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La porte des spectres de Gerardufoin



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Informations

» Auteur : Gerardufoin - Voir le profil
» Créé le 22/02/2009 à 13:47
» Dernière mise à jour le 22/02/2009 à 13:47

» Mots-clés :   Aventure   Présence de poké-humains   Sinnoh

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Chapitre 4 : Aucun allié
Sahra ouvrit violemment la porte de sa maison et monta au premier étage à toute allure, son Pokémon toujours dans ses bras.
Tout au long du trajet du retour, Spiritomb n'avait pas repris conscience, au grand désespoir de sa maitresse qui commençait à être vraiment inquiète.
En temps normal, les Pokémons spectres ne dormaient pas, et quand ils perdaient connaissance, cela signalait que leur état n'était pas des meilleurs et nécessitait des soins d'urgence.
Arrivée à l'étage, Sahra ouvrit une porte à la volée et pénétra dans une pièce remplie de poussière. C'était l'ex-laboratoire de son père, endroit dans lequel Sahra n'avait plus remis les pieds depuis le décès de ses parents. Elle alluma la lumière et déposa Spiritomb sur une table où il n'y avait pas trop de matériel.
Au contact avec la dureté du bois, Spiritomb émit un gémissement en reprenant à moitié ses esprits.

- Du calme Spirit, lui murmura fiévreusement Sahra, ça va aller. Je vais te soigner, tu verras.

Elle se retourna ensuite et commença à fouiller dans les affaires qui recouvraient les divers bureaux de la pièce. Où donc son père avait-il bien pu ranger ses potions ? Elle chercha rapidement dans ses souvenirs, se rappela un tiroir en particulier et l'ouvrit. Bingo ! Les potions étaient sagement rangées à leur place, bien que recouvertes d'une couche assez conséquente de poussière. Elle attrapa la première qui lui vient sous la main, retourna vers Spiritomb et appuya sur le vaporisateur.
Rien…
La bouteille était vide… Sahra en gémit de rage, balançant la potion à travers le laboratoire. Elle retourna en courant vers le stock, reprit un échantillon et retourna au chevet de son Pokémon. Avant même de tenter de l'arroser, Sahra remarqua enfin la date limite sur le côté de la potion, date limite dépassée depuis plus de 5 ans…

- Oh non, souffla la jeune fille et s'agenouillant. Qu'est-ce que je peux être gourde…

Dans sa hâte à vouloir aider son Pokémon, elle n'avait pas pris en compte ce détail. Des larmes se mirent à perler aux coins des yeux de Sahra. Elle ne voyait plus comment aider Spiritomb.
Le centre Pokémon n'acceptait que des Pokémons dans leur Pokéball et elle n'en avait pas sur elle… Le temps d'aller acheter une potion ou une Pokéball à son Pokémon, ce serait sûrement trop tard.
Au travers des larmes qui obscurcissaient sa vision, Sahra remarqua un morceau de tissu qui recouvrait quelque chose d'assez gros. De nouveau, ses souvenirs lui rappelèrent obligeamment que son père possédait une machine pour soigner les Pokémons, comme dans les centres.
Quelle situation ironique ! Elle avait tout le matériel nécessaire pour soigner Spiritomb, il ne lui manquait qu'une stupide Pokéball, objet où elle avait toujours refusé d'enfermer son Pokémon… Et aujourd'hui, cet acte de bonté allait probablement être la raison de la mort de son ami.

- Non, cria Sahra, je refuse qu'il meure ! Il doit bien y avoir encore une solution !

Oui ! Il en restait bel et bien une ! Sahra se releva et essuya ses larmes d'un revers de main. Elle bondit ensuite vers l'un des bureaux et ouvrit le tiroir à la volée, fouillant fébrilement.
Ce fut sous une feuille de notes qu'elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. Elle attrapa rapidement l'une des Pokéballs de secours que son père gardait précisément pour ce genre de cas d'urgence et retourna à grandes enjambées vers Spiritomb.
Ce dernier avait repris partiellement ses esprits, mais sa teinte violette commençait à virer dangereusement au rose. Si on ne faisait rien, c'était effectivement la mort qui l'attendait, ou plutôt la cessation d'exister, étant donné que s'agissant d'un spectre et qu'il était techniquement déjà mort.
Cependant, le Pokémon gémit à la vue de la Pokéball que ramenait Sahra. Il tenta de s'échapper, mais ne réussit même pas à léviter de cinq centimètres avant de retomber lourdement sur son point de départ.

