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Les Chroniques des Univers: [Tome 2] La voie des Elus de imhotep43



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Informations

» Auteur : imhotep43 - Voir le profil
» Créé le 08/02/2009 à 01:02
» Dernière mise à jour le 14/03/2009 à 17:14

» Mots-clés :   Hoenn   Présence d'armes   Science fiction   Sinnoh

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Chapitre 48: L'heure du rassemblement
"Salut Arno, ci-joint les données que tu m'as demandé de décrypter dans ton mail. Tu m'étonnes que tu n'y sois pas arrivé. C'est une variante de mon codage, et on sait tous les deux qu'il y'a beaucoup de personnes (dont toi) qui aimeraient connaître son mode de fonctionnement. Ca m'a fait plaisir que tu reconnaisses mon bébé, même ainsi modifié. Finalement, il ta impressionné plus que tu ne voulais l'avouer à l'époque. J'ai travaillé en collaboration avec quelqu'un qui donnait beaucoup d'argent contre un peu de silence et ma matrice de codage, mais vu que ce dont tu m'as parlé, je ne pouvais pas te dire non... J'espère que j'aurai servi à quelque chose. Content d'avoir eu de tes nouvelles.

Bien à toi.

Ta hackeuse de coeur, Christine."

Extrait des fichiers top secrets de Sento: Dossier 4685 Codename "Elus"

Elu: Combat
Nom: Xavier
Pokémon associé: Kapoera

Elu: Poison
Nom: Nathan
Pokémon associé: Nidorino

Elu: Insecte
Nom: Alexandre
Pokémon associé: Yanma

Elue: Spectre
Nom: Agathe
Pokémon associé: Teraclope

Elue: Glace
Nom:

"Oh, meeeeerde, j'en connais un qui va pas être content !"
Arno eut un moment de panique. Dans sa tête, la photo sur l'écran était fixée aussi profondément que les gravures des fresques de Celestia dans la roche. D'un geste, il s'empara d'un des téléphones et hurla dans le combiné:
"Il nous faut une équipe d'urgence. Rendez-vous à Eternara, empêchez Cynthia de partir, on a un gros problème..."

-------------------

//// 86 jours après le début des opérations ////
//// 59 jours après l'arrivée à Hoenn ////


"Et voilà comment on va faire, tu as des questions ?"

Je venais de finir de tout expliquer à Al, et dans la cellule, je le sentais visiblement plus détendu.

"C'est si simple que ça ? Et tu dis que tous les élus sont arrivés par là eux aussi ?
-Tous ceux à qui j'ai pu parler, mais apparement, il y'a une certaine tension entre les élus. Il y'a deux "groupes"..."

Enfin, groupe était un bien grand mot vu que hormi le frère de Dante, qui semblait mentalement très diminué, il n'y avait qu'un seul autre élu opposé à cette évasion. Mais sur les six qui étaient là avant que Al et moi n'arrivions, une seule personne, ca faisait déjà beaucoup. C'était comme lorsque Silver avait manqué de partir au tout début de notre rencontre. Nous n'étions pas encore conscients du contexte dans lequel cette guerre se déroulerait. Mais aujourd'hui, j'aurais du mal à imaginer notre équipe amputée d'un de nos membres.
J'avais senti leur puissance à tous dans ma tête. Ils avaient beau avoir perdu tout usage de leurs pouvoirs, il leur restait les souvenirs les plus poignants qu'ils avaient eu. Le jour où leurs pouvoirs s'étaient manifestés.

"Il est de type sol, c'est ça ? demanda Al.
-Je crois oui, Et c'est d'ailleurs d'autant plus étonnant qu'il ne doit pas être dans son environnement ici, sous la mer, confirmais-je. Il doit vraiment tenir à savoir ce qui se passe dans ce foutu pilier.
-Et pas toi ?
-On sort d'ici et on reviendra quand on aura toutes nos forces recomposées. Là on cherchera à savoir."

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Notre plan était très clair. Nous étions tous arrivés au même endroit, c'était donc là que nous avions le plus de chance de trouver la sortie la plus pratiquable.

