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Smirnoff, 2ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 14/12/2008 à 16:10
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 07:15

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance   Sinnoh

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108 - Pertes et tracas
« Sans la tendresse, l'amour ne serait rien »
(Marie Laforêt)

-Merci de faire ça pour nous ! soupira Norbert. Eddy ne m'a absolument pas prévenu qu'il irait chez ses parents, je me retrouve bloqué avec le petit…
-Aucun problème. Désolé que je sois la seule personne à qui tu puisses demander ça.
Lionel tenait la main de Léopold qui le regarda.
-Va à ton entretien d'embauche, je m'occupe de lui !
Norbert hocha la tête.
-C'est… bien, que tu aies déménagé aussi.
Lionel regarda Norbert, étonné.
-Ah ?
-Oui. Je suis… Je suis content que tu sois là.
Norbert partit nonchalamment sous le regard mi-surpris, mi-ému de Lionel.

-Alors, Léopold, tu veux faire quelque chose ?
Le gamin regarda Lionel.
-Euh bah… T'as pas des livres ?
-Pour ?
-Bah pour me raconter des histoires.
-Tu aimes qu'on te raconte des histoires ?
Léopold acquiesça. Lionel sourit.
-Eh bah bonhomme, je suis policier. Des histoires j'en ai des tonnes.
-T'es policier ? En vrai ?
-Ouais !
-T'as des armes alors ?
-J'ai mes Pokémon et un pistolet à tranquillisants, oui.
-Ah t'es pas un vrai policier qui tire des coups de feu alors.
-Non ça c'est aux Etats-Unis que tu as dû voir ça.
-Hm.
Lionel regarda le gamin qui semblait un peu triste.
-Hey, ça va ?
-Hm. J'aime pas quand mes parents sont pas là.
-T'en fais pas. Considère-moi comme… Un ami !
-T'es un copain de papa ?
-Ouais.
-Un copain comment ?
Lionel rougit et balbutia.
-Bah, euh… Un bon copain…
-Parce que papa il m'a parlé de toi. Et il m'a dit que t'étais le monsieur le plus gentil du monde.
Lionel eut un sourire gêné.
-Ah, ouais… Surement… Si Norbert le dit !
Ils sourirent.
-Tu aimes les jeux de société ?
-Pas trop non. T'aimes jouer au foot ?
-Un peu. Ca te dit ?
Léopold hocha la tête.

-Bon, mon père va revenir me chercher…
-Hm. C'était un super après-midi, Léo. J'ai été très content de te garder.
-Et moi j'étais content d'être chez un vrai policier !
Lionel sourit et frotta les cheveux de Léopold.
-Euh, écoute bonhomme… J'vais te donner un truc, mais tu devras pas dire à Norbert ou à Eddy que je te l'ai donné…
-C'est quoi ? Une cigarette ?
Lionel éclata de rire.
-N… Non, bonhomme ! Héhé... Non, c'est…
Il lui tendit un papier.
-C'est mon numéro de téléphone portable. Si jamais tu as un problème, je t'autorise à m'appeler. D'accord ?
-Ok ! Mais t'es pas de la vraie police, sinon ton numéro ce serait le 117 !
Lionel ricana.
-T'es trop fort, champion. Appelle-moi si un jour ça va pas. Bien que je ne te le souhaite absolument pas !
Léopold hocha la tête quand retentit le klaxon dehors.


-Son vrai nom est Léopold Samuel Barnett, né de Mason et Edwige Barnett. Le couple a abandonné l'enfant après qu'ils aient été expulsés de leur maison à Bâton-Rouge (Louisiane, Ndla). N'ayant plus assez d'argent pour prendre l'enfant en charge, ils nous l'ont confié, lorsque Léopold avait quatre ans et demi. Par ailleurs il semble qu'ils étaient plutôt violents, enfin il est consigné dans le dossier que le père criait beaucoup et que la mère était arrivée avec une canette d'on ne sait pas trop quoi...
Norbert hocha la tête, attristé. Eddy soupira.
-Euh… Vous êtes certains que… Qu'un couple d'hommes…
Norbert leva les yeux au ciel.
-Après des parents comme ça je doute que le pauvre petit puisse espérer mieux…
-Bien, nous allons procéder au changement sur l'état-civil. Quel nom l'enfant doit porter ?
Norbert et Eddy se regardèrent.
-On a pensé à Finsbury-Banks. Ca sonne mieux que Banks-Finsbury.
La directrice hocha la tête.
-Bien, maintenant… Voulez-vous le voir ?
Grosse pression sur les deux.
-En… En vrai ?
La directrice hocha la tête.