- Calme-toi Spirit, on n'a pas le choix, lui murmura Sahra. Ça ne me fait pas plus plaisir qu'à toi figure-toi, mais si on ne fait rien, tu ne t'en sortiras pas !

Le Pokémon sembla se résigner et Sahra lui appuya délicatement la Pokéball sur le haut de la tête. Un rayon rouge en sortit, frappant Spiritomb et le faisant disparaître à l'intérieur de l'objet. Une fois que le rayon fut dissipé et que la Ball eut cessé de bouger - chose qui ne prit pas longtemps au vu de l'état du Pokémon - Sahra retira le drap de la machine salvatrice et posa la Pokéball sur l'un des emplacements destinés à cet effet. Vérifiant que la machine était bien branchée, elle la fit démarrer et regarda la Pokéball commencer à luire faiblement, preuve que tout se déroulait normalement. Le chiffre 10 s'alluma sur un écran, lui indiquant le nombre de minutes nécessaires au rétablissement de son Pokémon.
10 était un chiffre critique, les soins normaux ne durant pas plus de quelques secondes. Elle se souvint vaguement avoir lu quelque part que 10 minutes indiquaient un état de santé extrêmement grave. Si plus de temps était passé, elle n'aurait probablement plus pu soigner son Pokémon.
Sahra soupira de soulagement et laissa retomber la pression qui s'était accumulée sur ses épaules, respirant plus librement.
Son esprit se mit à vagabonder, laissant les souvenirs de la douleur de son Pokémon ainsi que de ses tortionnaires remonter. Sahra grogna. Elle n'avait pas la moindre envie de repenser à tous ces événements pour le moment. Elle s'obligea donc à ne penser à rien, laissant une brume retomber sur l'agitation de son cerveau. Elle songerait à cette agression et aux conclusions à en tirer plus tard, quand son Spiritomb serait rétabli.
Moins d'une minute s'était écoulée quand la sonnette de la porte d'entrée retentit, faisant sursauter Sahra.

- Grumbl, marmonna la jeune fille, qui aurait l'idée de sonner chez les gens dans des situations pareilles ?

La sonnette déchira à nouveau le silence, mais Sahra ne bougea pas, bien décidée à ne pas aller ouvrir et à rester au chevet de son Pokémon. Cependant, un autre son accompagna le troisième coup de sonnette.

- Ouvrez, police ! cria une voix aux intonations féminines.
- Merde, jura Sahra. Qu'est-ce que j'ai bien pu encore faire ?

Elle se leva tout de même, renonçant à rester près de Spiritomb pour aller ouvrir. La police serait encore capable de défoncer la porte si on la laissait faire ! Elle descendit lourdement les marches, l'esprit toujours dans le brouillard afin de bloquer ses souvenirs et ouvrit la porte alors qu'on sonnait une quatrième fois.
Elle se retrouva nez-à-nez avec une jeune policière – habit bleu et képi blanc, l'uniforme standard - qu'elle jugea dans la vingtaine. La femme avait une longue chevelure rousse ainsi qu'un visage de poupée, lèvres pulpeuses, yeux en amandes et petit nez mignon. Au vu de sa poitrine qui tendait le tissu de son uniforme, Sahra se demanda un instant ce que cette femme faisait dans la police. (Nda : oui, oui, je sais, c'est sexiste mais j'avais envie de le mettre.)
Dès que la porte fut ouverte, la policière prit la parole d'une voix chantante.

- Bonjour jeune fille, lui dit-elle en souriant, je viens pour l'agression que vous avez subie. Je dois récolter votre témoignage pour l'enquête qui aura lieu.
- Ah, oui, entrez ! marmonna Sahra.

