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Les Chroniques des Univers: [Tome 2] La voie des Elus de imhotep43



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Informations

» Auteur : imhotep43 - Voir le profil
» Créé le 28/02/2009 à 22:40
» Dernière mise à jour le 28/02/2009 à 22:40

» Mots-clés :   Hoenn   Présence d'armes   Science fiction   Sinnoh

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Chapitre 71: La fille à papa
On m'aurait annoncé que le Tyran me tenait en joue que le choc n'aurait pas été aussi fort... Ma mâchoire pendait presque aussi misérablement que dans ces cartoons exagérément risibles.

"Dis-moi que je n'ai pas entendu ce que j'ai cru entendre, fis-je après un silence intensément long.
-Tu es armé ? demanda Megan.
-Bien sûr que non, et quand bien même, tu crois quoi ? Que j'irai dire à l'ennemi où sont mes moyens de défense ?
-Lilian, tu veux dire que ce psychopathe a donné naissance à une fille ? s'insurgea Pierre. Et c'est ça ton joker ?"

Megan ne quittait pas son père des yeux. Plus que tout elle ne voulait pas le voir s'enfuir. Mais dans son dos, elle décrocha un pistolet de sa ceinture et le pointa sur moi.

"Qu'est ce que tu fais ? Je croyais que tu étais là pour tes propres intérêts ? Pas pour ceux d'un dictateur.
-Je t'aurais dévoilé ma vraie nature que tu aurais refusé de me laisser sortir avec vous. Ca ne te gênait pas tellement de savoir qui j'étais quand j'ai tué deJones et sauvé votre plan d'évasion. Maintenant arrête de discuter vainement et prends ce flingue. C'est déjà suicidaire de venir ici sans armes..."

La réaction de Megan nous surprit tous deux, Pierre autant que moi.

"C'est pour ça que tu connaissais les codes des ordinateurs dans le laboratoire... Que tu connaissais presque par cœur la structure de la Bulle. Pour ça aussi que tu ne craignais pas que le Tyran ne te fasses du mal. Dis moi, tu es dans quel camp au juste, Megan ? demandais-je en récupérant l'arme qu'elle pointait sur moi une seconde avant.
-Le mien... La personne en face de moi est mon père, c'est vrai... Et je suis sa fille, en effet. Par contre, ce détail ne l'a pas empêché de me faire vivre cet enfer sous la Bulle pendant des mois, comme tous ces Elus qu'il traquait comme des bêtes... La seule chose qu'il voulait, c'était me garder vivante. Et pas parce que j'étais la chair de sa chair… Non, uniquement parce que si je mourrai, quelqu'un d'autre aurait eu le don. Et ça ne l'a pas empêché de tenter des expériences sur Raphaël, son seul et unique fils. Donc ça ne m'empêche pas d'avoir une certaine dent contre lui.
-Comment tu sais ça ? Megan... S'il te plaît, j'ai besoin de réponses, demandais-je, implorais-je presque.
-Parmi les mouchards qui pirataient ton réseau, il y'en avait un qui était à moi. Il ne m'a jamais vraiment servi avant ces vingt-quatre dernières heures vu que je me suis fait attraper bien avant qu'il ne balance les premières informations. C'est pour ça que je suis partie l'autre jour. Pour ajuster mon plan avec les dernières données en date."

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Le silence s'abattit à nouveau au milieu du champ de bataille. L'heure était aux comptes. L'armée avait déserté en voyant que le bataillon de Tyranocif et la division blindée avait fondus comme matière stellaire au trou noir (ou comme neige au soleil, selon votre échelle d'observation). Cela voulait-il dire qu'on avait fait prisonnier LA personne la plus importante de Sento ? Que plus rien ne pouvait nous arriver ?

