toi, l'asperge, tu la mets en veilleuse, c'était pas lui que je visais, répliqua son interlocuteur.
- Quoi ? Tu frappes un de mes potes et tu m'insultes ? Non mais t'es pas bien toi ! reprit le blond en serrant les poings.
- On va te défoncer ! ajouta son acolyte.

Aussitôt, ils se ruèrent sur l'ex-adversaire de Sahra. Cette dernière avait déjà disparu, se faufilant dans la file en cherchant une autre possibilité de créer le désordre. Du coin de l'œil, elle surveillait ses Pokéballs qui continuaient d'avancer. Elle croisa trois Policiers qui filaient vers la fin de la queue afin de calmer la bagarre qu'elle avait déclenchée.
Au milieu de la file, elle trouva enfin une source potentielle de désordre. Un couple de personnes, qui, à première vu, ne devaient pas être des dresseurs, patientait. L'homme avait des habits apparemment coûteux et était dans la force de l'âge. Sa femme, dont la balance devait crier grâce chaque fois qu'elle montait dessus, avait les doigts sertis de bijoux et était outrageusement maquillée. Ces deux personnes ne devaient probablement pas manquer d'argent, mais cela n'empêcha pas Sahra de mettre son plan en application.
En prenant son élan, elle poussa de toutes ses forces la grosse femme qui bascula en avant en criant.
Elle s'écrasa sur le dresseur qui la précédait, qui tomba à son tour sur le suivant, créant ainsi un effet domino. Les policiers qui se dirigeaient vers la première dispute - qui était en train de dégénérer, car maintenant c'était une dizaine de personnes qui se tapaient dessus - que Sahra avait déclenché, ralentirent et jetèrent un regard perdu vers le désordre qui régnait maintenant sur l'avant de la file d'attente. Des insultes commencèrent à fuser un peu partout, et le premier homme à être tombé se releva, rouge de colère.

- Vous pourriez pas faire attention ? jeta-t-il à la malheureuse qui tentait de se relever, aidée par son mari. Regardez un peu le désordre que vous avez causé ! (Il désigna les personnes qui se relevaient.
- Mais c'est pas moi, tenta maladroitement la femme, c'est cette fille, là !

Elle désigna Sahra d'un doigt boudiné. Avant qu'elle puisse répondre, l'homme reprit la parole.

- Et en plus vous rejetez la faute sur cette pauvre fille ! A ce que je sais, elle n'a pas la carrure de la baleine échouée qui m'est tombée sur le dos !
- Eh ! riposta le riche mari. Je ne vous permets pas d'insulter ma femme !

Cette réplique fut suivie d'un coup de poing, et la situation dégénéra. Sahra survola la file d'attente du regard, très satisfaite d'elle-même. De minis-émeutes régnaient partout, et les policiers ne savaient plus où donner de la tête. Profitant de la cohue générale, la jeune fille bondit en direction du tapi roulant et attrapa ses Pokéballs juste à temps. Quelques secondes de plus et elles seraient passées dans l'identificateur.
Soulagée, Sahra les raccrocha à sa ceinture. Il lui fallait encore passer par le portail avant que l'agitation ne se calme, sinon elle serait coincée.

- Eh ! Qu'est-ce que vous faites ? Reposez ces Pokéballs tout-de-suite !

Elle se retourna brusquement et se retrouva nez-à-nez avec la policière qui lui avait donné la marche à suivre quand elle était arrivée. Cette dernière fixait les cheveux de Sahra avec des yeux ébahit.
Inquiète, la jeune fille attrapa une mèche de cheveux et la ramena devant son visage. Brune...
Lorsqu'elle avait mis son plan en application, la jeune fille avait cessé de penser à son camouflage, et avait par conséquent retrouvé ses vrais couleurs.

- Euh, beau temps pour la saison, tenta Sahra d'un ton badin.
- Tu... Tu es « elle » ! s'exclama son interlocutrice.

Pas besoin de précision sur qui était « elle ». Avant que Sahra ne puisse répliquer, la femme se mit à crier.

- ELLE EST LÀ ! LA FILLE AU SPIRITOMB EST ICI !
- Merde, jura Sahra.

Par chance, le bruit causé par les divers bagarres avait assourdit le cri de son interlocutrice. Profitant de sa distraction, Sahra lui assena sur la nuque un coup du tranchant de la main, l'envoyant au tapis.
Sans prendre le temps de s'inquiéter pour sa victime, la jeune fille s'enfuit en direction du portail. Celui-ci n'arrêtait pas de biper à cause des dresseurs qui fuyaient les émeutes sans se débarrasser de leurs Pokéballs au préalable.
Ceci arrangea Sahra qui passa à toute berzingue sans se soucier des bips incessants qui retentissaient. Elle laissa derrière elle le foutoir qu'elle avait déclenché, pour s'enfoncer rapidement dans les ruelles de Charbourg.