-Quand ça, répétez…
« Ca se passera dans deux mois. Très précisément le 20 juin 2010. »
-Merci monsieur Harrison…
« Ca va mieux avec le gamin on dirait… »
-Oui, Travis est un garçon très volontaire quand il veut.
« Euh, écoutez, Smirnoff, je me suis permis de parler à mes collègues du courage dont vous avez fait preuve en prenant ce gamin en charge. »
-Ah oui… Euh… ce genre de truc c'est… pas nécessaire, quand j'aurais le cran de m'enlever une ou deux côtes, je pourrais me la sucer tout seul !
« Pardon ? »
-Rien, ma schizophrénie qui revient, qu'est-ce que vous vouliez dire ?!
« Euh… Si vous menez cet examen à terme vous pourrez avoir le poste que vous voulez… »
-Je veux juste être professeur moi, le reste…
« En fait je veux dire n'importe quoi, n'importe quel niveau de professionnalisation ! »
-Je veux pas être académicien si c'est ce que vous…
« Je parlais plutôt de devenir Maître à l'école de formation supérieure. »
Etienne manqua de tomber de sa chaise.
-QUOI ?!
« Eh oui ! Ce fameux poste ou vous… devenez professeur pour les futurs professeurs, ou l'on forme les directeurs de salle de combat… Mais bien évidemment pour ça, il vous faut achever les quatre mois avec Travis. C'est la condition Sine qua none. »
-Ouah… C'est une putain d'opportunité…
« Oui… C'est moi ou vous êtes devenu très vulgaire ?! »
-Ouais, c'est la faute du gosse… Ma femme va me tuer !
« Ah vous êtes marié ? Félicitations ! »
-N… Non, je parlais de ma… compagne du moment.
« Oh. Bien, eh bien… A bientôt pour l'examen de Travis alors. »
-Merci.

