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Smirnoff, 2ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 12/11/2008 à 22:40
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 07:10

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance   Sinnoh

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096 - Ce qui ronge les riches
« Jamais un riche ne se réjouit d'aussi bon cœur que ne peut le faire un pauvre. »
(Maxime Gorki)

-Ca va, Judith ?
-Oui, oui…
Kenneth regarda sa femme, assise sur un fauteuil.
-Tu… vas bien ?
Judith secoua la tête.
-Chérie…
-C'est… horrible ! Je ne peux pas faire ça !
-Mais ma chérie…
-Kenneth, on est en train de faire une grosse bêtise !
-C'est… c'était ton idée, ma chérie…
-JE SAIS !
Kenneth plissa les yeux. Judith se retourna vers lui.
-Pardon…
-Je… je sais que ça te déplait… Mais on doit le faire. Pour eux et… pour nous.
Judith soupira et se leva, déterminée.
-Très bien… Je suis… prête.
Kenneth hocha la tête.
-Je t'aime. Maintenant comme depuis le début. Et je te promets que je saurais me faire pardonner de ce que je te fais subir.
Judith secoua la tête et vint se serrer contre son mari.
-Je ne t'en veux pas… C'est… c'est à nous que j'en veux de devoir en arriver là !
Kenneth soupira.


Kenneth Heine faisait du vélo sur le trottoir face à la plage de Rivamar. Lunettes de soleil, débardeur noir, short blanc. Il regarda derrière lui.
-Tu traines !
-Toi tu vas trop vite !
Judith le suivait, chapeau et robe blanche. Kenneth ralentit sa cadence pour la laisser à son niveau.
-Je suis très heureux !
-Moi aussi ! Que tu sois là avec moi dans cet endroit magnifique…
-Je me sens tellement bien ! Tout ce soleil, cette ambiance…
-Oh au fait, les Cambert viennent diner ce soir.
Kenneth s'étonna.
-Les nouveaux voisins ?
-Oui… Désolée. Sa femme est plutôt sympathique, son mari travaille dans la comptabilité…
-Hon… J'aurais préféré qu'on se fasse des amis une fois les autres arrivés… Estelle et John devraient être là d'ici deux-trois mois le temps de faire le point, Linus est coincé aussi…
-Kenneth, quand accepteras-tu de vivre pleinement ici ?
-Quand j'aurais retrouvé mon équilibre affectif. Pour ça j'ai besoin d'Etienne.
-Je comprends… Mais tu veux bien pour le diner ?
-Oui bien sur. Ce sera juste un diner après tout.
-Voilà. Si tu veux.
Kenneth regarda sa femme en souriant.
-T'as envie de me frapper ?
-Non… Je veux faire la course !
Judith partit devant. Kenneth ricana et força sur les pédales.

L'arène de Mauville ressemblait à une volière entourée de piliers et soutenue par un toit plat constitué de pierre.
-Tu te sens prêt ? demanda Smirnoff à son disciple.
Travis hocha difficilement la tête.
-Je crois oui…
-Tu veux que je vienne ou…
-Euh… pourquoi, t'as un truc à faire ?!
-Non, c'est au cas où tu voudrais y aller seul ! Par fierté !
-Oh… Ouais exactement ! J'ai pas besoin de toi !
-Heureux de l'entendre ! Oh par contre…
Etienne s'empara du portefeuille de Travis.
-Eeeeh !
-Pour éviter que tu te casses. Je t'attendrais au jardin du Centre Pokémon !
Travis plissa les yeux.
-M'connait trop bien ce glandu…
L'adolescent entra dans l'arène. Il aperçut les disciples d'Albert. Un type avec un Piafabec, un autre avec un Roucool et un type avec un Hoot-Hoot. Travis hocha la tête.
-Euh, j'veux genre… Battre votre chef !
-Albert est en haut de l'escalier derrière nous !
-Si tu veux l'atteindre, il faudra nous battre !!
Travis sortit Rhinoferos.
-Ok !
Les trois dresseurs s'étonnèrent.

