2. Regarde qui je ramène !
2.
Le dimanche se passa sans problèmes apparents : Balthazar fit ses devoirs, comme promis, et ralluma son ordinateur, se connectant. Steven était connecté. Il fallait lui parler.
« Steven, salut.
- Ah, salut ! T'as fait tes devoirs ?
- Oui, mais j'ai un truc à te dire.
- Vas-y toujours…
- Je vais participer à la ligue pokémon.
- Quoi ? Tu n'as même pas un pokémon, comment vas-tu faire ?
- J'ai trois ans… mes parents m'ont inscrit pour la ligue 2012.
- En même temps que les J.O….
- Eh ouais.
- Ils t'ont vraiment inscrit ? Je croyais que les places étaient super dures à obtenir, et que trois ans en avance, c'était déjà impossible !
- Oui… ils m'ont inscrit avant ma naissance…
- Eh ben… tu vas faire quoi ?
- Ben c'est logique, non ? Je vais voir si je peux pas avoir un premier pokémon, et je vais me faire une équipe.
- Une vraie ?
- Ben oui.
- Alors tu vas nous quitter ?
- Nan… je dois finir mes études d'abord. Ensuite, je voyagerai un peu, en trouvant un travail à mi-temps dans différentes villes, et en entraînant mes pokémons en même temps.
- T'en as, du courage…
- Tu trouves ?
- Clair : Partir de chez soi pour deux ans…
- C'est pour une bonne cause… enfin, je crois. Et Amande l'a fait aussi !
- C'est vrai. Mais elle, tu vois, c'était sa vocation ! Dresseur est son métier !
- Bon, moi… ce ne l'est pas, d'accord.
- Et puis d'abord, ce sera quoi, ton premier pokémon ?
- Qu'est-ce que j'en sais, hein ?
- Ben… soit tu en captures un de tes propres moyens, mais faut aller acheter une pokéball, d'abord… soit tu en cherches un que tu peux adopter.
- Pardon ?
- Ben oui ! T'as jamais vu ? Dans les centres pokémons, y'a toujours une infirmière qui s'occupe des pokémons sauvages qui sont perdus ou gravement blessés. Généralement, elle doit les « capturer » pour que ça fonctionne bien.
- Capturer ?
- Oui, elle les met dans une pokéball, si tu préfères.
- Ah bon.
- Quoi qu'il en soit, tu peux aller au centre de Lausanne et demander un pokémon… elle devrait te le donner sans problème, tu vois. T'es assez âgé pour avoir l'air responsable, aussi.
- Inhin… c'est un bon truc, que tu me dis là. Je ne pourrai pas y aller aujourd'hui, mais demain, après les cours. Tu viendras avec moi ?
- Sûrement, oui.
- Merci ! »
Se repenchant sur sa fiction, Balthazar était toujours coincé sur la fin du match. Son héro n'avait aucun défaut, c'était vrai… il décida donc de le faire dire un « Trop facile… », car son adversaire était en réalité un autre prétentieux. Ça ne comptait pas vraiment, mais c'était déjà ça… et il commença à imaginer son héro sombrer du côté obscur de la Force.
« Trop de références à d'autres œuvres nuit au texte ! »
D'un coup, il se mit à songer au pokémon qu'il recevrait… un pokémon urbain, sans aucun doute. Un miaouss ? Quand même pas un tadmorv, ce serait dégoutant !
Et pourquoi ce pokémon devrait-il l'accepter en tant que maître ? Était-ce la pokéball qui permettait de contrôler la manière de penser des pokémons ? Ou alors le pokémon acceptait-il de servir les humains jusqu'à la fin de sa vie, ou de celle de son dresseur ? Balthazar se promit de poser quelques questions à ce sujet à l'employée du centre pokémon.
Le lundi matin, il se rêveilla à sept heure moins quart et prit son petit déjeuner. À deux mois de la fin de l'année, tous les élèves de son niveau commençaient à paniquer à cause des examens finaux… lui était partagé entre un sentiment de curiosité et de crainte, car personne ne savait vraiment à quel point les questions des diverses épreuves pouvaient être compliquées… ou pas.