-Un EXAMEN ???
-C'est pour que tu aies un diplôme en bonne et due forme, que tu fasses quelque chose de ta vie.
-Han putain ça craint ! T'es vraiment trop naze ! Pourquoi t'as fait ça ?!
-Désolé, je croyais que tu avais envie d'habiter ailleurs que dans un foyer ou un carton.
-Quoi qu'il en soit j'y retournerais dans ce foyer de merde. Quoi que tu fasses.
Etienne soupira.
-On peut reparler de ce… surveillant et de son Noctunoir ?
-Pas envie, va chier.
-… Travis, j'ai fait ça pour toi !
-T'as fait ça quand ?
-Y'a… Environ trois semaines, j'ai demandé à ce que tu passes en candidat libre à une session dite « de rattrapage », mais tu passeras l'épreuve officielle.
-Putain, je suis quoi, moi, ta pouliche de concours ?
-T'as de trop grosses fesses pour faire un bon Ponyta.
-J't'ai rien demandé, moi…
-Désolé je penserais que ça te ferait plaisir…
-C'est même pas la question, t'as décidé de ça à ma place !
-Ok, ok, bon… Désolé. Bon, je dois te donner un cours, ce matin. Ok ?
-Ok, la pouliche accepte.
-Bien, pouliche. Aujourd'hui : Comment bien nourrir un Pokémon.
-Oh putain… soupira doucement Travis.
-C'est un exercice difficile selon les types de Pokémon. Beaucoup de très bons dresseurs n'arrivent jamais réellement à bien nourrir. On appelle la science qui étudie la façon de nourrir la diététique.
-J'aurais jamais capté ça tout seul, mais sérieux, Gourou, COMMENT TU FAIS POUR M'IRRADIER COMME CA DE TA LUMIERE ?!
-… On va dire que j'ai rêvé l'énormité de ton intervention ! Bref, pour bien nourrir son Pokémon, une qualité s'avère essentielle : L'observation. Il faut observer le comportement et le caractère du Pokémon pour bien déterminer quel type d'aliment lui plaira le plus. On les range par goût : Sucré, salé, amer, aigre, acide. Outre le caractère il faut prêter attention au type du Pokémon. Un Pokémon Feu ne mangera jamais rien d'acide ou d'aigre. Un Pokémon glace repoussera tout plat salé – Ce qui est logique en fait vu que le sel a pour propriété de se fixer à la glace. Les Pokémon Eau par contre seront plus réticents à manger des plats sucrés du fait de leur aptitude à nager.
-Euh… Les Pokémon poisons…
-Ils nécessitent des plats aigres et salés pour maintenir leur taux de toxines. De même le type sol a besoin d'un important apport en plats amers.
-Pourquoi ?
-C'est le goût qui aide le mieux à supporter la pression terrestre. Et surtout le manque d'eau. Et les volants ont besoin de sucre car le sucre contient l'énergie nécessaire à un bon envol. Deux exceptions à cette règle restent les Pokémon combat qui supportent tous les types de nourriture…
-Ah ouais ? Comment ça se fait ?
-En fait tant qu'ils y trouvent l'apport énergétique qu'importe le goût. Et de même, les Pokémon normaux qui sont soit très difficiles, soit omnivores. Certains sont terriblement gourmets, mais tout cela varie entre les espèces.
-Ah ouais… J'aurais pas cru que c'était aussi compliqué. Et les dragons ?
-Rien de sucré, salé ou acide. Amer et aigre conviennent très bien.
-Ok… J'peux te poser une question ?
-Oui si elle n'est pas graveleuse…
-Tu choisis les Pokémon que tu possèdes ?
-J'ai jamais réellement sélectionné mes Pokémon… En fait il n'y en a aucun que je voulais particulièrement… Je n'ai pas de… Pokémon préféré ou de type de prédilection.
-Tu aimes tous les Pokémon ? Aucun ne te répugne ?
-Aucun spécifiquement, si ce n'est les Yanmega qui sont quelque peu affreux à mon sens mais il y a des amateurs alors c'est que ce Pokémon doit être appréciable.
-Moi j'ai pas de Pokémon préféré, mais un type au foyer avait reçu un Chuchmur… Il le détestait à mort, je crois que si tuer un Pokémon avait été légal, il l'aurait démonté sans problème… Pourquoi c'est illégal au fait ?!
-Bonne question. As-tu vu « Long, dément et totalement foutu » de William Gebney ?
-… Vu le titre, j'aurais du !
-En 1934, le cinéaste américain William Gebney réalise une prouesse en mettant en scène « So Long, demented and totally screwed », un film relatant d'une uchronie ou les Pokémon remplaceraient les êtres humains dans leur monde.
-C'quoi une Uchronie là ?!
-Une uchronie c'est une variante de l'utopie, sauf que là c'est un monde ou un principe de l'histoire s'est révélé changé. Par exemple un monde sans la Russie, serait à mon sens très bien, mais pas dans d'autres sens. Par exemple je n'aurais pas de nom puisque jamais la Smirnoff n'aurait été inventée.
-Ahon…
-Bref, Gebney avait imaginé un monde ou les Pokémon nous traiteraient comme nous les traitions à l'époque. A cette époque, les humains mangeaient les Pokémon, les tuaient, les vendaient, leur volaient leurs œufs pour les manger, les faisaient se battre jusqu'à la mort, copuler avec eux était religieusement puni mais pas illégal… C'était une époque infecte. Eh bien dans ce film, les humains sont les animaux des Pokémon qui s'amusent à les mettre en cage, à les nourrir d'ordures comme ça se faisait à cette époque, à les manger, à les promener en laisse, à les dresser et à les obliger à se battre contre d'autres humains, les regarder s'accoupler et même forniquer avec eux (Je retiens notamment une ignoble scène d'orgie) enfin bref, le film n'épargne aucune erreur des hommes, et en rajoute cependant sur certains points, en prétendant le dressage comme une aliénation. La trame narrative relate toutefois d'un jeune Caninos qui devient ami avec un enfant humain. Le drame c'est qu'à la fin, l'enfant se fait piétiner par des Pokémon en colère dans une scène de quinze minutes, d'une violence atroce montrée sans coupures ni changement de plan, et le jeune Caninos est ramené vers sa famille, et là, la mère du petit Caninos lui lance cette phrase terrible…
Travis regarda Smirnoff, étonné.
-« Un peu plus, et tu le traitais comme un Pokémon ». Cette réplique bouleversante dans son métaphorique a en réalité changé le monde. De nombreuses lois ont été votées suite à ce film, ce qu'on a appelé la « Grande Réforme Pokémon » qui, dès 1939, donnait des droits aux Pokémon. Aujourd'hui, ils sont presque les égaux des humains, même si certains groupes extrémistes demandent l'extermination des humains ou encore l'autorisation du mariage pour Pokémon.
-Un film a changé le monde…
-Un film de trois heures, en noir et blanc sépia avec des images sans équivoque ! Le film a fait un scandale monstrueux à l'époque parce qu'il ne posait pas de morale mais imposait une image horrible au monde qui a vu pour une fois sa réalité en face. Heureusement de nos jours, tout a changé. De nos jours, il y a des choses qu'on n'a plus le droit de faire à un Pokémon. Et c'est tant mieux.
Dans les buissons, non loin d'eux, Etienne et Travis étaient observés…

Restaurant. Eddy et Norbert entouraient Léopold qui mangeait des frites.
-Au moins il a de l'appétit ! sourit Norbert.
-Hm, au moins un truc bien ! répondit Eddy.
-Eh, j'suis là !
Les deux hommes regardèrent le petit garçon qui les regardait timidement. Puis il ricana. Norbert et Eddy sourirent, rassurés.
-On est juste contents que… tu ailles bien, assura Eddy.
-Oui oui, ça va.
Léopold continua à manger sous l'œil attentif de ses papas.
Eux-mêmes sous l'œil attentif d'un surveillant de l'orphelinat, caché discrètement au loin.
Norbert sourit et serra Léopold contre lui.

Sur le canapé au milieu de la pièce, l'homme gisait, le regard vide. Un verre de scotch à la main. Léopold arriva derrière lui.
-Papa…
-Hnnn…
-Je, euh… Je sors, avec Charlie.
-Hn. Rentre pas tard.
-… Ok, papa…
Léopold alla vers le hall en soupirant. Ou étaient ses chaussures ? Floper les lui retrouva en un instant.
-Merci, Floper. Dis à papa de se bouger un peu, le pauvre a l'air complètement à l'ouest…
L'Hippopotas hocha la tête.
-A ce soir, vieux !

