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Smirnoff, 2ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 26/12/2008 à 13:21
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 07:24

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance   Sinnoh

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113 - Aide à domicile
« La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l'apparence de la faiblesse. »
(Victor Hugo)

-Hello You !
L'homme regarda la femme qui venait de frapper à sa porte.
-Vous êtes bien Stephen Karl ?
-Oui…
-Je suis Cynthia Karashina ! Enchantée ! Puis-je visiter la maison ?
-Ah, vous êtes acheteuse ?
-J'aimerais bien, oui.
-Nous dinons, alors si vous pouviez…
-Oh, ce n'est pas grave, je saurais me passer d'une pièce pour faire mon avis.
Cynthia entra et regarda autour d'elle.
-Ouah ! C'est bien décoré !
-Mademoiselle Karashina…
-Madame !
-Madame Karashina… Si vous vouliez bien repasser plus tard…
Elle sortit une Pokéball et déploya un Ortide. Elle releva son collier de fourrure jusqu'à son nez et sa bouche. Ortide dégagea un gaz noirâtre qui se répandit à toute vitesse. La petite famille tomba raide morte en un instant. L'homme, sa femme, leurs trois enfants, de quatre à onze ans.
Cynthia rappela Ortide et sortit de son sac un désodorisant qu'elle répandit un peu partout.
Elle sortit finalement et retira ses gants noirs, du plus bel effet. Elle retourna dans la camionnette qui l'avait amené ici.
-Haaaaaah ! Ce bon vieux Stephen est toujours aussi drôle !
-C'est bizarre quand même cette habitude que vous avez de rendre visite à vos « vieux amis » quand je vous ramène chez vous !
Cynthia regarda son chauffeur, Jonathan Ludges.
-C'est juste pour prendre un petit verre ! Et puis réjouissez-vous, à mesure que le temps passe j'en ai de moins en moins, des amis ! Et puis vous êtes tellement gentil de me ramener chez moi c'est vraiment trop choupinet !
-… Mouais…
Cynthia regarda Jonathan, étonnée.
-Ca ne va pas, Mr Ludges ?
-Non, ça va pas fort, non. Mon plus vieux pote est en instance de divorce. Mon beau-frère et mon épouse sont en froid, donc on s'est séparés elle et moi, mais c'est compliqué à cause de la petite…
-Oh, oui, Kate…
-Ouais… C'est dur. Vous pensez que je devrais essayer de revoir ma femme, de lui reparler ?
-Vous l'aimez ?
-Bien sur !
-Alors faites, mon grand ! Je suis loin d'être la meilleure pour vous conseiller sur ces choses là, mais… Parler ça arrange toujours les choses.
Jonathan hocha la tête.


-Aujourd'hui est un jour très particulier…
Travis s'étonna.
-Quel jour ?
-Eh bien nous sommes le premier mai.
-Ca a un rapport avec ce sac que tu portes et notre retour à Doublonville ?
-Eh oui c'est l'anniversaire de Linda !
-Hon… Je vois. T'aurais pu me le dire !
-Pour que tu lui voles un truc en cadeau ? Non !
Travis soupira. Etienne continua.
-Je suis bien content qu'il n'y ait rien eu entre toi et Jennifer. Ca m'aurait révulsé, crois moi. Je crois que j'aurais même été capable de te virer.
-Carrément ?!
-Ouais ! Je tiens beaucoup à Jennifer, c'est une élève importante.
-J'ai pas fait ça de gaité de cœur !
-Si tu me sors le coup de la kleptomanie, je te préviens, je ne crois absolument pas que ce soit une maladie !
-Hmph… C'est plus compliqué que ça.
-Si tu crois que je vais te croire… Bon, on va voir ma chérie et après on repart.
Travis soupira et suivit Etienne dans les escaliers.

Elle ouvrit la porte. Jonathan soupira.
-Ca rappelle des souvenirs… Sauf que j'étais de l'autre côté de la porte et que c'était toi qui frappait.
Estelle sourit.
-Tu veux entrer ?
-Hm.
Jonathan entra et vit leur fille assise, jouant aux cubes.
-Elle est toujours aussi mignonne…
Estelle la regarda et regarda Jonathan.
-Reviens à la maison !
Jonathan soupira.
-J'ai pas envie de te forcer à changer…
-Et je changerais pas sur ce point, mais… Reste !
-Estelle, tu dois… renouer des contacts avec ton frère.
-Je peux pas ! S… Rien que son image m'est insupportable ! Je le revois encore… comptant les secondes avant d'appeler pour Ian ! Et Ian criant dans la voiture c'était trop affreux !
-Je sais… Je sais ça, mais…
Estelle fondit en larmes. Jonathan la serra contre lui.

