la découverte d'un monde nouveau
Tonton Pierre était autrefois un grand chasseur de Pokémons. Il a d'ailleurs rencontré ma tante
dans un combat. Il l'avait laissé gagner. Elle l'avait trouvé « trop chou », avec ses Pokémons.
Ils étaient sortis ensemble : visite au centre commercial de Voilaroc, pique-nique dans le pré
de floraville, combats amicaux : tous les prétextes étaient bons. Mon oncle et ma tante avaient
vieillis, et comme mes parents n'avaient jamais été attirés par l'aventure des Pokémons, ils
avaient décidé de faire de Jimmy la relève.
Aujourd'hui, au lendemain de notre anniversaire, tonton Pierre a laissé ma tante Julie seule
avec mon cousin et est revenu à la maison pour aider mon frère à commencer sa carrière de
dresseur. « Tu peux nous accompagner, si tu veux » dit-il à mon égard. « Mouain, pourquoi
pas? » C'est ainsi que nous sortons tous les trois de la maison, comme des aventuriers
complices, et nous nous dirigeons vers une de ces mystérieuses petites maisons au toit orange
dans lesquelles nous ne pouvions entrer il y a quelques jours. « Ça, c'est un centre poké »
nous explique-t-il en entrant. « Tu dois y revenir souvent pour recharger ton Pokémon après un
combat » Je remarque un ordinateur dans le coin de la pièce. Avant que je n'aie formulé ma
question, tonton enchaîne : « quand tu auras plusieurs Pokémon, tu pourras les stocker dans cet
ordi. Difficile à croire, pas vrai? » puis il ajoute : « Tu peux choisir 3 options ici. Le pc
d'Amelle, pour stocker tes Pokémons, est selon moi le plus utile pour un dresseur d'expérience.
Le pc de Jimmy, c'est là où tu trouves les lettres qu'on t'a envoyées. Tu peux aussi modifiées
tes capsules ball, pour les personnaliser. Finalement, il y a le pc du prof Chen. C'est un de
mes vieux amis que tu auras sûrement l'occasion de rencontrer plus tard. Je me suis arrangé
avec lui pour que tu puisses avoir un pokédex, un système qui enregistre tous les Pokémons que
tu croises. Tu verras des Pokémons sauvages dans les hautes herbes, inoffensives quand tu n'as
pas de Pokémons mais pas pour un dresseur. Le professeur surveillera ton cheminement pour les
voir tous. Il utilisera les données que tu auras recueillies pour ses expériences savantes ». À
l'entendre parler, je m'imaginais ce professeur comme un vieux scientifique un peu détraqué qui
passe son temps le nez collé sur son ordinateur pour étudier tel ou tel phénomène. Il devait en
être tout un, phénomène. « Maintenant va recharger ton héricendre, il doit être fatigué »,
rajoute mon oncle après une brève pause. « Tu devras aussi lui donner un nom. » Jimmy est
littéralement suspendu aux lèvres de notre oncle. Il se précipite vers le comptoir du centre et
une gentille demoiselle aux cheveux roses (!) lui demande s'il veut faire soigner ses Pokémons.
Une fois tout cela terminé il annonce qu'il a trouvé le nom pour son premier Pokémon : Choupi.
Le héri, heureux de son sort, cri « Héri! Héri! ». C'est l'heure de partir, d'autres mystères
attendent encore d'être dévoilés.
Nous nous dirigeons maintenant vers une maison au toit bleu.
Tonton explique encore mille et une choses à Jimmy, sans s'occuper le moins du monde de moi. Il
lui remet ensuite une bourse avec 200 pokédollars. « Tu gagneras de l'argent à mesure que tu
gagnes des combats, mais attention : si tu perds un combat, ta bourse se délestera aussi »
précise mon oncle. « Choupi et moi, on ne perdra jamais! » répond mon toujours aussi
prétentieux de frère. Tonton se dirige maintenant vers le comptoir de la boutique pour acheter
une potion et deux pokéballs. Pour moi, toujours rien. Je pourrai disparaître à l'instant sous
leurs yeux qu'ils ne s'en rendraient pas compte. « Maintenant, te voilà enfin prêt à commencer
ton aventure. Tu devras te donner jour et nuit pour être à la hauteur. Travaille fort, et
n'oublie jamais ça : NE SOUS-ESTIME JAMAIS LES POKÉMONS DE TYPE PSY!» Crie mon oncle avec une
légère lueur démoniaque dans les yeux. « Ils sont forts et puissants, ils te suivront jusqu'à
te contrôler! OUI, TE CONTRÔLER! Leur puissance te perdra si tu ne te méfie pas! ». La lumière
s'éteint (dans ses yeux) et il ne semble pas se souvenir qu'il vient de crier. Les passants le
regardent, incrédules. C'est la première fois que je vois mon oncle dans cet état. Mais ce
n'est pas la dernière, comme je ne vais pas tarder à le découvrir...