Le soir venu.
-Merci encore de m'avoir ramené, Madame Winchester !
La femme repartit dans sa voiture. Léopold soupira.
-J'ai toujours l'impression qu'elle me trouve bizarre… J'me demande ce que je lui ai fait…
Léopold remonta jusqu'à l'appartement de son père. Il trouva Floper devant la porte.
- ?! Floper ? Qu'est-ce que tu fais là ?!
Le Pokémon soupira et désigna la porte. Et dedans on entendait typiquement ce genre de bruits qu'un enfant ne devait pas entendre. Léopold eut un sourire lassé.
-Encore ! Pffff…
Léopold s'assit sur les marches face à la porte.
-Depuis que papa est mort, Papa n'arrête pas d'inviter des inconnus à la maison… La dernière fois le type m'a jeté son slip à la figure…
Floper se serra contre le fils adoptif de son maître. Léopold s'empara d'un papier qu'il gardait dans son portefeuille avec une photo d'Eddy.
-Bon, bah… On va faire ce que j'aurais jamais voulu avoir à faire. Tu me suis ?
Floper s'étonna. Léopold sortit son portable.

On frappa à la porte du très bien organisé appartement de Lionel. Lorsque le policier ouvrit, il aperçut un blond en sueur, débraillé.
-OU IL EST ? OU IL EST ??
-Norbert, du calme !
-OU EST MON FILS ??
Léopold sortit de la cuisine.
-J'suis là, papa…
-Oh bordel, mais qu'est-ce qui t'as pris !!
-Norbert, tu es saoul et tu empestes la marijuana ! grommela Lionel.
-Toi, t'as pas d'ordres à me donner ! On rentre, Léopold !
-Papa…
-ON RENTRE ! Et ou est Floper, par la même occasion ?!
Le Pokémon apparut discrètement derrière le gamin. Lionel s'interposa.
-Léopold m'a appelé parce que tu les avais laissés lui et Floper sur le devant de ta porte.
-J'en avais que pour cinq minutes…
-Tu crois franchement qu'un enfant doit vivre dans ces conditions ?
-Mais je t'EMMERDE !!
Lionel fronça les sourcils.
-Vas-tu tenir le même langage devant Petra Deslandres, la jolie brune bien chieuse des services sociaux de Sinnoh ?
-Espèce de fils de…
Lionel ferma la bouche de Norbert qui recula.
-Rends-moi ce gosse !
-Arrête de boire !
-TU TE PRENDS POUR QUI ?!
Lionel regarda Norbert, énervé et lui prit une main. Il lui tordit le bras.
-AAAAH MAIS T'ES C…
-Désolé, Léo…
Le gamin resta impassible, en même temps Lionel l'avait prévenu.
Lionel en profita pour le menotter.
-Norbert Finsbury, vous êtes en état d'arrestation !
-P… Pardon ?!!!
-Léopold, tu nous suis, j'emmène ton père au poste !
-… Ok…

Dans la voiture, Norbert était à l'arrière, furieux. Léopold et Floper, sur le siège passager, se régalaient d'un pot de glace.
-Alors ça c'est ta voiture de service ?! s'étonna Léopold.
-Voilà. C'est pour ça qu'on est séparés de Norbert par un grillage.
Léopold lança un regard déchirant à son père qui pour le coup se sentit un peu honteux.
-…Lionel, détache-moi, s'il te plait ! grogna Norbert.
-Tu es ivre et sous l'emprise de stupéfiants. Et surtout tu es dépressif.
-Je suis pas DEPRESSIF, SALE…
-Insulte-moi tant que tu peux… Ca fait un an et demi qu'Eddy est mort et tu n'arrives toujours pas à refaire surface, hein ?
-Ta gueule ! Je fais ce que je veux !!
-NON, NORBERT !
Lionel était ferme. Floper et Léopold le regardèrent.
-TU SAIS COMBIEN DE PUTAIN DE COUPLES HETEROS JE VOIS CHAQUE JOUR, SAOULS, VIOLENTS, DROGUES, mais à qui on LAISSE LEURS GOSSES parce que ce sont des PUTAINS DE COUPLES HETEROS ???
Léopold garda les oreilles bouchées (A cause des gros mots).
-Alors Norbert, mon vieux Norbert, tu vas me faire le plaisir de te ressaisir et de garder ton gamin, parce que tu mérites d'avoir ce petit et qu'il a pas mérité d'avoir un père comme ce que tu lui montres en ce moment !
Norbert soupira, dépité.

Quelles que fussent ses protestations, Norbert passa la nuit en cellule de dégrisement.