"Pierre, je crois qu'il faut retrouver les nôtres. Ce qui se passe ici ne nous concerne en aucun cas. C'est l'heure des bilans.
-D'accord avec toi, je file voir Ed, et je les ramène tous. Et toi ?
-Tu vas où tu veux, mais il ne va nulle part, fit-elle en sortant une autre arme de sa poche gauche, qu'elle pointa sur le Tyran. J'espère qu'il aura autant de verve que la dernière fois qu'il m'a convaincu. Parce que je dois t'avouer qu'il va falloir un sacré baratin pour m'empêcher de lui planter un pruneau entre les deux yeux.
-Non, Megan, qui que soit cet homme, il doit répondre de ses actes devant un tribunal...
-Pierre, répondis-je... Pas la peine. Elle a raison. Et je suis là pour assurer la survie du responsable, même si prolonger sa vie après ce qu'il a fait à nous tous me dégoûte plus qu'autre chose."

Haussant les épaules, Pierre ne trouva rien à redire et s'éloigna. Il poursuivait le Tyran depuis tant d'années et me laissait la responsabilité de sa survie. Il était loin le temps où il contredisait toutes mes idées par principe.

"Maintenant, Père, raconte à notre ami commun ce que tu as fait... Et je veux tous les détails... Qu'il juge en sachant tout, et contrairement à toi, je l'écouterai."

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Alors, le tyran commença une longue, très longue confession:

"Tu sais bien que je devais le faire Megan, pour...
-Pour tes idéaux stupides, c'est tout. Hoenn n'a jamais oppressé notre pays. Tout cela n'est que mensonges pour pousser une armée se former, un peuple à se révolter. Et pour ces idées, tu as fait plus de mal autour de toi que personne n'en fera jamais. Tu m'as réduite au silence quand j'ai voulu donner ma version des faits, tu t'es servi de Raphaël pour tes expériences, tu nous a tous trahis. Tes généraux sont presque tous morts, ta fille te hait, ton fils est mort, ou décérébré par toutes ces manipulations, et ta femme... ma mère... Tu te rappelles de ce jour où elle a pointé le pistolet contre elle ? Tu t'en rappelle hein ? Espèce de salaud ! Je vais te...
-Megan, arrête ! hurlais-je, la voyant presser la détente sans rien pouvoir faire."

Le coup me prit par surprise, si bien que je ne pus l'arrêter. Heureusement, ce n'était qu'une sommation, et la balle alla se perdre dans le charnier de Tyranocif.

"Raconte, raconte tout, maintenant. Au moindre faux pas, au moindre mensonge, une balle de ce pistolet ornera la couronne de honte qui trône sur ta tête."

Je n'en croyais pas mes yeux. Cette fille, la seule qui devrait respecter le Tyran plus que quiconque, et bien c'était la seule qui puisse se vanter de vraiment faire peur à son père, la seule qui lui arracherait jamais des aveux. Et elle était sur le point d'y arriver...

"Tout a commencé il y'a vingt ans... marmonna la voix méconnaissable d'un Tyran désemparé."

Elle y était arrivée !

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"Il y'a vingt ans, un livre millénaire m'est tombé entre les mains. Ce livre s'intitulait la Prophétie des Deux Orbes. Ton ami t'en racontera le contenu bien plus sûrement que moi, étant donné qu'il est en sa possession. Au début, je n'ai pas cru à ces racontars de bonnes femmes. Et puis, une à une, les prophéties du livre se sont réalisées. Exactement comme elles avaient été décrites. Quand j'ai vu que le livre prédisait qu'un homme sorti de l'ombre vaincrait une nations entière et apporterait à sa descendance une aura de victoire et de respect, j'ai forcé le destin. Je devais être cet homme. La ligue de Sento me suivrait où que j'aille, j'ai donc levé l'armée, et entamé une propagande pour être sûr d'avoir des réservistes disponibles dès que possible. Et les premiers hommes tombaient au front, et les suivants les remplaçaient, croyant grâce à la propagande que nous ne faisions que défendre notre pays. Ainsi la première armée qui obéissait par devoir a été remplacée par une autre qui, elle, obéissait par conviction. Bien moins entraînée, mais bien plus impliquée. Au final, leur rage de victoire compensait leur peu d'expérience. Quel fier pays j'ai dressé contre Hoenn..."