En descendant, il vit que ses parents lui avaient acheté une pokéball, encore dans sa boîte. Il la prit dans la main, et lut brièvement les indications données au dos de celle-ci : « Objet dangereux, attention à l'employer avec précaution. Ne pas utiliser sur un humain. Ne pas laisser traîner. Ne pas utiliser une pokéball cassée : danger de mort. Ne pas…»
Eh ben… que de précautions ! Se servant de pain, de beurre et de pâte au chocolat, il songea à comment on pouvait casser une telle balle… il avait déjà vu des dresseurs en jeter contre un rocher de toutes leurs forces, se faire écraser par un ronflex, sans qu'elle ne se soit cassée une seule fois ! Et puis cette indication… « Ne pas laisser traîner. »… Quels étaient les effets néfastes d'une pokéball laissée à l'abandon ? Serait-ce un objet trop polluant ? Ses composants ne pouvaient-ils pas se dégrader en moins d'un an ? Certainement pas… Se souvenant de sa liste de questions commencée la veille, Balthazar y joignit quelques unes de celles-ci. Il y avait une dernière indication, en minuscule, sur le côté de la boîte… Le jeune garçon plissa les yeux pour mieux voir et parvint à lire un « Made in Japan ». Évidemment… c'étaient les japonais qui avaient inventé les pokéballs, c'était à eux de les produire !
Terminant son petit déjeuner, le garçon se leva, partit se doucher, se lava, s'habilla, prépara ses affaires et se mit en route pour son école.
Lausanne, capitale du canton de Vaud, l'un des plus grands cantons francophones de Suisse, était une belle ville. Les gens étaient sympathiques, on y trouvait de tout, son EPFL était mondialement reconnue et, surtout, Katarina y vivait ! L'école se trouvait à cinq minutes à pieds de chez les Moni, et l'appartement de Steven était en chemin. Celui-ci, comme à son habitude, attendait déjà Balthazar lorsqu'il arriva devant chez lui.
« Salut !
- Yo.
- Alors, prêt pour prendre ton premier pokémon ?
- Ouais… Mais j'en reviens toujours pas que mes parents m'aient inscrit à cette ligue AVANT MA NAISSANCE !
- Tu sais, c'est pas la première fois que ça arrive.
- Ah ?
- En Angleterre, les familles qui ont les moyens inscrivent leurs enfants dans les écoles de riches très réputées dès qu'ils connaissent le sexe de leur futur enfant.
- Mouais…
- Et en Autriche, chaque année se tient un bal auquel les filles doivent être inscrites dix-huit ans en avance, ce qui fait tout de même avant leur naissance, d'habitude !
- Quoi ?
- Oui ! C'est une sorte de bal de riches lors duquel de nombreux couples se forment. Le rêve des petites filles, quoi. Et elles portent toutes des robes de riches, et tous les garçons ont des costards à plus de mille-cinq-cent francs !
- Eh ben…
- C'est comme la ligue ! C'est si réputé que tu dois t'inscrire des années à l'avance !
- Bon, d'accord, ils ont pensé à moi.
- Exact. Sois-en leur reconnaissant !
- Ouais… J'attends tout de même de voir quel pokémon je vais trouver.
- D'ailleurs, je crois que je veux un pokémon, moi aussi.
- Ah ouais ? Génial !
- J'en ai parlé avec mes parents, hier. Ils étaient d'accord, tant que je m'en occupais, que je lavais tout après son passage, que je le nourrissais, etc.
- Trop bien, on pourra s'entraîner ensemble, alors !
- Oui. »
Une fois arrivés à leur école, les deux garçons joignirent une bande de jeunes gens de leur âge avec qui ils commencèrent à discuter du Seigneur des anorexiques.
Lorsque les cours sonnèrent, chacun se précipita en classe, non pas car ils voulaient commencer la classe vite fait, mais car leur professeur était terriblement strict sur la ponctualité.
« Aujourd'hui, nous allons voir vos devoirs que vous avez faits pour aujourd'hui. De plus, nous verrons en vitesse la théorie de la relativité d'Einstein, car elle est très intéressante, et nous parlerons finalement de vos examens qui cloront votre scolarité obligatoire.
Une fois la correction des cinq exercices terminés, le professeur commença à parler de son maître spirituel, Einstein. Sa théorie montrait qu'on pouvait changer la masse en énergie, et inversement, de manière proportionnelle. En suivant la très fameuse équation – E = mc2 –, on pouvait obtenir très précisément la quantité de masse obtenue avec un Joule, énergie égale au déplacement d'un objet de deux kilogrammes à un mètre par seconde. La valeur c correspondant à la vitesse de la lumière, il était facile d'imaginer qu'un objet d'un gramme se transformait en une quantité phénoménale d'énergie.