-J'espère que le petit s'en sort… Je veux juste qu'il apprenne à ne pas trop compter sur moi…
Etienne prenait un café sur la terrasse avec des gâteaux.
-Le café et les gâteaux, la meilleure chose inventée par l'homme !
Un Pachirisu arriva sur la table d'Etienne.
-Hm ?
Le Pokémon blanc et bleu électrique regarda Etienne.
-Sa…lut ?!
Le Pokémon prit un gâteau et partit.
-…Bizarre…
Etienne continua sa collation, et Pachirisu revint pour un deuxième gâteau.
-… bon deux ça va mais j'ai payé toute l'assiette alors…
Le Pokémon revint et s'empara carrément de l'assiette.
-EEEEH !!!
Etienne se leva et poursuivit Pachirisu. En chemin il s'en retourna vers sa table et finit rapidement son café.
-Quand même, je l'ai payé ce café !
Il sortit Roucoups et partit à la poursuite de l'écureuil électrique.
-Petit-petit-petit… Tonton Etienne a un Capidextre avec Mitrapoing à te présenter !! Double Mitrapoing amovible pour un meilleur rabotage de la boîte cranienne !!!
Etienne trouva le Pachirisu qui tendait l'assiette à un groupe d'Abo. L'un d'eux prit le plat et le groupe de Pokémon poison partit. Etienne s'étonna de ce manège.
- ?!
Pachirisu cueillit ensuite une foule de baies qu'il porta dans sa queue. Il trouva ensuite trois Melokrik qui acceptèrent son dû et partirent à leur tour.
-Curieux…

Une fois à la maison, Kenneth et Judith prirent une douche puis allèrent se reposer sur le canapé.
-Tu as cherché un truc, chérie ?
-Hmmm je sais pas trop… Je n'ai pas trop envie de travailler avec toi et ton patron bizarre…
-Mr Marston est sympa…
-Et il collectionne des plantes carnivores !
-Mouais… C'est toujours mieux que la directrice en fauteuil roulant…
-Oh Kenny ! Pas de ça quand même !
-C'est une vraie emmerdeuse, Judith ! Elle m'a demandé hier… « D'oser la traiter de pouffiasse si j'avais des burnes » !
-… Ouah…
-Ouais ! Tu prévois quoi ce soir au diner ?
-J'avais pensé faire une pizza fromage…
-Faite maison ?
-Oui, ça m'a paru… sympa. Ca me permettra de me remettre à la cuisine.
Kenneth sourit.
-Vu comme tu cuisines bien, les voisins vont t'adorer.
Judith haussa les épaules.
-Bon. Je vais vérifier si j'ai bien rempli toutes les commandes de la logistique. Quand Jonathan sera là, je lui demanderais si ça l'a autant fait chier que moi d'être proviseur adjoint !
Judith hocha la tête. Kenneth alla dans son bureau. Il se trompa de tiroir.
-Zut quel crétin… Hm ?
Il trouva des papiers appartenant à Judith.
-Mais qu'est-ce que…

-Poussin ?
-Oui Kenny ?
Kenny apparut dans la porte de la cuisine avec les papiers dans les mains. Judith le regarda, confuse.
-Tu… comptais adopter sans m'en parler ?
-Oh je… J'étais pas encore sure, ce sont juste des… brochures…
-Chérie, pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?
-Je… Je sais pas si je veux vraiment le faire.
Kenneth s'étonna.
-Comment ça ? Chérie, on va se marier, on est très heureux ici depuis trois semaines… Hey, qu'est-ce qui pourrait… faire qu'on ne s'occupe pas bien d'un enfant ?
-C'est pas ça…
-Bah quoi alors ?
-Je… J'aime bien qu'on soit comme ça, tous les deux, tranquilles !
-Ca n'est pas une question de tranquillité, chérie, c'est…
-J'ai surtout l'impression que tu veux qu'on soit tranquilles ! admit Judith.
Kenneth s'étonna.
-Moi ?! Moi je…
Judith prit une grande inspiration.
-Depuis ce matin on a fait l'amour au moins trois fois ! Une fois en se réveillant, une autre fois en se changeant pour aller faire du vélo et après le vélo sous la douche !
Kenneth rougit.
-Mais ça veut pas dire que je veux pas d'enfants ! Ca veut juste dire que… tu… que je… enfin…
Kenneth tergiversa et partit. Judith éclata de rire.
-Kenny...
Lequel reparut par la porte.
-Désolée de ne pas te l'avoir dit ! sourit Judith.
-Ce sera avec plaisir qu'on adoptera un… ou même deux enfants !
Judith hocha la tête.

