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Un enfer, dites-vous... ? de Eevee33



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» Auteur : Eevee33 - Voir le profil
» Créé le 05/10/2008 à 15:10
» Dernière mise à jour le 23/08/2015 à 00:18

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L'autre monde
Jean et Jade couraient, fuyant les policiers. D'ailleurs, ces derniers n'étaient pas rapides. Allez savoir pourquoi, ils avaient à peine fait trois pas qu'ils étaient essoufflés. Et ça se dit policiers !
- Après ce virage, nous serons sauvé ! fit Jean, sûr de lui.
Ils prirent le virage et passèrent à travers un buisson. Là, la pelouse était bien coupée. A croire que quelqu'un venait tous les jours par ici pour tondre la pelouse. Une sorte d'autel trônait au milieu du parterre. Bizarre, un endroit comme ça ne passait pas inaperçu. D'ailleurs, en parlant de ça, les policiers passèrent non loin de l'endroit, ne se doutant pas qu'il existait. Les idiots ! Oui, c'était comme cela qu'il fallait les désigner. Mais si l'existence de cet endroit était connu… Jean en aurait déjà entendu parler. Il serait célèbre et tout le monde viendrait le visiter. Mais, non. Il était là, seul, méconnu. Le jeune homme observa la stèle. De drôles d'inscriptions étaient gravées dessus. « Vint ici à l'intérieur du vide, le vent souffle et attrape. Tombait dans le grand et sombre blanc, toi ici présent ne connaîtra sagesse, hostile et fier. » disait-elle.
Jade frissonna, l'air apeuré. Elle ne comprenait absolument pas ces phrases. Pour sûr, ces dernières semblaient être un méli-mélo de quelque chose. Mais de quoi ? La voix moqueuse de Jean parvint aux grandes oreilles de la bestiole rose :
- Allons, tu as peur ? Ce n'est qu'un autel rendant hommage à un dieu pourri !
Le jeune homme s'avança vers l'ouverture que l'autel lui offrait aux yeux. C'est alors qu'un insecte étrange en sortit. Il ressemblait à une sorte d'araignée, il était tout blanc. Enfin, presque tout blanc. Ses deux petites pinces qui lui servaient aussi de pattes avant étaient brunes. Oh, en parlant de pattes, cet insecte-là en avait quatre. Marrant, non ? La bête avait de petite antenne sur la tête. Oh, oui, il avait aussi de grands yeux noir presque innocent, et deux minuscules ailes vert clair. La bête faisait au moins trente centimètres de haut. Il lançait un regard de défi à Jean. Enfin, il émit un cri, ce qui souligna son espèce :
- Ningale !
- Ca alors ! Un Pokémon ! Je pensais que ça n'existait que dans les jeux ! s'exclama le jeune homme, admiratif..
Le Ningale sursauta en entendant la voix de Jean. Il galopa, l'air apeuré, dans l'autel.
- Suivons-le ! dit Jean, sûr de lui.
Il entra dans l'autel, suivit par Jade.


Il faisait noir dans l'autel. Jean alluma sa lampe de poche. Devant lui se trouvait le Pokémon insecte.
- Pourquoi t'enfuis-tu ? Je ne veux rien te faire ! dit Jean, d'un ton peu convaincant.
L'insecte disparut soudain. Un trou étrange remuait devant Jean et Jade.
- Qu'est ce que c'est que ce truc ?
« Ce n'est pas vrai... répondit mentalement Jade. On dirait... Un vortex dimensionnel ! »
Après cette phrase mentale, le vide aspira le jeune homme et la mascotte. Le trou se referma peu après.


Darkeus ria sadiquement de contentement (Il est bien connu que les méchants rient beaucoup sadiquement).
- Bien. Mon disciple a bien fait son travail. Jean, tu vas vivre un enfer dans ce monde...


