Crossed Fates de Sévy

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Tino-
Le lendemain du vote, on avait décidé de tous rester chez nous, et…d'attendre. De se préparer. Iona avait pris l'initiative de convaincre ses parents que notre plan fonctionnerait. Il fallait évidemment leur en parler, sinon, ils se seraient rendus dans la forêt pour le rendez-vous, et notre plan serait tombé à l'eau ! Fichu ! Donc, notre groupe comptait sur la Cosplay Méganium.
Je me trouvais déjà suffisamment prêt. Sans rire ! Non pas que je me sois trouvé fort, mais je m'étais déjà battu avec cinq Cosplay lorsque j'avais dix ans. C'est d'ailleurs comme cela que j'ai rencontré Vahina. Les vilains Cosplay voulaient s'en prendre à elle, je ne sais plus trop pour quelle raison. Alors, j'ai voulu la défendre, parce que je la trouvais jolie, et que je pensais qu'une jolie fille n'avait pas le droit de subir une agression de ce genre. Alors j'ai pris mon courage à deux mains, et finalement les vaincre ne me fut pas trop difficile. En plus de ça, j'ai découvert que non seulement Vahina était très belle mais aussi qu'elle était drôlement sympa ! C'est à ce moment que je suis tombé amoureux. Je rougis à chaque fois que je la vois, et je perds tous mes moyens. C'est dur de lui résister. Que ce soit dans la manière dont elle noue ses cheveux en couettes, de la façon dont elle s'habille, dans sa voix ou n'importe quoi d'autre, chez elle, tout me fait craquer. Et puis, de toutes les manières, si son plan fonctionnait, m'entraîner n'aurait servi à rien, puisque nous ne combattrions pas.

Le Mercredi, la Cosplay Lumineon m'appela. Mon cœur eut un raté lorsque j'entendis sa voix à l'autre bout du fil.
-Salut Tino. Tu vas bien ?
Je bredouillais un simple : « Oui, et toi ? ». Apparemment, tout avait l'air de rouler pour elle. C'est lorsque je lui demandais les raisons de son coup de fil qu'elle parut gênée.
-Je…hum…je me demandais si tu ne voulais pas qu'on se retrouve au parc (je sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine). J'ai…j'ai besoin de parler un peu. Le kidnapping de Lucie me mine le moral.
Le fait de savoir qu'elle voulait me parler à moi et pas à un autre me remplissait de joie. Sans hésiter, je lui répondis que j'arrivais tout de suite. Je raccrochai précipitamment, et sortis de chez moi. Direction : le Parc !
J'étais tellement pressé de retrouver Vahina, que je trébuchais plus d'une fois sur la route qui menait au Parc. Une fois arrivé à destination, je vis ma chère Cosplay, assise sur un banc, sa tête entre ses délicates mains. J'accourais vers elle.
-Salut, lacha t-elle.
Elle n'avait pas l'air très en forme. Je m'installai à côté d'elle et découvrit alors qu'elle pleurait. Ne voulant faire aucune gaffe, je ne relevai pas ce détail.
-Tu…voulais me parler ?
-Oui.
Cela ne m'avançai pas vraiment. Après une longue pause, elle reprit :
-C'est vraiment horrible ce qui ce passe, hein ?
J'hochai tranquillement la tête, faisant mine d'observer les alentours. Nous étions seuls. Un épais brouillard recouvrait le Parc Obsidien. Le reste de la discussion se déroula lentement. Vahina n'avait pas vraiment besoin de me dire quoi que ce soit. Elle avait, tout comme moi, simplement besoin d'être avec moi. Cela me réconfortai.

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Serena-
Jeudi. Les parents de Iona avaient finis par accepter notre idée. Nous avions essayé de leur prouver que notre plan était sans risque, et cela avait marché. Même si, dans le fond, aucun d'entre nous ne pensais vraiment que nous ne courions aucun risque. Nous nous étions retrouvés chez Ewilan, maison spacieuse et claire, idéale pour discuter au calme. Lucio était furieux, les traits de son visage étaient crispés, et je devinai à quoi il pensait. Il devait sûrement se dire que notre plan n'était pas du tout une bonne idée, et que c'était bien trop dangereux. C'est pourquoi je posai ma main sur son dos, cherchant à l'apaiser un peu. Je ne lui fis apparemment pas beaucoup d'effet, car il explosa tout de même :
-Nous n'avons que quatorze ans ! s'emporta-t-il. Vahina n'en a que treize ! Et vous pensez que nous devrions exécuter ce fichu plan ? C'est du suicide ! Vous êtes dingues !
Cette fois, c'est Vahina qui hurla :
- Non mais c'est toi qui es totalement dingue Lucio ! Pendant le vote d'avant-hier, tu étais totalement pour que nous allions nous battre contre cet infâme kidnappeur, et maintenant, tu te contredis ! Je n'en peux plus moi ! J'abandonne !
Iona tendit la main, comme pour l'empêcher de partir, mais c'était trop tard. Je n'avais jamais vu la petite Cosplay dans un tel état. Tino prit la défense de celle-ci, plus calmement. Il semblait imperturbable.
-Il est vrai que lors du vote, tu as clairement dit que tu voulais que nous allions nous battre au lieu d'être…comment dire…raisonnable.
-C'est absolument faux ! s'exclama Lucio.
Il était rouge de colère.
-Vous avez mal interprété mes propos, reprit-il. Je n'ai jamais dit qu'il fallait qu'on aille se battre seuls, mais plutôt qu'on appelle des renforts, et qu'on aille se battre, nuance.
Ma main était toujours posée sur son dos lorsque je déclarai, de la voix la plus douce que j'eu trouvé :
-Mais voyons Lucio. Si le plan de Vahina marche comme prévu, personne n'aura besoin de se battre. Ecoute, de toutes les manières, nous n'avons d'autre choix que d'écouter la Cosplay Lumineon, nous sommes coincés. Il ne nous reste plus qu'à espérer que tout marche comme prévu.
Vaincu, Lucio céda et croisa les bras. Moi, je croisai les doigts.

Dans la nuit de Jeudi à Vendredi, je ne dormis pas une seule seconde. Vahina avait accepté, pour le bien de Lucie, de faire une courte trêve avec Lucio. Je ne cessais de penser à comment allait se dérouler le rendez-vous. Il fallait que j'entraîne mon pouvoir. Oui, celui de devenir invisible.
Je regardais mon réveil. Il indiquait une heure du matin. Bien, j'avais toute la nuit devant moi, je devais m'y mettre ! Rapprochant mon miroir, je me laissais aller. Il fallait, pour devenir invisible, premièrement être un Cosplay de type Psy, et deuxièmement, se laisser aller, ne plus penser à rien. Ainsi, notre corps se désintégrait pendant quelques minutes. Mais rares étaient les Cosplay réussissant à développer ce don. Vers six heures trente, je maîtrisai parfaitement l'invisibilité. Mais j'étais drôlement fatiguée. Alors, ayant toute la journée devant moi, je m'accordai une longue sieste, mon réveil étant réglé à dix-huit heures, afin de me tenir prête pour le fameux rendez-vous.