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Les Chroniques des Univers: [Tome 2] La voie des Elus de imhotep43



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Informations

» Auteur : imhotep43 - Voir le profil
» Créé le 06/01/2009 à 16:47
» Dernière mise à jour le 07/03/2009 à 23:59

» Mots-clés :   Hoenn   Présence d'armes   Science fiction   Sinnoh

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Chapitre 33: Project Aurora
Nous étions à l'affût devant la station de lancement des satellites depuis déjà deux heures. Le soleil rejoignait tout doucement son zénith alors que les rondes de soldats se succédaient.

Après ce temps qu'Owen jugea suffisant pour connaître les mouvements des gardes, il nous expliqua:
"Ok, en cinq minutes, la patrouille fait un tour complet de la base. C'est à dire qu'une fois que la prochaine patrouille aura disparu derrière le mur, on aura un peu moins de cinq minutes pour arriver devant la porte et rentrer.
-Et c'est faisable ? demandais-je
-Tout dépend de la serrure.
-Ca, je m'en occupe, fit Silver avec son éternel air blasé. C'est du gâteau.
-Ne prend pas ça trop à la légère non plus, fit Iris, je te rapelle qu'on n'a qu'un seul essai, alors n'essaie pas de nous impressionner, fais juste ce que tu sais faire de mieux."

Un peu blessé dans son orgueil, notre ami ne se démonta pas pour autant.

"Bon, laisse-moi te donner-ça, fit Owen en me tendant un pistolet.
-Euh, sans vouloir t'offenser, je n'aime pas trop ce genre de jouets."

Owen regarda le pistolet qu'il avait en main, et conclut en le rangeant dans son sac:
"T'as raison, un peu de challenge pour une fois, ca ne me fera pas de mal."

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Les gardes venaient juste de passer le coin Sud-Ouest de la base, ils ne nous voyaient plus. Silver mit les caméras hors-jeu en leur faisant repasser dix secondes de vidéo, sur lesquelles on ne voyait personne, en boucle.

Nous avançâmes à découvert. La zone était silencieuse, seul le bruit des vagues s'écrasant sur le sable nous accompagnait. Il n'y avait rien d'autre, pas un cri de Pokémon, pas un souffle de vent... La base était coupée de tout et ce silence était presque étouffant.

Petite dune après petite dune, rocher après rocher, nous avancions inexorablement vers la porte. il ne nous restait plus qu'une dizaine de mètres, mais déjà, on entendait les voix des gardes qui revenaient de l'autre côté. Je ne nous donnais pas une minute avant qu'ils ne nous trouvent. Nous courûmes alors devant la porte, profitant de l'adrénaline qui s'était injectée dans nos corps lorsque nous avions entendu ce danger imminent. C'était maintenant à Silver de faire son office.

"Ecartez-vous, fit ce dernier. Je m'occupe de tout."

Après une brève analyse de la serrure, il s'attela tout de suite à la tâche.

"Un code à quatre chiffres et une lettre soit 260 000 possibilités, murmura t'il. Si le code n'est pas dans les dernières combinaisons, j'aurais le temps.
-Euh, Silver, on n'a pas trois heures non plus, répondit Antoine. Alors si on a à faire demi-tour, c'est maintenant ou ca sera trop tard."

Mais ca ne servait à rien de lui parler, car Silver était déjà rentré dans un dialogue passionnant avec la serrure.

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Il nous restait sans doute à peine une vingtaine de secondes, mais les codes défilaient sur l'écran de la serrure électronique à une vitesse impressionnante. Sans doute 10 000 codes à seconde. Ce qui nous laissait le temps de rentrer 200 000 codes en un laps de temps aussi réduit, si mes calculs, bien moins sophistiqués que ceux de Silver, certes, étaient exacts. Nous arrivions à 5000 A soit environ la moitié du parcours et aucun code n'avait fonctionné. Mais les voix se faisaient toujours plus fortes et proches. Cette fois-ci, ca allait être serré.

6500 W... toujours pas... 7850 C, non plus. Ils allaient franchir le coin du mur qui les séparait encore de nous...

8235 E... Je voyais déjà leurs ombres qui les précédaient.

8453 Z "Code accepté"... Ca y'est, c'était trop tard...

Hein ? Code accepté ?

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Ni une ni deux, je fonçais dans le tas pour rentrer et j'entraînais mes amis avec moi derrière la porte. Lorsque les gardes tournèrent devant le pan de mur sur lequel se tenait la porte, ils ne purent que voir celle-ci bouger légèrement. Nous étions déjà dedans.

A l'intérieur, nous retenions tous notre souffle. J'entendais les voix des gardes dehors.