Megan soupira, avant de hausser la voix.

"Le cran de sûreté est enlevé, père. Ne me tentez pas, et racontez la suite au lieu de vanter les mérites de votre défunte armée.
-Très bien, très bien, s'inclina le Tyran. Hoenn a résisté, nous avons choisi de l'ignorer un certain temps, pour nous concentrer sur Kanto. Les victoires là-bas ont été au delà de nos espérances. En faisant force commune, les combattants de Kanto avaient été drainés sur Hoenn, laissant leur pays sans défenses. En quelques mois, notre victoire était assise. Quelle ne fut pas la surprise des soldats rentrant au pays que de se faire tirer dessus à boulets rouges par leurs "compatriotes". L'armée repliée sur Hoenn était encerclée. Au Sud, Sento, au nord, Kanto assiégée. A cette époque, vous ne deviez même pas être nés tous les deux."

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La confession du Tyran m'étonnait de sincérité, mais ses plans de bataille m'impressionnaient encore plus. Simples mais radicalement efficaces...

"A cette époque, vous ne connaissiez pas les Elus ? demandais-je.
-J'ai remonté des années en arrière, des centaines d'années pour tout connaître des Prophéties. Le prophète avait écrit, et s'était lui-même censuré à ce sujet, car ce qui s'était passé au Mont Couronné ne devait pas arriver dans toutes les mains, mais nombre des écrivains contemporains avaient remarqué des personnes aux pouvoirs impressionnants partout sur la planète. J'ai tout d'abord cru à des versions "locales" des Saints des Ecritures Bibliques. Mais quelque chose ne collait pas.
-Leurs facultés appartenaient à un seul type, comme les Pokémon, complétais-je à nouveau.
-Et après des années de recherche, des années pendant lesquelles mon armée rognait sur le territoire d'Hoenn bien aisément, j'ai réussi à remonter la piste. Dix-huit Elus. Dix-sept types. Cette fois-ci, il y'en a un de plus.
-Bien évidemment, fis-je, pensant aux jumeaux Dante et Nero. Mais racontez-moi quelque chose que je ne sais pas."

Le visage du tyran prit une moue de dégoût. C'est à ce moment là de l'histoire que les rouages du plan se grippaient.

"Et puis tout s'est compliqué. Pierre a pris de l'influence, Aragon lui déléguait de plus en plus de choses, laissant vivre sur le continent, en paix, les agents comme Lilian, pas toi, rajouta t'il à mon attention, la mère d'Ed, et la défaite était au rendez-vous pour moi. Pendant longtemps, ce fut le statu-quo entre lui et moi jusqu'à ces dernières années. Et puis quand j'ai vu que je n'arriverai à rien par la manière loyale, j'ai cessé les batailles rangées. La terreur est devenue une arme de choix. J'ai compris que je développais moi-même des pouvoirs d'Elus pendant toutes ces années. Et je me suis mis en quête de tous les retrouver, pour les rallier à ma cause le moment venu. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu.
-Marc, Voltère, Ed, tous ces gens qui ont rejoint la cause d'Hoenn, tous ceux-là vous échappaient. Sans parler des Elus de Sinnoh qui avaient sauvé le monde, bien après qu'ils aient su que leur prochain adversaire, ce serait vous. Et c'est là qu'est né le projet ICARE."

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On attaquait la partie qui me concernait personnellement. Qui concernait tous les Elus.