-Bien… Mr Heine… Mme Heine… J'ai examiné votre dossier…
Kenneth et Judith regardèrent le notaire.
-Vous êtes un couple correct, pas de casier judiciaire ni pour Mr ni pour madame, vous êtes un mariage récent et Madame souffre de complications opératoires datant de son adolescence qui justifient amplement une adoption…
Judith serra la main de Kenneth.
-Votre situation est un peu particulière puisque vous voudriez adopter deux enfants que vous auriez… trouvés.
Le regard de Kenneth se durcit et il hocha la tête.
-Seulement ce genre de manœuvre n'est pas possible, nous… ne pouvons pas procéder de la sorte, il faut déjà que les enfants soient placés depuis un an, ils n'ont pas l'âge d'avoir un consentement, par ailleurs il y a des irrégularités de dossier…
Kenneth se leva et posa deux valises sur la table. Les ouvrants en un clin d'œil, il déploya un million de Pokédollars, cash.
-Pour vous, maintenant, sans reçu, document, facture ni apparition sur aucun compte, net d'impôts, si vous… « facilitez » la procédure !
Judith baissa la tête, stressée. Kenneth regardait froidement le notaire.
-Monsieur Heine…
-Nous sommes déterminés à adopter ces enfants. Vous le faites pour des stars attardées shootées au crack, ou pour de vieilles pétasses capricieuses incapables de s'occuper d'un caniche alors... Aidez-nous !
-C'est-à-dire que… Les circonstances dans lesquelles vous dites les avoir trouvés…
Kenneth soupira.
-Vous voulez une troisième valise, c'est ça ? Ou rien du tout, carrément !
Le notaire et Kenneth échangèrent un long regard avant que le notaire ne signe.
-Vous avez l'autorisation. Il faut aller les signaler à l'état civil évidemment… Je compte sur vous pour le faire sous une semaine comme la loi Poképolite l'ordonne.
-Bien. Merci. Ravi que nous ayons pu nous entendre ! sourit Kenneth.

Une fois dans la voiture, Judith poussa un long soupir. Kenny enferma sa tête entre ses mains.
-C'est horrible… Kenny, ce qu'on fait…
-Judith… Ce qu'on fait est la solution la plus correcte…
-Mais… On n'est même pas leurs parents… On profite d'une situation atroce… On aurait dû dire la vérité !!
-NON !
Judith recula. Kenneth reprit son calme.
-P… Pardon mon trésor… Je… Je viens de faire un truc qui me dégoûte d'habitude alors…
Judith se mit à pleurer. Kenneth la serra dans ses bras.
-Je t'aime, trésor… Je t'aime !
-Merci Kenny… Merci d'avoir tout fait…
-Je ferais toujours tout pour toi. Toujours. Même des trucs comme ça…


Albert était un dresseur plutôt fin. Il arrivait à voir de très loin du haut de son arène. Cette vue lui plaisait tout simplement. En tant que dresseur d'oiseaux, il aimait évidemment l'air et la nature. Et aussi…
-Ouaiche…
Albert se retourna pour voir un ado qui avait l'air de s'en foutre monter les escaliers vers lui.
-Euh… Je suis Travis. J'viens pour t'affronter.
-Hm… Pourquoi pas. Tu ne sembles pas très fort…
-… Toi non plus !
-Peut-être. Peut-être pas. Tout dépend de ton niveau après tout.
-Mouais. Bon… envoie tes Pokémon, là…
-Tu sembles pressé… J'en finirais donc rapidement. Airmure, à toi de jouer !!!
L'oiseau de fer apparut. Travis siffla.
« Si je pouvais j'essaierais de lui chourer… »
Il se saisit d'une Pokéball.
« Mais bon… j'ai un pari à gagner avec un vieux con. »
-Fix ! Go !
Le Smogo apparut. Albert s'étonna.
-Smogo ? Hmm… Le genre de Pokémon qui perd souvent…
-Je sais…
Albert s'étonna et sourit.
-Airmure ! On commence avec Météores !
Airmure s'envola et envoya les Météores sur Smogo.
-Gyroballe !
L'attaque permit à Smogo de contrer les Météores.
-Je vois… Bonne approche tactique, tu n'es donc pas complètement stupide…
-Probablement.
Albert s'étonna.
-Hmm… Airmure, on y va sérieusement, maintenant ! Lame d'Air !
-Brouillard !
Mauvais plan de Travis, les Lames d'Air brisèrent son écran de fumée. Seulement, Smogo n'était plus derrière. Mais au dessus.
-Détritus !!
Smogo cracha ce qu'il put sur Airmure.
-Ceci prouve ton incompétence et ta stupidité !
-Ah oui mince… le Poison, ça marche pas sur l'Acier ! Zut !
Albert s'étonna une fois de plus. D'un coup d'Aile d'Acier, Airmure faucha Smogo qui retomba lourdement au sol.

