Chapitre 2 : petite conversation entre amis
Lorsqu'elle se réveilla, elle était sur un lit d'infirmerie, un jeune garçon brun aux yeux cobalts penché sur elle : Lovis.
« Eh ben c'est pas trop tôt, j'ai cru que tu n'allais jamais te réveiller ! Joli combat, tu t'es améliorée depuis la dernière fois.
- Ouai, j'ai bossé à fond et je t'ai enfin battu !!!!
- Eh … bon … crie pas victoire trop vite hein. J'étais pas dans un bon jour et …
- Mais bien sûr, et moi je suis maître d'arène.» Le coupa t elle, ironique. « Au fait, c'est pour Ectoplasma ou pour moi que tu as coupé le lien tout à l'heure ?
- mais … heu … pour les deux, évidement. » Bafouilla le jeune homme en rougissant jusqu'aux oreilles.
« Hum … oui c'est ça ! Mais, tant qu'on y est, tu peux m'expliquer pourquoi tu as été surpris en voyant Gardevoir tout à l'heure.
- Ben … en fait, tu m'en as souvent parlé mais tu ne me l'avais jamais montré.
- Tout comme je n'ai jamais vu Téraclope. En fait, si j'ai inscrit Gardevoir, c'est parce que j'espérais que tu aurais inscrit Téraclope. J'aurais aimé qu'on s'affronte avec ces Pokémons.
- Il était très fatigué, je l'avais un peu trop poussé ces derniers temps. C'est pour ça que je ne l'ai pas inscrit. Ceci dit, moi aussi j'aurais aimé les voir s'affronter.
- Bon … c'est bien beau tout ça mais moi je rentre. Tu me raccompagne ?
- Dans ton état, tu rigole ! Tu t'es beaucoup trop donnée pendant ce match et tu es très affaiblie ! Il est hors de question que tu quitte cette infirmerie au moins avant ce soir ! »
Les yeux cobalt du jeune homme lançaient des éclairs. Llia baissa les siens. Elle n'aimait pas que son meilleur ami se mette en colère. Il sortit après lui avoir fait promettre de rester pour la nuit. « Je reviens te chercher demain matin, à l'aube alors soit prête, espèce de Parecool » avait il ajouté en quittant la chambre. Sitôt la porte fermée la jeune fille se leva, ramassa ses pokéballs et s'avança vers la porte. Il était hors de question qu'elle reste à l'infirmerie : elle avait ce genre d'endroit en horreur. Une fois prête, elle s'approcha de la porte. Coup d'œil à droite, coup d'œil à gauche. Personne. Elle s'engageât dans le couloir, puis traversa le hall. Elle allait pousser la porte lorsqu'une voix retentie derrière elle :
« Je croyais t'avoir dis de rester à l'infirmerie ! Mais à quoi sa sert, franchement, que j'essaie d'être un minimum autoritaire avec toi si tu ne m'écoute jamais.
- Aïe, Lovis » murmura la jeune fille.
Elle respira à fond, oublia l'envie de meurtre qui la tenaillait depuis cinq seconde et se retourna.
« Lovis je vais très bien ! Je n'ai pas besoin de rester en observation merci beaucoup ! Maintenant si ça ne te dérange je vais rentrer chez moi. » Et, après lui avoir craché ces mots à la figure, elle sorti. Lovis contempla un instant la porte puis souri, mi-amusé mi-exaspéré et la suivit.
Lorsqu'il la vit, elle lui tournait le dos. Il ne put s'empêcher de la contempler. De longs cheveux noirs, qui lui arrivaient aux milieux du dos, soulignés par une mèche rose, des yeux aussi noirs que la nuit … oui, sa meilleure amie était splendide. Il s'approcha d'elle :
« Aller, c'est bon. T'as gagné j'te ramène. Mais tu sais que tu es quand même particulièrement têtue quand tu t'y mets.
- Oui, je sais ! » lui répondit t elle avant d'ajouter, impertinente :
« Et c'est pour ça que tu m'aime.
- Bien sûr ! Je l'aime beaucoup ton sens de l'humour à deux balle. Autant que ton foutu caractère et ta saleté d'insolence ! »
Il appela alors son Heledelle et ils s'envolèrent jusqu'à Sayel, la ville natale de Llia. En guise de ville, il s'agissait d'une dizaine d'habitations au milieu de la forêt à deux kilomètre d'Omois, la grande ville où habitait Lovis. Une fois qu'il eu déposé Llia, il repartit vers sa ville tandis la jeune fille le regardait disparaître au loin.