Quelques heures plus tard…

Ils retombèrent dans le lit, épuisés.
-Bon sang…
-Ouah…
-C'était…
-Ouais…
-Ca veut dire qu'on… renoue ?
-Ca veut dire que t'as intérêt à rester ici !
Jonathan soupira.
-Estelle… Je t'aime, tu le sais, et tout… Mais si c'est pour que ça devienne purement sexuel c'est non !
Elle hocha la tête.
-J'ai besoin de toi pour la petite, et aussi… pour être moins seule.
-Tu veux être moins seule ? Passe un coup de fil à Judith, reprenez la salle de concours, rappelle ton frère et sa femme, rappelle les autres…
-Je ne veux pas ! Comprends-moi, je… La seule vue de ces gens me rend malade !
Jonathan soupira.
-Je comprends… Je comprends. Je vais rester. Mais je ne veux pas de complaintes si jamais je te parle d'eux ou quoi. J'ai passé trop de temps tout seul dans ma cave. J'ai besoin d'une vie sociale. Et Kate aussi.
Estelle hocha la tête.
-On refait un câlin ?
Jonathan sourit et approcha d'Estelle.


Smirnoff ouvrit la porte et découvrit Linda aux côtés de Jonathan et Lionel.
-Aaaaaaaaah mon Etiennounet !
-Chérie, me revoilà !
Un bisou puis une gifle.
-Ca, c'est pour mon armoire ! Goujat !!
-… Mais ma chérie… C'est pas moi c'est Kenny !!
-Marion 2.0… soupira Travis.
-Oh et c'est Travis !
Linda le serra dans ses bras.
-Mon petit choupinet comment ça va ?
-B… Bien ! « Choupinet ? Elle a pris quoi ?! J'veux la même chose ! »
-Bon !
Linda le gifla.
-Ca, c'est pour la broche !
Puis elle lui embrassa le front.
-Et ça c'est pour avoir été un amour en la ramenant.
-… Ouais !... « Elle a rien pris : Elle est giga BARGE ! »
-Méfie-toi, marmonna Etienne, il mord !
-Vous êtes là pour…
Etienne leva les sacs.
-Joyeuse Saint-Tylton !
-Je m'en doutais ! Merci d'être revenus ! Vous êtes trop chou !
« Vous ?! » s'étonna Travis.
Etienne alla serrer la main à Jonathan et à Lionel. En regardant sur les fauteuils, il eut une vision surprenante.
-Euh…
Norbert, Eddy et leur fils Léopold.
-Euh… Euh, ou… Ouah !
Norbert et Eddy éclatèrent de rire. Norbert regarda le gamin.
-Léopold, je te présente Etienne Smirnoff. Un très cher ami.
Le jeune garçon tendit la main vers Etienne qui avait un sourire attendri.
-Oh, euh… Bonjour, jeune homme !
-Bonjour monsieur !
-Ca va bien ?
-Oui oui, très bien !
-Tant mieux. Prie pour ne jamais avoir de beau-père, c'est ce qui peut t'arriver de pire !
-Ooooh seigneur Etienne… grommela Linda.
-Quelle finesse… soupira Eddy.
Lionel et Jonathan regardait le gamin avec tendresse également. Etienne regarda Norbert et Eddy, souriant.
-Mes félicitations pour la péridurale ! Très bon choix !
Eclats de rire autour de la tablée. Travis s'assit sur une chaise au comptoir de la cuisine. Jonathan s'étonna.
-Eh, le mouflet ! Viens dire bonjour au moins !
Travis salua de la main. Etienne soupira.
-Ils ne mangent pas de chair humaine contrairement à moi, tu peux y aller.
-Ouais…
Travis se leva en soupirant. Jonathan lui donna une ferme poignée de main.
-Waouch !!
-Ca va jeune homme ? T'es qui au juste ?
-L'élève de l'autre barbu.
-Hm. Ton petit nom ?
-Travis.
-Moi c'est Jonathan. Enchanté.
-Ouais… Lut Lionel, bonj…
Travis resta éberlué devant Norbert, Eddy et Léopold.
-Naaaaaan… Sérieux, là ?! Vous avez échangé un handicapé contre un môme ?!
Norbert et Eddy se regardèrent, blasés.
-Pas si idiot…
-Oui, presque métaphorique en fait…
Linda regarda Travis, étonnée.
-En fait ils sont tous venus pour moi, mais Norbert et Eddy voulaient aussi me présenter Léopold, alors…
-Et ou est Estelle ? s'étonna Etienne.
-Elle est à une inauguration de concours à Kanto. Elle ne reviendra pas avant après-demain, informa Jonathan.
-Oh… J'aurais bien aimé qu'elle rencontre Travis.
-Ouais ta sœur, celle-là qui est maquée avec l'autre psychopathe qu'a fait de la taule ! remarqua Travis.
-Oh, tu lui as parlé du mec à ta sœur ! acquiesça Jonathan.
-Ouaiiiis il parait que c'est un gros malade genre super grand, super chelou…
-Grand genre comme ça ?
Jonathan se leva et regarda Travis de haut. Linda, Norbert, Eddy et Lionel éclatèrent de rire devant la surprise de Travis.
-Han merde…
-T'inquiète, j'vais me retenir de te zigouiller !
-M…merci…
-Bon, euh… J'ai absolument pas prévu de gâteau ou quoi alors… Je sais pas trop comment on peut faire…
-On peut faire un simple apéritif si ça t'embête ! acquiesça Lionel.
-Ouais, de toute manière, toi et les anniversaires… soupira Etienne.
-Oh non Etienne !
-Quand elle était petite, elle a été se cacher dans la forêt pour éviter de fêter son douzième anniversaire !
-Linda, non ?! s'étonna Norbert.
-Oh si ! J'ai toujours détesté fêter mon anniversaire, je trouvais ça tellement ridicule !
-Oh mais ma chérie, 32 ans ça se fête !
Linda lança un regard blasé à Etienne.
-Ou pas ! Ou pas !! Tu peux très bien rester assise sur le canapé à manger des fruits confits !
-Bah moi quand j'étais au foyer…
Tout le monde regarda Travis, étonnés.
-… Bah les jours des anniversaires on n'avait pas de gâteau mais du chocolat chaud à la place de l'eau minérale… Alors comme j't'ai pas ramené de cadeau, j'vais te chercher un gâteau !
Et Travis de se diriger vers la sortie devant tout le monde, étonné. Jonathan se leva.
-J'le suis ! J'ai envie de me dégourdir les pattes !
-Oh j'peux y aller papa ? trépigna Léopold.
Etienne d'observer le couple devant le gamin.
-Euh… Je suis pas trop sur…
-Comment dire…
-S'il vous plait S'il vous plait S'il vous plaiiiit !
-Ah quand il dit papa il s'adresse aux deux ?! s'étonna Etienne.
-J'ai cru comprendre… marmonna Linda. Enfin ils sont tellement mignons tous les trois…
-Bon d'accord, assura Eddy.
-Ouaiiiiiis ! Super !
-Mais tu ne cours pas, tu ne traverses pas la route sans regarder en dehors des passages piétons, tu ne prends pas les bonbons des inconnus, tu ne parles pas aux inconnus, tu ne manges rien de ce que tu trouves par terre, si tu te salis tu te rappelles de nous le dire avant qu'on ne le découvre…
Et le gamin de hocher la tête à chaque remarque sous le regard éberlué de Travis, Jonathan, Lionel, Etienne et Linda.
-…tu n'aboies pas avec les Caninos, tu ne jettes pas de papier par terre, tu ne salues pas les gens s'ils ne t'ont pas salué avant, tu ne voles rien, tu n'achètes rien qui excède ce que tu as sur toi, tu ne tapes pas sur les voitures arrêtées ou en pleine course…
-A quelle heure ferment les boulangeries ici ?! demanda à tout hasard Travis.
-Il a oublié « Prie Jésus et lave-toi les mains si tu manges quoi que ce soit même un carambar » ajouta Etienne.
-…et enfin tu ne chantonnes pas le générique de ta série préférée, ça va les agacer au plus haut point !
-Oui papa ! A tout à l'heure !
Léopold courut rejoindre Travis et Jonathan qui sortirent chercher un gâteau. Dans les escaliers, Travis regarda Léopold.
-Je serais toi, je m'attacherais les mains dans le dos et je regarderais par terre tout le long du chemin !
-Pourquoi ?
-Visiblement pour obéir à tes parents correctement ! marmonna Jonathan.

