A cause de la peur (Mélody)
Je n'arrivais toujours pas à le croire : le soleil commençait à se lever, Drac' avait volé tout hier et toute la nuit avec Caly et moi sur les épaules ! Ho, je ne le considérais pas par rapport à Mathias, lui, il n'aurait pas tenu tout hier rien qu'avec moi sur les épaules (mais attendez qu'il soit adulte ! Attendez !), mais ça me surprenait quand même… un gros lourdaud comme lui… Bon !! Vous n'avez rien lut !!
J'ouvrais les yeux en lutant contre la lumière du soleil. On volait au-dessus de l'eau. D'après les circonstances, Calypso était déjà réveillée depuis longtemps. En tout cas, elle n'avait pas veillé : je l'avais entendue ronfler… mais chut, c'est un secret… (je tiens à ma vie !)
J'entendais Drac' haleter. J'espérais –pour lui- qu'on atteigne vite l'île quand je le sentis se poser. Dès Calypso et moi mirent pied à terre, il se laissa tombé sur le sable, mort de fatigue. Ma rousse amie resta à son chevet et l'aida à se relever pour qu'il puisse aller se reposer à l'ombre de la forêt qui nous faisait face. Voyant qu'elle avait du mal (…) je vins à son secours.
Le dragon s'était endormi et Calypso était partit voir s'il y avait a mangé sur l'île, en me demandant de rester auprès de son Pokemon. Il est vrai que j'avais une meilleure expérience qu'elle à propos des soins à apporter un Pokemon… donc au cas où…
Ca faisait environ une heure que Calypso était partit, quand j'entendis des voix familières. Alors surgirent Typh', suivit de près par Firera, puis Brasegali et Calypso. Drac' en fut réveillé. Calypso avait les bras chargés de baies ! Ses Pokemon aussi…
« Fait sortir tes Pokemon, il est l'heure de manger ! s'exclama-t-elle.
-Avec grand plaisir ! » répondis-je en lançant mes Ball.
Tous les Pokemon se trouvèrent une bonne place à l'ombre. Calypso et moi étions entre Bras' et Drac', lequel se coltinait son fiston adoptif sur les genoux, Lockpin et Mattiméo étaient à côté, Typh', Firera et Mathias se partageaient un tronc d'arbre. Et vous savez ce qui était trop chou ? (NDA : Non, je ne dirai pas KAWAÏ !) Ben c'est que Mathy louchait souvent sur Firera et semblait avoir l'intention de parler ! Ho, il voulait s'excuser pour son aile, à tous les coups… Mais il n'osait pas ! KAW… Trop choooou ! (NDA : Je vous ai dit que je le dirai pas !) Il avait finalement abandonnée toute tentative.
« Vous savez ce qui serait cool ? demanda Typhlosion en rompant le silence. Aller faire un tour sur la plage !
-Mais ! On a une relique à trouver ! m'exclamai-je.
-Ca peut attendre ! répliqua le gr… Drac'. En plus (feignant l'agonie) j'ai vraiment besoin de me reposer !!
-Bon, bon ! C'est d'accord !
-Yes ! s'écria Typh'. T'as entendu Mathias ? … Mat' ?? »
Mon pitit dragon, faisant rouler une baie entre ses pattes, semblait complètement plongé dans ses pensées. Il fallut que Typh' lui donne une claque pour qu'il nous rejoigne :
« Ouille ! Te gènes pas !
-T'étais rendu où, là ? demanda le hérisson.
-Hein ?
-Deux ! A trois on recommence ! Tu pensais à quoi ?
-… Ho… Heu… Un truc perso… »
Mathias détacha son attention de son ami pour la concentrer sur sa baie qu'il n'avait toujours pas attaquée. Mattiméo, je ne sais pourquoi, cru intelligent de ramener sa pomme :
« Moi je sais à quoi il pense ! Il pense à son amoureuse !
-Typh', Firera, penchez-vous en arrière… prévint Mathias.