"Il a fallut sept longues années au total pour mettre en route Icare. Quatre, tout d'abord, pour tracer des plans, trouver un lieu à l'abri de toute suspicion. La caverne Fondmer était un lieu idéal. Depuis le fiasco des Team Aqua et Magma, personne n'approchait plus ce lieu. J'en ai fait mon pied-à-terre à Hoenn. Assez loin d'Atalanopolis et d'Eternara pour ne pas être vu lors des incessants voyages des généraux, mais assez proche d'Hoenn elle-même pour en connaître tous ses secrets. Une fois les bâtiments en place, nous avons cherché le clone idéal pendant trois ans, avant de s'apercevoir qu'il était sous mes yeux.
-Quand Megan a développé des pouvoir elle aussi... Ca vous semblait trop bizarre que Raphaël ne puisse rien faire d'extraordinaire."

L'intéressée eut un hoquet de désespoir, un sanglot retenu in extremis, elle était à bout.

"Je maudis ce jour ou je t'ai confié que je savais faire des choses qui sortaient de l'ordinaire, éclata Megan. Ce n'étaient que des délires d'enfants, mais toi tu y as vu le pouvoir que tu cherchais tant. C'est comme ça que tu as vu en Raphaël le cobaye idéal. Parce que je t'ai fait confiance. Tu n'avais pas le droit.
-J'ai fait ça pour survivre, bon Dieu, s'emporta le père de Megan. Si les Elus se rassemblaient, à 12 contre 5 ou 15 contre 2, on n'avait aucune chance. En développant Icare, nous avions une arme qui maîtrisait tous ces pouvoirs, de sorte qu'il ne nous suffisait plus que d'un seul élu surnuméraire pour nous assurer l'avantage.
-Et pendant dix ans, les expériences se sont succédées. Igor, Tito, les docteurs... Pour finalement en arriver à cloner Raphaël.
-Mais pour cloner ces pouvoirs, l'original devait les avoir. Les manipulations génétiques en étaient à leurs balbutiements. Nous avons bien du faire avec. C'était ça le plus dur techniquement."

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Megan explosa littéralement.
"Techniquement ? Combien de fois t'ai-je demandé de voir mon frère ? Droit que tu me refusais obstinément ? Prétendument parce qu'il était fatigué. Et quand tu visitais la Bulle durant tes tournées d'inspection, que tu m'emmenais, que j'entendais ces cris terribles, sans savoir que c'étaient ceux de mon propre frère... Un frère qui a passé plus de temps loin de moi qu'à mes côtés. Dix ans que je ne l'ai pas vu... Dix ans qu'il souffre, son corps changeant à chaque fois que vous le manipulez. C'est ça tes soucis techniques ? Combien de fois je me suis réveillé en pleurs parce qu'il n'était pas là pour moi ? Il ne fallait pas compter sur toi pour me consoler, ou sur maman, qui en avait déjà fini des années auparavant... Combien de fois j'ai cru devenir folle, en venant à douter de l'existence même de mon frère ? Réponds-moi, c'est ça tes soucis techniques ? Réponds-moi, ose me dire que tu n'es pas allé trop loin en t'attaquant à ta famille ?"

Megan était haletante, tenant toujours son père en joue, le doigt heureusement loin de la détente. Elle attendait une réponse qui ne viendrait jamais. Autant enchaîner.

"Et quand Megan a posé trop de questions, vous l'avez transférée à la Bulle. Mais pourquoi n'avons-nous jamais entendu les cris de Raphaël ?
-Raphaël a été transféré loin de tout cela. A l'époque, nous testions les comprimés d'Ombre et les dispositif Crépuscule, Megan n'était pas totalement inoffensive. Je ne voulais pas que mon projet meure, parce que j'y tenais... Parce que je tenais à mon fils, rajouta t'il."

Mon sang ne fit qu'un tour. Il était trop tard pour raisonner Megan, elle fulminait déjà à cette parole totalement insupportable. Je déployais déjà un rempart entre son pistolet et son père. Bénie fut ma réaction, car une seconde plus tard, la balle transperçait de part en part son père. Au lieu de cela, elle resta fixée en l'air, devant une Megan médusée.