"Ca me paraît faisable, réenchérit Al. Et tu veux faire ça demain ?
-Il me faut le temps de regarder les derniers détails. Et demain, on sort de cette cage."

A peine eus-je fini de parler que la porte se déverrouilla dans un couinement électronique. Nos chers gorilles de service nous attendaient derrière la porte. Sagement, nous nous laissâmes conduire jusqu'à la salle où nous prendrions la petite pilule verte au goût si désagréable.

Je regardais cependant furtivement derrière moi pour voir la porte de chacune des cellules. Une serrure à droite de chacune d'elle, permettant l'ouverture à quiconque avait la clé appropriée. Cette fois-ci, ce furent les gardes que je regardais avec attention. L'un d'eux portait forcément cette clé sur lui. Une chaîne autour du cou de Tito attira mon attention. Il la portait sans doute en sautoir sous son haut. Tout celà semblait si facile. Etrangement je me mis à penser qu'on nous sous-estimait une fois que nous n'avions plus de pouvoirs. Tant mieux pour nous.

Puis nous arrivâmes finalement dans la salle. Nero se tenait tout comme la dernière fois avachi sur une chaise, le regard vide et la lèvre gauche pendante, comme s'il était atteint par une paralysie faciale. J'aurais tellement voulu savoir ce qui se passait derrière ces yeux vitreux. Il ne semblait pas avoir conscience du monde, comme s'il était en permanence dans l'état dans lequel j'avais vécu lorsque j'avais ingéré la première fois ce fichu cachet.

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C'était à se demander s'il y'avait vraiment quelqu'un dans ce corps. Il semblait très lié à Dante. Aucun des deux ne semblait pouvoir faire quelque chose sans l'autre. Et pourtant, Dante avait réussi à se servir de pouvoirs psychiques. Leur lien devait donc être très fort.

Je me demandais si ce lien pouvait permettre à Dante de nous localiser. Mais pour savoir celà, il aurait fallu pouvoir percer la coquille qui maintenait son frère prisonnier de lui-même. Et autant essayer de brosser les dents d'un alligator sans vouloir se faire mordre. Mais il n'était pas le seul à m'intéresser dans cette salle.

Dans le coin de la pièce, j'avisais un jeune homme aux cheveux courts. De dos, il semblait perdu dans ses pensées. On n'avait vraiment pas l'impression qu'il cherchait à se faire des relations. C'était peut-être ça qui le maintenait d'ailleurs éloigné des autres Elus. Il regardait fixement le pilier central. Constatant que les autres n'étaient pas encore arrivés, je décidais de lui proposer tout de même l'évasion. Après tout, qu'est ce qu'on risquait.
Me dirgeant vers lui, je tentais d'engager la conversation.

"Bonjour, moi, c'est Lilian, enchanté."

Pas de réponse...

"Ecoute, je sais que c'est un peu le froid entre toi les autres. Mais moi, je suis prêt à t'écouter."

Toujours un silence obstiné.

"Je n'ai pas encore fait mon choix et si ca se trouve, je préferais peut-être rester avec toi et le légume qu'avec les autres."

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Il resta obstinément silencieux, fixant un point loin devant lui que je ne pouvais pas voir. Puis, sentant que je n'arriverai à rien sans prendre des risques, je me lançais.

"On s'évade demain, chuchotais-je à son oreille. Et si tu veux, tu peux venir avec nous. On a les moyens de revenir et de savoir ce qui se passe ici plus tard."

Il sembla frissonner un brin. Mais il ne réagit pas vraiment... Je laissais donc tomber. Au moment où j'allais me retourner et discuter avec Nero, qui lui au moins semblait être raisonnable malgré sa carapace, une voix féminine, semblant sortir de nulle part me répondit.

"Tu n'as pas à faire de choix, on l'a fait pour toi quand tu es arrivé ici..."

Je me retournais à nouveau vers l'Elu de la Terre.

"Tu as entendu la même chose que moi ? Cette voix...
-Non seulement je l'entends mais je peux te dire que tu l'entendras encore souvent si tu t'adresses à moi, fit-il en se retournant."