Etienne avait pris des notes et des photos.
« C'est proprement étonnant… »
Pachirisu avait ramassé une calebasse de glands pour fournir des Castorno.
« Ce Pokémon a mis en place un véritable commerce à travers toute cette forêt ! C'est la chose la plus incroyable que j'ai vu… Mais j'ignore si on peut parler de business… J'aurais besoin de l'avis d'un expert…

Kenneth étudiait ses dossiers quand il reçut un appel téléphonique.
-Allô ?
« Kenny ? Tu ne vas pas me croire : Ta mère est devenue un Pachirisu et elle habite à côté de Mauville ! »
-……c'est pour ça que tu m'appelles pour la première fois depuis deux semaines ? Pour me dire que la caisse d'épargne c'est ma mère ?
« Non, crétin, un vrai Pachirisu ! Il mène un vrai petit commerce à travers toute la ville. Mais j'ai besoin de toi pour une définition… »
-Quoi ?
« Comment tu définis un commerce ? »
-C'est une situation ou un vendeur, l'offre, propose un stock continuellement renouvelé à une demande afin d'en tirer profit, moyennant échange de monnaie.
« Mon cas est plus compliqué, le Pachirisu que je file depuis quelques minutes fournit de la nourriture aux Pokémon du sous-bois sans rien en tirer en échange. »
-Rien de matériel, Etienne.
« Ouais surement… »
-Dans ce cas ça s'appelle soit du chantage, soit des pots de vin.
« Pots de vin ! C'est le mot que je cherchais !! Merci Kenny… Tout va bien ? »
-Tout va bien oui…
Kenneth mâchouillait son crayon de papier.
« Oh, et… il faut que je te dise, je… Linda et moi on s'est remis ensemble ! »

Quelques secondes plus tard…
-Pfiouuuu…. Touss ! Merci chérie… sniff !
-Comment as-tu fait pour manquer de t'étouffer avec un crayon ?!! J'ai eu la peur de ma vie !! geignit Judith.
-C'est une… longue, longue, longue histoire !

Etienne regarda son téléphone, surpris.
-« Argl » et « Urks » ? J'm'attendais au moins à « Cool pour toi, profite de la vie ! »
Etienne s'aperçut soudainement que Pachirisu le regardait.
-Oh, poussin… Euh… héhéhé ! Gentil !
Pachirisu grognait et électrisait ses joues.
-Oh non pitié pas le coup du suspense ! Cette attente est…
Pachirisu sauta sur la tête d'Etienne.
-NAN ! PAS MA TETE !! PAS MES CHEVEUX ! SALE PETIT…

