Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Crossed Fates de Sévy



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Sévy - Voir le profil
» Créé le 26/03/2009 à 19:12
» Dernière mise à jour le 26/03/2009 à 19:12

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Enlèvement
-

Serena
-

Je me réveillai lentement. Ouvrant les yeux, je découvrais la petite pièce dans laquelle je me trouvais. J'étais allongée sur un lit moelleux, et des draps bien chauds me recouvraient. Je ne me rappelai du sauvetage héroïque de Lucio, qu'après m'être redressée, assise sur le lit. Mon genou ne me faisait plus très mal, constatai-je en tapotant dessus, mais j'étais plutôt nauséeuse. Une infirmière se glissa dans ma pièce. Je devinai que c'était elle qui se chargeait de moi.
-Bonjour, chuchota-t-elle. Tu dois te sentir mieux à présent, non ?
-Oui, beaucoup, merci, dis-je, sur le même ton.
Mon infirmière n'avait pas l'air très bavarde. Celle-ci se dirigea vers les rideaux, qui étaient fermés jusqu'à présent, afin des les tirer et de laisser la pièce s'illuminer de la faible lumière de dix-sept heures. Puis elle s'éclipsa sans mot dire.
Je ne restai pas bien longtemps seule. Peu après le départ de la Cosplay infirmière, Lucio débarqua dans la chambre et vint s'asseoir sur le fauteuil à côté de moi. Ce n'est qu'après qu'il pris la parole :
-Tu te sens mieux ?
-Oui, beaucoup, merci, murmurai-je, rougissante.
J'aperçus la tête du garçon qui voletait autour de moi tout à l'heure.
-Tu peux faire entrer tes amis, tu sais, m'exclamai-je.
D'un signe de tête, Lucio fit comprendre aux autres qu'ils pouvaient entrer. Je vis quatre personnes rentrer. Le premier était bien celui qui volait au dessus de moi l'heure précédente, la seconde marchait avec volupté, et je reconnu ses gênes de Lumineon, le troisième portait une capuche à oreilles de Sabelette, et enfin la dernière, que je n'avais jamais vu auparavant, possédait une très jolie jupe en fleurs roses.
-Voici Ewilan, Vahina, Tino et Iona, présenta Lucio.
-Nous sommes enchantés de faire ta connaissance, Serena, lança Vahina, parlant pour les autres.
Vahina avait l'air d'être la plus jeune de tout le groupe. L'infirmière qui était venue me voir quelques instants auparavant, refit son entrée dans la chambre, cette fois ci, plongée dans ses pensées, un carnet à la main. Distraite, elle prononça :
-Hum…Serena, c'est toi ? (J'hochai la tête). Bien, mes supérieurs me confirment que tu n'as rien de grave. Tu peux sortir de l'infirmerie maintenant.
D'un pas hésitant, je descendais du lit, pour atterrir dans les bras de Lucio. Il m'aida simplement à tenir debout, puis me relâcha. Au début, j'eus du mal à marcher, mais je m'y réhabituai bien vite.

Une fois en dehors de l'infirmerie, nous nous mîmes en route pour le Parc, histoire d'apprendre à mieux se connaître, de discuter tranquillement. Nous espérions que cette nouvelle visite au Parc d'Obsidia serait moins mouvementée que la précédente. Par chance, il ne se passa rien qui puisse sortir de l'ordinaire.

-

Iona
-

Nous venions de passer le reste de l'après midi dans le parc. Je commençais à me plaire dans ma nouvelle ville, et j'étais curieuse de savoir si cela était réciproque pour ma petite sœur. Sur le chemin de ma toute nouvelle maison, je marchais gaiement, sautillais presque. Arrivée chez moi, Lucie me sauta dessus littéralement, risquant de me faire tomber à la renverse sur le fauteuil à côté de moi.
-Alors, m'empressais-je de lui demander, comment trouves-tu Obsidia ?
-C'est génial ! Z'adore cet endroit ! En plus, notre nouvelle maison est très zolie.
Nous discutâmes pendant un bon bout de temps, tout en avalant un goûter.
La soirée passa bien vite, entre ma mère qui voulait que je l'aide à déballer les cartons, ma sœur qui n'en faisait qu'à sa tête et tenait à ce que je joue avec elle à la poupée, mon père, qui ne cessait d'énumérer tous les endroits géniaux d'Obsidia, et la fatigue qui ne voulait pas me lâcher. Lorsque je parvint enfin à aller me coucher, je m'écroulai sur mon lit, fermai les yeux, et m'endormi aussitôt. Le rêve que je fis me parut étrange. Tout était normal au début. J'étais tranquillement assise dans le parc avec mes nouveaux amis, nous nous amusions bien. Bizarrement, Lucie aussi était présente. C'est à ce moment là que je n'ai plus rien compris : un bruit de verre brisé, puis plus rien. Le flou total.

