Le dresseur silencieux
Sophie, une dresseuse de pokémon, se baladait entre Oliville et Rosalia sur la route 38. Au bord de celle-ci, elle aperçue un jeune dresseur ayant un visage inexpressif. Lorsqu' elle s' approcha il sortit une pokéballe d' une main et de l' autre il montra 3 doigts.
- Un combat 3 contre 3 ? pas de problème, dit-elle. Phanpy à l' attaque !
Un Saquedeneu sortit de la pokéballe de son inexpressif adversaire. Il fit une attaque FOUET LIANE. Il saisi les quatre pattes de l' éléphant. Le pokémon herbe tirait vers lui le pokémon sol mais celui-ci résistait.
- Laisse-toi aller Phanpy !
Obéissant donc aux ordres de sa maîtresse, le pokémon à la trompe arrêta de résister et fut projeté sur le Saquedeneu. Le pokémon de Sophie avait la tête plus dure et le pokémon plante fut donc K.O. car la tête de l' éléphant s' écrasa sur la sienne.
Le dresseur silencieux rappela son pokémon et envoya un Cornèbre au combat. Ce pokémon s' envola et fît une descente en flèche sur Phanpy.
- Phanpy esquive ! ! !
Il n' en eût pas de le temps. Les serres du pokémon ténèbres s' enfoncèrent dans les flancs du pokémon gris. Il poussa un cris déchirant.
- Pyyyyy !!!!
- Phanpy essaie de te dégager.
Le Cornèbre se mit à mettre des coups de becs frénétiquement le long du dos de son adversaire.
Sophie était déconcertée car son adversaire ne parlait pas. Elle était habituée, comme tout les dresseurs, à réagir en fonction des ordres adverses.
- Phanpy fait ROULADE !
Le pokémon sol s' enroula sur lui-même et se mit à rouler. Le Cornèbre resta néanmoins accroché. Lorsque Phanpy passait sur son propre dos, les serres ennemis s' enfonçaient d' autant plus. Au bout de quinze tours sur lui-même, le pokémon de Sophie abandonna. Des plumes noires jonchaient le sol.
- Phanpy reviens. Coxyclaque à l' attaque ! … Commence par te refléter tout autour de lui pour le déstabiliser.
Visiblement le pokémon noir savait ce qu' il devait faire : il attaqua au hasard chacun des huit Coxyclaque qui l' entouraient.
- Fais REFLET à nouveau.
Dorénavant il y avait seize adversaires autour du pokémon de la nuit. Il était vraiment déstabilisé et lorsque la dresseuse ordonna « POING-COMETE » et que les coups de poings arrivaient de tous côtés, il ne savait plus où donner de la tête.
Cornèbre arrivait de moins en moins à les esquiver et quelques instants après le début de l' offensive il était débordé puis irrémédiablement K.O. Un faisceau rouge le ramena et un second fît apparaître un Insolourdo au milieu de onze Coxyclaque. Le petit pokémon blanc eût très peur et un petit halo défensif apparût autour de lui. Sophie fit apparaître un Xatu à côté d' elle.
Le dresseur comprit quelles étaient ses intentions.
- Coxyclaque, RELAIS !
L' image des onze pokémon disparut dans un mouvant ascendant et dans le mouvement inverse l' image de onze Xatu apparue. Coxyclaque se tenait à côté de sa dresseuse, essoufflé.
Insoloudo profita de ce changement d' adversaire pour intensifier l' halo défensif.
- Xatu, attaque RAFALE PSY, dit calmement Sophie.
Insolourdo apeuré tournait sur lui pour savoir d' où l' attaque viendrai : il tournait de droite à gauche, de gauche à droite et inversement. Il mouillait le sol de sa sueur tellement il était mal à l' aise.
L' attaque frappa son dos, sa protection ne lui servit à rien, il ne sentit même pas l' attaque, il fut K.O. sur le coup.
- Ouais !! j' ai gagné. Xatu, Coxyclaque, revenez dans votre pokéballe.