-Oh Norbert, il s'est endormi…
-Et alors, laisse-le dormir sur toi, c'est mignon !
-Le pauvre… tellement d'émotions en une journée ! soupira Eddy.
-Il est trop choupinet, je l'adore déjà !
-Ouais, moi aussi. Je suis content qu'on puisse lui offrir une vie un peu plus calme.
-Tu crois qu'il s'en moque d'être avec deux hommes ? demanda Norbert.
-Et pourquoi tu me demandes ça ?
-Parce que… J'avais un peu peur qu'il soit embarrassé.
-C'est un enfant, Norbert. L'avantage avec les enfants c'est que contrairement aux adultes ils n'ont pas de préjugés ! sourit Eddy.
-Tes enfants à toi oui, les enfants des autres sont de vraies ordures !
-Ouais, ça c'est le truc embêtant… marmonna Eddy. T'as eu des problèmes avec les autres enfants dans ta jeunesse ?!
-Non… Enfin jamais avec les garçons. Par contre les filles me terrorisaient.
-Etonnant de la part de quelqu'un qui a eu une mère affectueuse et un père tyrannique.
-Mes parents m'aimaient, je le sais bien, mais… Le courant n'est jamais passé avec les filles de mon âge.
-Moi je m'entendais bien avec tout le monde. Je sais que j'ai la tête de quelqu'un qui se faisait castagner mais je faisais mon possible pour ne pas me faire avoir… Et ça n'est jamais arrivé ! sourit Eddy.
-Veinard !
Léopold se réveilla et regarda ses papas.
-Z'êtes encore là ?
Eddy serra Léopold contre lui.
-Bien sur qu'on est là, bonhomme. Bien sur.

Pendant ce temps là, Etienne et Travis étaient en plein débat philosophique.
-Tu vois des lesbiennes partout !!
-Enfin c'est évident que Caroline Ingalls avait le feu au derche avec la maîtresse d'école ! grommela Travis.
-T'es immonde, en plus Linda adore cette série, elle a toute la saison 5 sur notre TIVO.
-Moi j'faisais que regarder au foyer… C'est incroyable ce que les gamines spéculaient sur cette série…
C'est alors qu'au détour d'un lac, nos deux détrousseurs de vertu télévisuelle aperçurent un Kaimorse.
-Oh… Saison des Kaimorse ? s'étonna Etienne.
-Y'a un problème ?
-Eh bien, nous sommes sur le milieu du printemps, il fait un super soleil, c'est un lac d'eau douce sans lien visible avec la mer…
Travis frissonna.
-Han non…
-Quoi ? Un autre surveillant débile qui n'osera pas se montrer ?
-FAUX !
Une fille maigrichonne mais grande avec de grosses lunettes rondes arriva derrière les deux dresseurs.
-Bien le bonjour. Je suis Plectrude Berson.
-Han non !! geignit Travis.
-Plectrude ? Je veux le même dealer que vos parents !
Elle tendit un doigt accusateur vers Travis.
-TOI !
-Gnnn…
-Tu es accusé de vol, et d'avoir provoqué un excès de plaintes pour l'administration du foyer ! Et l'administration c'est TRES important !
-Exactement, ça permet de se faire une vie sociale ! acquiesça Etienne.
-VOUS !
-Présent ! sourit Etienne.
-Vous êtes accusé de laisser-aller avec cet élève ! Vous l'avez laissé se fourrer dans ces affaires sordides de coucheries minables et de vols très graves !
-Arceus m'éventre… J'aurais fait CA ?!
-OUI !
-Ok, Pectoraux…
-PLECTRUDE !
-Paic Vaisselle, si tu veux… BECTRUDE !
-… Seriez-vous sourd ou tout simplement stupide ?!
-J'entends très bien, merci !
-…
-… mais t'es con toi !! grommela Travis.
-Bref, GERTRUDE ! Je t'accuse toi et ta bande d'agneaux sans cervelle de n'avoir pas non plus fait grand-chose pour arranger le cas de ce pauvre Travis ! renvoya Etienne.
-Eh ouais c'est vrai ça ! s'étonna Travis.
-Même si j'admets qu'en matière d'arriéré j'aurais difficilement pu tomber sur pire que cet ostrogoth !
-Merci pour ce compliment – du moins j'imagine que c'en est un ! s'enquit Travis.
-Non pas du tout !
-Hon…
Plectrude s'énerva.
-En tant que professeur votre rôle est de professer ! Et vous ne lui professez rien d'autre que des sottises.
-En tant que surveillante votre rôle est de surveiller, contentez-vous de ça !
Plectrude explosa au grand dam de Travis.
-C'est une hystérique ! T'aurais pas dû la mettre en colère !!
-Ne pas mettre en colère une hystérique ? Tu t'entends parler ?
-KAIMORSE ! SURF !!!
Le Pokémon s'apprêtait à engloutir Etienne et Travis sous une lame de fond.
-Oula… marmonna Smirnoff.