Tout du moins, le mot "il" était un peu prématuré. Je savais désormais d'où venait cette voix si peu masculine. Mon interlocuteur avait une coiffure à la garçonne, des habits mettant très peu en avant sa féminité, mais le fait était qu'une fois vue de face, on ne pouvait plus en douter...

"Ca surprend toujours la première fois, fit-elle en me regardant de ses petits yeux éteints. Mais ce n'est pas le moment de jouer à la guerre des sexes. Tu dis que tu vas t'évader, mais qu'est ce qui va changer par rapport à la dernière fois ?"

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Je restais encore sous le choc. Elle semblait pourtant être si masculine de dos. Devant mon hésitation, elle sembla s'impatienter.

"Bon, tu as l'intention de me dire quelque chose où tu veux vérifier si ma poitrine n'est pas une fausse ?"

Ces paroles me remirent à ma place. J'avais vu les choses les plus incroyables et je restais quand même pantois devant cette révélation. Comme quoi, tout était relatif.
De la même manière qu'on m'avait alpagué sur le Réseau, je décidais de faire la même chose à mon échelle pour lui parler à l'abri de toutes les caméras et micros qui devaient pulluler dans la pièce. Nous nous retrouvâmes dans un lieu informe bien moins joli que le Réseau, mais je n'avais pas tellement que ça à faire.

"Eh, c'est quoi, ce truc ? Encore une de vos manigances pour me foutre les jetons, fustigea t'elle.
-Du calme, on sera à l'abri pour parler ici. Et tu es libre de partir quand tu le souhaites. Mais si tu veux des détails sur cette évasion, il faut au moins ça.
-Bon, d'accord, fit-elle résignée. Quel est votre plan foireux pour passer une semaine au frais ?"

Dans ma tête, tous mes souvenirs défilèrent, entrant par la même dans la sienne. A la vitesse d'une connexion neuronale, elle sut tout.

"Bizarrement, ca semble faisable, s'inclina t'elle. Mais je serai toi, je m'inquièterai plus pour ce pilier. Vous semblez le négliger, comme s'il n'y avait rien dedans. Et tu oublies que dehors, on sera pieds et poings liées du temps que nos pouvoirs daignent réapparaître.
-Peu importe, tu en es où pas ? Mon plan est comme ça, et si tu n'y crois pas, libre à toi de rester là.
-Alors, je restes là, partez... Vous viendrez me récupérer quand vous l'aurez, votre "super force de frappe" !"

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J'étais en train d'halluciner ou quoi ? Elle coupa brutalement la communication entre nous et se remit à scruter le pilier avec attention pendant que je retrouvais mon corps. Plus têtue, tu meurs...

"Très bien, c'est ton choix, mais je ne suis pas sûr que tu comprennes l'enjeu. Si on part, ils vont te poser des questions. Tu ne pourras pas leur donner les informations qu'ils voudront et là, ils te tueront.
-En fait, je ne cherches pas à le comprendre... Tout simplement parce que je m'en fiches royalement. Quant à me tuer, il faudrait déjà qu'ils en aient reçu l'ordre du Tyran. Et je crois qu'il tient plus à moi que tu ne le crois.
-Tu es une élue, j'en suis conscient, mais il ne va pas se gêner. C'est un fou sanguinaire…
-On se connaît bien lui et moi, ca fait un bout de temps qu'on se court après. Je suis un peu sa "meilleure ennemie". Ne t'inquiète pas pour moi et fais ce que tu as à faire. Sur ce, au revoir..."

Bon sang, que cette fille était énervante. Elle voulait donc toujours avoir le dernier mot ?

"On reviendra d'ici une petite semaine, deux tout au plus, fis-je pour l'inciter à s'intéresser un peu à mon plan.
-Ah, très bien... fit-elle sans conviction."

Je laissais tomber définitivement. D'ailleurs, la porte s'ouvrit à nouveau laissant entrevoir le professeur et Xavier. Le temps des alliances était fini, il fallait se mettre en route.
Durant toute la distribution des pilules, je gardais néanmoins le secret espoir qu'elle daigne m'approuver d'un coup d'oeil furtif. Mais rien. Comme si cette fille ne voulait pas partir d'ici.

