L'Ile de Négumi. de Lucario Umbreon Boy

Un jeune homme retapait un bateau –qui semblait être le sien- sur une plage de sable blanc, déserte… Ce garçon… Il s'appelle Négumi. Mais, il serait difficile pour vous de comprendre l'histoire, si nous ne revenons pas au début du départ… Oui, Négumi n'est pas là, en train de bronzé. Il s'est échoué sur cette île, contre sa volonté… Mais… La découverte qu'il fera sur cette île déserte changera à jamais sa vie…

~Le Début du début~

Négumi était sur le port. Il était fier. Tous les regards étaient tournés vers lui. Il allait partir faire sa première expédition en mer. Le jeune homme était un mordu de navigation depuis sa tendre enfance. Il vit dans un monde comme le mien ou le votre.
Le jeune homme est peut-être d'un air jovial, mais derrière, se cache une existence rude qu'il a dut surmonter seul. Sa mère est morte en accouchant de lui… Il s'est toujours trouvé coupable. Son père… C'est une autre histoire. Il a été assassiné par son jumeau, qui décéda peu de temps après. Le garçon se retrouva alors seul. Il fut recueilli par l'amie de son père, qui avait déjà une fille prénommée Renn.
Mais, comme Négumi avait connu une existence peu banale, il trouvait que se réfugier sur les vagues de la mer était rassurant, même chaleureux… Dans son village –qui était bordé par la mer- il était reconnu pour ses talents de navigateur.
Aujourd'hui, il partait faire le tour du monde en bateau. Il fit ses au revoirs à sa « famille », puis effleura du regard la foule. Il se détourna, et embarqua sur son bateau, fier comme un coq, mais un peu nerveux à l'idée de passer plusieurs mois sur son bateau… son seul véritable compagnon.
Il embarqua, puis, largua les amarres, en faisant de grands gestes des bras aux gens qui le regardaient s'éloigné depuis le port. Il perdu son sentiment d'appréhension, pour faire place à un sentiment de joie. Cela faisait depuis bien longtemps qu'il n'avait pas quitter son port de plaisance pour s'adonner aux plaisirs de partir en mer.
Il laissa le vent lui caresser les cheveux de sa légère bise printanière. Il scruta le calme de l'eau de ses yeux ambrés. Ses cheveux bruns et courts mettaient en avant ses épaules carrées. Il portait un tee-shirt blanc que portent habituellement les marins, accompagné d'un jean bleu, trop court, qui laissait au moins voir cinq centimètres de mollets. Cela l'en rendait presque ridicule…
Mais, il s'en fichait bien, maintenant, il partait pour un long voyage… Ce qu'il ne vit pas, pourtant, c'était les nuages grisâtres qui s'amoncelaient dans le ciel, et qui menaçait d'éclater d'un instant à l'autre en une terrible tempête…

***
La tempête faisait rage. Négumi luttait contre le vent. Des vagues venaient s'écraser sur le pont du bateau. Le mat s'était écroulé, lorsqu'il avait été pris dans un violent coup de vent qui avait à moitié noyé le bateau. Le ciel sombre s'acharnait sur le pauvre garçon qui était de passage.
Le jeune homme ne paniquait pas vraiment, il éprouvait un autre sentiment : La peur de mourir noyé par celle qu'il aimait tant. La mer avait beau le connaître, elle n'appréciait pas sa présence.
Une nouvelle vague vint s'écraser sur le pont. Le bateau tangua dangereusement. Cette fois, Négumi, se retint fermement au débris du mat qui était resté accroché au bateau. Pourtant, il le savait bien, il ne servait à rien de résister, car la mer prenait de l'ampleur, lentement, mais elle en prenait quand même.
Soudain, une autre énorme vague –plutôt une sorte de tsunami- avala le bateau. Négumi retint son souffle. L'eau avait pris possession de l'engin. Tout avait sombré. Le garçon avait une bonne apnée, mais il ne tiendrait pas plus de trois minutes sous l'eau qui tourbillonnait ainsi. Il fit un ultime effort, et remonta à la surface en battant désespérément des bras.
Il fit surface et inspira profondément avant de replonger. Puis, il fit de nouveau remonter sa tête à la surface. Mais, ce qu'il ne vit pas, c'était le reste du mat qui se dirigeait à tout allure vers sa tempe… Et, il ne le vit que trop tard.
Beaucoup trop tard.
Une douleur aiguë lui percuta le crâne. Il perdit conscience, à cause du choc. Les eaux tumultueuses l'emportèrent dans leur courant mortel, sans avoir l'air de vouloir lui laisser une dernière chance, un dernier souffle…
Mais, la Terre n'avait pas dit son dernier mot. Elle n'allait pas laisser son bien aux vagues de cette effrontée de Mer. La Terre ferait tout ce qui est en son pouvoir pour récupérer le petit humain…

