United we stand (Projet de fic avorté)
Ou comment l'auteur comble ses soirées de vide existentiel...
Chapitre Premier
Le long monologue intérieur de Harvey
Ou comment j'en suis venu à parler tout seul dans ma tête plutôt que de parler aux autres
Mon histoire…
Notre histoire devrais-je dire, plutôt.
Notre histoire, je vais la commencer quand nous avons volé le diamant qui siégeait au grand musée.
Je m'appelle Harvey. Du moins c'est le nom que j'aime qu'on me prête. C'est un nom qui me prête une certaine stature. J'aime bien ce qui a de la gueule. Ce qui brille, qu'on remarque. Les bijoux. L'argent. L'éclat du feu.
J'adore le feu.
Tout petit déjà je faisais brûler des tas de trucs, des boîtes en carton, des boîtes de conserve. Puis j'en suis venu à brûler une clôture. La vieille clôture des gens qui vivaient derrière chez moi. Ils étaient pas contents. Ce jour là j'ai néanmoins appris une leçon importante. Quand on te parle, tu fermes ta gueule. Ca passe tout de suite. Même si on te secoue, tu ne parles que si tu en as envie. Il m'a engueulé, moi j'ai écouté mais je n'ai rien dit. Quand il est parti après m'avoir traité de tous les noms, son sermon n'avait eu pour autre effet que de m'attaquer à plus gros.
C'est ce que j'ai fait. Dès l'instant ou j'ai pu, j'ai fait brûler les pétunias de ma mère. Elle était très mécontente. Elle a hurlé, m'a frappé, m'a jeté dans le placard. Eh ben quand j'étais dans le placard, j'ai ri. J'ai ricané d'un petit air supérieur. Ca l'a mise hors d'elle.
Je crois qu'elle ne m'a jamais trop aimé. Enfin, le seul fait qu'elle avouait ouvertement préférer mon frère à moi c'était bien la preuve qu'elle avait instauré une échelle entre lui et moi. En fait cette expérience me donnait envie de pousser plus loin les limites. Encore plus loin.
J'avais décidé de m'imposer une tradition : Chaque soir, je m'installerais dans le jardin, je ferais brûler un feu de camp et j'attendrais. Ma mère était dépassée, en plus j'allais attirer les prédateurs. Nous serions des cibles de choix. C'est ce que j'attendais. Je voulais rendre les habitants de ma maison toujours plus vulnérables pour les amoindrir, les pousser dans leurs derniers retranchements. Ce serait si bon.
Ce feu eut néanmoins une bonne influence. Il m'apporta mon premier Pokémon. Un Goupix blessé vint en effet s'y réchauffer, un soir.