Aube Claire [One-Shot] de BlueMangriff

Kimura attendait le soir. Elle l'attendait car elle retrouverait Nao, son amoureux. Kimura est une Mentali. Elle vit dans une plaine au pied d'une immense montagne. Nao est un Noctali. Tous les soirs, ils se retrouvent en haut de la montagne qui sépare leurs deux clans.
Malheureusement pour eux, leurs clans sont ennemis depuis la nuit des temps. Malgré cela, ils ne veulent pas ne plus se voir pour cela. Ils ont donc décidé de se retrouver tous les soirs à la frontière des clans.
Kimura soupira. Chaque journée lui semblait interminable. Attendre le soir pour voir celui qu'elle aime ne lui plaisait pas vraiment, mais c'était déjà mieux que rien. Elle restait allongée, à observer le ciel azur tranchant. De temps en temps, un nuage venait troubler le calme.
Kimura entendis les Pijako piailler sur une branche de plant de baies Oran. C'était eux qui tenaient compagnie à la belle Kimura en attendant le crépuscule. Et c'était eux aussi qui chantaient pour distraire Nao, de l'autre côté de la falaise. Kimura se laissa bercer par ce chant mélodieux et ferma les yeux pour mieux patienter jusqu'au crépuscule…

Nao chassait le gibier. Sa musculature se contracta. Dans les fourrés, il avait entendu un petit rongeur bouger. Il fit pétiller son regard puis bondis dans les fourrés. Il en ressortit, une souris dans la gueule. Il l'enterra pour venir la récupérer au retour. Celle-là serait pour Kimura, sa bien-aimée.
Il dressa les oreilles et huma l'air. Une odeur de Pachirisu flottait dans l'air… Enfin une grosse proie depuis le début de la saison des feuilles mortes. Il renifla de nouveau et sentit une autre odeur… Une odeur de blaireau. Mieux valait ne pas trop s'attardait s'il se trouvait sur le territoire d'un animal tel que le Blaireau… Un coup de griffes et tout serait finis.
Mais, s'il n'attrapait pas ce Pachirisu, il risquait de la regretter… Il opta donc pour chasser le Pachirisu et s'en aller.
Il huma donc de nouveau l'air. Le Pokémon était à sa droite, et l'odeur était fraîche. Il se dirigea donc vers la droite et sauta sur un buisson frémissant. Le Pachirisu était là. Nao le tua d'un coup de patte bien aviser. Maintenant, il n'avait plus aucune raison de rester ici.
Il alla récupérer sa souris, et repartis au campement, avec dans la gueule une souris et le Pachirisu.

Kimura chantait en cœur avec les Pijako. Les voix s'entremêlaient pour faire une chanson assez douce. Elle avait le cœur à sourire, en compagnie de ces oiseaux. Puis, après un bon moment, Kimura se leva et alla rejoindre sa mère, Isis. Cette dernière s'affairait à nettoyer le gibier récolter par les mâles du clan.
-Ha ! Kimura ! Te voilà. Que faisait-tu ? Je te cherchais pour m'aider à nettoyer le gibier. Enfin, ce n'est pas bien grave. Tu à faim ? Demanda la mère.
-Non merci, mère. J'ai bien mangé ce matin. Je suis juste venue te voir pour te demander si tu savais où était père, expliqua d'une voix cristalline la jeune Mentali.
-Non, je suis navrée. Je suppose qu'il est encore à la chasse.
Kimura hocha la tête et remercia sa mère. Puis, elle revint s'allonger auprès des Pijako. Ces derniers semblaient l'attendre.
Elle sourit aux oiseaux et posa la tête entre les pattes. Elle recommença à chanter une douce mélodie en compagnie des Pijako…

Nao mangeait un rongeur grassouillet qu'il avait pris dans la réserve de gibier. Il le mangea en quelques bouchées puis alla s'abreuver dans une flaque qui n'avait pas encore sécher depuis la nuit dernière où une pluie bienfaisante était tombé.
Il se lécha les babines puis se dirigea vers la sortie. Le clan commençait déjà à rentrer dans sa tanière. Noa faisait croire que ses disparitions nocturnes étaient dues à des chasses. Il était donc obligé de rapporter une proie le matin venue pour que son clan ne le soupçonne pas. Une fois qu'il s'était assuré que tout le monde dormait, il entama la montée de la montagne, avec sa souris dans la bouche…