« Je peux vous citer deux exemples d'utilisation de cette équation. Le premier, tristement célèbre, et le cas des deux bombes atomiques ayant frappé le Japon lors de la seconde guerre mondiale. Les bombes pouvaient changer le peu de masse qu'elles contenaient en énergie… et vous avez déjà tous vu des photos de l'explosion résultante, non ?.
L'autre exemple est bien plus pratique et pacifique : il s'agit des pokéballs. Lorsqu'un dresseur en utilise une, il change la masse de son pokémon en énergie qui est stockée dans la balle. C'est simple, efficace, mais il fallait y penser. En plus, ce sont les japonais qui sont à l'origine de cette invention, comme s'ils avaient découvert une autre utilisation de la technologie qui causa leur défaite lors de la guerre.
Les pokéballs sont un sujet très intéressant d'études, mais nous ne sommes pas à l'EPFL, ni même au gymnase, donc je laisse le plaisir à vos futurs professeurs de vous expliquer un peu son fonctionnement plus en détail.
Une fille du premier rang leva la main :
« Monsieur, et si une pokéball se brisait ? N'y aurait-il pas une explosion atomique comme celle d'Hiroshima, par exemple ?
-N'ayez crainte, la coquille de la balle est si bien protégée qu'il faudrait appuyer avec la masse d'un paquebot de luxe sur un point large comme le bout d'une aiguille pour casser la balle. »
Rassurés, les élèves firent des têtes d'enterrement lorsque le professeur commença à leur parler de leurs examens, et poussèrent quelques soupirs de fatigue lorsqu'il récita la liste des sujets à apprendre.
Le cours suivant fut l'anglais, où les élèves prirent toute la période à traduire une dissertation d'un quelconque écrivain américain.
Suivit le sport, après quoi chacun fut extenué. Heureusement, la pause de midi se plaça là et on put se reposer sans problèmes. Les deux garçons partirent à la cantine, où l'on servait du poisson.
« J'espère pas que c'est du poissirène, gémit Steven.
- Pourquoi ?
- Le poissirène, ça sent pas bon. Un bon barpeau, ça serait le meilleur, tu vois…
- Oui, et un peu de caviar, avec ça ? C'est une cantine, hein, pas un restaurant chic.
- Je sais… mais c'est beau de rêver. »
Entrant dans la salle, ils virent qu'on servait du poissirène, accompagné de quelques pommes de terre.
« Et zut. »
Ils prirent leur poisson et partirent s'asseoir à une table du fond. À côté d'eux se trouvaient des filles qui parlaient d'un défilé de mode, ou d'une quelque fillerie de ce genre.
« Alors, cet après-midi, on va chercher nos pokémons ! Ça va être génial !
- Ouais. Mais d'abord… deux périodes de… Rible… »
Le nom de leur professeur d'histoire fit trembler Steven qui, comme chaque élève, le craignait.
Le cours d'histoire, s'étalant sur une heure et demi, fut long, ennuyeux et accompagné de deux mises à la porte. Le sujet actuel était la fin de la première guerre mondiale, ce que chacun voyait en fin de scolarité obligatoire.
« La fin de la guerre, donc, fut signée avec le traité de Versailles, ainsi que quelques autres traités… Monsieur Moni, vous êtes priés de suivre mon cours pendant que je le donne, afin de passer votre examen qui aura lieu dans deux mois !
- Oui monsieur.
- Très bien. Je disais donc… ah oui. Les traités de fin de guerre. Lorsqu'ils furent signés, l'Allemagne dut payer d'énormes sommes d'argent pour réparation des dommages de guerre. Il est intéressant de noter que les délegués allemands étaient très optimistes quant au… »
Balthazar s'endormit presque sur son pupitre.
La sonnerie de fin de cours se fit entendre telle une libération.
« Déjà ? Bon, pour la prochaine fois, vous lirez les documents traitant des effets de la guerre sur : les vaincus, les vainqueurs, les pokémons, les relations franco-allemandes et les avancées technologiques. »
Personne ne prit note, certain de se souvenir de ce devoir et tout le monde sortit en poussant un soupir de soulagement car les cours du lundi venaient de se terminer.
