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» Auteur : Pikachette - Voir le profil
» Créé le 08/11/2008 à 20:00
» Dernière mise à jour le 08/11/2008 à 20:00

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Deux conversations explosives
Le Raflésia shiny était repéré par sa fille mais sa fierté de père lui interdisait de s'enfuit précipitamment. Il resta donc parfaitement calme quand il vit Flora s'approcher de lui arborant un sourire de vendeuse.
_ Je peux peut-être vous aider monsieur. Je suis Flora Plantini et je travaille à l'accueil de l'hôtel.
_ Je crois bien que oui, répondit-il en jetant le journal sur la table.
La Joliflor poussa un cri d'horreur et de surprise. Il avait tout vu, tout entendu, maintenant c'était sûr, il savait pour Koko. Et il allait lui dire sa façon de penser ! Eh bien, cette fois, elle ne se laissera pas faire. Elle n'était plus la petite fille bien sous ses rapports qui écoutait les sermons jusqu'au bout en se demandant ce qu'elle pourrait faire pour les respecter. Elle avait grandi et avait compris que son parent ne serait jamais satisfait de ce qu'elle faisait, qu'il en demanderai toujours plus. Elle voulait le lui faire savoir et ne se gêna pas pour le lui faire savoir.
_ Qu'est-ce que tu fous ici ? cracha-t-elle, bien décidée à lui dire ses quatre vérités.
_ Avec un peu plus de respect jeune fille ! gronda la père avec une voix menaçante. Je te signale que tu ne parle à un de tes pitoyables amis !
_ Non ! hurla-t-elle, énervée par l'adjectif qu'avait utilisé son père pour qualifier ses fréquentations. C'est fini papa ! Je ne suis plus la gamine qui t'écoute sagement et obéit sans poser de questions ! Je suis une femme maintenant, je n'ai plus à répondre de mes actes devant toi !
_ Je t'ai nourrie et élevée et c'est ainsi que tu me remercie !
_ Te remercier ?! cria Flora, hors d'elle. Mais de quoi ? De toutes ces années de tyrannie, d'exigences et de traditions stupides ! Faudrait voir à pas abuser non plus !
_ Que tu ne sois pas d'accord avec ma méthode d'éducation, oui, que tu me parles mal passe encore, mais que tu insulte les règles de notre famille, non ! Je ne te le permettrais pas, jeune fille !
_ Me permettre ?! Je vais te dire une chose, je me fiche éperdument de ta permission ! Peu m'importe d'avoir ton accord tant que j'ai celui de ma conscience ! Ton règne s'achève ici ! Je reprends les rênes de ma vie !
_ Certainement pas ! Tu n'es pas majeure !
_ Mais bien sûr que si ! J'ai fêté mes 18 ans il y a trois mois ! Tu ne le savais même pas ! Quelle honte, mon propre père ignore mon âge !
_ Et alors ! Tu as vus le nombre d'enfants que j'ai ! Comment pourrais-je me souvenir ne serait-ce que de la moitié de toutes ces dates d'anniversaire ?!
_ En faisant un effort nom de dieu ! jura-t-elle. Maman y arrive bien, elle ! Tout n'est pas aussi simple que de donner un ordre n'est-ce pas papa ? C'est facile de dire « fais ça ! » pas vrai ? Mais quand il n'y a plus personne, c'est plus dur !!
_ Je vais en informer ton patron, il va te virer de ce job et tu trouvera quelque chose d'autre toute seule ! Ne compte pas sur moi ! Je ne veux plus te voir !!
_ C'est parfait, parce que moi non plus, je m'en vais !
_ Tu ne peux pas ! Tu n'en a pas le droit ! Tu ne le feras pas !
_ Ah bon ? Eh bien regarde moi bien !
Et, comme promis, elle s'éloigna en relevant fièrement la tête. Sans un regard sur son père, fulminant de rage et sans un regret. Profitant de l'occasion et prenant son courage à deux mains , Lila alla rejoindre son père.
_ Sache que je pense comme elle, lui apprit-elle, rien ne m'empêchera de me marier avec Vermeil. Je l'aime et je lui ai déjà dit oui.
Elle aussi s'en alla, essayant de prendre exemple sur la démarche déterminée de son aînée, laissant le Raflésia à son sort.
