La PokéÂmeSoeur de Pikachette

Après un petit déjeuner simple et ordinaire, toute la famille Plantini vaqua à ses occupations quotidiennes. Le père, sentant sa colère baisser d'heure en heure, emmena ses deux plus jeunes filles avec lui pour aller chercher le journal et sa revue mensuelle pendant que sa femme s'affairait déjà dans la cuisine pour le repas du midi. Flora, malgré le fait que toutes ses sœur patientaient pour partir travailler, été pendue au téléphone avec Koko, qu'elle surnommait volontairement Gigi, pour que l'Héliatronc ne se doute de rien. Toutes les Joliflors discutaient gaiement entre elles de la pluie et du beau temps, habituées à cet attente qui les mettaient toujours en retard. C'était un mercredi, tout ce qu'il y a de plus banal.
Un quart d'heure plus tard, la mère qui allait poster une lettre se rendit compte que les adolescentes étaient toujours dans le hall. Elle repéra, comme toujours, la coupable et lui passa un court sermon avant de la pousser vers la porte. Flora se laissa guider vers la sortie en jetant un coup d'œil amusé à ses cadettes qui suivaient docilement. Une fois que la maman est laissé sa progéniture prendre la route menant à l'hôtel, elle détourna son regard et s'engagea dans un autre chemin tandis que les Joliflors racontaient des histoires cocasses à la grande du groupe qui, malgré son attention pour les derniers potins du village, ne relâchait pas sa surveillance de celles qui se tenaient à l'écart pour parler plus en privé. Après une dizaine de minutes ponctuée de rires et de blagues, salaces pour la plupart, les jeunes femelles arrivèrent à leur destination et ses séparèrent pour commencer le travail le plus rapidement possible, histoire de rattraper le temps perdu. Oui, c'était vraiment un jour comme les autres avec ses petites joies du quotidien qui s'enchainaient irrémédiablement.
Midi sonna et toutes les sœurs, plus ou moins contentes de leur matinée, se regroupèrent dans les jardins de l'hôtel pour déjeuner. Et c'est seulement à ce moment là que cette journée, pourtant promise à une vie monotone, bascula dans l'inaccoutumé. Vermeil sortit des fourré une rose à la main, il s'assit entre Lila et une Joliflor et tendit la fleur à sa fiancée, qui l'accepta avec joie et la plaça dans ses cheveux soyeux. Et là, sous les yeux soit choqués soit émus des adolescentes, le Caratroc déposa un doux baiser sur les lèvres de sa promise. Un sourire étincelant apparut sur le visage heureux de Flora qui s'empressa d'inviter Koko, qui ne devait pas être loin puisqu'il était jardinier, pour profiter de la situation pour le présenter aux autres. Un quart d'heure plus tard, les Plantini, Vermeil et le Noadkoko, s'amusaient ensemble et riaient aux éclats. Quelle belle assemblée, pensa l'ainée, agréablement surprises par l'attachement qui venait de se créer entre ses petites sœurs, toujours si respectueuses des lois parentales, et leurs deux futurs beaux-frères. Satisfaite, elle se défit lentement de l'emprise de Koko et exigea aux jeunes qu'elle retournent travailler mais demanda à l'autre couple de rester un peu. Elle avait l'intention d'inviter sa sœur, son amoureux et Vermeil à une petite balade à quatre le lendemain car c'était le jour de congé mensuel.
_ Avec plaisir, firent en même temps Lila et son amant.
_ Tu sais que je ne peut rien te refuser, dit Koko avec un sourire malicieux.
_ Super ! Alors on se donne rendez-vous ici même, demain, à dix heures.
_ OK !
_ Très bien.
_ Parfait !
_ C'est réglé. Maintenant messieurs, vous nous excuserez mais nous avons du travail, annonça l'aînée qui aurait volontiers passer un peu plus de temps en agréable compagnie.
_ A demain !
_ Ciao !
Et sur ces entrefaites, les deux sœurs désobéissantes se rendirent au comptoir de l'hôtel pour accueillir une bande de Ouisticrams fraichement arrivés sur l'île. Pendant que Flora se rappelait ses bases d'anglais pour communiquer avec les nouveaux clients et que Lila se moquait de son accent, leur père rentrait à la maison. Il demanda aux petites de ranger leur chambre et alla en cuisine pour y retrouver sa femme.
