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Un enfer, dites-vous... ? de Eevee33



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» Auteur : Eevee33 - Voir le profil
» Créé le 17/10/2008 à 16:51
» Dernière mise à jour le 23/08/2015 à 00:19

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Cigogne
Jean, Jade et Joseline étaient en route pour la grotte de la peur. Ils ne disaient rien et toisaient les monstres qui s'enfuyaient sous leur regard. Ils suivaient toujours un seul et unique chemin, le même paysage défilait tout le temps sous leurs yeux et ils s'ennuyaient ferme.
Soudain, ils virent une sorte d'insecte sur le chemin. Celui-ci se retourna en entendant le bruit de leur pas. C'était le Ningale que Jean avait aperçut devant l'autel.
- Eh ! s'écria Jean. Tu es encore là, toi ? Allez, ouste !
Mais, cette fois, le Ningale ne bougea pas. Il regardait le garçon d'un air méchant en sifflant de mécontentement.
- Bah tiens ? s'étonna Jean. Il s'enfuit pas comme la dernière fois ?
Il réfléchit à comment le faire partir. L'insecte semblait vouloir combattre. Jean le devina après quelques minutes d'observation. Il se tourna vers Jade et lui donna un ordre :
- Tu vas aller attaquer le Ningale !
- Quoi ?! Je ne suis pas ton chien !
- Tu vas attaquer ! Tout de suite !
Jean piqua une crise.
- Bon, ok... finit par dire Jade. Si ça peut te calmer...
Jade alla vers le Ningale. Elle s'approcha très près de lui. Quelques secondes s'écoulèrent. Soudain, Jade hurla :
- BOUH !
L'insecte prit peur et s'enfuit en couinant. Il disparut derrière un buisson.
- La voie est libre, maintenant ! dit Jade à Jean.
Ils continuèrent alors leur chemin.


Arrivé devant la grotte de la peur – qui ressemblait à s'y méprendre à une grotte toute simple, Jean s'exclama :
- Allez, Jade ! Tu dois partir dans la grotte, tout de suite ! Allez, va !
- Mais...
- ALLEZ, VA !
Jade alla donc, disons qu'elle n'avait pas vraiment le choix. Entre s'enfoncer dans la grotte de la peur qui ressemblait à toutes les autres grottes, et subir une seconde fois une crise du jeune homme, le choix était vite fait. « Et voilà ! » pensa Jean. Lui et Joseline se rendirent à San Claria pour passer la nuit dans l'auberge. Il rêva de ce qu'il s'était passé le jour d'avant, devant le village, quand il avait à nouveau rencontré Jade. Le matin, il fut réveillé par Joseline, qui visiblement avait rêvé de la même chose, et elle paraissait paniquée :
- Jean, réveille-toi ! Il faut retrouver le bébé !
- Pourquoi ? lança l'intéressé, encore à moitié endormi.
- Je ne veux pas que les ténèbres s'abattent ! Allez !
- Non.
Joseline sortit son lance-grenades en criant :
- ALLEZ, VA !!
Jean se leva aussitôt et s'habilla en vitesse. Quatre secondes après, ils étaient devant la grotte. Le jeune homme regarda l'entrée béante, en restant silencieux. La fée fracassa son dos avec son arme adorée.
- Allez, vas, inculte !
Jean entra dans la grotte, suivit par Joseline et son lance-grenades.


La grotte était extrêmement sombre. Jean alluma sa lampe de poche.
- C'est quoi ça ? demanda Joseline, intriguée par l'objet.
- Bah, c'est une lampe de poche.
La fée lança le regard le plus sceptique au monde à son interlocuteur. Visiblement, le mot « lampe de poche » était inconnu ici. Ou alors, elle essayait de le faire passer pour un imbécile. Allez savoir ! Ils continuèrent leur chemin en silence et en toisant les monstres. Quelques minutes après, ils arrivèrent devant trois souris. Elles discutèrent à voix basse.
- Oho, c'est pas bien de parler à voix basse ! dit Jean d'un ton sarcastique.
Une des souris prit la parole :
- Suivez-moi.
Jean et Joseline la suivirent jusqu'au bureau d'une très vieille souris.
- Que faites-vous là ? hurla-t-elle du voix chevrotante. Vous voulez vous battre ?
- Non, nous cherchons une petite bête rose ! dit alors Joseline. L'auriez-vous aperçue ?
Le sage réfléchit un instant et approuva :
- Nous l'avons effectivement vue...
- Où est-elle ?
- ... Je vous le dirais seulement si vous chassez le gadouboue de la réserve !
- C'était trop beau pour être vrai ! remarqua Jean.
- Allez, allez !
- Eh bé, ça change du « Allez, VA » !
Le garçon et la fée allèrent donc dans la réserve.


