Greuillif a mal au coeur (Mattiméo)
« La relique de la tristesse se trouve sur une île pas loin de Pacifiville, informa Mélody.
-Encore de l'eau, me saoule… se plaignit Mathias.
-C'est toi qui saoule ! s'exclama Lockpin. C'est pas la mort, hein ! T'façon, on va aller sur une ÎLE, moue de la matière grise !
-Pauvre civet ! répliqua Mathias.
-Peureux !
-IDIOTE ! CRIE-LE SUR LES TOITS PENDANT QUE T'Y ES !
-Ok ! MATHIAS IL… »
Le jeune dragon blanchit avant de passer au rouge et de plaquer sa main sur la bouche de la lapine, qui se débattit tant bien que mal. Mathias la saisit avec son bras encore dispo et l'entraîna ailleurs. Dracaufeu haussa un sourcil :
« Décidément ! Faut toujours qu'il se trouve une femelle avec qui se disputer !
-Meuh non… soupira Mélody. Ils font ça tout l'temps… Après ils vont se faire la tête 5 minutes puis ils vont se remettre à délirer ensemble sans même s'en rendre compte… Bref, Pacifiville, c'est la porte à côté ! On est à Algatia… On va avoir une petite trotte !
-Pas grave, on peut prendre un bateau ou utiliser les dragons, proposa Calypso.
-Hum… Tu me prêt'rais Firera ? demanda timidement Mélody, ce qui fit dresser l'oreille à la dragonne.
-Bah pourquoi ? s'étonna Calypso.
-Heu… Ho et puis nan, on va prendre (elle prit une voix très basse) le bateau…. »
Aussitôt, un cri masculin se fit entendre. Cela me surprit tellement que, moi qui était confortablement installé sur les genoux de Mélody, je me releva d'un bond, poil hérissé. Lockpin et Mathias déboulèrent alors. La miniature s'affola :
« On va prendre un bateau ? ? ! !
-Ca va prendre 2 heures à tout casser, calme-toi ! ''rassura'' Mélody.
-Deux heures, hein, promit ?
-Oui !
-Et tu me feras pas sortir ?
-Nan ! »
Mathias souffla, prit Lockpin sous le bras en lui disant qu'il n'en avait pas finit avec elle et s'en alla du centre. Mélody parut un peu inquiète… Je m'assis et la regarda :
« Mais qu'est-ce qu'il a, à la fin ?
-Hum… Le mal de mer… »
Personne ne semblait la croire, pas même moi, mais si elle mentait, c'était pour une bonne raison alors on la laissa tranquille. Dracaufeu se mit alors à « ronronner » tout en caressant la tête de Calypso avec la sienne. Greuillif s'étira un peu et se posta aux pieds de Dracaufeu, guilleret :
« Viens maman, on va dehors !
-Nan ! grogna l'énorme dragon. J'ai pas que ça à faire ! Et même si j'avais envie de sortir, ça serait sûrement pas avec toi ! Va plutôt enquiquiner Galifeu !
-… Maman ? continua le bébé qui ne semblait pas avoir tout compris à ce qu'avais médit Dracaufeu.
-Dégage ! s'énerva gros tas d'lard.
-… Câlin ?
-NAN ! »
Et là, je faillis m'évanouir : Dracaufeu avait flaquée son attaque queue de fer dans la figure de Greuillif ! ! ! Le petit écureuil vola à l'autre bout de la pièce et défonça un mur en s'écrasant sur celui-ci… J'avais mal pour la pauvre petite bête…
Je ne sentit plus le ventre de Mélody gonfler au rythme de sa respiration. La rosette se leva, me posa sur sa chaise et fut auprès du blessé en moins d'une demi-seconde. Calypso se leva d'un bond. Son visage était rouge de fureur :
« DRACAUFEU ! hurla-t-elle. MAIS QU'EST-CE QUI T'AS PRIT ? ? ?
-Désolé ! ! s'affola le gros crétin. Je… C'est partit tout seul ! !
-Décidément, t'es vraiment un abruti profond ! » me permis-je tout en sautant rapidement de la chaise pour rejoindre Mélody. Greuillif devait se trouver sous les débris du mur… Le pauvre ! Je n'eus pas le temps de me trouver à côté de la rosette qu'une surprenante attaque tonnerre jaillit d'en dessous les bouts de mur en pierre peinte. Mélody se recula vivement pour ne pas être blessée. Quand l'attaque se termina, il ne restait plus rien du centre Pokemon et je m'étais prit pas mal de cailloux sur la figure… Nous pûmes ensuite voir Greuillif sur un tas de pierres, soufflant comme un buffle, les yeux blancs, en position d'attaque. Ses yeux reprirent une couleur normale et l'écureuil s'évanouit…
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? ! s'écria Lockpin en voyant Greuillif sur sa civière (on avait trouvé un autre centre Pokemon), dans le même état que deux dragons qui s'étaient un peu trop disputés quelques jours auparavant…
-Waw ! blanchit Mathias. Il s'est prit combien de Tauros dans la figure ? !
-DEMANDE CA A CE GROS CRETIN ! s'énerva Mélody en pointant Dracaufeu du doigt.
-… Comment t'as put faire ça ? se dégoûta Galifeu. On sait tous que l'aimes pas trop mais là, tu vas trop loin !
-Hé ho, y'a pas écrit « gentil petit dragouninet » ! se défendit lamentablement la mère indigne.
-Mais quand même, là… souffla Mathias. Venant de toi…
-Même lui il le dit ! T'es dégueulasse ! rouspéta Firera.
-C'est bon, arrêtez… soupira Mélody. Il a fait une bêtise, c'est pas la mort… On en a déjà sauvés deux, on pourra en sauver un troisième… Laissez-le tranquille… »
C'est bien Mélody qui avait dit ça ? Apparemment oui… Elle s'était radoucie. Décidément, elle aura toujours du mal à se mettre en colère, ma rosette ! Elle avait le front collé contre la vitre de la porte de la chambre de Greuillif et les larmes aux yeux… Le petit écureuil entrouvrit doucement les paupières. Et croyez-moi, mais ce qu'on voyait dans ses yeux, c'était vraiment pas joli à regarder… Du désespoir… De la tristesse… De la déception…