_ Tu ne trouves pas que Lila et Flora sont un peu… différentes ces temps-ci ? demanda la mère, se souvenant soudain s'être posée la question un peu plus tôt.
_ Maintenant que tu le dis, c'est vrai que quelque chose semble avoir changer, approuva le père en revoyant les sourires complices des deux femelles dont il était question dans sa tête.
_ Tu sais quelque chose ?
_ Non, mais je vais mener ma petite enquête. La dernière fois que Flora nous a caché quelque chose, le résultat à été catastrophique, répondit-il en se rappelant la fête improvisée par son aînée au milieu de la nuit dans le salon avec tout ces horribles mâles non-shiny qui tournaient autour de ses filles.
_ J'espère que ce n'est rien de compromettant, continua la mère en devinant les pensées de son époux. Elle a bien grandi depuis la dernière fois, elle est devenue plus raisonnable. Elle pourrait très bien ne rien préparer du tout.
_ Ou alors préparer quelque chose d'encore pire que cette drague-party ! termina le père avec mauvaise foi.
_ Oh mon dieu ! frissonna l'Héliatronc en imaginant le pire. Tu penses qu'elle …
_ J'espère pour elle que non, coupa le Raflésia avec un ton tranchant avant de soritr de la cuisine pour lire sa revue.
En priant Arceus de la protéger, elle et son mari, des mauvaises actions que pourrait faire ses enfants, la femelle se remit au travail en s'attaquant au nettoyage de la salle à manger. Pendant ce temps, Flora s'énervait contre les Ouisticrams qui ne comprenaient pas que leur chambre se trouvait au premier étage.
_ Your bedroum iz in e feurst flour ! reprenait-elle en essayant de s'appliquer.
_ What ? fit une nouvelle fois le meneur du groupe.
_ Hahaha ! s'esclaffa Lila.
_ Tu pourrais faire quelque chose au lieu de t'amuser ! répliqua l'aînée avec un regard courroucé.
_ Hahaha ! Pardon Flora, mais tu à l'air tellement déterminée et sérieuse que je ne pouvais pas me retenir ! Hahaha !
_ …
_ Hahaha ! reprit la cadette devant l'air affligé de sa sœur.
_ Qu'est-ce qui se passe ici ? demanda une voix familière.
_ Koko ! cria Flora, ses yeux s'illuminant soudain d'une belle lueur dorée.
_ Elle essaie de parler anglais mais nos clients ne comprennent pas tout à fait, répondit la shiny.
_ Que veux-tu leur dire ?
_ Que leur chambre est au premier.
_ Good afternoon mister, your bedroom is located in the first floor, in the tops of this steps, annonça le Noadkoko aux Pokémons anglais.
_ Oooh ! It's okay. Thank you very much mister.
_ Your welcom, good stay.
_ …
_ Quoi ?! fit-il devant les deux Joliflors qui l'observaient avec des yeux comme deux ronds de flan. J'ai étudié l'anglais pendant trois ans.
_ Merci Koko, articula Flora avec un sourire amoureux sans remarquer que son père, assis à table de l'accueil, dissimulé derrière un journal, l'observait. Tu es le meilleur.
_ Mais que fais-tu ici ? interrogea Lila en se plaçant dans le champs de vision du Raflésia.
_ J'étais venu demander à ta sœur si je devais prendre quelque chose pour demain matin.
Demain matin ?! pensa le Pokémon caché le PokéTimes. Il ne s'était donc pas trompé, son aînée préparait encore un sale coup.
_ Non, ne prends rien, soit juste à l'heure mon chéri, l'informa son amie.
_ OK, je retourne travailler alors, à demain.
_ Oui. Oh tiens !
_ Quoi ? firent simultanément Lila et Koko.
_ Je n'avais pas remarqué qu'on avait un nouveau client, dit-elle en montrant de la tête son parent. Il ne faudrait pas que le patron pense que je néglige mon travail, il ne m'autorisais pas à prendre ma journée.
_ Bon, moi aussi j'y retourne, salut !
_ Bye !