-C'est certain ?
Estelle soupira.
-Ouiiii ! J'ai fait trois putains de tests ! Je suis encore enceinte !
-C'est super…
-On est dans une situation conjugale un peu instable, au cas où tu t'en rappellerais pas ! On se parle presque pas, on fait que…
-Ouais… Ouais, j'avais compris.
-J'peux pas assumer un autre enfant !
-Estelle, si tu penses à ce que je pense c'est NON tout de suite ! Je suis contre ça mais totalement !
-Moi aussi ! Et je pensais pas à ça…
-On a juste qu'à… L'accueillir, ce gosse. Ca peut nous réconcilier, non ?
-Hm… Peut-être bien… Oh John, j'aurais jamais cru qu'avoir un deuxième enfant avec toi ça me déprimerait autant !
Le grand soupira et serra sa femme contre lui.
-Tu sais ce qui te remonterait le moral ? D'appeler ton frère, de renouer avec lui…
-Et ma main dans ta gueule…
-Hm, aussi, ouais. Ca te défoulerait.
Estelle ricana.
-Il faut qu'on retrouve un terrain d'entente sinon nos enfants vont vivre un véritable enfer !
-Tu dois retrouver un terrain d'entente ! Moi je les fréquente encore, un peu embarrassé mais encore !
Estelle soupira.
-Nos enfants ça ne concerne que toi et moi ! Pas eux ! C'est avec toi que je dois trouver un terrain d'entente !

-Il est magnifique !
Estelle sourit face à Linda qui tenait Roland contre elle.
-En plus, Colin est un très joli prénom !
-Oui… Au début je me suis dit que Kate et Colin ça ferait pas terrible mais bon, ce sont juste des prénoms…
-Oh pour Roland on a sacrément bataillé aussi avec Etienne.
-Hm. Toujours pas de deuxième en vue ?
-Oh j'aimerais bien ! Une petite fille !
-Eh bien Kate fait ses dents en ce moment… Je compte la vendre sur e-Bay, si ça te tente…
-Oh l'horreur !
Elles ricanèrent. Linda soupira.
-Tu ne veux toujours pas reparler à Etienne ?
Estelle secoua la tête.
-J'aurais trop de mal.
-Travis t'a expliqué ce que Ian m'avait fait…
Estelle hocha la tête, dépitée.
-Je suis désolée de continuer à le soutenir même après ça, mais c'est mon père… Etienne l'a toujours méprisé, alors forcément il ne comprend pas…
-Ca non, il ne comprend pas… Il a l'impression que tu es comme endoctrinée, ça l'effraie mais ça le rassure aussi quand à ses griefs…
-Hmmm… Le pauvre.
-Oui, ou alors toi, la pauvre.
-Je croyais qu'on avait dit « Pas de tentatives » ! sourit Estelle.
-Ca vaut la peine d'essayer, non ?
Estelle soupira, amère.