-Un interrogatoire ?
-Ouais. Tu as un comportement inconvenant alors je te soumets à un interrogatoire pour le cas ou il faudrait… tu vois, poursuivre la procédure.
Norbert soupira.
-Je te comprends de moins en moins… Je ne t'ai jamais compris en fait.
-Plutôt que de chercher un sens à mes actes, cherche plutôt un sens aux tiens.
-Mes actes sont complètement sensés, Lionel, moi au moins je suis pas un tordu de flic !
Lionel plaqua Norbert contre le mur.
-Moi au moins je ne bois pas comme un trou et je ne laisse pas un enfant que j'ai sous ma responsabilité à la porte pour me taper un parfait inconnu !
-C… M… Occupe-toi de tes affaires !!
-Oh que non. C'est de mon devoir que de m'occuper de toi. T'as compris ?
-Et depuis quand c'est ton devoir ?
Intense échange de regards. Lionel s'approcha pour embrasser Norbert mais il se ravisa au dernier moment.
-Va suivre ton interrogatoire, tu sors après. Promis.
-Tu aurais pu. Même toi tu aurais ta chance ces temps-ci.
-La ferme ! lança sèchement Lionel.
Norbert soupira et entra dans la pièce que Lionel ferma derrière lui en restant dehors.
A sa grande surprise, il n'avait pas un mais deux interlocuteurs. Léopold et Floper.
-… Mais qu'est-ce que…
-Papa, il faut qu'on parle.
Norbert soupira et se retourna vers la porte qui était fermée à clé.
Dehors, gardant la porte, Lionel salua un de ses collègues.
-Salle prise, désolé !
Norbert regarda son fils, mi-triste, mi-accusateur.
-Léopold, je… Tu n'as pas à rentrer dans le jeu de Lionel, ok…
-Tu m'as toujours dit que c'était un type bien !
-… Les adultes disent parfois des choses…
-Je sais que t'es pas mon vrai papa… Enfin que… t'es pas mon vrai père normal…
-L… Léop…
-Mais je veux pas que tu m'abandonnes !
Floper se serra contre l'enfant.
-Qu… QUOI ??? MAIS… Qui a pu te mettre ça en tête ?! Lionel ?!
-Depuis que papa Eddy est mort tu tournes en rond, tu pleures tout le temps, tu passes tes soirées en semaine à aller boire avec Mr Winchester, et tu… tu fais des choses pas correctes avec des messieurs que je connais pas et… tu nettoies pas toujours.
Norbert se frictionna le visage.
-Léopold, ça ne veut absolument pas dire que…
-Ca fait au moins cinq fois que tu me laisses à la porte parce que tu fais des choses…
-Tu préfèrerais voir, peut-être ?
-JE PREFERERAIS RENTRER POUR VOIR MON PERE !
Norbert resta muet d'aberration.
-Q… Qui t'as appris à parler comme ça ?!
-C'est la vérité, papa ! M… Moi aussi papa me manque mais… Je veux mon autre papa, celui qui est vivant et que j'aime très fort !
Norbert se mordilla les lèvres, ému.
-J… J'suis désolé…
-Moi aussi, d'avoir crié…
-C'est rien bonhomme… Pardon…
Léopold se leva de sa chaise et alla serrer son père dans ses bras. Lionel ouvrit la porte, un sourire admiratif aux lèvres.
-Libérez la salle, sinon j'vais me faire enguirlander !


-PARDON ???
-D'après notre enquête préliminaire, c'est bon, vous pouvez adopter l'enfant. Aucun de vous deux n'a un passé qui laisserait à présager que vous vouliez du mal à cet enfant.
-V… Vous avez enquêté sur nous ?! s'étonna Eddy.
-Oui, vous êtes Edward Banks né le 17 octobre 1983 à Celadopole, et vous vous êtes Norbert Finsbury né le 6 juin 1974 à Unionpolis. J'ai un dossier pour chacun de vous. Vous êtes deux personnes agréables si on excepte certains actes de Mr Finsbury lors de ses voyages aux Etats-Unis et en Inde…
Norbert baissa la tête. Eddy s'étonna.
-Vous auriez notamment aidé à la pose d'une bombe aux Etats-Unis…
-Euh… Je pensais que c'était un exercice, je l'ai expliqué dans de nombreux rapports…
-Et en Inde vous avez collaboré avec une poche de résistance gouvernementale !
-Par inadvertance, là encore, soupira le blond devant son ami médusé.
-Bon. Vous pouvez y aller, quoi qu'il en soit, rien n'y contre-indique.
-Merci !
-Léopold, bonne chance avec ta nouvelle famille ! sourit la directrice.
-Merci madame !

Les deux hommes tenaient Léopold par la main.
-Ca va, Ed ?
-Ouais… T'as fait beaucoup de trucs comme ça ?
-C'est très mineur…
-Non, mais en fait je m'aperçois que… Je te connais assez peu.
-C'est des conneries que j'ai fait pendant mon adolescence, tout ça…
-Norbert quand même… Pourquoi tu ne me parles jamais de tes voyages ?
-Parce que… Je suppose que ça t'ennuierait !
-Bah ça a plutôt l'air mouvementé en fait !
-Ouais… Dans tous les sens du terme !
Eddy haussa un sourcil intrigué. Norbert soupira.
-Oui bon, j'ai pas vraiment… J'ai pas toujours été le mec « sage » que je suis aujourd'hui !
-Sage…
-Y'a plein de coucheries dans ces histoires, tu réalises pas à quel point !
-… Je comprends mieux…
Norbert soupira.
-Eddy, on l'a !
Le brun regarda le blond.
-Ca ne résout pas les problèmes qu'on avait en partant.
-… Je sais… Je suis désolé de… m'investir autant dans cette amitié.
-Combien de fois tu as appelé Linus depuis qu'on est partis ?
-… quatre.
-Hmph…
-Mais je trouve ça tout aussi drôle que tu sois jaloux d'un hétéro. Ca en dit long sur… ta confiance en nous.
Eddy regarda Norbert et acquiesça.
-Un point pour toi…
-Hm. Merci de l'avouer.
Ils regardèrent Léopold qui eut une espèce de sourire cachotier.
-On prend une glace avant la maison ? S'il vous plaiiit ?
Norbert et Eddy ricanèrent.
-Ouais, mon grand. On prend une glace.