Balthazar se prépara à aller au centre pokémon, Steven arriva.
« Alors on y va !
- Ouais…
- Tu viens ?
- J'attends juste quelqu'un… »
Balthazar semblait intrigué
« Ah ? Qui ça ?
- Comme j'ai parlé de mon idée d'avoir un pokémon à quelqu'un… cette personne a voulu aussi venir en chercher un.
- Et c'est… ?
- Salut les garçons !
- Katarina !
- Salut ! Bon, on y va ! »
En route, les deux garçons mirent la fille légèrement de côté :
« Pourquoi tu l'as faite venir ?
- Tu n'es pas content ? Et c'est elle qui a décidé. Elle voulait un petit pokémon mignon pour chez elle.
- Mouais…
- Vous vous dites quoi, en chuchotant, comme ça ? J'ai l'impression qu'on médit sur moi, et ça me dérange ! Vous êtes donc priés de venir porter compagnie à une jeune fille qui a décidé de vous accompagner jusqu'au centre poké… oh !
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Un combat, je vais voir ça ! »
Le chemin le plus court entre l'école et le centre pokémon passait par le parc de l'université… où des étudiants profitaient de leur temps libre pour relire leurs cours ou encore pour entraîner leurs pokémons.
Deux garçons d'une vingtaine d'années se tenaient l'un face à l'autre, leurs pokémons devant eux. Le premier avait sorti un feuforêve, alors que l'autre avait décidé d'utiliser un electrode.
« Electrode, attaque roulade !
- Feuforêve, esquive ! Onde folie ! »
Le pokémon pokéball, prit dans son élan, ne put esquiver l'attaque déstabilisante de son adversaire. Dépité, son dresseur tenta de le faire retrouver ses esprits.
« Feuforêve, attaque ball'ombre ! »
Concentrant l'énergie nécessaire à l'attaque, le pokémon spectre tira sa boule qui atteint l'electrode, faisant penser à une partie de billard.
Le pokémon électrique, reprenant ses esprits, se prépara à attaquer dès que son maître lui en donnerait l'ordre :
« Electrode, attaque étincelle ! »
Se mettant à briller légèrement, le pokémon tira son attaque électrique qui paralysa le fantôme.
« Feuforêve, attaque requiem ! »
La petite foule trembla à l'écoute de cet ordre qui signifiait la fin du duel pour assez tôt.
Le dresseur s'addressa à son adversaire :
« Alors, combien de temps te reste-t-il ?
- Comment je saurais ?
- Mon feuforêve trouve toujours un moyen de faire gagner les combats, en mettant soit le temps restant pour très court, soit assez long, selon la situation. Combien de temps penses-tu que ton electrode va tenir ?
- Electrode, attaque étincelle, encore ! »
L'attaque toucha bien l'autre, qui eut l'air très mal en point. Souriant bêtement, il s'effondra, suivi par l'electrode.
« Electrode ! Reviens, tu ne pouvais plus rien faire. C'était quoi, cette attaque de lâche ? Tu ne pouvais pas te battre normalement et chercher à gagner, au lieu de vouloir une égalité ?
- Je ne cherchais pas l'égalité, j'assurais seulement mes arrières. J'avais un peu de temps pour tenter de mettre ton electrode K.O., dans quel cas j'aurais gagné. Remarque : tu aurais pu me battre, si tu t'étais dépêché un peu. Et avec un electrode, ça devrait pas être si compliqué, pourtant… »
L'autre ragea d'entendre l'autre se défendre et partit vers l'université.
Les trois amis, ayant assisté au combat, se remirent en route.
« Cette attaque… requiem… c'est moche, quand même, vous ne trouvez pas ? demanda Katarina.
- Ouais. Mais je comprends qu'on puisse l'utiliser, aussi. Dans un combat avec plus de pokémons, le dresseur aurait pû changer, évitant ainsi à son feuforêve de mourir bêtement. Ensuite, s'il avait lancé un regard noir, son adversaire n'aurait pas pû changer son electrode et il serait mis K.O. directement.
- Stev… depuis quand tu t'y connais, en stratégie ?
- Hmm… ça doit être depuis que je regarde les diffusions en direct des tournois à la télé.
- Et ça te suffit pour apprendre les stratégies comme ça ?
