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Alone in the life de SeaMyuu



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Informations

» Auteur : SeaMyuu - Voir le profil
» Créé le 06/03/2009 à 20:23
» Dernière mise à jour le 09/03/2009 à 16:28

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Alone in the life
Je suis seul. J'ai toujours été entouré par ceux que j'aimais, mais aujourd'hui plus personne ne peut poser sa main sur mon épaule pour me réconforter, plus personne ne peut me sourire pour que j'arrête de pleurer. On crois connaître les gens, mais au fond, ils ne sont pas ce que l'on crois. Par exemple, mon frère a toujours été à mes côtés, comme les autres, mais en fait, c'est un criminel, qui à été exécuté pour de nombreux meurtres. Et si… Personne ne m'avait vraiment tenu par la main pour que dans les moments difficiles tout s'efface ? C'est possible, mais je ne saurais jamais la vérité.
Du haut de mon petit corps de Riolu, je surplombe cette mer déchaînée qui s'écrase contre une falaise noire comme l'ardoise. Des herbes m'effleurent les talons avec nonchalance. Je suis seul, maintenant, c'est dur à réaliser. Le beau ciel est maintenant gris, et des cumulus s'amoncellent et se poussent pour cacher le soleil. Et si tout cela n'était qu'un cauchemar ? Je tremble, mais je n'en suis peut-être pas conscient… Est-ce possible, d'avoir déjà l'esprit éteint mais de pouvoir tenir sur ses jambes ? Je ne le sais pas non plus. Aujourd'hui, tout s'est écroulé. Mes certitudes comme mes rêves, mes peurs comme ma vie. Je n'ai plus rien qui puisse me retenir. Rien, sauf une chose : La vie.
J'hésite. Je ne sais pas pourquoi, mais l'attraction du vide est irrésistible. Quand j'étais encore un gamin, j'avais peur du vide, et je m'accrochais très fermement aux mains ridées de mes ancêtres. Mes parents me parlaient alors d'une voix douce et me caressaient la tête pour me rassurer. Je souriais et je ne pensais plus au vide, juste à ces personnes que j'aimais. Je me demande si à cette époque, j'étais à peine conscient que ces personnes m'aimaient. Mais cela suffisait, je parle de les voir, pour que je les chérisse.
Mais je ne suis plus un gamin.
Je suis grand, maintenant, je ne peux plus revenir en arrière. On m'a toujours dis une chose : Il faut profiter du moment qui se présente, car il en se reproduira plus. J'ai aussi appris que ce sont les erreurs et les émotions négatives, qui rendent fort, et qui donnent du piment à la vie. Mais pour pouvoir apprécier une chose, il ne faut pas être seul…
Je ne veux pas que les autres me voient. Je ne pleure pas. Est-ce que c'est mal, de ne pas pleurer, dans ces moments ? Sûrement. Je ne me posais pas de questions sur la vie jusqu'à maintenant, je la vivais comme on mange rapidement une mousse au chocolat. Oui, cette allusion est tellement insignifiante, qu'elle prend un tout autre sens. Je ne veux pas dire que la vie ne me plait pas, c'est juste qu'elle n'a plus aucun goût. Et encore moins celui de la mousse au chocolat…
Mais, je devrais savoir, pourtant, qu'il y à une fin à tout. Vivre sans raison, c'est ne pas vivre du tout. Je ne sais plus où j'ai pêcher cette phrase, sûrement dans l'un de mes nombreux neurones. C'est fou comme on prend conscience comme chaque chose est digne d'intérêt, quand on ne s'intéresse plus à sa petite personne… Surtout quand on n'a plus rien à se rattacher.
La raison de leur départ me fera toujours trembler : Brûlés vifs, tous sans exceptions, dans un endroit que l'on croyait rassurant. Quand on réchappe à ça, on n'en ressort pas vraiment. Les séquelles sont tellement importantes que l'on sent que notre âme nous sort du corps à chaque battement de cœur. Je ne sais pas si c'est ce qui m'arrive. Je ne le saurait jamais. Comme je ne sais pas pourquoi c'est moi qui est resté, seul.
Une histoire courte, c'est toujours la meilleure solution pour mettre fin à la douleur. Je veux dire, dans ce sens, que mourir peut sembler toujours résoudre les problèmes. Mais non, croire ça c'est penser que les différentes couleurs de poivrons sont tous de variétés différentes*. La mort est une façon égoïste de s'en sortir… Sauf quand on a rien à perdre, bien sûr. Quand personne ne vous attend le soir pour manger sa soupe en votre compagnie, quand personne n'est là pour vous demander de vous essuyer les pieds avant d'entrer.
