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Calypso... et Mélody!(Fanfic collective) de Mélody



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Informations

» Auteur : Mélody - Voir le profil
» Créé le 26/02/2009 à 18:11
» Dernière mise à jour le 26/02/2009 à 18:11

» Mots-clés :   Cross over   Fanfic collective   Humour   Suspense

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Motivation (Brasegali)
Le poteau devait être à une cinquantaine de mètres, grand maximum. Mais c'était déjà trop loin pour Mathias.
« Ca lui fera les pieds à ce gamin... » fit Mattiméo à mes pieds.
Je le regardais, un peu surpris de sa véhémence. Mais il est vrai que la jalousie peut faire dire des choses incroyables.
« Bras' ! »
Je m'approchais de ma dresseuse et Mattiméo, me voyant partir, se dépêcha de rejoindre mon épaule, son perchoir de prédilection si je puis dire.
« T'aurais pas une idée pour le convaincre ? »
Je ne voyais que trop bien de quoi elle me parlait et malheureusement...
« Pas la moindre !
- Pas même une idée débile ?
- Rien, désolé... »
Calypso, ma rousse préférée (ndla : je précise que c'est Calypso qui est rousse, pas Mélody ! N'est-ce pas un-certain-dessinateur-de-dragons ?), soupira et rejoignis Mélody qui tentait de motiver le jeune dragon. Je m'approchais de l'écume et me laissais bercer par le doux son du roulis des vagues.
« C'est beau... me dis mon ami.
- Magnifique même... »
Les nuages s'effilochaient paisiblement, recouvrant le ciel d'un gris tendre clairsemé d'azur qui se reflétait sur la mer. Cette dernière déformait le reflet à sa guise, faisait appraître des formes uniques et éphémères. Les vagues glissaient doucement sur le sable frais alors que celles qui s'abattaient sur le pylône greco-romain, semblant gonflées de puissance, faisaient tout pour atteindre la relique, la faire tomber de son piedestal qui leur barrait depuis si longtemps le chemin.
Mattiméo se pencha en avant, menaçant de tomber, pour mieux sentir l'odeur iodée de la mer.
« J'irais pas ! »
Nous tournâmes en même temps nos têtes et vîmes Mathias qui était à l'orée du bois, refusant de s'approcher encore une fois de l'eau. Typh' et Firera n'arrivaient pas à le convaincre, Mélody était désespérée et Calypso faisait tout pour garder son calme. Drac', lui, regardait la scène, songeur.
« A ton avis, qui va craquer en premier : Mathias ou Mélody ?
- J'espère Mathias, sinon ta dresseuse ne pourra jamais mener à bien son projet. »
Il hocha la tête avant de me sortir :
« Imaginons que j'ai un idée pour réussir à le convaincre de se bouger...
- T'en as une ?
- Attend, laisse-moi finir ! Bon, j'ai une idée, elle est complètement suicidaire et débile mais a une chance de marcher... Tu m'aiderais ?
- A ton avis ?
- Non ?
- Je ne mériterais pas d'être ton ami si je refusais de t'aider dans tes plans suicidaires et débiles !
- Alors tu veux bien m'aider ?
- Bien sûr nigaud ! »
Je le pris par la peau du cou et lui frottais énergiquement le poil en lui souriant, avec un regard qui signifiait que n'importe où il ira, je serais là.
« Arrête ! Arrête ! Sinon je te dis pas le plan ! »
Je le laissai retomber sur le sable et je m'assis face à lui pendant qu'il remettait en place son brushing.
« Bon, tu vas voir, rien n'est plus dangereux que ça, mais si ça marche, je serais le chouchou incontesté de Mélody et l'autre dragon à mèche va me remercier jusqu'à la fin de sa vie !
- Elles vont bien tes chevilles ?
- Très bien je te remercie ! Bon, le seul truc, c'est qu'il va falloir que tu cours très vite... Assez pour qu'un Galopa en pleine course puisse pas te doubler.
- Euh... C'est impossible de doubler un Galopa en pleine course...
- Eh bah falloir que tu le fasses sinon ça marchera pas !
- Explique-moi ton plan... Peut-être que la vitesse d'un elecsprint suffira... »
D'une traite, Mattiméo m'exposa tout son plan. Suicidaire, ça, c'est clair, débile... Pas vraiment, je dirais fou. Mais bon, son plan tenait la route, était réalisable et avait vraiment des chances de marcher... Alors advienne que pourra ! Au pire, je meurs noyé et Mattiméo dans le gosier d'un Dracaufeu en colère... Y a pire comme mort !