Etienne se réveilla sur une branche.
-Ouah… quelle super garce !!
Il observa autour de lui. Travis était à terre. Plectrude, aux côtés de Kaimorse, cherchait à le trainer.
-Lève-toi, abruti ! Lève-toi !
Etienne soupira.
-Ok, il est temps pour Kenny et Judith de faire ce qu'ils savent faire le mieux depuis quelques semaines…
Etienne sortit les deux Pokéballs. Pachirisu grimpa sur le Roucoups.
-Et ne la rend pas enceinte, Kenny !
Le Pachirisu et le Roucoups regardèrent Etienne, intrigués. L'écureuil monta sur l'oiseau qui s'envola vers la surveillante enragée. Pachirisu sauta sur Kaimorse et l'électrocuta.
-Huh ?
Roucoups chargea Plectrude.
-OUAIS ! DANS LES PECS, POULETTE !! cria Etienne sur sa branche.
-Scélérat ! Vous protégez un délinquant !
-C'est mon élève ! Ca pourrait être le fils d'une pute trisomique, ça reste mon élève ! J'ai des principes et je suis buté comme un Geek à une réunion de motards néonazis !
-En attendant il mérite d'être stoppé ! Kaimorse ! Hydroqueue !!
Il émana soudain de la queue de Kaimorse une onde aquatique qui repoussa Pachirisu.
-Kenny !! Coup D'Jus !!
Le Pokémon créa un filet électrique qui vint fouetter les moustaches de Kaimorse. L'écureuil tomba au sol, paniqué. Kaimorse rampait dans sa direction. Entretemps, Plectrude repoussait Judith, le Roucoups, à coups de branchages.
-Eloigne-toi de moi, pigeon de l'enfer !!
-Oh pas ça, pas une catho hystérique ! soupira Smirnoff.
Travis tentait de s'échapper en rampant. Plectrude le remarqua.
-Kaimorse, occupe-toi d'abord de cette immonde tourterelle ! Laser Glace !
Le Pokémon eau s'exécuta et frappa Roucoups d'un rayon électrique glacé. Roucoups manqua de s'écrouler, touchée par la glace.
-Oh Noooon… soupira Etienne, las de voir son Pokémon échouer une fois de plus.
Sauf que cette fois, Judith le Roucoups se mit à évoluer.
-Ah voilà ! Ca, c'est plus cohérent par rapport à ma personnalité ! sourit Etienne.
Le Roucarnage prit son envol. Plectrude s'étonna.
-Ok, Judith ! Tornade !!!
Le Pokémon délivra un magnifique tourbillon qui fit faire des tonneaux à Kaimorse. Plectrude s'étonna.
-Han non !
-Judith !! Lame d'Air !
Le Pokémon réalisa de parfaites lames de vent qui frappèrent la terre du milieu, repoussant Plectrude et Kaimorse.
-Ouais, c'est la guerre !! grogna Etienne tandis que Pachirisu lui grimpa dessus pour lui secouer les miches.
Travis se releva, hagard. Il regarda Plectrude fuir sur le dos de Kaimorse qui sauta dans le lac.
.-JE REVIENDRAIS !
-Disparais, hé, poison ! grommela Etienne tout en faisant face à Pachirisu, avide de grignoter la face de son maître.
Lequel s'écroula avantageusement dans les buissons.
-WAOUCH ! Sale enflure, Tic-et-Tac de bas étage ! Ecureuil stupide !!
-Pachiiii !
Après deux ou trois électrocutions bien senties, Etienne se releva. Travis était assis devant le lac. Le prof vint rejoindre l'élève.
-On continue ?
-Hm. Merci.
-Ouaaaaaah serait-ce ton premier merci envers mouaaaah ?!
-C'est sympa de m'avoir défendu. N'importe qui m'aurait jeté aux chiens. C'est cool.
-Certaines personnes ont de l'attachement pour des gens pour qui ils ne seraient pas censés en avoir. Ca s'appelle la compassion... Ou un profond retard mental c'est selon.
Travis hocha la tête.
-Mouais… Merci. On continue ?
-Acajou est à deux pas, on continue.
« C'est mesquin ce que tu fais là… »
Etienne et Travis marchèrent côte à côte, suivis par le nouveau Roucarnage d'Etienne.
-Judith, merci ma belle, et bravo pour ton évolution surprise !
« Non franchement Etienne, tu ne devrais pas être aussi fier de toi, là. »
Le professeur regarda le sol, embarrassé.
« Tu l'as aidé au seul motif que le garder avec toi… t'assureras cette promotion dont tu rêves tant. C'est MINABLE ! »
Etienne regarda Travis.
-Euh… Travis…
-Quoi, Russe ?
-… La prochaine arène, c'est le type glace !
-Ahon. Cool. J'prévois un chalumeau quoi.
-Voilà…
« Franchement je serais moi, j'aurais honte de moi. Mais bon, je ne suis visiblement pas moi-même donc qui suis-je pour me juger ? »