Le dresseur silencieux rappela également son pokémon. « On peut pas dire que tu sois un bon dresseur… » lui adressa-t-elle. Il baissa la tête. « Oups, excuse moi, je voulais pas te vexer. Si tu veux pour me faire pardonner on fait un bout de chemin ensemble, jusqu' à Rosalia par exemple, je t' apprendrais deux, trois trucs pour que tu perdes moi souvent. T' es d' accord ? » Le dresseur lui sourit. « Je prends ça pour un oui. Que je suis malpolie, je ne me suis pas présentée. » Elle lui serra la main. Elle eu une drôle de sensation. « Moi, c' est Sophie et toi ? » Il ouvrit la bouche comme si il allait dire quelque chose, comme si il était comme tout le monde, comme si il savait parlé. Mais non. Il la referma de suite. Sur son visage se lisait une grande tristesse. « Tu ne sais pas parlé ? Pas grave. Je ferais avec, enfin sans, pardon, je suis un peu maladroite dans les relations humaines. » Il frissonna. « Bon on y va. On a quatre heures de marche avant la nuit. J' espère qu' on sera arrivé à temps. J' ai horreur du noir. »
Ils se hâtèrent donc. Après avoir parcouru une centaine de mètres Sophie se remit à parler.
- Il faut que tu élabores une stratégie. Je vais t' expliquer la mienne pour que tu comprennes. Moi par exemple, je me sers toujours de Phanpy en premier ( sauf si je connais les pokémon adverses ) pour faire le ménage parmi les pokémon adverses. Une fois affaiblis, j' envoie Coxyclaque pour déstabiliser le pokémon adverse et son maître afin qu' ils commettent des erreurs. Puis je termine le match avec mon Xatu. Toi aussi tu dois construire une stratégie autour de tes pokémon en fonction de leur forces et faiblesses ou en trouver une autre et capturer les pokémon qui te permettront de mettre en œuvre ta stratégie. Le problème pour ton cas ce sont les pokémon qui sont, hurm hurm, pas terribles.
Son ami baissa la tête de honte. « Enfin comme dit l' adage : "Il n' y a pas de sous-pokémon. Au dresseurs de trouver la force des siens." » Le dresseur silencieux n' était pas convaincu. Ils continuèrent de marcher dans la verdoyante plaine.
Ils suivaient le chemin tracé par les nombreuses générations de voyageurs qui avaient parcourus ce chemin. Une pancarte leur indiqua que Rosalia était à vingt kilomètres.
- Il fera nuit dans une heure. J' en peux plus. On va camper ici, à l' orée de ce bois, ça te déranges pas ?
Il fit signe que non.
- Je remarque que tu n' as aucun matériel : pas de sac à dos, pas de tente, rien, tu voyages les mains dans les poches, tu es vraiment un drôle de dresseur… Ah non fait pas cette tête-la à chaque fois que je te dis quelque chose. Ca ne me dérange pas de tout partager avec toi. Pour une fois que j' ai de la compagnie. C' est vrai quand on y pense. Les dresseurs sont souvent seuls. La solitude est notre pain quotidien. On l' a bien cherché. Notre but n' est pas de devenir Maître mais plutôt de se faire des ennemis. On ne peut se faire que des ennemis en passant son temps à combattre les autres. Heureusement quelque fois on fait des rencontres mais surtout, surtout, surtout il y a les pokémon.
Le dresseur silencieux retrouva le sourire.
- Tu veux bien aller ramasser du bois sec pour qu' on ait de quoi se chauffer, cuire et avoir de la lumière cette nuit. Ca éloignera les pokémon sauvages.
Il disparut dans les bois. Quant à Sophie elle montait tant bien que mal sa tente. Elle préférait cent fois loger dans un Centre Pokémon. Il revint une demie-heure plus tard. Elle écrivait son journal.
- Eh bien tu en as mis du temps. Dépose ça dans le cercle de pierres. Etant donné que l' on a pas de pokémon feu, on va se servir d' un briquet.
Il désigna son journal et lui fît signe de lui donner.
- C' est à dire que… c' est personnel.
Il insista.
- Après tout je ne peux rien te refuser.
Il alla à ses côtés et ramassa le stylo. Il ouvrit le cahier à la dernière page utilisée et écrit avec beaucoup de peines et fort maladroitement "Excuse-moi. Je faisais caca".
Elle éclata de rire. « Toi vraiment ! Quand tu peux, tu t' exprimes sans détour. Je vais nous préparer de la soupe étant donné qu' il nous reste de l' eau et qu' au Centre Pokémon d' Oliville on m' a donné un sachet de soupe en poudre. C' est pas très bon mais ça sera chaud et nourrissant. Dis-moi ça te dérange pas si on continue de communiquer par écrit ? » Il fît signe que non.
- Comment tu t' appelles ? "Morpheus" écrit-il avec application.
- C' est un drôle de nom. Pardon. Je n' ai pas à juger ton nom. Et tu viens d' où ? "Ville Griotte"
- Cool, j' adore cette ville. Elle est paisible. C' est pas comme Doublonville… Ah la soupe est prête. Goûte-moi ça !
Elle lui servit un bol de soupe. Il le bu comme si c' était le meilleur des breuvages, comme si il n' en avait jamais mangé.