- Ben oui. Pas toi ?
- Je connais pas de stratégie, moi ! Je dois en inventer pour mes histoires, et ça me prend à chaque fois une heure !
- Mon pauvre gars… c'est pourtant pas compliqué !
- Ben si… quand même un peu… »
Ils arrivèrent devant le centre pokémon. La bâtisse se tenait entre deux grands immeubles, mais n'était pas vraiment petite. Elle s'étalait en largeur plutôt qu'en hauteur.
Les portes vitrées se séparèrent pour laisser entrer les trois adolescents. Allant vers l'accueuil, Balthazar demanda :
« Bonjour, nous souhaiterions adopter des pokémons, s'il vous plait.
- C'est à votre droite, au fond, vous voyez, avec l'ordinateur, là.
- Merci ! »
Sur la table se trouvaient plusieurs pokéballs, un ordinateur, quelques feuilles avec le même gros titre : « Formluaire d'adoption de pokémon »
Une femme arriva, salua les trois jeunes gens et, après avoir vérifié leurs âges respectifs, les emmena vers une salle, en prenant trois stylos et trois formulaires.
« Bon, écoutez. Tout d'abord, il me faut vos noms, adresses, numéros de… non plutôt, écrivez tout ça sur ces formulaires, voici des stylos. Une fois cela fait, vous signez, en bas, en cochant la case « J'ai lu et approuvé les conditions d'adoption de pokémon. » et la case « Accord d'au moins un représentant légal si mineur. » si vous avez le droit de ramener un pokémon chez vous, sinon, vous n'avez plus besoin de rester ici.
Voilààà. Maintenant, nous allons voir ce que nous avons à vous proposer. »
Elle se rapprocha d'une étagère au fond de la salle et en prit quelques pokéballs. Elle fit sortir les pokémons en attendant une réaction de la part des adolescents. Sortirent donc un miaouss, un caninos, un piafabec et deux pichus.
« Qu'ils sont mignons ! Juste le… piaf, là… »
Katarina semblait ravie et n'arrivait pas à faire de choix, alors que les garçons semblaient attendre plus.
Poussant un gros soupir, l'infirmière rappela ces pokémons et mit leurs pokéballs de côté. Elle fit sortir encore un magneti, un tadmorv, et un evoli. Steven poussa un cri en voyant ce dernier.
« Un evoli ! Il me le faut !
- Nous avons donc l'un des trois…
- Moi, je veux bien le magneti, dit Balthazar, que le pokémon aimait visiblement assez pour lui tourner autour en se frottant à son pull, ce qui créait de petits chocs d'électricité statique.
- Très bien. Et pour mademoiselle ?
- Je sais pas… je cherche toujours un pokémon mignon…
- Parmi les premiers ?
- Je sais pas… sinon, y'a quoi, encore ? »
L'infirmière rappela les pokémons, donna la pokéball du magneti à Balthazar et celle de l'evoli à Steven. Elle prit un stylo, nota leurs identifiants sur les deux formulaires et prit quelques autres pokéballs dont elle fit sortir les pokémons.
Il y en avait bien quelques mignons, mais un seul attira l'attention de la fille.
« Tu sembles intéressée par ce metamorphe, jeune fille.
- Il est si mignon ! Et tout doux, aussi !
- C'est vrai. Nouvelle découverte ?
- Oui, première fois que j'en vois un. Je veux ce pokémon !
- Très bien. »
Elle rappela les derniers pokémons, donna la pokéball du métamorphe à Katarina et rangea les autres dans l'étagère. Elle compléta ensuite le formulaire et retourna vers le hall d'entrée, suivie par les trois jeunes gens.
Elle photocopia les formulaires, leur tendit à chacun l'original et leur souhaita une bonne fin de journée.
Les trois amis se quittèrent et Balthazar ne put s'empêcher de penser « Que diront papa et maman en voyant quel pokémon j'ai choisi ? »
Il fit sortir celui qu'il avait choisi et le regarda.
« Tu sais que t'es marrant, toi ? Je suis ton nouveau maître, alors… tu me suis, hein. »
Le chemin du retour se fit sans problème apparent. Les gens étaient étonnés de voir un jeune garçon suivi par un magneti comme par un… aimant.
« Maman, je suis de retour ! Regarde qui je ramène ! »