-Crétin…
Airmure atterrit vers son maître. Smogo se releva difficilement.
-Ca va, Fix ?
Le Smogo tangua quelque peu en signe d'acquiescement.
-Tu m'as entendu ? Tu es un crétin !
Travis soupira.
-Apprends-moi un truc ! Bon ! Fix…
-J'ai beau t'insulter ça ne te fait rien !
Travis s'étonna.
-Tu t'en moques ?! Tu te moques qu'on te descende en flèche ?!
Travis haussa les épaules.
-Je suppose que les gens qui le disent sont lucides. Je sais bien que je ne suis pas parfait.
Albert pencha la tête.
-Tu n'as aucune estime de toi-même…
Travis regarda le sol.
-Pas…trop non… Je suppose que c'est pas important.
Albert plissa les yeux.
« Ce garçon n'a pas de parents ou alors ils sont morts très jeunes… Il n'a pas d'estime de lui-même, il ne se voit pas comme une entité. Des parents sont censés forger l'identité de leur enfant, lui poser sa propre image et sa propre individualité. Ce Travis est complètement détaché de lui-même. Son corps est une chose, son esprit en est une autre. S'en prendre à l'un ce n'est pas s'en prendre à l'autre. Il est seul, et les mécanismes de défenses sont en place à l'extrême. Indolence et indifférence de lui-même. »
-Continuons… Météores.
-Fix, attaque…
Travis laissa les Météores approcher de son Smogo.
-…Lance-flammes !
L'attaque dissipa les Météores et tenta de frapper Airmure qui dissipa tout avec les Lames d'Air. Le Pokémon fonça et employa Bec Vrille.
-Gyroballe !!
Les deux attaques s'entrechoquèrent. Travis espéra un miracle qui n'arriva pas. Smogo fut repoussé et acheva sa chute à terre.
-N… Non, Fix…
-Désolé. Tu n'es pas prêt à me battre.
Travis baissa la tête.
-Ce sera pour une prochaine fois. Néanmoins tu as du potentiel…
-Ouais…
Travis descendit. Dans la volière, en bas, c'est le carnage : Il y a un foutoir monstre et les trois compétiteurs sont en train de soigner leurs Pokémon.
-Alors ?
-Perdu… soupira Travis.
-Dommage petit… Reviens quand tu auras pris de la bouteille.
-C'est bien ce que je compte faire.
Travis sortit de l'arène et sortit un billet de 100 Pokédollars qu'il gardait en cas d'urgence. Il alla dans un bar, la mine dépitée.

Etienne était en pleine fascination devant la communauté de Pachirisu.
« C'est hallucinant… Il fait tout ça pour protéger une communauté de Pachirisu !! C'est une sorte d'éclaireur ! Je me demande si ça a été observé à l'état sauvage… »
Le groupe de Pachirisu partit, laissant le Pachirisu payeur seul, à l'étonnement d'Etienne.
« Il s'est cassé le cul pour les protéger et ils l'abandonnent ?! Ce doit-être un rôle d'indépendant… ou qui conduit à l'exil… Garder un élément qui paie des pots de vins… En fait le monde des Pokémon et celui des humains est très proche ! »
Le Pachirisu s'en retourna, dépité, vers d'autres occupations.
« Comme c'est triste… »
Le professeur s'interposa sur le chemin de l'écureuil.
-Hey !
Le Pokémon leva la tête, malheureux.
-Ca te dit de venir avec moi ? Qu'on traine ensemble ? Ca t'évitera de faire toutes ces choses pour rien !
Pachirisu pencha la tête. Etienne tendit ses mains.
-Allez, Kenny, viens ! Je t'appelle Kenny, tu es Ok avec ça ? T'aime monnayer ton affection mais au final t'es seul, t'as de grandes dents, t'es cool et probablement d'autres trucs en commun. Kenny ça te va très bien.
Pachirisu hocha la tête et électrocuta Etienne.
-Ca doit vouloir dire oui…

Kenneth et Judith rentrèrent à la maison, accueillis par leur nounou.
-Tout c'est bien passé. Les petits jouent…
-D'accord !
-Et pour vous ?
-C'est bon, tout est en règle, les enfants sont à nous !
La nounous souffla de joie.
-Bravo à vous !
-Merci Sophia !
-Vous pouvez prendre votre journée…
Kenneth lui donna 650 Pokédollars.
-Oh, Mr Heine, je ne suis payée que 550…
-Gardez tout !
Kenneth et Judith vinrent rejoindre leurs enfants.
-Maman !
-Pa-pa !
Les deux bébés étaient assis au milieu d'un parterre de jouets.
-Malcolm ! Rachel !
Les deux parents s'agenouillèrent pour prendre les enfants.
-On va former une vraie famille maintenant ! Une vraie famille !
Kenneth et Judith se tinrent fermement la main.


DING DONG !
-C'est eux… tu vas ouvrir, Kenny ?
-Oui oui !
Kenneth Heine se dirigea vers la porte et ouvrit à Sarah et Jack Cambert.
-Bonsoir !
-Bonsoir chers voisins ! Bienvenue à Rivamar dans l'humble demeure Heine !
-Oh, vous nous excuserez…
Le père fit entrer un double landau avec deux adorables bambins.
-On n'avait personne pour les garder !
Kenneth s'émerveilla.
-Ooooh… Ils sont trop mignons !
-Voici Malcolm et la petite Rachel. De faux jumeaux, on a eu beaucoup de chance !
-Des tas de parents rêvent d'un garçon ou d'une fille... Nous on a eu les deux !
Kenneth hocha la tête devant les deux bébés.