Jean était seul, dans la neige. Enfin, on pourrait dire plutôt que cela était le néant. Tout était blanc. Pas de sol, pas de murs, pas de plafond, pas de fin. Cela était étrange. Jean cria :
- Jade ?! Où es-tu ? OÙ ES-TU ?? Si tu ne te montre pas tout de suite, ça va chauffer !
Tout à coup, une voix le fit sursauter :
- TU VAS TE LEVER OUI OU NON ?! TU VEUX QUE J'USE DE MON POUVOIR ?!
Après cette phrase, Jean se réveilla en sursaut dans un lit. Une fée le regardait d'un air méchant. Aussi grande que le Ningale, elle était habillée d'une robe verte, jonchée de grains de poussière. Ses ailes, d'un bleu clair, étaient dans le même état que les vêtements.
- Ah bah quand même ! râla-t-elle.
- T'es qui la libellule ? demanda Jean
- Je m'appelle Joseline ET JE NE SUIS PAS UNE LIBELLULE !! Le maire te cherche ! Lève-toi et vas t'habiller !
- Sans façon !
- Très bien !
La fée sortit un minuscule lance-grenades de sa poche. Elle tira avec. Une grosse explosion se fit entendre. La fumée se dissipa peu après. Jean, tout grillé, dit :
- Ok, tu as gagné, je me lève !
Après s'être changé en quatrième vitesse, il demanda :
- Ca fait vingt minutes que je suis ici et le maire me demande ! C'est normal ?
- Il te prend pour un noble chevalier !
Un silence régna dans la pièce.
- Ok, on y va !
Les deux sortirent de la maison où il se trouvait. La ville se fit voir. Elle était plutôt petite, et ses maisons étaient très vieille. Le village se trouvait au bord d'une rivière, les maisons étaient en bois… Bref, on vivait comme ça au Moyen-âge ! Joseline guida Jean dans la maison du maire. A l'intérieur, l'homme corpulent semblait être très paniqué, et il prit la parole :
- Mon ami, il se passe quelque chose de grave ! Les légumes ne poussent pas !
- Parce que c'est grave ça ?
- À San Claria, on ne pêche plus de poissons fourrures, alors que dans les saisons précédentes, ils abondaient ! Je pense que c'est une malédiction ! Apporte cette lettre au maire de San Claria. VIIITE !!
Le maire remit la lettre à Jean.
- Ah oui, je vous ai dit d'aller VIIITE ! Mais avant attendez ! J'ai quelque chose pour vous !
Le gros monsieur se dirigea vers une grande armoire. Elle rappelait à Jean celles en bois de chêne de la prison, et il grimaça. Quand à Joseline… Elle se demandait pourquoi le maire était aussi stupide de dire de se dépêcher, puis d'annoncer d'attendre… Il sortit un vieux sac de toile et le tendit à Jean.
- Euh… C'est pour mettre des légumes et des poissons à l'intérieur ? s'enquit ce dernier.
- Mais non ! C'est un sac sans limite ! Ça permet de stocker tout à l'infini ! Bon, maintenant, partez ! VIIITE !
Et il les fit sortir. Jean se décida à lire la lettre que lui avait donné le maire.
- Si tu fais ça, répliqua Joseline, je t'offre une grenade en pleine figure !
- Allons alors à San trucbidule !
Jean sortit de la ville et suivit le chemin qui était dessiné sur le sol.


- Bon, bah pour l'instant, on dirait pas trop un enfer, mais ça va venir je pense... murmura Darkeus derrière sa boule de cristal, n'étant pas trop sûr de lui.