-Un labo ?
-Oui, et comme c'est vous qui délivrez les permis de construire…
Jonathan regarda l'homme face à lui.
-Monsieur Pluton…
-Champion Ludges, vous avez conscience que ce laboratoire pourra apporter beaucoup à la ville et à la recherche ?
-Euh… Je sais pas trop, moi les trucs médicaux comme ça, j'y connais rien.
-Ecoutez… Vous avez des enfants, non ?
Jonathan plissa les yeux.
-Mhoui… Choisissez précautionneusement vos prochains mots…
-… Eh bien si un jour il leur arrivait quelque chose…Ce serait très grave, non ?
Jonathan sortit une Hyperball.
-Si vous ne sortez pas tout de suite, je le lâche à vos trousses !
-La recherche permettrait de garantir leur survie !
-Foutez le camp !
Pluton acquiesça.
-Nous nous reverrons, Maître Ludges, et ce jour là vos gros Pokémon ne vous paraîtront jamais aussi inutiles !
Pluton sortit de la permanence de Jonathan qui soupira, saisi de bouffées de chaleur.

Ce soir là, en rentrant, il serra ses enfants dans ses bras et alla embrasser sa femme. Il resta à côté d'elle et la regarda.
-Si tu veux parler de quoi que ce soit… Vas-y.
Estelle s'étonna.
-T'es sur ?
-Oui. Cause et on causera de ce que tu veux.
Estelle haussa les épaules.
-L'autre jour j'ai été voir Linda. Elle avait l'air bien, elle a trouvé Colin adorable. Tu avais raison, ça m'a fait du bien de revoir quelques personnes.
Jonathan sourit en hochant la tête.


-Et ça c'est un routeur. Ca permet de constituer un réseau. Ca c'est une batterie de rechange pour portable. Et comme tu peux le constater les deux n'ont rien à voir !
-Ahon… Ca me ferait tripper d'avoir un portable.
-Faut bien les choisir en fonction de ses besoins, c'est important. Tout dépend de tes besoins en autonomie, en stockage, en apport logiciel, en taille de l'engin… Je connais un type qui s'est acheté une énorme bécane
Léopold regarda les deux hommes, les larmes aux yeux.
-On peut aller vite ?
-Envie pipi ? demanda Travis.
-Nan ! J'veux voir mes papas !
Jonathan s'étonna.
-On va les rejoindre, t'inquiète, c'était juste un arrêt comme ça pour le fun !
-Oui mais ils me manquent !
-Ca fait quoi cinq minutes qu'on est partis ! ricana Jonathan.
-Oui mais ils me manquent !
-Quelque chose me dit que le père Norbert couve son rejeton comme une mère poule !
Travis regarda le petit, compréhensif.
-Nan, moi je sais ce qu'il a. Il a peur qu'ils l'abandonnent.
-Ah ?
-Ouais. Ca m'est déjà arrivé de ressentir ça quand j'étais dans mes familles d'accueil. Je supportais pas qu'ils s'éloignent. Durant la période où je les aimais bien du moins.
-T'as l'air d'avoir eu une vie plutôt agitée.
-Ouais… Le genre de vie que j'ai trop pas envie de raconter.
-On est deux alors.
-Oh tu déconnes ! J'adorerais entendre tes histoires de taule !
-Ca encore oui mais ma vie personnelle j'aime pas.
-Ok, mais ça on s'en fout… Qui a besoin de la vie des gens pour les apprécier ?
-Pas faux…

-Ouah… Alors ça c'est balèze. Il lui a VRAIMENT dit ça ?
Norbert et Eddy acquiescèrent
-Il lui a crié « Si tu tiens à notre mariage, ramène-toi sinon je viens tout seul, avec ou sans escaliers ! » Elle a rappliqué à toute vitesse, j'avais jamais vu ça !
-Quel couple… soupira Linda.
-Elle avait l'air particulièrement indifférente à ce qui lui arrivait c'était assez étrange, marmonna Eddy.
-Je suis sur qu'elle avait de bonnes raisons d'agir comme elle a agi, lança Norbert.
-En tout cas sans méchanceté aucune je suis content qu'il se soit cassé ! soupira Eddy.
-Quelle idée aussi de le prendre chez vous ! s'étonna Etienne.
-Oh c'était pas mon idée… grommela Eddy en direction de Norbert, apeuré.
-Bref avec le petit vous ne devez plus avoir le temps de vous disputer je suppose ?
Norbert et Eddy regardèrent Lionel, surpris.
-On ne se dispute pas tout le temps enfin !
-Non, juste de temps en temps comme tous les couples !
Linda regarda Lionel, donneuse de leçons. « Leçon numéro 1 : Ne pas tenter de semer la zizanie c'est trop visible et trop insupportable »
-Euh… A part ça, quelqu'un a eu des nouvelles de Kenny ?
-Pas la moindre ! s'étonna Norbert.
-Ah non… Il n'a même pas appelé ici ! soupira Linda.
-Judith est enceinte apparemment…
-Oh ! s'étonna Linda.
-Superbe ! sourit Eddy.
-Ah… s'étonna Lionel.
Norbert prit son air suspicieux des grands jours mais il ne dit rien, se contentant d'un simple sourire de constatation.