-Mathias, qu'est-ce que… commença Firera.
-Penche-toi… »
Les deux coloc' de tronc d'arbre s'exécutèrent et Mathias pu alors balancer sa baie en plein sur la face de Mattiméo…
« T'es malade ?! s'exclama celui-ci. C'est pas parce que t'as les boules qu'il faut te défouler sur moi !
-Boucle-la, j'ai encore pleins de baies…
-J'en ai rien à branler ! (il se lève et va se planter devant Mathias) Tu veux que je te dise pourquoi tu l'as manquée ta Mégara ?
-Je t'ai dit de la boucler ! T'étais pas là quand ça s'est passé !
-T'es qu'un peureux ! Voilà pourquoi ! lança Mattiméo sans prendre en compte les menaces du dragon. C'est pas du tout parce qu'elle a disparut que t'as rien pu lui dire ! C'est parce que tu as eu peur ! »
Cette fois, Mathias sembla touché par les paroles de la souris jaune. J'eu soudain très peur…
Mon dragon regardait Mattiméo comme si ce dernier venait de lui dire qu'il allait mourir demain. Il avait arrêtées ses jongleries avec son autre baie. Le Pikachu reprit de plus belle :
« Tout comme tu as eu peur de survoler le petit océan de rien du tout qui sépare Sinnoh de l'île Pleine Lune ! Tout comme tu as eu peur de Pacifiville ! Tu ne fais que ça ! Avoir peur ! Et maintenant, tu assumes, tant pis pour toi ! Te défoule pas sur ceux qui ne font que dire la vérité ! T'avais qu'à pas avoir peur !
-FERME-LA ! »
Apparemment, Mathias ne supportait plus la voix de Mattiméo. Il se redressa d'un coup, ses pupilles étant passé du bleu ciel au rouge de Chine. Et Arceus sait qu'il doit être dans un sacré état pour faire changer sa couleur d'yeux ! Brasegali arriva à la rescousse et écarta son ami de Mathias. Celui-ci se retourna et se dirigea vers la forêt environnante.
« Où tu vas ? lui demandai-je.
-Je vais voir ailleurs ! Ca pue le rat mort, ici ! »
Et il clôtura ces paroles et se mettant en route. Typhlosion et Firera regardèrent Calypso, réclamant des conseils. Leur dresseuse fit un signe de la tête qui voulait dire « suivez-le ».
La nuit tombait déjà et aucun signe des trois jeunes… On s'était tous mit à leur recherche, trouvant bizarre qu'au moins l'un d'eux ne soit pas venu nous avertir s'il se passait quelque chose.
Calypso et moi rasions la plage. Finalement, la rousse se laissa tomber sur le sable :
« Firera… Typh'… Je te préviens, Mélody, s'il est arrivé quelque chose à mes Pokemon à cause des crises d'ado de Mathias…
-Je paierai le prix que tu voudras, terminai-je.
-Hé ! Caly ! Mélo ! Par ici ! hurla la voix de Typhlosion, pas trop loin de nous.
-Typh' ! s'exclama Calypso en courant pour rejoindre le hérisson, sur la plage, à 50 mètres de nous, Firera et Mathias à ses côtés. Mais qu'est-ce que vous faites ici ?! Des heures qu'on vous cherche !
-Ben… »
Typhlosion tourna la tête vers Mathias et Firera. Mon Pokemon était assit sur le sable et scrutait quelque chose sur l'horizon de la mer, avec un regard désespéré. Firera, à son côté, avait le même regard. Calypso et moi regardâmes alors le point qu'ils fixaient, et c'est là que je compris : là-bas, planté au beau milieu de la mer, mais pas trop au large non plus, il y avait un beau poteau façon déco romaine. Sur le poteau, il y avait une statuette, à tous les coups celle de la peur. Pourquoi tant de désespoir ? Parce que mes soupçons étaient fondés : c'était bien Mathias qui représentait cette relique perdue et abandonnée aux flots…