Après un quart d'heure de marche (et de monstres terrifiés par le regard de Jean), le chemin se divisa en deux.
- A gauche, inculte ! fit la fée.
Jean alla donc à gauche. Une ville portuaire apparut devant les yeux de Jean.
- Bienvenue à San Claria ! salua un habitant, qui ne possédait qu'un œil.
- UN CYCLOPE !! hurla Jean.
- C'est un San Clarien, inculte ! La maison du maire est là-bas, suis-moi !
Jean se laissa une nouvelle fois guider par Joseline, ignorant l'air perplexe de l'habitant, qui décréta qu'aller faire une sieste était une bien sage décision après s'être fait crié dessus par un inconnu. Quand ils arrivèrent devant la porte, elle lui chuchota :
- Et pas de « UN VIEUX CYCLOPE COURBE !! », D'accord ?
Pas la peine de vous révéler que toute la ville avait entendu ce chuchotement très peu discret. Jean acquiesça, puis ils entrèrent tous les deux dans la maison. Le maire les attendait dans la bibliothèque – et là aussi, inutile de vous dire qu'il avait tout entendu. Jean lui remit alors la lettre. Le maire l'a lue en silence, puis, amusé, déclara :
- Aha ! Une malédiction ! Ce n'est sûrement qu'une mauvaise saison ! Vas rassurer ton maire ! Allez, vas !
Et Jean alla.


Jean et Joseline arrivait de nouveau à la première ville. A l'entrée de celle-ci, ils virent une bête étrange, assez familière au jeune homme. Ils s'approchèrent et Jean la reconnu alors…
- Jade !? Que fais-tu là ?!
Tout devient tout à coup sombre. Une lumière apparut sur le pont. Quelque chose apparut sur le pont. Elle ne ressemblait pas à grand-chose, de plus la luminosité était bien trop élevée autour d'elle pour que l'on puisse distinguer quelque chose de correct sans se brûler la rétine. La créature prit alors la parole :
- Jean...
- Tu connais mon prénom ? Est-ce que tu connais aussi mon nom de famille ?
Joseline se frappa le front de sa main, exaspérée, et la chose, ne notant pas cette remarque, continua :
- Tu dois apporter ce bébé à sa mère, à la tour Dieu.
- Bébé ? Je pensais qu'elle était plus grande, pourtant… commenta Jean. Ça signifie qu'elle est beaucoup plus bête que je le croyais !
Jade bouda.
- Si tu échoues, les ténèbres s'abattront et tout ce que tu aimes sera perdu.
Jean resta silencieux un instant, avant de déclarer joyeusement, les pouces levés vers le ciel :
- Ok, c'est cool !
Puis tout redevient normal. Quelque chose vola dans le ciel mais personne n'y fit attention.
- Regarde cette bête, fit Joseline, montrant du doigt Jade, elle nous suit ! Allons voir le maire pour en savoir plus !
La bestiole rose eut un regard désapprobateur. « On montre pas les gens du doigt ! » pensa-t-elle. Ils allèrent donc chez le maire.
- J'en suis sûr, c'est cette bête qui apporte la malédiction ! Rien n'est plus dangereux qu'une bête et ses parents ! Jette-la dans la grotte de la peur ! VIIITE !!!
Jean et Joseline le regardèrent, l'air peu convaincus.
- Ah, non ! Cette fois-ci, je n'ai rien à vous donner ! contra le gros monsieur. Allez, dehors ! VIIITE !!
Le jeune homme retourna donc sur le chemin hors de la ville, suivi des deux autres.
- Dit donc, fit Jade, il est pressé le maire !
- Tu... parles ? demanda Joseline, surprise – même si bientôt, toutes ces bêtises ne l'intercepteront plus...
- Bien sûr ! répondit la bestiole rose. Et je peux te dire que Jean est fou ! Ahahaha !
Ayant marre de son rire, Joseline lui tira dessus avec son lance-grenades. Jean éclata à son tour de rire. La fée lui réserva le même traitement.
- Je ne veux plus vous entendre vous moquez, l'un de l'autre, bandes d'incultes ! leur lança-t-elle. J'ME SUIS BIEN FAITE COMPRENDRE ?!
Jean et Jade acquiescèrent, puis ils reprirent leur chemin.