-C'est long…
-C'est chiant…
-Ca a l'air super bon ! sourit Léopold en regardant les vitrines.
-Quelle idée pourrie d'aller dans une pâtisserie professionnelle ! grommela Jonathan.
-C'est important pour elle ! soupira Travis. C'est une fille bien, on offre de beaux trucs à une fille bien !
-J'espère que tu te rends compte qu'elle est casée avec ton prof !
-Je l'aime pas de cette façon, c'est juste une fille bien. T'as pas de copines ?
-J'ai ma future femme ça me suffit. T'es sur pour la Charlotte ?
-D'après son pote policier c'est un de ses gâteaux préférés.
-Bon…
-Excusez-nous…
Jonathan, Travis et Léopold se tournent vers trois dames âgées.
-Vous avez dit vouloir une Charlotte ?
-Euh…
-Bah…
-Oui madame ! sourit Léopold.
-Ah ! Les filles, on l'a !
Les deux autres dames âgées jubilèrent.
-Euh, nous devons fêter les 91 ans de notre doyenne à la maison de retraite des Mimosas… Pourriez-vous avoir la gentillesse de nous laisser votre Charlotte ? Nous paierons évidemment !
Jonathan et Travis se regardèrent.
-En fait euh…
-On en a besoin, c'est pour l'anniversaire d'une amie ! protesta Travis.
-Qui a quel âge ?
Travis fronça les sourcils.
-Quelle importance ça a ?
-Eh bien votre amie pourrait déguster des tas d'autres Charlottes, or nous avons, en ce qui nous concerne, notre amie à nous n'aura peut-être pas l'opportunité d'en manger encore beaucoup ! Alors que vous…
-Eh bah elle a 115 ans, la notre ! argua Jonathan.
-115 ans ? A l'heure qu'il est elle doit déjà être morte !
-Parlez pas comme ça de… Mon arrière grand-mère ! riposta Travis.
-Est-ce qu'elle est malade ?
Jonathan et Travis sentirent qu'ils en auraient pour longtemps alors que Léopold s'extasiait devant des éclairs au café.

-Alors… Allez en prison, ne passez pas par la case départ, ne recevez pas 10 000 Pokédollars… C'est quoi cette carte CHANCE de merde ?!
Tout le monde éclata de rire sauf Etienne qui allait droit en taule.
-Avec le pion Tiplouf, vous ne pouviez que perdre, Etienne ! informa Norbert.
-Bon c'est à moi ! sourit Linda avec son pion Chaussure. Double six !!
-Aaaaaw… geignit la tablée.
-La chance, les jours d'anniversaires, c'est encore plus super génial !

-Elle a eu un cancer en 1974 et elle y a survécu !
-Nous elle… Fait de l'arythmie ! cita Jonathan.
-Ah oui ? Tiens donc, je la croyais paralysée, amputée et folle !
-C'est le cas mais elle fait aussi de l'arythmie !
-Messieurs !
Tout le monde se tourna vers la pâtissière.
-Votre Charlotte est prête, au nom de Linda Trautmann !
-Linda ? Je croyais qu'elle s'appelait Cunégonde !
-… Travis, choppe le gâteau !
Travis prit la charlotte que Jonathan paya à temps. Le trio sortit de la pâtisserie, suivis par trois vieilles folles en furie.
-C'EST NOTRE GÂTEAU ! REVENEZ, MENTEURS !!
-Mais qu'est-ce qu'elles ont ?! s'étonna Léopold.
-J'en sais rien, je crois qu'elles voulaient pas attendre pour manger cachère ! soupira Travis.
-Au lieu de dire des âneries, cours ! grommela Jonathan. Si elles nous rattrapent on est bon pour se taper du blabla de vieilles à propos de l'âge, de la vie et de la mort et ça va me saouler à mort !!
-Comment elles nous rattraperaient enf…
Travis vit alors les vieilles foncer en trottinette.
-OUAH LA VACHE !!!

-Lionel tu es chez moi !
Lionel regarda Eddy, soupira et paya son dû.
-J'ai vraiment le don de squatter, moi…
-Toi au moins tu n'as pas été ruiné par l'homme qui partage ton appartement !! grogna Linda envers Etienne qui comptait les billets.
-Ca t'apprendra à me rejoindre Rue de la Tour Radio ! T'es chez moi, j'ai trois maisons… Jackpot !
-Et moi j'vais devoir souscrire un prêt ! geignit Norbert en regardant son minable billet de 100 Pokédollars.