L'esprit de la jeune fille battait toujours campagne tandis qu'elle accompagnait son hôte dans le salon. Au passage, elle remarqua tout de même un étrange tube en métal qui pendait le long de la hanche de la policière, accroché à sa ceinture de Pokéballs. Elle ne comprit pas pourquoi ce détail la frappa, bien qu'elle aurait juré avoir déjà vu un tel objet quelque part. Elle fouilla désespérément dans ses souvenirs, son instinct lui hurlant que c'était important, mais fut interrompue par l'intruse.

- Vous êtes sûre d'aller bien jeune fille ? demanda la femme d'une voix inquiète. Je vois que vous avancez comme quelqu'un de saoul, serait-ce dû au choc ?
- Non, non, ça va, répondit Sahra d'une voix pâteuse alors que son instinct lui criait le contraire, même si elle ne comprenait pas pourquoi. Voulez-vous quelque chose à boire ? ajouta la jeune fille, se souvenant des bonnes manières à respecter face à un invité.
- Eh bien un thé ne serait pas de refus, rétorqua la rousse en fixant Sahra d'un œil scrutateur. Mais si vous ne vous sentez pas bien, je peux me le faire moi-même…
- Non, laissez, ça me changera les idées.

Sahra se retourna lentement et marcha en direction de la cuisine. Elle sentait l'adrénaline lui parcourir le corps par vagues tandis que ses sens continuaient de lui annoncer un danger imminent. Elle ne comprenait pas les réactions de son corps, qui avait apparemment remarqué quelque chose d'anormal que son esprit inactif n'arrivait pas à analyser.
« Bon sang, Sahra, calme-toi ! s'ordonna-t-elle. Ce n'est qu'un agent, elle ne va pas t'agresser ! »
Voilà qu'elle se mettait à parler à son corps maintenant ! Elle commença à douter sérieusement de son état mental… Elle entendit un déclic derrière elle, comme une arme magnétique qui se détache. Serait-elle en train de devenir paranoïaque ?
Et si toute cette agitation l'avait choquée au point de briser son esprit ?
Nan, c'était simplement ses pensées qu'elle avait mises au repos qui lui jouaient des tours. Elle décida donc de laisser les souvenirs de l'agression remonter. De toute manière, elle en aurait besoin pour apporter son témoignage, alors autant le faire tout de suite.
La brume qui obscurcissait son esprit disparut dès qu'elle en décida ainsi.
Aussitôt trois choses lui apparurent distinctement. Tout d'abord, la révélation la plus essentielle… Elle n'avait pas prévenu la police de l'attaque qu'elle avait subie !!! Elle n'avait aperçut aucun témoin, et même si ça avait été le cas, comment aurait-il su qui elle était et où elle habitait ?
Comment avait-elle pu oublier une telle chose ? En parlant d'oubli, le second détail choquant la marqua au fer rouge : le tube en fer ! C'était le même que possédait ceux qui avaient torturé son Pokémon ! Cette femme était-elle alliée aux agresseurs de Spiritomb ?
Son sang se glaça dans ses veines face à la troisième pensée qu'analysa son esprit : un dangereux sifflement qui se rapprochait d'elle à toute vitesse.
Sans plus attendre, Sahra se plia enfin à son instinct qui la disait en danger de mort et sauta à terre. Elle avait malheureusement compris la situation trop tard et sentit quelque chose entailler légèrement son dos avant de poursuivre sa course et de pulvériser un meuble qui se trouvait sur le passage.
Une fois à terre, Sahra effectua une roulade avant, se mettant hors de portée de son agresseur. Elle sentit que la blessure de son dos devait être bénigne, étant donné qu'elle pouvait se déplacer normalement, ce qui n'aurait pas été le cas si la colonne vertébrale avait été touchée.
Sa roulade terminée, elle se releva le plus souplement possible et fit face à la policière.
Cette dernière avait attrapé le tube en métal qui pendait à sa ceinture – d'où le déclic que Sahra avait entendu – et apparemment « clipsé » une Pokéball sur l'un des côtés. Mais ce qui perturba vraiment Sahra, plus que le fait qu'un membre de la police tente de la tuer, c'était la lame d'acier d'une soixantaine centimètres qui sortait du côté opposé à la Pokéball, transformant un misérable tube en métal en Katana meurtrier. Qu'est-ce que c'était que cette arme de malade ?

