Une rencontre accidentelle
Fribble est partit en route pour trouver un moyen de sauver sa mère, sans prendre le sac que lui avait tendu la gouverneuse…, mais en pensant quand-même à emporter une couverture. Strangina, elle, est aussi partie on ne sait où, en quête d'un remède pour sa petite sœur. Nous suivons donc nos héros dans leurs parcours pas si évidents que ça…
Fribble était déjà sur les routes, pour la survie de sa mère. Mais le malheureux garçon s'était tout simplement égaré. Perdu dans un désert de roc parsemé de buissons bruns tous semblables, il n'avait aucune chance face au terrible adversaire qu'est la nature. Nature pas très joyeuse : aucun bruit mis à part celui des pas désespérés de Fribble qui résonnaient, pas une goutte d'eau, des bourrasques de vent désagréables par moments, et la couleur quasi-unie de ce triste paysage, le gris à perte de vue. Il était alors tard lorsque Fribble eu terminé de faire l'état des lieux, et il décida donc d'abandonner pour aujourd'hui et de trouver un lieu confortable pour dormir. Lui qui était d'habitude si vif, il marchait mollement ce soir-là. Lorsqu'il trouva un petit coin mis à part par un rempart de rochers, il y étendit sa couverture, s'y jeta et s'assoupit aussitôt.
Mais c'était différent pour la jeune princesse. Elle marchait courageusement dans la nuit. Elle n'avait pas perdu sa route, et poursuivait sa quête sans discontinu. Elle se trouvait dans une prairie infinie, parsemée de fleurs aux milles et uns parfums, et qui formaient un splendide arc-en-ciel. Elle pensait à ses proches, et commençait à réaliser combien ils lui manquaient, même si on pouvait les trouver froids, stricts, et même distants. L'air était doux, juste assez frais. Tout était calme, un léger vent faisait frissonner les fleurs, et un ruisseau fin coulait le long de la route. Un vrai paradis, tout aussi beau que… l'île, avant le conflit. Mais ça, Strangina ne pouvait pas le savoir. Elle commença à sentir la fatigue l'envahir. Ne pouvant lutter, elle décida de faire une pause. Elle s'adossa à l'un des rares arbres que l'on pouvait voir aux alentours…
Le jour se levait juste. Fribble avait déjà reprit la route. Il ne fallait pas chômer, le périple était long, surtout seul… Mais il se sentait une âme à battre la terre entière pour sauver sa mère, qui l'avait toujours cajolé et qui s'était formidablement bien occupée de lui par rapport aux moyens qu'elle avait. Il marchait donc, depuis deux heures déjà. Il avait remarqué le commencement d'un ruisseau aux côtés du chemin. Le paysage se transformait, laissant parfois place à de petites touffes d'herbes vertes. Il s'y était désaltéré après y avoir fait sa toilette, puis il était reparti. Il marchait, trop épuisé pour courir, mais tropmotivé par le souvenir pour s'arrêter. Non, ne pas baisser les bras… C'était l'une des phrases qu'il prononçait tout seul, en marchant encore, tout essouflé. Il arriverait bientôt à destination, il en avait la conviction…
Il était arrivé à la fin du chemin des rocs. Désormais, une vaste prairie calme et paisible s'offrait à lui. Il y avait même un refuge, où il passa une nuit et prit des ustensiles de survie et de secours. Il y avait mangé aussi, car il était affamé : cela faisait maintenant une semaine qu'il était parti, et n'avait mangé que des baies sauvages, même pas lavées du fait du manque d'eau ! Prêt à soulever des montagnes (ou presque…), il laissa un mot de remerciement sur la table, et reprit la route. De jolies fleurs colorées embrumaient l'atmosphère de leurs doux parfums. Si apaisants et enivrants qu'il en aurait oublié la cause de sa venue ! Cela le motivait encore plus si c'était possible, et lui donnait une énergie nouvelle.
Dans l'après-midi, après un bon repas de baies Nanab et Stekpa, il décida de s'arrêter un instant, à l'ombre d'un arbre. C'est alors, qu'en s'appuyant contre l'arbre,il aperçut une jeune fille Seviper dont les écailles se confondaient avec l'herbe fraîche. Elle était jolie, semblait assoupie… et très mal en point ! Il la secoua, et elle put prononcer :
« Prit… Vert… Cloner… Faiblesse… ».
Puis elle referma les yeux.
* * *
Flash Back :
Elle s'adossa à l'un des rares arbres que l'on pouvait voir aux alentours… Le mauvais. Elle reçut un coup qui provenait du haut de l'arbre, du feuillage. De quelque chose de dur, qui lui blessa la jambe. Ne pouvant plus bouger et ayant des vertiges, elle s'assit, le dos toujours calé contre le tronc de l'arbre. Cela soulagea un peu sa douleur, et, du fait de sa fatigue extrême, elle put s'endormir rapidement. Croyant qu'elle était évanouie, la personne eu un rictus de satisfaction, un sourire mauvais au coin des lèvres. Il descendit, puis prit la fuite.
Fin du Flash Back
* * *
Notre cher Fribble prit la belle altesse dans ses bras pour la porter dans uune cabane construite non loin de là et la soigner, mais aussi pour connaître la raison de sa présence…