Trois contre trois.
Un ex-taulard, un orphelin et un enfant adopté par un couple homoparental…
Et trois vieilles, une très grasse et effacée, l'autre huppée et exubérante, la dernière maigre et tassée.
Travis portait le gâteau.
-Messieurs, l'enjeu de ce match est l'obtention de cette Charlotte aux fraises !
-Elle a l'air délicieuse en plus !
-Hmmm je sens l'odeur d'ici !
-A votre âge c'est honteux ! grommela Travis.
-En plus on est avec un enfant ! Approche, Léo !
Le gamin approcha. Jonathan lui passa une Pokéball.
-Tu me la rends après !
-Hein ? Je sais pas…
-Lance-là et demande-lui de faire Rafale Psy !
-Raphaleupsi ?
-Euh…. Ouais… On va trouver un moyen !
-On doit se battre ? Sérieux ? Han non !! grommela Travis.
-T'es l'élève de Smirnoff, non ? T'es calé alors !
-Euh… T'étais bon, toi à l'école ?
-Euh… Sujet tabou chez moi !
-Encore ?!
-Plutôt ouais !
-Pfff…
-A nous !! Skitty !
-Miaouss !
-Et Chaglam !
Les trois vieilles appellent leurs chats fétiches.
-Ca sent la litière désodorisée à plein nez ! grommela Travis.
-Metang, à toi !
-Raphaleupsi !
Léopold envoya Porygon2
-Et moi j'appelle Torterra !!
L'immense Pokémon apparaît devant Léopold et Jonathan hallucinés.
-Eh bé !
-Ouaaaah ! Il est graaaaaand !
Travis sourit fièrement.
-Blizzard !
Skitty engouffra le Pokémon Plante et Sol sous des couches de neige. Torterra s'effondra, lourdé.
-BATTU PAR UN SKITTY ??? NAAAAN !
-Ne nous sous-estimez pas ! Nous sommes prêtes à tout !
-Même au pire !!
Jonathan soupira. Il sortit une clé USB et la brancha sur Porygon2.
-Qu'est-ce que tu fais à Rafale Psy ?
-Ca va devenir un train !
-Un train ? Un tchou-tchou ?
-Exactement !
Jonathan ouvrit un capot sur le Pokémon, ayant accès à un clavier.
[Programme ordre – Rafale Psy]
[Modifier ordre : Tchou-Tchou pour Rafale Psy]
-On est prêts !
Porygon2 se transforma en petit train.
-Allez Tchou-Tchou !!
Le Pokémon avança au milieu des chats en éructant une fumée arc-en ciel. Les bulles explosèrent et frappèrent les matous.
-AH ! C'est horrible !
-Ouais !! Super Tchou-Tchou !
L'attaque continua toujours plus vivace.
-Tchouuuuu Tchouuuu ! Hihihi !
Les chats se préparèrent à la riposte au milieu des bulles que la cheminée éructait.
-Metang !!
Le Pokémon se prépara.
-Pisto-poing !
Le Pokémon fonça à travers les rangs ennemis et latta du chaton.
-Léopold !
-Hein ? Oh, euh… Allez le Tchou-Tchou !
Le train Porygon2 envoya de nouveau ses bulles explosives. Les chats se retrouvèrent KO en même temps.
-Pupuce !!!
-Minette !
-Chipie !!
Travis et Jonathan se regardèrent. « Han les noms… »
-NOUS NOUS VENGERONS !
-OUI ET CE SERA TERRIBLE !
-VOUS ETES VILAINS !!
Elles repartirent en trottinette devant les trois hommes stupéfaits.
-Bon ! En route ! Nous avons une charlotte à ramener ! soupira Jonathan.
-Ouais ! Et merci de m'avoir si bien secondé ! sourit Travis.
-Secondé ? Un gosse de sept ans à peine vient de faire un meilleur combat que ton Torterra !
-Ouais ! J'ai fait meilleur que lui ! jubila Léopold.
-*Mouais bon ça vaaaaa….*

-On fait les comptes…
-Dix Pokédollars… geignit fébrilement Norbert au bord de la crise d'apoplexie.
-T'as jamais été bon aux jeux de société mon pauvre Norbert… marmonna Lionel. Moi j'ai 11500 en comptant mes propriétés !
-J'arrive péniblement à 250000 ! soupira Linda.
-40500… grommela Eddy.
Etienne prenait une machine à calculer.
-Attendez c'est très long de calculer des taux d'intérêts sur dix ans !
-Y'A PAS D'INTERETS C'EST UN MONOPOLY !!! grogna la table.
Le trio rentra, épuisé mais souriant.
-Ah bah quand même ! On a eu le temps de faire une partie de Monopoly !
-On a été si longs que ça ?! s'étonna Jonathan.
-On a fait la version accélérée, au début on sortait d'un braquage de banque donc on avait tous des millions, et au final… Je suis le vainqueur avec 3.488.000 Pokédollars !!! HAHAHA !!! hurla Etienne.
-Vous avez honteusement triché en arnaquant un honnête blond sur vos terrains !! grommela Norbert.
-Voilà pourquoi choisir le dé à coudre à ce jeu est signe de défaite totale assurée !!
Norbert et Eddy regardèrent Léopold qui mangeait une boîte entière d'éclairs au café.
-Nom d'un… Mais…
-Je la lui ai offerte ! rassura Jonathan. Récompense pour une victoire magnifique.
-Vous vous êtes battus ?! s'étonna Linda.
-On a été agressés par trois vieilles… soupira Travis.
-Seigneur, tu n'as pas essayé de les draguer au moins ?! s'étonna Etienne.
-Non mais si j'avais pu les shooter au lance-pierre ça n'aurait pas été de refus !
Léopold alla se poser sur les genoux d'Eddy.
-Eh bah, bonhomme, tu t'es battu ?!
-Ouais. Avec un Tchou-Tchou ! répondit l'enfant la bouche pleine.
Eddy et Norbert se regardèrent, étonnés.
-Et on a une charlotte aux fraises pour Linda ! sourit Travis.
-Oooooh j'adore les charlottes aux fraises !! Merci Travis !
Elle lui fit une nouvelle bise qui fit rougir l'adolescent.