***
Négumi ouvrit les yeux, avec une affreuse douleur dans la tempe. En plus de ça, il avait un bourdonnement perpétuel qui raisonnait dans sa tête. Il se leva, se massant le crâne. Puis, il se remémora les récents événements. Il regarda autour de lui, intrigué de ne pas être encore mort. Mais, il s'aperçu, que de toutes façons, il ne tarderait pas à l'être…
Il avait échoué sur une immense île. Les trois quarts de la terre étaient envahis par une immense forêt. « Pas très rassurant… » Songea Négumi qui n'avait jamais vraiment aimé les forêt immenses… Il se tourna vers la plage. Puis, il vit un bateau. Son bateau. Il manquait le mat, et pas mal de partie étaient cassées, mais, il n'y avait pas trop de dégâts. C'était réparable.
Il s'approcha de la dépouille de son bateau, et caressa la coque comme une mère l'aurait fait avec son enfant. Il fallait dire qu'il y tenait, à son engin marin… Puis, il monta sur le pont encore assez en état malgré quelques trous de-ci de-là. Il fouilla dans la cale, et dénicha des planches en bois de chêne avec un marteau et des clous.
Il descendis d'un bond de son bateau, et s'approcha de l'une des fractures les plus grosses. Il posa son matériel à terre, et, entreprit, un pénible et long travail qui demandait d'être patient…

~Fin du début~

Négumi venait de se taper le doigt avec le marteau, et la plaie saignait abondamment. Il se suça le doigt, avec un rictus de douleur se découpant sur le visage. Il regarda le nombre de planches qu'il lui restait. Pas grand-chose… Il regarda en coin la forêt. Il devait y en avoir, du bois, là-bas ! Mais, le garçon ne se résigna pas à entrer dans la forêt…
Il reporta soudain son attention sur sa tâche, et recommença à clouer les planches. Il n'avançait pas beaucoup, et cela lui demandait beaucoup d'énergie. Il fit donc une pause. Il décida de se construire un abri avec les branchages qui parsemaient le sable. Il remarqua que le bois était très solide, et surtout, que l'arbre d'où elle provenait figurait dans les plus rares du monde… Un baobab, voilà le nom de l'arbre. A cause du réchauffement de la planète, il n'en restait que très peu… Les baobabs se trouvaient en Afrique, à l'accoutumée…
Mais, Négumi ne s'attarda pas, et, sans plus attendre, commença son abri. Une fois qu'il eu fait un endroit assez confortable et solide à son goût, il recouvrit les branches de feuilles immenses qu'il avait trouvé éparpillées sur le sable blanc. Il trouva même des feuilles qui semblaient avoir un duvet, et il recouvrit le sol de l'intérieur de ces petites merveilles. Il s'allongea ensuite sur la litière de feuilles. Il savait qu'il devait continuer de réparer le bateau, mais, pour le moment, il avait surtout envie de dormir, et de ne pas être dérangé.
Alors, il ferma les yeux, et bailla avec lassitude. Il espérait de tout son cœur que tout cela n'était qu'un rêve. Mais, il le savait, c'était la réalité, et on ne s'échappait pas de la réalité dans ce genre de situations… pourtant, il avait encore un moyen de ne pas y penser : les rêves. Et donc, il s'endormit paisiblement.
Mais, si seulement il savait ce qui l'attendait, dans la forêt… Des créatures… Etranges, et qui possèdent des pouvoirs. Elles poussent d'étranges cris… Mais, il ne savait rien de tous cela. Il ne se posait même pas la question.
L'une des créatures poussa un jappement sonore, et des oiseaux tout aussi étranges s'envolèrent dans un bruissement d'ailes puissant. On vit aussi les arbres bouger, comme s'ils riaient, et se moquaient de celui qui était venu se réfugier sur cette île… Quelle imprudence. Qu'importe, il paierait pour son affront.

Négumi…
Atterris ici contre son envie…
Il devra surmonter sa peur…
Et affronter la terreur…
Souhaitons lui bonne chance !
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