"Tu as vu ? La porte a bougé."

Zut, ils nous avaient repéré. Enfin presque.

"Mais non, il n'y a rien, répondit une autre voix.
-Je te dis que j'ai vu la porte bouger, réplique la première.
-On va bien voir ça, je demande... Allô, ici patrouille 1, vous avez enregistré quelque chose sur les caméras ? "

Après un silence qui me parut une éternité, un grésillement sortit de ce qui devait être un talkie et j'entendis.

"Négatif, rien à signaler depuis votre dernier passage."

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Pfiou, c'était moins une. Il fallait que je pense à remercier Silver pour ne pas avoir bêtement court-circuité les caméras. S'ils n'avaient plus eu d'image, celà aurait certainement donné l'alerte. Tandis que l'idée de repasser en boucle la vidéo nous avait sauvé. Alors que nous reprenions nos esprits, un bruit de pas se fit entendre dans le couloir. Tout à coup, je repris conscience de la situation dans son ensemble. Nous étions rentrés, mais nous n'avions pas encore gagné.

Courant pour nous cacher dans un débarras, nous échapâmes bien plus facilement aux occupants de ces couloirs qu'aux soldats de l'extérieur. Owen jugea que c'était le bon moment pour tout mettre au point.

"On va faire trois groupes. Lilian, je te laisse faire les équipes, tes copains ont l'air d'être encore plus particuliers que ce que je pensais."

Il était vrai qu'Owen n'avait jamais vu aucun élu à l'oeuvre, et seuls les ragots qu'on colportait l'avaient informé (sans doute mal d'ailleurs) de nos capacités.

"Ok, Silver avec Iris, Antoine avec Aurore, je prends Owen et Kim.
-Très bien, réenchérit Owen, il y'a donc trois chemins, chacun de nous essaiera de trouver une salle plus protégée que les autres, il peut s'agir d'une porte blindée, ou d'un dispositif d'entrée spécial, du genre reconnaissance de l'oeil ou garde renforcée. Chaque groupe devra chercher et surtout ouvrir l'oeil, car on ne sait pas précisément ce qu'on cherche. Ah, et un dernier détail, si vous croisez du monde, débrouillez-vous pour vous en débarasser en silence."

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Nous partîmes donc chacun de notre côté. Silver avait mit toutes les bandes de surveillance intérieure sur le même mode de fonctionnement que celles de l'extérieur, et notre ennemi était pour le moment aveugle, enfin, plutôt borgne, s'il ne se fiait qu'à ses caméras. Mais il suffisait qu'un oeil humain nous voit et l'alerte serait vite déclenchée.

Au fil des couloirs, nous vîmes finalement peu de gens, mais chacun mourut vite et de manière froidement efficace. Enfin, froidement est un terme qui ne conviendrait pas tellement vu que Kim se faisait un plaisir de carboniser des membres d'une armée dont elle croyait coupable de la disparition de ses parents. Owen était sidéré par sa rapidité d'exécution et surtout par son sang-froid.

Il me confia qu'il ne connaissait aucune fille qui aurait le cran de faire tout ça sans remords, ce à quoi la jeune Kim répondit:
"S'ils ont fait du mal à mes parents, alors je n'ai aucun remords à avoir..."

Owen me confia plus tard que cette fille était, je cite, "sans doute la fille du Diable en personne, mais que c'était exactement comme ça qu'il fallait voir la guerre."

Progressant au fil des couloirs, nous ne rencontrâmes que peu de résistances. Soit Sento n'avait jamais songé à une attaque ici, soit le gros des forces n'était pas dans cette partie du complexe, ce qui voulait dire qu'on était loin des installations sensibles. Antoine me confirma cette impression lorsqu'il m'appela sur mon DS.

"On pense avoir quelque chose, ramène-toi, j'appelle Silver."

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Refaisant le chemin à l'envers dans les couloirs, nous courûmes presque pour rejoindre nos amis. A la toute première bifurcation, nous suivîmes le chemin qu'Antoine avait emprunté et en quelques virages, nous tombâmes sur plusieurs corps morts et déjà desséchés (sans doute Aurore avait-elle déjà aspiré tout leur fluide vital) pour finalement retrouver le reste du groupe.
"C'est quoi cette odeur ? demandais-je en sentant une fragrance florale dans l'air.