Le lendemain matin, lorsque j'émergeai, la maison était relativement calme. Mes parents étaient partis chercher un nouvel emploi, et j'étais censée garder ma petite sœur. Un rapide coup d'œil vers le miroir de ma chambre, et je filai dans la salle de bains, sur la pointe des pieds, de peur de réveiller Lucie. Tandis que je me brossai les dents, j'entendis un faible cri étouffé, venant de la chambre de celle ci. Un frisson parcouru mon dos. Je tentai de me calmer, de me persuader que j'avais simplement rêvé. Mais j'étais tout de même très inquiète, il fallait que j'aille voir si Lucie allait bien. En une seconde, je me débarrassai du dentifrice qui se trouvait dans ma bouche, et courai rapidement en direction de la petite chambre d'où provenait le « cri ». Ma peur se transforma en angoisse lorsque j'aperçus un énorme sac, posé sur le lit de ma sœur. Le problème n'était pas là. Le sac gigotait ! Je me précipitais sur celui-ci, l'ouvrit hâtivement pour découvrir ma petite sœur ligotée, et enfermée dans ce maudit sac !
-Lucie ! braillai-je. Tu vas bien ?
J'avais tellement peur ! Dans la semi obscurité du matin, je m'aperçus qu'un scotch était fixé sur sa bouche. Elle ne pouvait prononcer un mot. J'arrachai furtivement le scotch, toujours aussi effrayée. Lucie se tortillait dans tous les sens, poussait des gémissements de terreurs. Je la serrai contre moi.
-Qui est…qui t'as…qui t'as donc fait ça ? murmurai-je.
Je n'arrivai pas à croire ce qui venait de nous arriver. Dans ma précipitation, je n'avais même pas remarqué les morceaux de verre par terre. La fenêtre de la chambre de ma sœur était cassée en mille morceaux. Le bruit de verre brisé de mon rêve devait donc être du à la fenêtre qui se cassait. Je renouvelai ma question à l'intention de ma sœur, entre deux sanglots :
-Qui t'as ligotée, Lucie ? Qui a tenté de te kidnapper ? Qui ?
Dans mon dos, j'entendis des bruits de pas, puis une voie grave qui répondit à la place de ma sœur :
-C'est moi.

-

Ewilan
-

Il devait être 10:00 lorsque la pluie s'abattit contre la vitre de mon salon. La poisse. Je détestai les jours pluvieux, au contraire de Vahina. J'imaginais qu'elle devait être en train de sauter de joie. Je regardai la TV, affalé sur mon canapé, grignotai quelques crackers. Bref, je m'ennuyai en fait. Je pensai à Iona. Cette fille m'intriguait. Elle était douce, sensible, belle aussi. Et puis, depuis que je la connaissait (depuis hier, en fait), je ne pouvait plus m'empêcher de penser à elle. Nous avions passé toute une après-midi ensemble, et j'avais l'impression de la connaître depuis un bail ! En résumé : le courant est tout de suite passé entre nous deux. Je m'interrogeai : « Suis-je tombé amoureux ? ». Je ne voulais pas me l'avouer, mais mon cerveau m'indiquai qu'à cette question, je devais répondre : « Oui ! ».

Une demi-heure passa, je ne faisais toujours rien. Alors, je pris l'initiative d'appeler Tino, histoire de savoir ce qu'il avait prévu pour le reste de la journée. J'entendis sa voix résonner dans mon appareil.
-Salut Tino ! C'est Ewilan.
-Hé ! Salut. Alors, ça va pour toi ?
-Bof. J'fais rien d'intéressant.
-Ouais, comme d'habitude quoi, se moqua Tino.
-C'est ça, me renfrognai-je.
Le reste de la discussion se passa très vite. J'entendis un bruit de voiture de police à l'autre bout du fil.
-Oh ! La police va chez Iona ! s'exclama Tino.
En effet, celui-ci était voisin de cette dernière.
-Mais, tu crois que c'est grave ? balbutiai-je.
-J'en sais rien, moi !
-Bon, j'arrive.
-Hein ?
Je raccrochai. Un peu d'action dans ma matinée monotone ! Je sorti en trombe de ma maison, écrasant au passage, sans le faire exprès, quelques fleurs du jardin de ma mère. Les gouttelettes de pluie s'écrasaient sur mon visage, ce qui ne m'arrangeait pas vraiment. Je pris de la vitesse. Au bout de quelques minutes, j'étais arrivé chez Tino. Sa maison était fermée à clefs. Voletant au dessus de celle-ci, j'aperçus le jardin de Iona, et m'y rendait aussitôt. Je découvris alors, dix Cosplay policiers, Tino qui se tenait près de Iona et ses parents. Je me dirigeais vers le petit groupe. Après un bref salut, je demandai ce qui se passait. C'est ma très chère Iona qui pris la parole :
-Voilà toute l'histoire. Lorsque je me suis réveillée, mes parents étaient déjà partis chercher un emploi. Rien de trop intéressant jusqu'ici. En allant dans la salle de bains, j'ai entendu un cri venant de la chambre de Lucie, ma sœur. (Un sanglot). J'ai couru vers sa chambre, elle était enfermée dans un sac. Ensuite, j'ai vu son agresseur sortir du placard dans lequel il s'était caché. (Encore une larme). Nous nous sommes battus, il a gagné, et je suis tombée dans les pommes lorsqu'il m'a porté le coup de grâce. Quand j'ai repris connaissance…Lucie avait disparu.
Son père la coupa :
-Mais le kidnappeur nous a tout de même laissé un papier.
Il me le tendit. Je m'en saisi et lu à haute voix :

«J'exige une rançon contre votre très chère petite fille.
Rendez-vous Vendredi, à minuit, au cœur de la forêt Obsidienne.
Nous déciderons du montant de la rançon.
Je ne tolérerais aucun retard. »


L'écriture était d'une laideur sans nom. A peine déchiffrable. J'avais envie de prendre Iona dans mes bras pour la réconforter, mais je me retins. A la place, je sortis un pitoyable :
-On va la retrouver, ne t'en fais pas.