***

Sahra avançait le plus rapidement possible, sans pour autant courir. La policière avait découvert sa véritable identité, et ses cheveux ainsi que ses yeux avaient retrouvés leur vrai couleur. Pour ces diverses raisons, Sahra ne voulait pas attirer l'attention plus que nécessaire. Une personne marchant normalement attirait beaucoup moins l'attention qu'une personne courant à toute jambe...
Ne sachant pas exactement où était la sortie de la ville, Sahra dû s'arrêter - à contrecœur - pour acheter une carte des lieux, ne préférant pas demander son chemin à quelqu'un. Durant toute la durée où elle fut dans le magasin, Sahra s'attendit à tout instant à ce qu'on la désigne du doigt en criant.
Ses craintes restèrent cependant infondées, et Sahra repartit dès qu'elle eut payé.
Après avoir localisé sa position sur la carte, la jeune fille avança à vive allure vers sa destination. Il n'était plus question de trainer, chaque minute qui passait pouvant suffire pour que la policière se réveille et prévienne ses collègues que leur cible était entrée en ville.
En tout, il lui fallut vingt minutes pour traverser Charbourg...
En vingt minutes beaucoup de choses peuvent se passer... En vingt minutes, une personne assommée a le temps de reprendre ses esprits... En vingt minutes, une information peut circuler entre deux barrages... En vingt minutes, on peut se faire coincer dans une ville, sans espoir de sortie.
Lorsque Sahra arriva à la sortie, il était déjà trop tard. Une foule s'était massée devant le barrage dont la police avait barricadé la sortie à l'aide d'une plaque d'acier supplémentaire.
Sur un podium, un homme armé d'un microphone tentait d'expliquer la situation, sous la huée des personnes bloquées.

- S'il vous plait ! Mesdames, messieurs, un peu de calme ! La sortie de la ville est momentanément bloquée pour des raisons de sécurité. Une dangereuse criminelle aurait pénétré en ville, et nous ne pouvons pas permettre qu'elle s'échappe. (La foule tentait toujours d'avancer, mais elle fut impitoyablement repoussée par un cordon de policier). S'il vous plait, un peu de calme, je vous en prie, la situation sera bientôt rétablie et...

N'écoutant pas la suite, Sahra recula rapidement. Elle avait trop tardé ! Elle était désormais coincée à l'intérieur de Charbourg sans espoir de fuite. La ville étant entourée de montagnes, à moins de pratiquer l'escalade - ce qui n'était pas le cas - Sahra était bel et bien bloquée.
Il fallait qu'elle réfléchisse plus calmement à la situation. En regardant son plan, elle avisa que certaines mines qui bordaient la ville portaient la mention « Mines épuisées - Danger, entrée interdites ». Certaine d'avoir la paix par là-dedans - dû moins pour un temps - elle suivit les indications de sa carte.
Sur le chemin, elle passa devant un magasin d'électronique dont la vitrine exposait des télévisions qui diffusaient différentes chaines du pays de Sinnoh. L'un des programmes attira l'attention de Sahra, et elle s'arrêta pour écouter. Un présentateur était apparemment en train de discourir sur la situation de Charbourg.
Comment la télévision avait-elle fait pour être informée aussi rapidement ? Sahra soupçonna une intervention de « Destruction »... Sans s'attarder sur le « comment », elle reporta son attention sur le programme. Ce qu'elle entendit lui déplut au plus haut point.

- ... nous retrouvons tout de suite notre envoyé spécial à Charbourg : Nous vous écoutons Pierre.
- Oui, je me situe actuellement à Charbourg, où l'on aurait aperçut la criminelle en fuite Sahra Rajfir. (Une photo de Sahra fut affichée à droite de l'écran et la jeune fille grimaça : elle n'avait pas besoin de ce genre de pub) Suite à cette information, la police aurait isolé la ville et placé un écran anti-téléportation à l'aide de Pokémon psy, afin d'empêcher toutes tentatives de fuite à la jeune fille. Je vais maintenant aller me renseigner auprès de la police sur les mesures qui seront prises ensuite...

Sahra cessa d'écouter et se remit en route. Elle avait complètement oublié l'attaque Téléport d'Abra ! En tout cas, maintenant elle ne lui servirait plus à rien...
Elle savait quelles seront les « mesures qui seront prises ensuite ». Logiquement, on placarderait des avis de recherche en ville, et elle serait traquée par tous les dresseurs des environs, par la police, et par les membres de « Destruction ». Ces derniers étaient sûrement les pires du lot, car ils la tueraient dès qu'ils l'auront débusquée...
Une partie de chasse était en train d'être lancée, et le gibier, c'était elle...