Ce soir là, après la fête, Linda et Travis étaient seuls sur le canapé, Etienne, Jonathan, Lionel, Eddy, Norbert et Léopold prenant un apéritif sous la véranda. (Léopold est avec eux, il ne consomme pas, on est bien d'accord ?! ndla) (Au pire un éclair au café et un coca mais c'est tout ! ndla)
-Ca va toujours bien avec Etienne ?
-Hm. Il veut me faire passer un examen à la fin du mois de juin pour que j'aie un diplôme.
-Oh ! C'est super ! Tu dois être content !
-Bah ouais… Ca va me permettre de sortir du foyer plus facilement.
-C'est super pour toi, Travis.
-Et toi, t'es prof d'histoire si je me souviens bien ?
-Oui… mais je songe à me reconvertir dans une autre branche d'enseignement. Histoire de changer un peu.
-Oh… Euh, c'est quoi le problème de ton jules avec son beau-père ?
Linda soupira.
-Son beau-père est une espèce de problème ambulant…
-Comment ça ?
Linda soupira, visiblement embarrassée.
-Tu n'as pas envie de savoir.
Travis regarda Linda. Ils s'assirent face à face sur le canapé.
-Vas-y. J'veux bien t'écouter ! sourit Travis.
Linda soupira.
-Il… Il a toujours traité Etienne comme une merde. C'était pour Etienne toutes les corvées, les tâches ingrates… Et il tenait absolument à ce qu'il le respecte absolument en tant que père… L'ennui c'est que le pragmatisme d'Etienne lui a toujours dicté que Ian n'était pas son « vrai » père, donc qu'il n'avait aucun droit sur lui et qu'il n'avait pas à lui accorder le respect qu'un fils accorde à son père. Ca a rendu l'adolescence d'Etienne très compliquée.
-Ouah… Pourquoi les gens qui ont la chance d'avoir des gens pour eux ne saisissent jamais cette chance ?!
Linda regarda Travis, étonnée.
-Mais… Enfin personnellement je pense qu'Etienne était dans son bon droit ! Il a perdu son père très jeune alors…
-Et il a eu la chance d'avoir un type juste après qui s'est occupé de lui !
-… C'était plus compliqué que ça… En plus ce type a essayé de…
Travis regarda Linda qui se ravisa.
-Pourquoi j'te raconte ça moi ! C'est stupide !
-Non, mais non ! Si t'as envie d'en parler…
-Etienne le sait mais ne lui dis pas que tu le sais sinon il va t'en vouloir… et un peu à moi aussi !
-Ok…
Linda déglutit et commença.
-En fait, le beau-père d'Etienne m'a invitée à entrer un jour ou Etienne n'était pas là, et pendant qu'on attendait, il m'a… caressée…
Travis grimaça de dégout.
-Quoi ?! Mais c'est dégueulasse !
-Je sais…
-Mais comment on peut faire ça à la copine de son fils ?!
-C'est ce que je te disais… ils ne se sont jamais considérés comme père et fils, alors c'était une sorte de haine franche…
-Si un jour je rencontre cet enfoiré, promis j'y fais la peau de ta part !
-Non, voyons, tu irais en prison inutilement ! soupira Linda.
-Ouais bah n'empêche c'est pas cool.
-Et toi, j'espère que tu es gentil avec les filles que tu fréquentes ?
-Oh, au foyer c'est pas toi qui fréquente les filles, c'est les filles qui veulent se faire fréquenter !
-Eeeewww… geignit Linda.
-Mais… Je crois que je sais pas encore trop comment… Aimer les gens.
-Ah bon ?
-Bah pas trop en fait… Récemment je suis tombé amoureux d'une fille… et elle m'a dit que ce qu'elle détestait le plus c'était qu'on change pour elle.
-Certaines femmes veulent que leurs hommes restent les mêmes avec elles, ça leur prouve inconsciemment qu'il est bien, en cohésion !
-Tu t'y connais dis donc !
-Non j'avais beaucoup d'amies à la faculté… avec des vies sentimentales atroces de complexité.
-Eeeewww… enfin bref ! Le truc c'est que j'ai une mauvaise habitude que je répète souvent…
-Qui est ?
-… Euh…
-Oh, plus de secrets entre nous, Travis !
-Ouais… En fait j'ai pour habitude de voler des trucs, notamment des… Pokémon !
Linda hocha la tête.
-J'avais cru comprendre !
-Ouais… Encore désolé… Alors pour montrer à cette fille qu'elle comptait pour moi à ce point là, je voulais lui montrer ce qu'il y avait de pire en moi pour qu'elle comprenne que je devais changer pour elle. Mais elle l'a pas compris comme ça !
-Un autre truc au sujet des femmes, nous sommes très longues à la détente !
Travis acquiesça.
-Tu veux que je te parle de pourquoi j'ai rompu avec Etienne la première fois ?
Travis regarda Linda.
-Seulement si ça t'embête pas.
Linda hocha la tête.