Kimura gravissait la pente abrupte de la montagne de granit. Son clan venait de s'endormir. Elle s'était, une fois de plus, faufiler en dehors de sa tanière à l'insu complète de ses parents. Elle était contente. Elle allait enfin revoir son amoureux après une journée d'impatience. Elle était presque arrivée au sommet, quand la tête de Noa lui apparut. Elle sourit. Il l'aida à monter les derniers centimètres.
Lorsqu'elle arriva au sommet, elle pressa son museau contre celui de Noa. Puis, elle enfoui sa tête dans la fourrure du Noctali. Puis, il s'écarta et lui tendit une sourit. A la vue de l'animal, elle se rendit compte à quel point elle mourait de faim. Elle engloutie la souris et raconta sa journée à Nao. Ce dernier l'écoutait en silence, un sourire béant sur le visage. C'était un guerrier. Il avait appris à respecter une personne qui parle.
Il raconta à son tour sa journée. Le fier guerrier qu'il était raconta sa chasse et la capture du Pachirisu. Il raconta aussi à Kimura le danger que le Blaireau représentaient. Tout en contant son récit, ses yeux se mettaient à briller, plein d'amour. Il raconta aussi la longue attente qui l'avait de nouveau tiraillé toute la journée, en attendant le soir, le moment qu'il préférait dans une journée.
Puis, après son récit, il enfouit son museau humide dans la fourrure de Kimura. Cette dernière lui caressait l'épaule avec sa queue. Il se souvint du jour de leur rencontre. C'était un matin d'automne, où il était parti chasser. Puis, il était arriver à un versant abrupte, qui se tenait à la lisière de la forêt qui bordait le campement. Il l'avait vu. Kimura était là. Elle avait l'air surprise, lorsqu'elle le vit. Ils n'étaient sur aucunes des terres appartenant à un des deux clans. Il avaient fais connaissance. Puis, au début, ils se donnaient tous les jours rendez-vous à cet endroit. Mais, ils tombèrent véritablement amoureux plus tard.
Ils décidèrent donc que c'était plus sûr de se retrouver à la frontière : don, en haut de l'ancien Volcan. Et, depuis, ils se retrouvent tous les soirs ici.
Kimura s'assit. Nao vint à côté d'elle. Ils se sentaient bien, ensemble. Mais, dans quelques heures, ils devraient se dire au revoir. Kimura observait de son perchoir l'immensité de ces territoires. Nao se serrait contre elle. Ses yeux ambrés se plongèrent dans ceux de Nao. Il avait des yeux pétillants de joie. Ce guerrier aguerrit était perdu à chaque fois qu'il la retrouvait, le soir. Il cligna des yeux et se serra contre elle.
Toute la nuit, les deux amoureux se firent des papouilles. Ils se léchèrent la fourrure, se frottèrent l'un contre l'autre, et, se caressèrent tendrement. Noa et Kimura étaient heureux.
Puis, l'aube se pointa. Les amoureux poussèrent un soupir las. Ils devaient se quitter. Bientôt, les camps seraient réveillés… Noa devait attraper un gibier avant de rentrer. Ils se dirent au revoir à l'aide d'une tendre léchouille.
Kimura était malheureuse. Comme chaque soir, elle redoutait ce moment : l'aube qui se pointait. Elle regarda une dernière fois Noa et elle disparu dans la descente de la montagne. Son visage était triste, mais, elle pensait déjà au prochain soir…
Ainsi, Noa attrapa une proie digne d'une longue chasse : un renard. Puis, il fut félicité. Kimura, quant à elle retourna chanter la mélodie de l'amour en compagnie des Pijako chantant. Ainsi, les deux Pokémon pensèrent au lendemain, où, ils pourraient se revoir… Pour le moment, une longe journée de patience les attendaient ; une fois de plus…