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Le pouvoir des Brillants de Jigglypuff



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Informations

» Auteur : Jigglypuff - Voir le profil
» Créé le 14/03/2009 à 19:42
» Dernière mise à jour le 31/10/2009 à 15:56

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Romance

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La maladie
Le temps avait beaucoup passé depuis l'enfance de nos amis. Strangina avait eu récemment 15 ans, et vivait paisiblement au palais avec sa petite sœur de 10 ans, Doucerpentine. Pas encore intégrée parmi les siens, elle écoutait les reproches sans se plaindre, cela ne la touchait plus… Fribble, qui lui venait de fêter ses 16 ans, était malheureusement toujours aussi pauvre. Son père étant parti à la guerre, sa mère n'ayant plus de quoi s'occuper de lui ni de quoi le protéger assez, il était réfugié depuis peu dans une grotte à la sortie du village, près de la forêt. Tout allait pour le mieux (mais non dans le meilleur des mondes…) chez nos héros, mais aucune joie ne dure toujours…

La vie au palais allait mieux pour Strangina depuis qu'elle avait sa chère petite sœur auprès d'elle. Cette petite l'aimait vraiment, et cela comblait la car elle pouvait désormais se confier à quelqu'un. Depuis la venue au monde de Doucerpentine, Strangina supportait les remarques, reproches et mauvais regards sans broncher, sans même y prêter quelque attention. Car Doucerpentine dégageait une aura de paix, de réconfort, et, pour Strangina, le simple fait de la regarder dans les yeux effaçait en elle toute rancune et toute haine.

Chez Fribble, tout allait pour le mieux dans la petite planque. Il devait se débrouiller seul, revenir au village était trop dangereux. Mais il avait de quoi se nourrir grâce aux baies de la forêt, l'eau du ruisseau était potable et propre, et ses anciens amis venaient le voir régulièrement. Il se sentait quand-même parfois seul, et était souvent angoissé car il n'avait aucunes nouvelles de sa famille pendant la semaine.

* * *

Mais un matin…
Strangina se réveillait péniblement. La faible lumière du jour pénétrait à travers ses rideaux de soie. Chose étrange, aucun bruit ne parvenait à elle… Tout à fait réveillée et habituée à la lumière du jour, elle se leva. Elle se lustra les écailles, se brossa les dents, et sonna la cloche du petit-déjeuner. Elle se replaça au lit, et attendit… Elle rêvait déjà des délicieux petits-fours, des tendres viennoiseries… mais elle en rêva longtemps. D'habitude, elle était servie dans la minute qui suivait sa commande, et cela faisait plus de cinq minutes qu'elle avait commandé ! Décidée à découvrir ce qui se tramait dans la maison, elle se leva d'un bond, dévala en courant les escaliers, et arriva devant les cuisines… désertes. C'est lorsqu'elle entendit un gémissement trop familier qu'elle commença à comprendre… Elle accourut quelques minutes plus tard, essoufflée, dans la chambre de sa petite sœur.

- Bonjour, Strangina ! Que fais-tu ici ? Tu es sensée dormir à l'heure qu'il est…
- Père, mère, le soleil m'a réveillé, et je n'ai trouvé personne en cuisine…
- Va, maintenant. Et laisse-nous tranquilles. C'est très important !
- Mais, au moins, Doucerpentine va bien, n'est-ce pas ?

Elle disait cela, mais elle savait bien au fond que tout allait très mal, et que sa question était idiote.

- Pas vraiment. Elle est très malade, elle dort sans pouvoir se réveiller. Et ces incapables de médecins (désigne une file de docteur) ne sont pas capables de déterminer la maladie… Strangina ?

Mais elle était déjà partie. Direction la bibliothèque, qu'elle connaissait comme sa poche. Il n'y avait personne là-bas, personne pour la voir pleurer. Pleurer sa détresse, pleurer l'absence de sa sœur, pleurer simplement pour laisser aller ses émotions, car rares en étaient les occasions.

Arrivée là où elle le souhaitait, elle s'assis. C'est alors qu'elle remarqua qu'elle était sur une encyclopédie de médecine intitulée : « Volume unique : Les maladies du Monde ». Tout autour d'elle, d'autres livres étaient éparpillés, mais visiblement aucun ne manquait. Elle n'avait pas remarqué cela à son arrivée, trop occupée par ses sombres pensées… S'ennuyant, elle prit le livre sur lequel elle était assise quelques instants plus tôt. Celui-ci s'ouvrit à la page 291, qui traitait des maladies incurables… rien d'extraordinaire… Elle tourna la page, la numéro 293, qui elle traitait des maladies transmissibles uniquement par des Pokémons (car on avait entendu parler d'une autre espèce appelée « humains », qui était très dangereuse…) … Elle lisait, puis tournait la page, se fichant pas mal de ce qu'elle voyait. C'est lorsqu'elle arriva à la page 295 qu'elle commença à s'intéresser à ce qu'elle lisait. Car cette page était uniquement consacrée à une maladie assez spéciale, le cauchemar… Qui présentait les mêmes symptômes que ceux de sa sœur : gémissements, tremblements, … tout y était ! Se gardant bien de prévenir ses parents de quoi que ce soit, elle rangea soigneusement le livre dans la bibliothèque. Puis elle monta en trombe dans sa chambre, prit quelques ustensiles de base dans un sac de randonnée et retourna devant l'entrée principale. Elle vérifia discrètement que personne ne la suivait, puis entrebâilla la porte, la referma sans un bruit, et disparut de l'horizon du palais.