Ce fut au milieu de carton et de nourriture renversés qu'ils le virent ; le gadouboue était en train de manger quelque chose ressemblant à des chips. La bête avait un corps de limace jaune et une tête d'amanite tue mouche. Sa bouche se situait au niveau du champignon… Et c'était la seule chose qui appartenait à un visage ! Elle mangeait les rations dans une grâce totale. Difficile à croire que c'était cette chose qui avait tout renversé comme un barbare ; bizarrement, elle paraissait innocente… Pourquoi des souris auraient-elles peur d'une limace-champignon ?
- Bon, tu me dis quand tu l'auras tué...
Joseline s'éclipsa. Jean regarda la créature.
« Eh ben zut, j'ai pas d'épée moi... Je fais comment alors ? »
Jean eut une idée. Il sortit un sucre et s'approcha du gadouboue. La bête le regarda avec étonnement - elle n'a pas d'œil mais passons ! Jean lui donna le sucre. La créature le mangea avec satisfaction.
- Ecoute ! dit alors Jean. Je ne veux pas te tuer, alors va te cacher quelque part. Je vais faire croire que je t'ai tué et, lorsque je serais parti, tu pourras sortir. Ok ?
- Yarp !
La chose semblait avoir compris. Elle alla se cacher.


Jean arriva dans le bureau avec un regard de triomphe :
- Je l'ai tué !
- Et avec quoi ? Tu n'as rien !
- Avec mon ultime regard.
La réponse de Jean ne parut convaincre ni Joseline, ni la vieille souris. Néanmoins, cette dernière décida d'ignorer toutes ces bêtises…
- Je peux maintenant vous dire où est partit la bête rose, avoua le rat.
Une armoire pivota. Un passage se fit découvrir.
- Elle est partit par-là. Mais avant, allez dans la réserve, il y a quelque chose pour vous.
Le garçon et la fée retournèrent donc dans la réserve. Un coffre trônait au milieu de la pièce.
- Mais il n'était pas là avant le coffre... fit remarquer Jean.
- Pas grave ! Ouvre-le !
Jean ouvrit le coffre. Il en sortit un jouet ressemblant à une bombe.
- Ouah, trop drôle ! s'exclama Jean. Regarde, je vais le remonter !
Le jeune homme tourna la clef qui se trouvait derrière le jouet. Celui-ci ne broncha pas.
- Il doit être cassé ! Il ne marche pas !
Joseline remarqua que la tige s'enflammait.
- Laissons ce jouet là ! Y en a assez dans le sac sans limite !
- Euh, Jean ?
- Quoi ?
Ce fut trop tard. Le jouet explosa.
- Il marchait...
- Merci, je viens de le remarquer !
La fumée se dissipa. Le jouet était intact.
- Oh purée ! s'exclama la fée.
- J'aime pas les patates ! dit alors Jean.
- C'est de la purée de carottes !
Disons que Jean ne fut pas convaincu par cette purée-ci, non plus.
Soudain, un jouet habillé en noir, avec un chapeau noir, des moustaches, un monocle et une canne, sortit du sac sans limite.
- Je t'ai pas remonté ! gronda Jean.
- Bonjour ! cria le jouet. Je me nomme M. O'Neil !
- Ca me fait penser à Stargate !
- A quoi ? demanda Joseline avec étonnement.
- … Rien, dit Jean, dépité.
O'Neil continua :
- Trêve de plaisanteries, savez-vous ce que je suis ?
- Un jouet vivant ? dirent Jean et Joseline en cœur.
- C'est exact ! Et je ne suis pas le seul ! Il en existe d'autres ! ...
Le jouet s'arrêta. Jean le jeta dans le sac sans limite avec la bombe.
- Maintenant, s'exclama Joseline, on va retrouver le bébé !
Le jeune homme acquiesça, et les deux allèrent dans le passage qui était derrière l'armoire.


Quelques mètres après l'ouverture, un drôle de portail se tenait devant Jean et Joseline.
- Ouaouh ! Où va-t-on passer maintenant ? demanda Jean.
Joseline lui donna une baffe !
- Pourquoi tu m'as frappé ?
- Il y a une ouverture ici.
La fée désigna une énorme ouverture, faisant presque cinq mètres de haut, à droite de l'étrange portail. Un sourire se dessina sur le visage du jeune homme.
- Ah oui ! Elle est tellement grande que j'ai failli ne pas la voir !
Joseline lui redonna une baffe !
- Ok, je me tais !
Jean et la fée passèrent par l'ouverture.


Quelques minutes après qu'ils eurent passé par le grand trou dans le mur, quelque chose surgit du plafond et atterrit lourdement devant Jean et Joseline. C'est encore le Ningale !
- Encore toi ? râla Joseline. Qu'est ce que tu veux encore ?
Pour seule réponse, le Pokémon émit un grincement aigu.
Jean eut soudainement un sourire au visage. Il s'approcha de l'insecte. Joseline l'appelait en disant que c'était dangereux, mais il n'y prêtait guère attention.
- Alors ? Qu'est ce que tu veux ?
Le Ningale le dévisageait. Il eut soudainement envi de sauter sur Jean pour le mordre. Mais Jean fut plus rapide et lui attrapa les pinces. Le garçon les noua entre elles.
- C'est bon, on peut y aller ! déclara le jeune homme, devant la mine déconfite de la fée, qui se demandait bien comment il avait réussi un nœud pareil avec des pinces…
Ils partirent ensuite, laissant le Ningale hurler d'indignation.