Etienne chercha Travis. Il le trouva à un bar face à quelques verres.
-Oh merde… Travis !
Etienne s'approcha de l'adolescent qui était visiblement saoul.
-J'ai… J'ai pas réussi… J'suis un pauvre raté.
-Désolé, gamin…
-C'est ta faute ça !! Ca c'est ta faute, t'as pas voulu v'nir avec moi…
-Travis, je voulais te laisser seul pour que tu réalises la difficulté de la chose !
-Et bah voilà ! c'est assez réalisé pour toi ça, pauv'connard ?!
-Le fait que tu te saoules ne fait que me prouver un peu plus que tu t'es investi dans ce match.
Le barman soupira.
-C'est votre môme ?
Etienne fronça les sourcils.
-C'est votre licence de vente d'alcool ? Nan parce que lui il est mineur ! Pauvre tâche !
Etienne prit Travis par le bras et l'emmena.
-Tu vas passer une bonne nuit à cuver, à pisser dans ton lit et à gerber. Et demain tu auras mal à la tête.
-J'aime bien ton aftershave, il pue la pisse ! Héhé héhé !
-Non c'est ton pantalon ! Tu viens de te faire dessus !
-Hmmmouais…. Hé, hé…
Etienne soupira.
-M… Merci… Merci mon papa... t'es gentil, papa. Merci mon papa...
Etienne regarda Travis, abasourdi et un peu gêné aussi.
-Ouais. Bien sur. Si j'étais ton père, je l'saurais. J'aurais de vilaines traces de césarienne et je ne pourrais pas faire caca normalement !
« N'empêche… ça fait bizarre de se faire appeler « Papa »… »

-C'est terrible quand même que vos parents aient renié votre union à ce point !
Le couple Cambert se regarda.
-Oh, c'est le genre d'épreuves qui se franchissent facilement, surtout à deux !
Le repas toucha à sa fin.
-C'était délicieux !
-N'est-ce pas ! Elle cuisine comme une déesse !
Judith soupira.
-Tu exagères, Kenny !
-Revenez nous voir, ce sera un plaisir !
-De même !
Judith soupira.
-Kenny, on adopte dès demain.
-Je m'en serais gouré que voir ces gosses ça ne te ferait pas que du bien.
-Ils sont tellement adorables !!! Oh Kenny…
-Eh bien… on adoptera des bébés !
-Ooooh merciiiiiii !!! cria Judith en serrant Kenneth dans ses bras.
-J'espère au moins qu'ils seront aussi calmes et mignons que ces deux là !

Une semaine après ce diner

-Vous êtes sur que ça ne vous embête pas ?
-On n'a personne d'autre pour les garder… On est un peu timides à vrai dire, on n'a pas trop fait connaissance avec le reste du voisinage…
Judith hocha la tête.
-Ca ira, de toute façon, mon mari rentre bientôt… Il n'y a aucun souci !
-Merci, Judith ! remercia Sarah, vous nous sauvez la vie !
Ils partirent à leur diner. Judith soupira en regardant Malcolm et Rachel.
-Si moi j'étais votre mère, jamais je ne vous laisserais à une femme que je connais depuis une semaine !
Malcolm et Rachel se regardèrent, surpris.
-Bon. Vous avez faim ? J'ai des compotes faites maisons garanties 100 % ingrédients naturels ! Hein ?
Les deux bébés gazouillèrent indifféremment devant leur nounou. Elle sourit, contente. Elle envoya un SMS à Kenneth : « Ne rentre pas trop tard, j'ai les enfants Cambert à la maison ! Viens jouer au papa poule ! ^^ »