* * *

Une semaine plus tard…
Fribble attendait impatiemment, comme chaque semaine, la personne qui lui donnerait des nouvelles de sa famille. Il avait déjà préparé la table, car il fallait recevoir les gens dignement. Il terminait juste de se laver qu'un point noir s'approcha lentement de lui. Il sortit de l'eau en quatrième vitesse, se sécha grossièrement et attendit devant la « porte ». Le point noir se rapprochait de plus en plus… puis tourna subitement à sa gauche, sur un petit sentier forestier. Dommage… Il n'y avait plus qu'à attendre la bonne personne… qui ne tarda pas à montrer le bout de son nez. Surpris de cette soudaine arrivée, Fribble sursauta.

- Eh, ce n'est que moi ! Je viens t'apporter des nouvelles…
- Bonnes ? Mauvaises ? D'habitudes, tu m'dis jamais rien d'nouveau…
- Là, c'est autre chose… Ca va être dur pour toi, bonhomme. J'en suis désolé par avance.
- Que se passe-t-il ? Parles ! s'affola-t-il.
- Eh bien… on va commencer par le plus dur… ton père a péri sur le champ de bataille. Désolé, p'tit gars.
- Mais que va-t-on devenir, maman et moi, si Papa n'est plus là pour nous aider… gémit-il, en larmes.
- Allons, allons, il te reste ta maman ! enfin, du moins, pour l'instant…
- Elle aussi a des ennuis ? s'enquit-il.
- Non, enfin, oui. Il faudrait que tu ailles la voir une dernière fois. Je vais t'accompagner.

Sans attendre le « messager de la famille », Fribble partit, en courant à toutes jambes. Il allait tellement vite qu'il bousculait les rares personnes qui se promenaient encore, et qu'il se cognait contre les arbres. Mais rien ne pouvait ralentir sa course. Sauf que, lorsqu'il arriva au village, tout essoufflé, il ne se souvenait plus de l'emplacement de la demeure familiale. Il fut forcé d'attendre son guide, qui l'accompagna jusqu'à l'endroit.

- M'man !
-
- Que lui arrive-t-il ?
- Elle dort sans discontinu, répondit gravement le pseudo-ami de Fribble. Personne ne sais de quoi il s'agit, sauf peut-être la ravissante gouverneuse de l'île (il avait dit ça d'un ton mielleux) !
- Alors, allons la chercher !

Et Fribble reprit sa course folle à travers la ville, laissant bêtement le vieux Mangriff au chevet de sa mère. Il s'était re-familiarisé avec son village natal, et il se rappelait donc où habitait la gouverneuse. Lorsqu'il arriva aux portes du palais, celle-ci, qui partait en promenade, l'interpella :

- Eh, qui es-tu, villageois ?!
- Mes hommages, madame. Je m'appelle Fribble, je suis le fils du défunt soldat… #589# (en prononçant ces mots, il baissa la voix) et de la potière du village.
- Ah Fribble ! Je suis désolée, je ne t'avais pas reconnu ! Qu'est-ce qui t'amène ici ? dit-elle sympathiquement, alors qu'elle ne connaissait même pas son interlocuteur.
- Ma mère, dit-il sur un ton de simplicité. Elle est malade, et personne n'est capable de déterminer sa maladie. J'ai pensé que vous pourriez m'aider.
- Tu as frappé à la bonne porte ! s'écria-t-elle (car elle se croyais plus intelligeante que les autres). Viens, ou plutôt amène-moi chez toi, petit.

Il partit, emmenant la gouverneuse avec lui. Ils traversèrent le village, puis s'arrêtèrent subitement devant la modeste maison. Bien que la demeure paraissait sale à la gouverneuse, elle entra, faisant abstraction pour Fribble de cet environnement indigne. Elle tourna autour de la mère, puis s'assit, réfléchit longuement, avant de s'écrier :

- Cauchemar !
- Ca veut dire quoi ? Questionna innocemment Fribble.
- C'est une maladie… pchi-pchi-pchi… rêve… pchi-pchi-pchi… lune… pchi-pchi-pchi, lui murmura-t-elle. Tiens, prends ça, ça pourrait t'aider, ajouta-t-elle en lui tendant un sac. Il contient tout ce qu'il te faut…

Elle n'eu pas le temps de finir sa phrase que le jeune garçon avait déjà disparut. Elle soupira, puis regarda le « facteur » de Fribble, en haussant les épaules, geste reprit par ce dernier. Après tout, et ils le savaient bien, il faut bien profiter de la jeunesse et de la liberté qui va avec. Liberté, une des couleurs qu'arborait fièrement Fribble…