Cela faisait une heure qu'on était en train d'explorer toutes les possibilités, tous les revirements de situation possibles et imaginables. On était paré... Manquer plus qu'à exécuter le plan « si on foire on crève ».
Nous nous approchâmes des autres qui se tenaient proches de Mathias et faisaient tout pour qu'il aille chercher la relique.
« Il est passé où le Mathias qui m'a foutu l'aile en l'air ? Celui-la il avait pas peur ! Il faisait face au danger ! »
C'était le moment, Firera venait de bien l'énerver avec sa remarque. L'hydrophobe allait répondre quant Mattiméo sauta de mon épaule pour attérir face à lui, un air narquois sur le visage mais surtout, un sourire méchant.
« Laisse Firera, c'est juste une gros poussin mouillé qui a peur d'une petite flaque !
- Tu veux que je te frappe le rat ?
- Me frapper alors que t'es même pas capable de voler sur cinquante mètres ? Laisse-moi rire le poltron !
- Tu vas t'en prendre une... grogna le dragon.
- Mattiméo tu... »
Je fis taire rapidement Mélody en lui donnant un discret coup derrière la tête. Elle s'arrêta net et essaya de deviner qui venait de la frapper.
- Faudrait que tu m'attrapes, ramoloss ! »
Mathias ne dit rien, il regarda Mattiméo, plus qu'énervé. Je me tenais prêt pour la suite du plan. Un moment de flottement... Mattiméo éclate de rire. Un rire méchant, cruel, parfaite imitation de celui des méchants dans les films, il avait bien fait de répéter.
« Je savais ! T'es qu'une poule mouillée ! Poule mouillée ! Poule mouillée ! »
Mon ami imita le gallinacé en riant de plus belle et en continuant de chantonner « poule mouillée ». Le regard de Mathias reprit sa teinte rouge. C'était le moment !
Le dragon se jeta sur Mattiméo que je pris par la queue au dernier moment et je courus droit vers l'eau. Le pikachu réussit à se mettre sur ma tête et à se maintenir grâce à mes deux cornes.
« Il se rapproche ! Accélère !
- Accroche-toi ! »
Je le sentis resserrer sa prise et moi, je sprintai comme jamais. Au cours de ma vie, je n'avais encore jamais atteint une telle vitesse de course.
« Prépare-toi ! dis-je à mon ami
- Je suis prêt ! »
Mon pied toucha l'eau de la mer. Je fis un gigantesque saut en longueur pendant lequel Mattiméo lança son attaque abri. Le plus gros du boulot allait maintenant se dérouler.
« Il nous suit toujours ! »
La boule d'abri atterrit dans l'eau, je repris ma course effrénée, ne cherchant plus à économiser ni mon souffle ni mes forces.
« J'y suis allé assez fort ! Il est au dessus de l'eau et il panique pas !! »
Je souris, le plan marchait comme sur des roulettes. Je fonçai droit sur le pylône et, grâce à ma vitesse, réussis à l'escalader en courant. Je vis la statuette de près, c'était bien Mathias, recroquevillé sur lui-même, terrifié. Nouveau saut en longueur.
« Il l'a bousculé ! Fonce ! On va la rater sinon ! »
Mathias arrivait droit sur nous, remonté comme jamais, prêt à lâcher une rafale feu. Je courus droit sur lui, réussis à passer sous lui de justesse. La statuette qui avait quitté son piédestal menaçait maintenant de sombrer dans les eaux froides de la mer.
« Ouvre le côté droit !
- Quoi ?
- Ouvre le côté droit de la bulle ! »
Mattiméo se concentra. Ses pattes se resserrent sur mes cornes à cause de l'effort mais au moins, il avait réussit. Je fis un virage serré, attrapai la statuette et fonçais droit vers la plage mais je sentais l'abri de plus en plus mou sous mes pieds. Les forces de Mattiméo étaient presque épuisées !
Soudain, plus d'abri, mes pieds touchaient directement l'eau. Une douleur cuisante envahit mes jambes. Je devais résister, me mettre à nager s'il le fallait !
« Je te tiens ! »
Une patte de Dracaufeu avait attrapé mon bras. Je levais les yeux. Dracaufeu. Mattiméo quitta ma tête pour le dos de Drac' qui rejoignit la côte en quelques battements d'ailes. Mathias nous rejoignit très vite, alla directement vers Mattiméo, trop épuisé pour tenir debout à cause de l'effort qu'il venait de faire.
Mais Drac' le reçut avec une dracogriffe.
« Tu devrais le remercier imbécile. » siffla-t-il.
Sous la surprise, Mathias retrouva ses yeux bleus, se rendit compte de ce qu'il venait de faire : il avait voler au-dessus de l'eau sans avoir peur. Et il se rendit aussi compte que c'était grâce à Mattiméo et moi.