Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Un enfer, dites-vous... ? de Eevee33



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Eevee33 - Voir le profil
» Créé le 05/10/2008 à 14:51
» Dernière mise à jour le 23/08/2015 à 00:17

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
La prison
Jean fut amené en prison, après avoir voulu éliminer Mémé Janine. Le bâtiment, pourtant vieux d'une trentaine d'années, semblait neuf comme s'il venait d'être construit. En fait, des volontaires le retapaient tous les jours, pour en faire un endroit très accueillant. Les policiers firent entrer Jean dans le bureau du directeur de la prison. Celui-ci, l'air amical, l'accueillit les bras ouverts. Il portait un uniforme bleu, était corpulent comme le maire et avait sur la tête un chapeau hérissé de plumes d'autruche ridicule. Il dit visiter l'établissement à Jean en lui montrant les principaux endroit de la prison, comme la cantine, la salle du lavage du linge sale et la cour de « récréation ». Bref, avec ce directeur-là, Jean avait l'impression de rentrer une seconde fois en maternelle. Puis, l'homme corpulent l'amena dans la cellule réservée à lui seul en disant :
- Un gardien te cherchera à midi pour aller manger !
Puis il regagna son bureau, près à accueillir quelqu'un les bras ouverts, l'invitant à venir dans cette prison-maternelle.


Le gardien chercha les détenus à midi pile, comme promis, et les amena dans la cantine à midi pile également, car la pièce n'était pas vraiment loin. Une odeur exquise volait dans la salle.
- Chic, fit un détenu, le chef cuisinier fait des pommes de terre sautées !
Tout le monde s'asseyait, l'eau à la bouche. Jean, lui, n'aimait pas les patates sautées. Il ne pensait qu'à une chose : s'évader d'ici ! Mais il ne savait pas comment...


L'après-midi, les prisonniers allèrent laver leur linge. Ils ne lavaient pas à la main, bien sûr : des machines faisaient tout le boulot. Au moins cinquante machines étaient alignées dans l'énorme pièce. Des tonnes de boîtes de produits de lavage étaient entassées dans une armoire en bois de chêne. Jean eut alors une idée : Il mélangea le produit de nettoyage se trouvant dans les machines avec du sable, puis il alla mettre son linge dans la seule machine qu'il n'avait pas « contaminé ». Quand les détenus reprirent leur linge, celui-ci était troué. Tous se mirent à râler de mécontentement et à s'en prendre aux gardiens, tandis que Jean pouffait en silence. Les détenus regagnèrent leur cellule, coléreux, et Jean éclata de rire.


Le lendemain, après le petit-déjeuner, les prisonniers purent aller dans la cour. C'est à ce moment là qu'une bête rose apparut. Elle était plutôt dodue et avec de longues oreilles pointues. De drôles d'ailes toutes mignonnes se trouvaient dans son dos, elle ressemblait à une sorte de cochon-lapin. Elle portait un panneau et le brandissait, l'air las. Dessus, il y avait écrit ces mots « Vive la prison ! Ne soyez pas triste, de bons plats à base de patates sont proposés tous les jours ! ».
- C'est quoi ? demanda curieusement Jean à son voisin.
- Ca ? répondit-il. C'est la mascotte. Elle est arrivée hier. Elle ne nous sert à rien, par contre. Elle est comme un détenu qui voudrait à tout prix sortir de la prison, même si elle ne sort pas... Mais le directeur lui fait confiance, il lui a même confié les clés des cellules. Elle n'a jamais laissé échapper qui que ce soit...
Soudain, une idée émergea dans la tête de Jean, car, oui, il avait souvent des idées ces temps-ci : il allait se servir de la mascotte pour s'évader !


Darkeus ne semblait pas avoir sommeil. Il surveillait nuit et jour tous les gestes de Jean. En même temps, il venait de faire réparer sa machine à café, et il en buvait un toutes les heures.
- Tout se passe comme prévu, souffla-t-il. Heureusement.


À midi, après la purée de patates, les détenus retournèrent dans leur cellule. Et, ô comme par le plus grand des hasards, la mascotte passa devant la cellule de Jean. « C'est vraiment un hasard ! » pensa Darkeus devant sa boule de cristal, sirotant une tasse de café bien fraîche.
- Hep, toi ! s'écria Jean, histoire d'interpeller le cochon bien rose. Comment t'appelles-tu ?
- Jade, m'sieur !
Jean fut étonné qu'une bête pareille puisse parler le langage humain. Il essaya de ne pas en faire un plat, car heureusement elle avait prêté attention au jeune homme, et continua :
- Ok, moi c'est Jean. Tu rêverais de sortir de cette prison, n'est-ce pas ?
- Oh oui m'sieur !
- Eh bien, je t'aiderais ! Ce soir, quand tout le monde dormira, tu me libèreras et on partira. Ok ?
- Ok m'sieur !
La mascotte partit, sautillait d'un air joyeux. « Qu'elle est naïve ! » jugea Jean.


Le soir arrivait. Jean attendait dans sa cellule. Il priait pour que la bête rose arrive. Peut-être qu'elle n'était pas si naïve, après tout. Elle avait peut-être juste fait semblant, et elle est allée tout raconter au directeur.
Un bruit se fit entendre dans le couloir. C'était Jade qui arrivait, munie des clés des cellules. Elle libéra Jean, et tout deux partirent discrètement dans les couloirs. Ils arrivèrent près de la porte finale de la prison, réussirent à sortir, mais un garde les vit aperçut au dernier moment.
- Un prisonnier s'échappe ! cria-t-il. Attrapez-le !
Mais Jean filait déjà à toute allure, suivit de près par Jade. « J'ai réussi ! » pensa-t-il.


- Très bien ! Tu as réussi à t'enfuir de la prison, mais tu ne t'enfuiras jamais de l'enfer que je te réserve !
Darkeus éclata d'un rire sombre, diabolique. Il regarda encore sa boule de cristal, et prépara le tour qu'il allait faire au jeune homme.