IV. Mort
C'était juste après une visite chez le « Docteur », Hiro venait d'être ramené dans sa cellule et ses hurlements commençaient à peine à se calmer, il était prostré au milieu de la pièce, sanglotant, lorsqu'on vint le chercher. Incapable de marcher il fut porté sans ménagement jusque dans une pièce éclatante qu'il distinguait difficilement entre les brumes de son esprit amoindri et quasi-animal. Là, un homme de haute stature, entouré de gardes commanda au prisonnierde se redresser, ou plutôt ordonna à ses geôliers, de l'asseoir sur la chaise disposée à cette effet au milieu de pièce nue à l'exception d'une chaise semblable à celle sur laquelle était effondré Hiro et d'un bureau d'une matière ressemblant à l'ivoire. L'homme s'assit lui-même de l'autre côté du bureau.
« Alors, on m'a dit que tu avais été bien sage et que tu avais répondu à toutes les questions de ce cher Irianus s'est bien, s'est très bien.
Hiro ne répondit pas, il ne le pouvait pas, et même s'il l'avait pu il n'aurait su que dire.
-Je me présente je suis le directeur de ce centre, je m'appelle Williams. Mais, cela n'a pas d'importance. Ce qui suis à cependant plus d'importance et devrai t'intéresser. Tu as été méritant aussi tu as droit à une récompense. Comme tu t'en doute il est invraisemblable et même inconcevable d'offrir quoique ce soit à une... chose, telle que toi. Mais nous avons fini par trouver quelque chose qui te conviendrai. La mort. C'est la plus belle chose que nous puissions te donner, la chose unique dont tu devrais rêver, abomination. Cependant, comme beaucoup de tes semblables ont étaient tués ici notre incinérateur est un petit peu surchargé, mais ne désespère pas, tu seras exécuté dans une semaine. Tiens je te laisse ceci, pour que tu puisses t'amuser à compter combien de jour il te reste à vivre, il sera affiché dans ta cellule et chaque matin un de tes gardes viendra cocher un jour qui passe avant ton décès.
Il lui tendit un calendrier mural par-dessus son bureau mais Hiro dans l'état où il était ne pu l'attraper. Williams fit une moue dégoûtée avant d'ordonner :
-Conduisez-moi cette larve dans sa cellule et n'oubliez pas le calendrier !
- Bien monsieur."
Hiro fut ramené sans douceur dans sa cellule. Un garde l'accompagna et, un sourire sadique aux lèvres, il accrocha avec soin le calendrier qui allait décompter les quelques jours qui restaient au jeune homme. Celui-ci resta cloîtré dans sa prison les jours précédant son exécution. Chaque matin, un des gardes passait dans la minuscule pièce et biffait un des jours qui s'était écoulé. Bien que seul, et maintenant dispensé des visites chez Irianus, Hiro avait parfois la sensation d'une présence à ses côtés. Ses forces lui revenaient petit à petit notamment grâce à cette personne qu'il n'avait jamais pu surprendre.
Enfin le dernier jour arriva. Hiro fut trainé jusque dans une pièce de grande taille dénuée de tout meublement ou décoration à l'exception d'une unique table médicale en acier placée en son centre. On l'y sangla en serrant autant que possible les brassards maintenant ses bras, avexc l'intention manifeste de le faire souffrir avant qu'il ne quitte tout. Il se débattit quelques secondes mais quand il vit que tous ses effors ne servaient à rien il se laissa retomber et se contenta d'adresser un regard haineux aux deux gardes postés près de l'entrée. Williams entra et se tint aussi loin que possible de la table comme s'il craignait qu'Hiro ne soit victime d'une combustion spontanée qui aurait pu le brûler. Ce-dernier cracha d'ailleurs dans sa direction, ce qui n'eu pour effet que de tirer un sourire sardonnique au directeur du centre. Enfin le "Docteur" entra. Il ne portait qu'une longue blouse blanche qui descendait jusqu'à ses chevilles, comme à l'acoutumée son visage aigu ne reflétait aucune émotion. Il portait à la main une simple seringue remplie d'un liquide transparent. Mais ce qui obnubila Hiro se fut l'apparition qui suivit celui qui l'avait torturé et qui serait certainement son bourreau. Sarah venait d'entrer. Elle posa sur Hiro des yeux tristes souhaitant exprimer tout ce qu'elle ne pouvait prononcer à haute voix puis elle vint se placer aux côtés de William. Préoccupé par la présence surprenante de la jeune fille Hiro n'avait pas remarqué que son tortionnaire l'avait déjà piqué et qu'il s'apprêtait à injecter le liquide incolore dans l'organisme du jeune homme. Le "Docteur" pressa la seringue.
Tout s'éteignit.