Je crois devenir fou, dans mon esprit tout s'embrouille. Mais en faite, je suis plus lucide que jamais. Mais la lucidité m'a valu tout ce que j'avais. Faut-il toujours attendre ces moments pour enfin poser un autre regard sur le monde ? J'ai tous appris dans les vieux bouquins poussiéreux des écoles, je croyais tout connaître. Mais en fait, je ne savais rien. Pour apprendre, il faut subir. Mais je ne voulais pas apprendre. Je ne voulais pas les perdre, je ne voulais pas. Vouloir, c'est un désir, devoir, c'est le faire, me disait mon père. Ecouter ses paroles ne m'a pas servi. Je ne l'ai pas eu assez longtemps à mes côtés. Je les aimais, je les aime, mais je ne suis pas sûr que le futur puisse être employé.
Une personne ne meurt vraiment que quand on l'oubli. Certainement le proverbe le plus vrai que j'ai jamais entendu. Quand on oubli une personne, elle ne reviendra plus jamais. Mais quand elle reste dans nos mémoires et dans nos cœurs, on pourra se rappeler sa voix en hiver et son visage dans les moments difficiles. Mais quand on à plus dans la tête que des visages terrifiés qui brûlent, peut-on parler de vrais souvenirs ? Je ne sais pas…
Mais toutes ces questions, sont-elles nécessaires ? A vous de le savoir. Je ne peux plus réfléchir comme on le fait d'habitude. Je sors des choses qui font réfléchir, mais rien, rien ne veut m'éclairer. J'aimerais tant qu'ils soient encore là, tous en train de me serrer contre eux, en soufflant bruyamment, comme on le fait en hiver.
Je sens une petite chose me couler sur la joue. C'est chaud. Ma langue va lentement récupérer la petite goutte. C'est salé. Comme si je ne savais plus ce que je venais de faire, je recrachais violemment la larme. Puis, je me frottais les joues.
Enfin, je disais donc que leur chaleur me manquait plus que tout. Un vide, un néant, même, à pris leur place. Le mystère, j'ai l'impression qu'il est partout, qu'il m'entoure et me dévore. Je ne suis pas spécialement apeuré, juste perdu. Je ne sais même pas pourquoi je n'ai pas encore sauté. Dans mes yeux se reflètent les puissantes vagues qui broient avec force le bas de la falaise. Une légère bise souffle.
Je me souviens alors que j'ai une entaille dans la joue, et que je suis là pour mettre fin à mes jours. Mes dernières forces m'avaient conduit là… Je venais souvent ici, avant, pour regarder les Goélise voler au dessus de l'eau et piquer bruyamment pour plonger et dénicher un poisson. Mais pourquoi parler uniquement au passé. Je viens toujours pour quelque chose : voir ce qui me tient le plus à cœur, l'endroit qui m'émerveillé le plus… Et qui m'émerveille toujours.
Je me rend compte que je ne suis pas seul, pour la première fois. Une multitude de vies m'entourent et m'observent à chacun de mes mouvements. Des bêtes aussi bien terrestres que aériennes, ou encore marines. Oui, ce monde est peuplé de tant de vie que l'on y fait plus attention. Je me sens tout petit, encore plus que d'habitude. Mon insignifiance me fait sourire, et je lève la tête.
Et si… Finalement, ma vie n'était pas fichue ? Et si je pouvais terminer ce proverbe à ma manière ? Oui, je crois que finalement, chacun de nous à une raison d'être ici. Chaque vie vaut la peine d'être vécue. Et si… C'était cela le véritable proverbe : Il faut profiter du moment qui se présente, car la vie est courte et on en à qu'une seule. Pourquoi pas ? Toutes mes questions ont soudain une réponse. En fait, je me demande même pourquoi je me pose des questions. J'ai soudain une seule et unique certitude, mais cela me suffit : Ma vie n'est finalement pas finie.
Je jette un coup d'œil lourd à cet endroit, qui fait désormais partie de mon passé. Je sourit, et je me retourne, ouvrant ainsi un nouveau futur à ma vie… Et n'oubliez pas : C'est quand les personnes que l'on aime ne sont plus là qu'ils nous manquent. La bise s'arrête, et les nuages laissent place au soleil. Je suis heureux.

*En effet, les poivrons de différentes couleurs sont de la même variété, mais à différents stades de leur croissance !