Quelques heures plus tard, Jean et Joseline marchaient encore et toujours dans cette grotte – même si Joseline volait, en fait, du coup, Jean l'engueulait parfois qu'il avait mal aux pieds et que elle non, et du coup que ce n'était pas du tout équitanle. Ils toisaient les monstres, comme toujours. Joseline s'écria soudain :
- Regarde, un coffre !
En effet. Un coffre de couleur doré était apparu comme par magie au milieu de la pièce. Jean, sans vraiment se poser la question de comment il était arrivé là, l'ouvrit. Il en sortit une épée.
Sa lame était de couleur cramoisie. Une étrange gravure se formait dedans. Le pommeau était un or merveilleusement brillant, et le reste de la poigné était d'un gris foncé. Une sorte d'émeraude d'un bleu profond était encastrée dans celle-ci. Jean s'exclama :
- C'est marrant, on dirait l'épée d'Eragon, Zar'roc !
L'épée pris la parole :
- Oui, je suis cette épée, j'en avais marre qu'Eragon me sert mon pommeau !
Jean pâlit en entendant Zar'roc parler. Celle-ci se tut, se maudissant d'avoir dit une phrase. Jean emporta l'épée et continua son chemin, suivit par la fée Joseline, qui se disait que c'était quand même bien louche, une aussi longue description pour un simple objet.


Plus loin et plus tard, Jean vit Jade dans un énorme nid, au bord d'une drôle de falaise. Elle était entourée de coquille d'œuf. Elle semblait fatiguée – ou bourrée, au choix, mais à moins que c'était un œuf praliné alcool qui était là, la deuxième option n'était sûrement pas la bonne…
- Ben, Jade, maintenant on part ! dit Jean.
- Elle arrive... murmura Jade.
- Qui ça ?
- La cigogne...
Un cri se fit entendre. Jean tourna la tête.


Un oiseau énorme arrivait sur eux en hurlant. De couleur dorée – absolument pas comme une cigogne, donc – sa particularité était qu'elle possédait trois paires d'ailes puissantes. Ses plusieurs queues se finissaient par une couleur orangée. Cet oiseau était plutôt musclé… il se posa et hurla de plus belle. Jean était ébahi par la hauteur de l'animal. Il tira Zar'roc de son fourreau.
- Aïe ! Tu m'as fait mal ! se plaignit-elle.
- Comment tu peux avoir mal ? T'es un objet !
La cigogne fondit sur Jean. À cause de cette vilaine épée qui ne cessait de parler, il ne put esquiver l'attaque.
- Aïe !
Il réussit à décocher un coup d'épée à l'oiseau. Mais bon, il aurait pu le piquer avec un cure-dent, ça aurait eu le même effet. La bête chargea à nouveau. Jean s'enfuyait dans tous les coins du terrain, devant les regards exaspérés de Joseline et Jade. D'un coup, l'oiseau se redressa, poussant un hurlement atroce. Une drôle de créature lui mordait la queue… Attendez un instant ! C'était le gadouboue de la réserve !
- Eh ! s'exclama Joseline. Je pensais que tu l'avais tué !
Jean lança un regard innocent à la fée. Se tordant pour essayer de déloger la limace, l'oiseau glissa, et tomba dans le vide. Le gadouboue lâcha la queue à temps.
- C'est bien, Rex ! félicita Jean.
Le gadouboue poussa un cri joyeux, visiblement ravi du nom que lui avait donné le jeune homme. Joseline fit une moue exaspérée, accompagnée d'un soupir. Jean s'en moqua et alla secouer Jade.
- Réveille-toi ! Il faut partir avant que l'oiseau ne revienne !
Jade se leva péniblement. Elle prit un caillou et le tendit à Jean :
- Prends ce caillou.
- Ah, non !
- Tu DOIS le prendre !
- ... Ok.
Jean pris le caillou et le rangea dans le sac. C'est à ce moment là que la cigogne remonta. Elle poussa un cri perçant. Jean, Jade, Joseline et Rex s'enfuirent. Jean s'arrêta d'un coup.
- Attendez, il manque quelqu'un !
En effet. Zar'roc était devant la créature, brave et… ben c'est une épée quoi…
- Allez, viens te battre ! provoqua-t-elle.
Jean se hâta de la récupérer et s'enfuit avec les autres.


Quelques secondes plus tard, la grotte s'arrêtait, et ils se retrouvèrent dehors. Malheureusement, le chemin s'arrêtait aussitôt et débouchait sur un précipice. Tout en bas, on voyait une rivière couler, paisible.
Joseline, Jade et Rex s'arrêtèrent aussitôt. Mais Jean, lui, regardait derrière lui, vérifiant que l'oiseau ne s'approchait pas trop, et donnant des coups d'épée dans le vide pour le faire reculer quand il venait trop près – ce n'était, bien entendu, pas au goût de l'arme… Finalement, il n'aperçut pas les trois autres qui étaient arrêtés devant, les percuta, et Jean, Jade et Rex tombèrent dans le précipice.
- Mais quelle bande de boulets… murmura Joseline, avant de les suivre malgré tout.