La pilule me laissa un sale goût dans la bouche, mais mon corps ne me lâcha pas cette fois-ci. Mes neurones étaient trop occupés par cette énigme pour daigner se reposer. Après avoir regagné ma cellule, je mis un moment à laisser tomber. Lorsque finalement, par une petite ouverture dans le bas de la porte, deux plateaux repas arrivèrent.

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Je n'avais pas eu l'occasion de les remarquer hier vu que j'étais occupé à comater. Si celà avait eu une quelconque valeur nutritive, en tout cas, ca n'en n'avait aucune gustative et aucune forme connue. Sans doute était-ce dû à mes papilles qui ne sentaient plus rien... Ou tout simplement la nourriture était-elle dégueulasse... On n'allait pas non plus chipoter.

Mais il était vrai que je sentais la pilule commencer son oeuvre insidieuse dans mon organisme. C'était comme si des fourmis marchaient à l'intérieur de mon corps. Cette sensation qui était agréable quand une seule vous grimpait sur la jambe, le devenait nettement moins quand, et c'était mon cas, la fourmi ramenait ses copines pour que vous leur serviez de quatre heures...
Au milieu de l'après-midi, les gardes revinrent dans la cellule, pour s'occuper de Al. Il semblait intéresser les scientifiques ici et nul doute que quand ils auraient fait toutes les expériences possibles sur lui, ce serait mon tour.

Je me laissais donc aller à somnoler, sachant que de toute façon, je n'arriverai à faire passer le temps que par ce moyen. Mais j'étais tellement excité à l'idée de repartir demain que le sommeil ne vint pas. A la place, j'essayais donc de me connecter au Réseau. Comme me l'avait fait remarquer Agathe, il était impossible de tenter quoi que ce soit à cette heure-ci. C'était comme si une foule faisait entendre son bourdonnement dans ma tête.

L'après-midi se passa donc sans évènement notable. Al revint pendant mon sommeil et, tous les deux, nous nous mîmes d'accord pour nous réveiller le lendemain au moins une heure avant la distribution des pilules.

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//// 87 jours après le début des opérations ////
//// 60 jours après l'arrivée à Hoenn ////


"Vous avez bien le plan en tête ? répétais-je aux avatars de Sorbier, Alexandre, Xavier, Agathe et Nathan. On ne pourra plus faire marche arrière une fois que ce sera commencé."

Tout le monde acquiesça. Je savais ce que nous devions faire, et eux aussi. Il ne restait donc plus qu'à entrer en action. Je regrettai de ne pas avoir pensé à parler à Al du Réseau, il aurait certainement compris plus vite toutes les subtilités du plan. Mais ce n'était plus l'heure des regrets. On aurait largement le temps de lui en parler une fois dehors, surtout qu'on n'en aurait pas besoin d'ici là.

A l'heure prévue, Al me réveilla comme je le lui avais demandé.

"Tu es prèt, me demanda-t'il.
-On va faire des étincelles, répondis-je. Et toi, tu es comment ?
-Plus que prêt. J'attends ça depuis le début, fit-il avec un sourire fort peu dissimulé. On est bientôt au bout du calvaire."

Je ne trouvais rien d'autre à faire que de faire les cent pas dans ma cellule. Dans ma tête, je refaisais notre cheminement. D'abord attraper la clé au cou de Tito, pendant que Al aurait attiré l'attention de Igor, puis partir en courant vers les cellules. Il faudrait faire vite, car nous perdrions des secondes vitales en déverouillant les serrures. Ensuite, on filait vers l'escalier, et on remontait les coursives que j'avais parcouru quelques jours auparavant, et là haut... La sortie...

Le bruit de la serrure électronique me tira de mes rêveries. J'étais devant la porte avant même de voir paraître la figure des deux frères gardiens.

"Allons-y, fit Al comme pour narguer nos opposants. On n'a pas que ça à faire..."