Avion en retour pour Poképolis. Eddy et Norbert entourent Léopold qui boit un soda. La paille du gamin vacillait en tous sens. Eddy dormant, Norbert rajusta la paille du petit qui le regarda en souriant.
-Merci… Papa.
Norbert sourit, ému.
-D… De rien fiston.
Le blond regarda (Pour on ne sait quelle raison), ses chaussures.

Ses chaussures.
C'est ce qu'il regarda en levant la main pour frapper à la porte.
Lionel ouvrit. Il écoutait de la musique.
-Norbert ? Je peux t'aider ?
-Oui… Je peux entrer ?
-Bien sur, fais comme chez toi…
Lionel soupira intérieurement. « Tu devrais arrêter ce genre de phrases ça pourrait passer pour du rentre-dedans… »
Norbert fit quelques pas, dos à Lionel.
-Euh… Avant tout… Merci pour ce que tu as fait pour Léopold. Et un peu pour moi aussi.
-C'est rien…
-Maintenant ce que je veux savoir c'est… Pourquoi tu as fait ça ?
-Enfin Norbert, je suis ton ami, c'est normal… On a vécu cinq ans ensemble, cinq ans que je peux difficilement oublier parce que…
-Parce que ?
Lionel déglutit. « Choisis habilement tes paroles, Maloney, ou ce seront tes dernières… »
-… Parce que… Je m'en veux terriblement… De t'avoir fait souffrir.
-… Lionel…
-Norbert, tu méritais pas que… Que je m'en prenne à toi comme ça… Si j'ai couché avec toutes ces femmes c'est juste que j'essayais de me prouver quelque chose… Je… Je voulais au moins te demander pardon. Et… J'ai trouvé que cette façon là.
Norbert se mordilla les lèvres en hochant la tête.
-Te voir avec ton gamin ça m'a fait tellement chaud au cœur la première fois que je vous ai vus ! C'était… J'avais l'impression que tu t'étais accompli ! J'essayais de remonter la pente et… Cette vision de toi heureux m'avait aidé. Alors te savoir une épave, tu penses bien…
-Il est pas terrible ton appartement…
Lionel ricana.
-C'est le cas de le dire… Tous mes collègues me traitent de clodo…
-Tu as déménagé en urgence.
-Oui…
-Pour moi.
Lionel baissa la tête.
-Tu te rends compte du risque pour ta carrière ? Tu n'as jamais fait trois ans successifs au même poste !
-Je sais… soupira Lionel.
-Tout ça pour un mec qui t'a quitté ! C'est presque du harcèlement !
-Ouais… je connais mes droits ! sourit Lionel.
Norbert hocha la tête en souriant.
-Tu… J'ai jamais été très tendre avec toi ces dernières années.
-Oh c'est… C'est rien… Norbert, tu as le droit d'avoir… du ressentiment.
-J'ai besoin de toi.
Lionel hocha la tête.
-J'me doute sinon tu serais pas venu, mais je sais toujours pas quel service tu veux… me…
Norbert avança vers Lionel, le regardant intensément. Lionel frissonna.
-T… Tu es sur que…
Norbert attrapa les épaules de Lionel.
-J'ai besoin… de quelqu'un à protéger et qui me protège… de quelqu'un à aimer et qui m'aime… d'un bon père pour mon fils… Et en fait… Tu remplis toutes ces conditions et … Et je crois qu'au fond… Je crois que… Je crois que j'ai jamais vraiment cessé de…
Lionel embrassa Norbert avant qu'il ne pleure. Ils retombèrent sur le canapé.
-Hmph ! Attends Norbert… Ou est Léo ?
-Floper le garde avec Kelvin et les Pokémon d'Eddy.
-Hon… Pour Eddy, ça ira, tu…
Norbert acquiesça.
-Ca vaut toujours mieux toi que n'importe quel type rencontré dans un bar.
-Pas faux… N… Norbert, tu as conscience que… J'ai toujours rêvé de ce moment ?
Norbert regarda Lionel en souriant.
-Encore mieux alors !
Ils s'embrassèrent, firent l'amour au moins deux fois, puis Lionel déménagea, emménagea chez Norbert qui reconstitua ainsi son foyer.


Norbert posa un regard attendri sur Eddy.
« Oui… Maintenant tout va bien. Tout va pour le mieux. »