Kenneth rentra en trombe.
-Judith, c'est affreux !!!
-Quoi ?! Que se passe t-il ?!
-En… En revenant de ma soirée chez les Parsons, j'ai vu une voiture en feu dans un fossé !
Judith plissa les yeux et pencha la tête.
-Une voit…
-C'était celle des Cambert !
Judith eut un sursaut de frayeur. Elle regarda les bébés, jouant innocemment sur des coussins par terre.
-Kenny oh mon… C'est… Oh !!! Les pauvres petits !! Tu as appelé la police ?…
-Non !
Judith s'étonna.
-QUOI ?!
-J'ai…
Kenneth prit Judith à part comme si les bébés pouvaient comprendre.
-J'ai attendu que la voiture tombe en cendres, en la cachant avec la Buée Noire de Warner et Airey. Et je suis reparti.
-K… Ken… Kenny…
-Ils étaient morts, Judith ! Mais j'ai pensé à quelque chose ! On va adopter leurs enfants !
Judith était hallucinée.
-Tu es fou ! Tu es complètement fou !!
-Et toi tu es gaga de ces gosses !
-TU TE RENDS COMPTE DE L'HORREUR DE TON ACTE ??? OH MON DIEU !!!
-Mais ils ont eu un accident ! Et… Si les deux bébés sont découverts, les autorités vont les envoyer Dieu sais ou ! Les Cambert n'ont pas de famille, ils ne connaissaient personne ici et presque personne ne les as vus avec les gamins !
Judith balbutiait.
-Ce… Il y a trop de… Comment on va…
Kenneth regarda intensément Judith.
-Tu te rappelles quand tu m'as dit que j'avais le pouvoir de faire de grandes choses ?
Judith secoua la tête.
-Je veux t'apporter de grandes choses. Je suis prêt à toutes les folies pour faire ton bonheur.
-Kenny… Tu es fou !
Kenneth hocha la tête et embrassa sa promise.
-Fou de toi, mon amour. Ce seront nos enfants, personne ne saura qu'ils sont adoptés. Bon, j'ai des coups de fil à passer, des gens à payer etc. Il faut organiser cette adoption. Déjà des revendeurs du marché noir… va chercher mon calepin noir de moleskine que je cache derrière le tiroir le plus haut de mon bureau !
Judith plissa les yeux sans bouger, intriguée par ce « secret ».
-C'est mes contacts personnels ! Je suis riche, je te signale ! Amis de mes parents, rencontres fortuites… Je vais utiliser tout ça pour régler cette sale histoire… Tu cherches Wolinski, Megard, Von Prautt et Hinzini, s'il te plait !
Judith chercha dans le carnet très bien classé par ordre alphabétique. Elle nota les quatre noms et les quatre numéros. Soudain le téléphone sonna. Les deux sursautèrent. Kenneth saisit le téléphone.
-Etienne… Pourquoi m'appelle t-il à cette heure là ?!!
-… Tu vas faire quoi ?
-Laisse sonner. On verra après.
Ils laissèrent sonner. Le téléphone s'arrêta de lui-même.
-Ok… donc, un revendeur au marché noir qui va jeter leurs effets personnels aux quatre vents, un nettoyeur professionnel pour la voiture et la maison, un type qui travaille à l'état civil pour retirer leurs noms et un promoteur immobilier pour vendre la maison…
-Tu vas…
Kenneth hocha la tête.
-Je vais faire disparaître définitivement Sarah et Jack Cambert. Et je vais créer Malcolm et Rachel Heine, les deux beaux jumeaux Heine. Notre seul problème ça va être… Finsbury. Mais celui là, s'il se met en travers de notre route… J'ai un type des services sociaux qui se met sur son cul direct et il peut dire adieu à son mouflet…
-STOP !
Kenneth s'arrêta et regarda Judith, ulcérée.
-Quoi… ?
Judith semblait hésiter.
-Que tu… t'arranges pour qu'on… adopte ces pauvres petits… ok ! D'accord, je suis prête à accepter mais… Pas de menaces, pas de… pas d'intimidation, pitié Kenny ! L'homme que j'aime, le Kenny que j'aime est un homme bon ! Quelqu'un de bien, pas… un type qui met les services sociaux sur un ami !
Kenneth hocha la tête.
-T… T'as raison…
-Continue, mais concentre-toi sur les gamins. Règle notre situation par rapport aux enfants !
Kenneth hocha la tête.
-Merci mon amour.
-De quoi ?
-Merci de me remettre sur les rails. J'espère que… tu es okay avec ça ? Avec ce que nous faisons là. Si tu n'es pas d'accord, j'arrête tout de suite !
Judith regarda les deux pauvres bébés orphelins dans leur salon.
-… Oui. Je suis d'accord. Faisons-le.