- Ma Pokéblade te perturbe dirait-on, remarqua la policière avec un grand sourire. Je t'en aurais bien expliqué son fonctionnement, mais tu n'as pas été une gentille fille en voulant éviter mon attaque. Faire un bond en avant, quel manque de politesse, vraiment !

Son adversaire lui parlait comme si l'attaque n'avait jamais eu lieu et qu'elles prenaient tranquillement le thé entre bonnes amies. Sahra ne prit pas la peine de répondre et passa prudemment une main dans son dos. Elle ramena ensuite la main devant son visage et observa.
Pas de sang... La lame aiguisée de l'épée ne lui avait apparemment causé qu'une légère coupure peu douloureuse.
C'était toujours ça de pris, pensa-t-elle amèrement, car le combat qui s'annonçait ne serait pas facile. Pour avoir pratiqué l'épée dans les divers sports à son actif, elle devinait la garde de son adversaire très bonne, tandis qu'elle-même n'avait pas d'arme à portée de main… Non, décidemment le combat n'était pas gagné d'avance…
Mais apparemment la femme n'avait pas l'intention de laisser la moindre chance à Sahra. Elle attrapa l'une des Pokéballs qui pendait à sa ceinture et libéra un Grahyena qui se posta immédiatement devant sa maitresse, paré à l'attaque. Sahra déglutit difficilement. Elle n'allait jamais pouvoir gagner ce combat !

- Si tu me donne gentiment ton Spiritomb, je t'épargnerai peut-être… lui dit la policière d'un ton compatissant qui ne dupa pas un instant Sahra. Tu vois bien que tu ne peux gagner, alors rends-toi à l'évidence.

Sahra jeta un coup d'œil à sa Pokémontre. Il lui restait une chance de s'en sortir… Une chance très mince, mais une chance quand même… Enfin, si elle arrivait à retenir son adversaire encore trois minutes…

- Qu'est-ce que vous voulez à mon Pokémon à la fin ? demanda Sahra en tentant de gagner du temps et en commençant discrètement à reculer vers la cuisine. Il ne vous a rien fait de mal ! Pourquoi la police lui chercherait des noises ?
- Parce que tu crois que j'appartiens à la police ? rétorqua la rousse avec un air de surprise non feinte.

Sahra fit mine d'être désarçonnée. Elle avait spécialement tourné cette phrase de manière à en apprendre plus sur son adversaire.

- Vous avez un uniforme et des armes, et vous voudriez me faire croire que vous n'êtes pas de la police ? Laissez-moi rire !
- Pas faux… J'appartiens effectivement au corps de police d'Unionpolis, mais sous forme d'espionne infiltrée, répondit la « policière » en ayant retrouvé son sourire. La police ne veut rien à ton Pokémon, mais notre association n'est pas tout à fait du même avis…
- Association ? demanda Sahra en reculant encore un peu.

La femme se mordit la lèvre d'un air coupable. Elle en avait trop dit. Pourquoi n'arrivait-elle jamais à garder sa langue dans sa poche ?

- Suffit, cria-t-elle. Je n'aurais pas dû t'en révéler autant. Maintenant tu vas me donner ton Pokémon, ou la suite risque de ne pas être plaisante pour toi.

Sahra fit volte-face et fonça dans la cuisine, verrouillant la porte derrière elle. Elle savait que ça ne retiendrait pas son agresseuse, mais ça la ralentirait un peu.
Nouveau coup d'œil à sa Pokémontre. Encore trente secondes. Au même moment, des coups commencèrent à retentir contre la porte. La femme mettait sa protection en lambeau à grands coups d'épée.

