Calypso... et Mélody!(Fanfic collective) de Mélody

J'étais debout, fixant les Leveinard qui n'osaient pas s'approcher. Je cherchais le moment où leur garde baisserait et je pourrais alors rejoindre Mathias et lui faire payer mon aile déchirée ! A cause de lui, j'avais des chances d'être interdite de vol !
« Coucou c'est moi !! » annonça mon frère en entrant dans la pièce.
Les Leveinard tournèrent la tête et j'en profitais pour prendre la poudre d'escampette... Mais ce cher frangin me jeta un regard si froid que cela me glaça jusqu'à l'os, me faisant faire un frisson de terreur.
« Toi, au lit, vous, vous la soignez. »
Le ton était sans appel et j'avais beau être forte, mon frère me surclassait... J'obéis en rechignant. En m'allongeant, je pris conscience que mon aile répondait pas à mes ordres... Le fait que l'autre abrutit est réussi à me faire une blessure pareille me mettait dans une rage incroyable !
Les Leveinard s'activèrent autour de moi. Quelques minutes plus tard, j'étais sanglée et je ne pouvais bouger que la tête. Dracaufeu s'assit sur le sol car il savait que s'il tentait de s'asseoir sur la chaise... Elle casserait ! Il se gratta le menton, regardant la chambre dans ses détails. Il semblait apprécié le papier à dominante bleu pâle. Je détestais quand il faisait ça : ça voulait dire que j'avais quelque chose à me reprocher et qu'il attendait que je dise quoi.
Mais là, hors de question que je tombe dans son piège ! C'est vrai ! C'est l'autre imbécile qui m'avait chercher le premier ! Dracaufeu se leva et s'approcha de la fenêtre tout en sifflotant une vieille berceuse que notre mère chantait quand on faisait le cirque avant d'aller dormir.
« Tu triches ! » bougonnais-je.
Il ne me répondit pas... Il me travaillait aux sentiments... Et il était doué, c'est là son moindre défaut ! Il resta quelques secondes de plus à la fenêtre avant de s'avachir de nouveau sur le sol en me fixant avec des yeux durs.
« D'accord ! J'ai peut-être exagéré en voulant le tuer...
- Hum hum...
- Tu m'en demandes de trop là !
- Hum... Hum...
- J'ai compris ! Je suis allée trop loin...
- Mais encore ?
- Quoi ? Jamais !
- Va bien falloir...
- Hors de question que je m'excuse !
- T'as pas le choix ! »
Et puis quoi encore ? JA-MAIS je ne lui ferais d'excuses ! C'était tout simplement impossible ! Il avait mérité ce que je lui ai fait ! C'est vrai quoi... Toute à mes pensées, j'avais pas fait attention à l'infirmière qui était entrée dans la chambre.
« Merci mon grand ! Tu peux aller retrouver ta dresseuse. »
Le grand ne se fit pas prier mais il n'oublia pas de m'adresser une dernière fois la parole : « Rien n'est impardonnable ! Même moi je le sais ! ». Y a des fois, je vous jure, c'est mon frère et non Mathias que j'étriperais bien ! Soudain, j'eus mal à l'aile. Je regardais alors l'infirmière qui la manipuler avec peu de délicatesse, à croire qu'elle était pas au courant que c'était fragile !
« C'est bien amoché...
-Sans déc' ? raillai-je tout en sachant qu'elle ne comprenait pas ce que je disais.
-Va falloir un bon moment avant que tu ne puisses la réutiliser...
-QUOI !? hurlai-je à en crevant les tympans de l'infirmière.
-Calme-toi ! Tu en auras pour un mois... Deux au maximum...
-Mais c'est HORRIBLE ! »
L'infirmière me regarda, peinée, elle avait bien compris que c'était grave pour moi de ne plus pouvoir voler ! C'est vrai quoi... Firera, ça vient de Star-Fire qui veut dire « étoile de feu »... Alors si je vole plus... Je ne serais plus l'étoile... Ca me rendait triste...
« A part ça... Tu n'as rien... Bon. Je vais aller prévenir ta dresseuse pour ton aile. »
Hein ? Que ? Quoi ? Non ! Hors de question ! Je préfère refaire un massage à l'autre que l'on sache que je pouvais plus voler ! Joëlle vit bien que cela m'embêtait... Elle s'approcha de nouveau de moi et me dit d'une voix douce :
« Je vais trahir l'ordre des infirmières... Mais si tu promets de ne pas voler, je ne dirais rien à personne.
-Je vous le promet ! »
Mon air solennel et mon vigoureux hochement avaient dû la convaincre car elle s'en alla en me faisant un clin d'œil complice. Ouf ! J'avais évité une sacrée honte !

Le lendemain, mon frère revint et il commença aussitôt à me « travailler » pour que je m'excuse auprès de Mathias quand je pourrais quitter la chambre. Et plus ça allait, plus il arrivait à me faire éprouver des remords... Surtout quand il parla de Mégara (que je ne connaissais pas d'ailleurs !).
« Imagine un peu ce que c'est d'être à sa place, une femelle à qui il a jamais put dire ses sentiments et une autre fem –regard tueur- jeune fille qui veut le tuer ! Tu crois que c'est une vie pour un mâle ? Alors, par pitié, ai au moins du remord pour ses blessures ! Toi, tu t'en tires avec des égratignures... Lui, il a le coude de fracassé.
- C'est tout ? Tu sais ce qu'il m'a fait ?? Je ne pourrais plus... je m'interrompis car je venais de me rendre compte qu'il s'en ai fallut de peu pour que je gaffe...
- Tu ne pourras plus quoi ?
- Je ne pourrais plus me regardais dans une glace car il a carrément essuyer ses grosses pattes énorme sur mon honneur de dragonne quand il a fait son attaque attraction ! »
La belle menteuse ! Je lui en voulais plus vraiment pour ça... Après tout, il avait respecté les règles du jeu lors du combat... Dracaufeu me regarda bizarrement et parut peu convaincu par ce que je venais d'inventer...
« Bon... Je vais te laisser réfléchir à ce que t'as fait ! Et j'espère que quand tu sortiras, tu lui pardonneras une erreur de jeunesse et que t'excuseras pour les tiennes ! »
Il sortit sur ces mots... Je lâchais un gros soupir et réfléchis à mes actes... C'est vrai... J'avais pas non plus était très tendre avec lui... Et pis au fond, il m'avait fait quoi ? Rien de méchant ! Et si ça se trouve... La flaque, il l'avait peut-être vraiment pas vue !
Pff... Les frères... Quelle plaie !

L'infirmière me détacha, m'aida à replier mon aile et me laissa sortir de la chambre seule. J'avais pris ma décision : j'allais lui pardonner et m'excuser... Et avec un peu de chance... On pourrait devenir amis ! Parce qu'à part Typh'... J'en avais pas beaucoup ! Et pis pour les entraînements, c'est mieux d'être deux...