-Iris a trouvé un moyen très raffiné de mettre à mort les gars du coin, expliqua Silver. Elle a fait germé les graines, d'une plante qui ressemble à du lierre, qui sont dans le sous-sol. Ca a percé la dalle de béton pour s'enrouler autour des gens. Ils meurent asphyxiés en quelques secondes quand la plante commence à rentrer dans leurs poumons et en plus rajouta-t'il en humant l'air, ca sent bon n'est ce pas ? "

Mes amis avaient trouvé un malin plaisir à mettre à mort les gens en travers de leur chemin. C'était d'un côté effrayant, mais il était vrai que Sento devait nous redouter pour que nous ayons une chance. Une mort mise en scène révélait un côté psychopathe qui, s'il était pour me déplaire, devait aussi affoler les personnes qui trouveraient les corps. Une guerre ne se gagnait pas sur le terrain, m'avait dit Pierre parmi ses nombreuses maximes de vieux combattant, elle se gagnait dans la tête.

"Bon, vous avez trouvé quoi ? demandais-je.
-Regarde par toi-même, fit Aurore."

Derrière nous, juste à côté du chemin par lequel nous étions arrivés avec Owen et Kim, se trouvait une grande porte avec une plaque sur le côté. Un lecteur d'empreintes digitales sans doute.

Mais avant que nous puissions tenter quoi que ce soit, une alarme retentit. Je ne sais comment, mais on avait été repérés...

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Instinctivement, mon regard se porta vers Silver, il devait y comprendre quelque chose. Mais il me rendit mon regard interrogateur. Il n'y comprenait pas plus que moi.

Une voix beugla dans un haut-parleur:
"Attention, défaillance de système maximale, tout le personnel doit être évacué par les issues de secours, mise en place du compte à rebours. Ceci n'est pas un exercie, je répète, ceci n'est pas un exercice, une faille de sécurité a été repérée, des intrus sont probablement à l'intérieur. Compte à rebours enclenché. La charge thermo-nucléaire fera exploser le bâtiment dans dix minutes."

Silver s'approcha de moi. Il semblait avoir compris.

Pour couvrir le bruit de l'alarme, il hurla:
"Ils ont du savoir qu'on leur passait toujours les mêmes bandes quand ils ont vu que personne ne traversait plus les couloirs. Si d'habitude, ils sont très parcourus, le fait que d'un seul coup, il n'y ait plus personne a du les alerter."

Ils avaient donc repéré la boucle vidéo. Très bien, maintenant qu'ils nous avaient trouvé, celà résolvait le problème de l'ouverture de la porte.

"Ecartez-vous, on va passer en force. Kim, Silver, avec moi. Owen, vérifie qu'on est bien seuls dans cette base !"

Les deux élus me rejoignirent alors que les autres se reculaient. La porte était sans doute robuste, mais j'avais un plan.

"Kim, tu chauffes cette porte aussi fort que tu peux. Silver, s'il y'a un acier quelconque, je veux que tu m'en fasse des tresses. Quand on aura suffisament fragilisé la porte, je pense que je pourrais la dégonder..."

En quelques secondes, nous étions prèts. Maintenant, on allait savoir qui de l'humain ou de la technologie serait le plus fort.

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Kim faisait un boulot dont je ne l'aurais pas cru capable. En quelques secondes, non seulement on entendait des tiraillements dans l'acier qui se détendait, mais la température de la pièce dans laquelle nous étions avait en plus pris quelques degrés.

Silver semblait m'avoir pris au mot et il réduisait la première couche de fer en fines lamelles qu'il avait tressé par la pensée, puis qu'il introduisait sous la porte ! Il s'en servait comme d'un pied de biche géant. Quand tous deux me firent comprendre qu'ils n'arriveraient à rien de mieux, je décidais de porter le coup final.

La porte était endommagée mais encore solide. Solide, mais pas autant que ma volonté. Je pensais à tous ceux qui nous attendaient dans une geôle obscure, quelque part dans une base secrète réservée aux élus. Mon sang ne fit qu'un tour quand j'en arrivais au professeur Sorbier. La porte explosa littéralement dans ses gonds.

Nous entrâmes dans la pièce déserte. Les gens qui travaillaient là devaient être partis depuis belle lurette par une issue de secours qu'ils avaient dû boucher derrière eux. Un compte à rebours s'affichait en rouge sur l'écran, On avait déjà perdu des secondes précieuses et une fois ce poste de commandement détruit, les satellites seraient invulnérables.

Silver se précipita sur les ordinateurs. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il serait aussi doué avec ces gros calculateurs qu'avec le petit code de la porte d'entrée. Mais je ne faisais aucun souci de ce côté.

"On a un problème, fit Owen en rentrant dans la pièce.
-C'est à dire ? répondis-je intrigué.
-Dehors, il y'a des hélicos de partout. Ils envoient les renforts. Manifestement, ils veulent s'assurer qu'on ne quittera pas cette installation vivants. On est coincés ici..."