- Tu ne m'échapperas pas, lui lança-t-elle d'une voix énervée. Je t'ai donné une chance et tu l'as refusée. Tu vas mourir !
- Comme si tu avais eu l'intention de me laisser vivre, marmonna Sahra.

Le temps étant désormais écoulé, la guérison de Spiritomb devait être arrivée à son terme.

- SPIRIT, hurla Sahra, A L'AIDE !
- Tu appelles enfin ton Pokémon ? ricana la policière en finissant de démolir la porte et en pénétrant dans la cuisine, suivie de son propre Pokémon. Malheureusement pour toi, il arrivera trop tard.

Elle leva son épée et se prépara à décapiter Sahra qui s'était recroquevillée dans un coin.

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Spiritomb était enfermée dans une Pokéball et sentait son énergie se restaurer à mesure que la machine le guérissait.
Décidément, il détestait être dans un endroit aussi serré, maudissant sa maitresse de l'avoir enfermé là-dedans, même si c'était dans le but de le faire soigner. Comment les autres Pokémons pouvaient-ils supporter un tel traitement ? Sahra n'avait pas intérêt à lui refaire un coup pareil, ou la prochaine fois elle aurait de ses nouvelles !
Utilisant ses sens aiguisés de Pokémon, il tenta de capter ce qui se passait à l'extérieur de sa Pokéball. Il entendit clairement plusieurs coups de sonnette, puis Sahra qui quittait la pièce en jurant.
Elle l'enfermait puis s'en allait !!! Quel culot !
Il tenta d'entendre ce qui se passait à l'étage inférieur, mais n'entendit que des murmures et finit par laisser tomber.
Quelques minutes plus tard, il entendit le bruit d'une chute ainsi que quelque chose qui ressemblait à un bruit de meuble réduit en morceaux.
Que faisait donc sa maitresse ? A force de vivre seule avec lui, avait-elle fini par oublier les bonnes manières en présence d'invités : à savoir qu'on ne détruisait pas son appartement lorsqu'on s'ébouillantait en préparant le thé ?
Après ce qu'il estima être une dizaine de minutes, la machine s'arrêta et une voix robotique annonça que les soins étaient terminés.
« Pas trop tôt, songea Spiritomb, j'ai pas envie de rester enfermé une minute de plus. »
Mais à peine les soins terminés, il entendit Sahra l'appeler à l'aide. Qu'est-ce qui se passait encore ? La voix de sa maitresse semblait complètement paniquée et Spiritomb commença à s'agiter dans sa Pokéball. Bruit de chute + bruit de meuble qui se casse + cris de détresses = pas bon du tout. Il devait sortir de là ! Il se jeta d'une paroi à l'autre jusqu'à ce que l'agitation ouvre sa prison et l'en libère.
Sans perdre de temps, il traversa le plancher et débarqua dans la cuisine juste à temps pour voir une femme lever son épée dans le but d'assassiner sa dresseuse.
Celle-ci l'aperçut derrière la policière et lui cria d'attaquer Trou noir. Il réunit son énergie dans l'intention d'exécuter l'ordre, quand soudain un Grahyena, sorti de nulle part, lui sauta dessus. L'agresseuse de Sahra s'était détournée d'elle et regardait Spiritomb avec un air de convoitise. Ce dernier eut juste le temps de lancer son attaque avant de se dématérialiser et d'éviter ainsi la charge du Pokémon adverse, qui s'endormit aussitôt, de même que la femme à l'épée.
Sahra se releva lentement et s'approcha de Spiritomb.

- Merci, lui souffla-t-elle d'un air épuisé.

Le Pokémon lui sourit et Sahra se tourna ensuite vers son ennemie désormais endormie. Elle allait tout d'abord l'attacher et ensuite elle aviserait. Elle avait une tonne de questions à lui poser et elle comptait bien obtenir des réponses.

- Dans quoi sommes-nous embarqués Spirit ? chuchota faiblement Sahra.

Le Pokémon, n'en sachant rien non plus, garda le silence.