- Bizarre. Ils ont dû changer la recette.
Elle se servit. Goûta. Elle failli tout lui recracher à la figure tellement c' était chaud et peu bon. Mais bon puisque son ami Morpheus aimait ça on allait pas rechigné.
- C' est quoi ton grand rêve de dresseur ? "Devenir un dresseur de Pokémon".
Elle s' étrangla à moitié.
- On peut dire que tu es un original. Tu as pas placé la barre haute. Au moins tu as accompli ton rêve. Tu es donc super heureux.
Il sourit et lui fit signe que oui.
- Mon rêve ça serait de gagner au moins une fois dans ma vie le Championnat de la Ligue Indigo. Bon bah si on a fini de manger on va pouvoir aller se coucher. Tu viens ? il y a assez de place pour deux.
Il fit signe que non.
- Tu ne vas comme même pas rester toute la nuit dehors !?!
Elle se leva. Morpheus jeta trois branches pour alimenter le feu. Elle entra dans la tente. Il se mit en tailleur pour méditer. Elle ferma la fermeture éclair.
Plus tard, allant s' endormir, elle entendu une logue plainte produite par une voix monocorde.
- Morpheus !
Elle s' agita pour vite sortir de la tente. Il n' y avait personne. Le feu crépitait à peine.
- Morpheus, où es-tu ? dit-elle tout bas comme à elle-même.
Elle retourna se coucher, tracassée. La fatigue accumulée par la journée de marche vint à bout de ses tourments.
Elle fut sortie de son sommeil par le bruit d' un combat alentour. Elle s' habilla en vitesse, saisit ses pokéballes et sortit de la tente.
Devant ses yeux ébahis se trouvaient un Saquedeneu, un Insolourdo, un Cornbre et un… Métamorph faisant face à un troupeau de Tauros surexcités. La bataille reprit de plus belle. « Mais où est Morpheus ? » Les quatre petits pokémon se battaient à l' unisson contre la vingtaine d' assaillants. Le Métamorph se transforma en Tauros et affronta le Tauros le plus gros, le plus grand, le plus fort, leur chef. Ils étaient tête contre tête, cornes contre cornes, chacun essayant de faire fléchir l' autre. Malheureusement la copie n' était pas de taille. Ses pattes arrières plièrent sous la pression. Etait-il vaincu pour autant ? Non ! Ce fléchissement lui permit de prendre un élan et utilisant une force jusqu' à ce jour inexploitée, peut-être que le Métamorph n' en avait pas connaissance, en tout cas la réplique s' élança, tout le corps allant dans le même effort, le même élant, le même but, et il souleva son adversaire, littéralement il fût décollé du sol. L' adversaire fût pendant un cours instant à deux mètres du sol. Pendant ces quelque secondes, Métamorph/Tauros ouvrit la gueule et une énorme énergie pure en sortit. Le Tauros adversaire fût projeté au loin. Le reste du troupeau suivit ou devrait-on plutôt dire le reste de la meute détalla. Métamorph reprit sa forme originelle ne pouvant plus tenir un instant de plus. Il était sur le dos. Il respirait, difficilement. Sophie se précipita vers le petit groupe de pokémon. Les trois pokémon valides étaient placés entre Métamorph et Sophie. Elle leur demanda : « Où se trouve votre maître ? » Les trois pokémon se retournèrent vers le pokémon rose.
- Quoi… Impossible…
L' intéressé rassembla ses force et s' illumina. Elle fût aveuglée. Lorsque la lumière s' évanouie c' est Morpheus qui était allongé sur le sol.
Sophie tressaillie, fit un pas en arrière, trébucha et tomba sur les fesses. « Métamorph est Morpheus, Morpheus est Métamorph, impossible. » Le pokémon blessé reprit sa forme normale. Sophie sortit de sa torpeur.
- Vite, il faut l' emmener au Centre Pokémon !
Insolourdo, Cornèbre, Saquedeneu et Métamorph étaient des pokémon auxquels les dresseurs ne s' intéressaient pas. Ils avaient beau se tenir le long de la route, furetant le dresseur, attaquer ceux-ci lorsqu' ils étaient proches, montrer de l' ardeur au combat, donnant le meilleur d' eux-mêmes, rien n' y fit. Les dresseurs les laissait K.O. au bord de la route. Pourtant ils n' abandonnaient pas. Chaque voyageur était attaqué. A chaque fois, ces pokémon étaient gravement blessés. Voulant pourtant être dressés, ils s' unirent et firent de Métamorph leur dresseur.
« Vous qui avez le don de parler, servez-vous en »
Docteur Spider