A la fenêtre de la véranda, deux vieux compères : Norbert et Lionel. Lionel regarda Norbert, un sourire avenant aux lèvres.
-Quoi ?
-Rien. Je suis content de te voir heureux. Ton gamin est un vrai petit phénomène. Ca a vraiment l'air d'aller.
Norbert hocha la tête.
-Désolé que nos chemins se soient séparés avant que je n'aie eu envie d'enfant.
-Oh moi ça va. J'ai jamais fait de la paternité un objectif. Mais j'aime bien les enfants. Et je trouve ça cool que tu en aies un. Tu le mérites.
-Merci. Toujours pas de conquête en vue ? Ca doit y aller dans la police, non ?
-Tu plaisantes ? Placard, oui !
-Ah ouais ?
-Ouais !
Ils ricanèrent. Norbert remarqua quelque chose qu'il n'avait jamais remarqué.
-Lionel, c'est quoi ça ?
-Quoi ?
-A tes poignets !
-Hein ? Oh…
Lionel se couvrit et allait rentrer dans la pièce mais Norbert le retint et le regarda avec une tendresse immense qui aurait pu faire fondre Lionel s'il n'avait pas son self-control habituel.
-Lionel, mais…
-Qu'est-ce que tu crois ? C'est loin d'être facile de te voir partir. Par malchance tu es ce genre de type qu'on regrette de perdre. Amèrement.
Il rentra, honteux et se dirigea vers la salle de bains sous le regard intrigué de Linda.

Jonathan partit le premier en saluant tout le monde. Il sortit son portable.
-Allô, Estelle ?
« Hey, chéri, comment ça va ? »
-Mais ça va. Alors tu l'as contacté ?
« Oui mais il a un gros emploi du temps, on va avoir du mal à le rencontrer comme ça. »
-Tant que tu es sure de vouloir ça…
« Bah oui… En plus il était gentil au téléphone. »
-Ouais. Ecoute, Estelle, je sors de l'anniversaire de Linda, là, je peux te rejoindre quelque part ?
« Tu déconnes, je suis dans un hôtel à Celadopole ! »
-Celadopole ? Mais c'est à une heure et demi de train seulement !
« Tu es fou ! »
-Il est…dix-sept heures, je peux être avec toi pour diner !
« Je t'adore ! »
-Moi aussi poussin. Bisous.
« Hm. A toute ! »
-Ouais, ouais ! A toute !
Jonathan ferma son portable, un sourire satisfait au visage.

DING DONG !
La femme ouvrit la porte. Vieille hippie à lunettes.
-Ouais ?
-Bonjour !
Cynthia avec un magnifique chapeau de dentelle noir très large et des lunettes de soleil.
-Je viens pour la livraison !
-Livraison ? Je n'attends rien, foutez-moi le camp !
-Vous n'avez pas commandé…
Cynthia montra un Parecool, l'air sympathique, fatigué, mignon... Normal quoi.
-Cet ADORABLE Parecool qui ne demande qu'une compagnie agréable ? Et c'est gratuit !
-Un Parecool ?... Pourquoi pas… Je pensais que vous étiez là pour Passion Nature, notre association…
La vieille hippie prit le Pokémon dont les yeux s'écarquillèrent et qui cracha un Detricanon dans le visage de la femme qui tomba en arrière, la peau du visage brûlée, rongeant jusqu'à l'os. Le visage n'était plus que masse noire rongée par les toxines. Et Parecool de pousser un rot et de tirer le cadavre vers l'arrière.
-Beau travail…
Elle rappela Parecool et se retourna vers… Jonathan, devant le portail.
-Euh… Je vous attends ! Je suis garé en double file ! s'écria innocemment le champion de Rivamar qui n'avait rien capté au manège de la tueuse.
-Oh ! Oui !
Elle s'avança vers son chauffeur.
-Qui visitiez-vous cette fois ?
-Oh… Personne, elle n'est pas là !
-La porte est ouverte… Vous êtes sure ?!
-Ne posez pas de questions stupides. Oh, au fait…
Jonathan la regarda alors qu'ils franchissaient le portail.
-Vous a-t-on demandé de construire un laboratoire de recherche ?
Jonathan s'étonna.
-Comment vous savez ça ?
-Oh je sais beaucoup de choses comme la prison, les problèmes de famille, les meurtres…
Jonathan regarda la femme si douce qui lui paraissait maintenant absolument ignoble.
-Il y a aussi… Le fait que vous et moi couchions ensemble très régulièrement.
-M… Mademoiselle Karashina je ne couche absolument pas avec vous !
-Non… Mais quelque chose me dit que votre épouse, l'aveugle chronique suspicieuse, ne va pas chercher à comprendre.
Jonathan hallucina.
-Euh…
-Alors. Ce Labo ? Vous donnez votre accord ? Parce que ça presse quand même ! J'ai des chantiers à mettre en place moi !
-D'accord, mais… Qui diable êtes-vous ?
-Vous venez justement de le dire ! Je suis le diable…
Jonathan secoua la tête et reconduisit Cynthia chez elle comme chaque jour.