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"Tu ne peux pas... commença t'elle.
-Tu m'as demandé de te raisonner. Je n'en avais pas le temps. Alors j'ai pris les devants. Quoi qu'il ait fait, il ne nous a pas tout dit. Si j'ai réussi à prédire ton acte, c'est que je savais comment tu allais réagir. Et si je le savais, c'est parce que j'ai réagi de la même manière...
-Merci, merci infiniment.
-Les remerciements ne te vont pas, vieux chacal, alors finis vite de raconter ton histoire avant que ça ne soit moi qui me lasse. Parce que je n'arrêterai pas ma propre balle !
-Mais vous savez tout ! J'ai tout dit. Tout le reste, tu le sais mieux que moi. Les Elus que tu as réunis contre moi, la résistance d'Hoenn. Tout cela tu connais. Jamais je n'aurais cru que tout cela se termine ici, les Légendes se sont mises sur mon chemin. Si j'avais su que vous aviez l'artefact suprême pour les appeler, que vous l'aviez trouvé, mes efforts auraient convergé vers la possession de la Flûte."

Après un instant de silence, je laissais Megan à son père. Elle pouvait l'achever comme elle le voulait, je m'en fichais. Elle pouvait même le laisser en vie, ça nous éviterait d'avoir à trouver sa réincarnation... Alors que j'allais m'éloigner, quelle ne fut pas ma surprise de voir toute la Nouvelle Armée, toute l'Alliance, au complet cette fois-ci, même les gardiens du ciel, juste derrière moi.

"Pierre, je suppose que tu as suivi assez ces aveux pour tout comprendre.
-J'écoute presque depuis le début. Je crois qu'on a tout ce qu'il nous faut.
-Sauf l'intéressé en question, je le crains, fis-je en montrant Megan en joue."

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Pierre resta un moment interdit.

"Elle ne peut pas, si ?
-Si c'est pas elle qui le fait, c'est Marc, si c'est pas Marc, c'est Ed, si c'est pas Ed, c'est moi, et la liste continue. La moitié des gens présents ici peuvent lui en vouloir à mort. Même Kim du haut de ses douze ans. Plus on avance, et plus je pense que la guerre ne lui rendra pas ses parents, rajoutais-je à mi-voix pour ne pas qu'elle m'entende."

A nouveau, le silence. Dans le ciel, les Pokémon mythiques nous entouraient presque tous désormais. Ainsi, tout le monde ici ressentait la même chose que nous lors de la destruction du Vortex. On avait gagné.

"Pardonnez-moi", fit le tyran d'une voix qui ressemblait plus à la sienne.

Comme s'il voulait partir avec le peu de dignité qui lui restait.
Non, en fait, il n'avait plus une once de dignité, pourquoi s'excuser ? A moins que...
Un bruit de téléport se fit entendre derrière la masse du groupe. Tout cela devenait vraiment trop bizarre.

"Agatha ? Vous ici ? Ed, va voir ce qui se passe, demanda Pierre."

Le tyran que l'on connaissait ne se serait jamais excusé. Il aurait feint sans doute, mais pourquoi ? Son armée était réduite à néant...
Minute, son armée était réduite à rien ICI ! Et Agatha qui venait comme par hasard de Kanto, où la bataille se déroulait aussi. Toute cette confession...

"Il a voulu gagner du temps", lâchais-je presque comme un juron, tellement cette révélation était lourde de conséquences...

Agatha était haletante. Pas bon signe.

"Il arrive", entendis-je clairement de sa propre bouche, figée dans un rictus d'horreur.

Qu'est ce qui pouvait bien l'intimider, elle qui avait tout vu, la reine des spectres ? Ca devait être vraiment plus grave que ce que je croyais. On s'était fait berner en beauté, alors qu'Agatha ne parlait même plus... Elle criait en montrant du doigt un point noir voletant loin dans le ciel.

"IL ARRIVE !"