N'ayant pas d'autre option, il se leva et partit dans la direction opposée, sachant très bien qu'il venait de perdre deux de ses filles sans rien faire pour changer quoi que ce soit. Sur le chemin qui le conduisit chez lui, il tenta de se convaincre qu'il avait raison par tous les moyens possibles mais, en voyant sa femme il pensa qu'il aurait mieux fait de réfléchir aux mots qu'il allait employer pour expliquer ce qui venait de se passer avec Flora et Lila à leur mère. Il s'apprêta à lui parler lorsqu'il vit qu'elle était au téléphone. Il se demanda avec qui et, lorsqu'il vit des larmes couler sur les joues de son épouse, il en conclut qu'il s'agissait de leur aînée qui venait de dire à l'Héliatronc qu'elle ne rentrerai pas, ni ce soir, ni jamais, et pourquoi. Il se concentra un moment et finit par reconnaître la voix qui résonnait dans le combiné, il avait raison, c'était bien Flora. Il se focalisa plus encore sur les sons qu'il entendait et comprit que sa fille consolait sa mère en lui disant qu'elle n'y était absolument pour rien. Ce ne fut pas un sentiment d'amour qui gagna le père devant les douces paroles de sa fille, mais une profonde colère. Maintenant que la femelle avait expliqué l'évènement à sa mère, cette dernière allait remettre toute la faute sur ses épaules à lui. Une voix dans sa tête lui dit que ce n'était pas faux. Il la fit très vite taire, car son épouse venait de se tourner vers lui, de la rancœur brillant dans ses yeux embués de larmes.
Un court silence pesant s'installa, il fut rompu par la femelle qui ne pouvait plus retenir la douleur qu'elle avait sur le cœur.
_ Pourquoi ?! hurla-t-elle, pleine de rage et de fureur. Pourquoi n'as-tu rien fait pour les retenir ?!
_ Il n'y avait rien à faire, répondit-il en relevant que sa femme avait dit « les », les deux sœurs s'étaient donc entendues pour ne pas revenir.
_ Il y a toujours quelque chose à faire !! Tu aurai pu t'élancer à leur poursuite ou au moins t'excuser !
_ Je n'ai pas de compte à leur rendre, dit-il en notant le « leur » qui confirmait sa pensée.
_ Comment peux-tu rester aussi calme dans pareille situation !! Deux de nos filles ont fugué pour toujours ! Avec tous les services que t'a rendu Flora en plus !! Elles ne reviendront plus tu comprends ça ?!
_ Oui.
_ Et tu t'en fiche ?! Tu n'en a rien faire ?!
_ Non.
_ Alors, prouve-le moi !! Va à leur rencontre, explique leur la situation ! Fais un effort pour les faire revenir ici ! Tu es un mâle et leur père de surcroît !
_ Non.
_ Mais pourquoi ?! fit la mère, des sanglots de tristesse et d'incompréhension roulant sur ses joues.
_ Flora te l'a expliqué, non ? Nous nous sommes entendus, je ne veux plus d'elle ici. Je suis désolé que Lila l'ai suivie dans ses plans de fugue.
_ Comment aurait-il pu en être autrement ?! Avec toutes les méchanceté que tu lui as dite à cette pauvre enfant ! Lui retirer son droit de mariage à cause de couleurs !
_ Il est vrai que j'aurais peut-être dû mesurer la portée de mes actes avec Lila, répondit-il sans rappeler à sa femme qu'elle aussi avait fait de même. C'est dommage qu'elle soit si influençable. Flora l'a mise dans une bien mauvaise posture.
_ Comment oses-tu dire ça ! Flora a toujours été la plus serviable de toutes nos filles !
_ La plus sournoise aussi. Maintenant on sait ce qu'elle mijotait.
_ Je regrette tellement, pleura la mère éplorée, j'aurais dû leur donner plus d'amour.
_ Ce n'est pas ta faute, dit-il en s'approchant doucement d'elle.
_ Non, c'est de la tienne ! cria-t-elle en se défaisant de son étreinte.
Elle monta prestement les escaliers, en proie à une terrible crise de larmes, sous le regard triste de son époux. Il n'était pas peiné pour ses filles mais plutôt pour sa femme. Pour elle, il décida d'aller chercher les deux femelles. Il monta à son tour et se rendit à la chambre parentale, guidé par les sanglots bruyants de l'Héliatronc. Il l'informa qu'il sortait pour voir ce qu'il pouvait faire en lui disant qu'il ne garantissait rien de cet échange.