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Comme un éclair. de POKEPIX



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» Auteur : POKEPIX - Voir le profil
» Créé le 26/08/2008 à 13:03
» Dernière mise à jour le 27/08/2008 à 12:21

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Le terrible dilemme.
Aujourd'hui la famille Azura, une famille de marills, reçoit des amis. Pour l'occasion, ils ont dépoussiérés leur logis et sortis le vieux piano à longue queue. De taille impressionnante, celui-ci fait le quart de la maison mais, juste en frôlant les quelques touches, on peut profiter du son clair et pur qu'il offre. C'est sur les quelques notes du Quatuor avec piano en sol mineur ( d'un certain Amadeus Feunard) que Mimosa, la mère marill, chuchote au creux de la grande oreille bleuté de sa mère
« - Dit, Mamy, on irait bien cueillir quelques fleurs pour les invités de ce soir, non ?
- Hm … Tu me semble bien pressé, ma fille. N'y aurait-il pas autre chose ? Ricana la vieille marill, Mimosa sourit un instant puis s'empressa de répondre :
- Oui, effectivement. Il y autre chose. Alors vient ! Je t'en prie ! »
La grand mère hocha la tête puis s'exécuta, Mimosa la suivit en direction de la porte quand soudain la voie suraigu de Nicolas s'éleva dans l'air :
« -Maaamaaaaaaaaan, tu vaaas oùùùù ? Brailla-t-il
- Nulle part mon chéri, je … Je vais cueillir des fleurs avec grand-mère. Répondit la mère, plutôt embarrassée.
- Je peux venir avec toiii ? S'écria-t-il
- N…Non. Reste ici tu dois t'occuper de ta petite sœur !
- Ah, oui c'est vrai ! Répondit-il fièrement, en levant sa belle tête ronde. Il rebondit jusqu'à l'endroit où reposait sa sœur. Mimosa se tourna vers sa mère et chuchota : « C'était moins une ! »

La mère et la fille étaient enfin seules, elles avaient quitté leur grotte sous-marine pour émerger quelque part près de Clémenti-ville, la verdure des arbres faisait contraste avec le ciel bleu électrique. Le soleil était au zénith et pas mal de monde en profitait, madame Zazoton la zigzaton avait même étendu une serviette et faisait bronzette sur celle-ci. Quelques charmillons voletaient, mais malgré tout, la mine de Mimosa restait terne, même triste. Elle cueillit une fleur, une belle tulipe jaune, soupira et enfin prit la parole :
« - Maman, je crois que Pat' me trompe. »
La grand mère en resta coi. Elle regarda les yeux de sa fille, dans lesquels brillaient déjà quelques larmes. Elle parla à son tour, d'une voix calme et enjouée :
« - Mais enfin, ma fille ! Il t'offre le ciel et la terre, il te fait deux petits et tu doutes encore de sa fidélité ! Et puis franchement, avec qui veux-tu qu'il te trompe ? Mme Bluzi ? Elle est veuve, vieille et défraîchie ! Mme Harichon ? Elle n'est pas capable d'avoir un petit ami ! Alors, ne t'en fait pas. Je t'assure que tu n'as aucun doute à avoir.
- Mais … A son travail, maman. Il y a plein de jeunettes bien plus jolies que moi ! Je sais tout ce que tu me dis mais rien ne m'assure vraiment qu'il ne me trompe pas.
- Rhô ! Qu'est ce que tu es compliquée ! Moi ton père avait mille fois plus de raison de me tromper et pourtant je n'ai jamais douté. Il travaille à la construction d'un barrage. C'est un travail d'homme, ça m'étonnerait beaucoup que des jeunettes s'y trouvent.
- Et pourtant ! Je les ai vues la dernière fois … Quand … euh … Je suis venu le rechercher …
- Oh non ! Ne me dis pas que tu as été l'épier !
- Mais maman ! J'avais tant de doutes, il fallait que j'éclaircisse tout ça !
- C'est honteux ! Qu'est ce que ça t'as apporté ? Encore plus de doutes ! Tu es vraiment une mauvaise épouse tu devrais avoir honte ! »
Sur ces paroles, Mimosa éclata en sanglot. Sa mère la prit dans ses bras et elles échangèrent une accolade aimante. Soudain, alors que madame Zazoton se retournait pour bronzer uniformément, une grosse goutte de pluie s'écrasa sur le sol pierreux. Puis deux, trois, quatre, bientôt une averse monumentale avait mouillée tous les vacanciers. Ils rentrèrent en deux temps et trois mouvements, emportant crèmes solaires, serviettes et lunettes de soleil dans un grognements collectif. Seul Mimosa et sa mère restaient enlacées l'une l'autre au milieu de l'averse. Bientôt un éclair zébra le ciel dans un bruit de canon et la mère décréta qu'il était temps de rentré. Alors qu'elles étaient en train de regagner leur logis, elles entendirent un petit bruit strident.

Elles se retournèrent toutes les deux en même temps et dans la même direction. Une petite chose bleues et jaunes se débattait dans une flaque de boue toute fraîche. « Il va se noyer ! » s'affola Mimosa qui avait encore les yeux pleins de larmes. Sa mère agit au lieu de parler, et alla repêcher le petit avorton. Il était couvert de boue mais, au fur et à mesure que la pluie tombait, il se découvrait ; et plus il se découvrait plus elles étaient horrifiées. Quand il eut été complètement lavé elles échangèrent un regard terrible. C'était un bébé dynavolt, un des pires ennemis des marills. Que faire ? Elles ne pouvaient pas le laisser au milieu de ce terrible orage, leurs instinct maternelle les en empêchait mais … Elles ne pouvaient pas non plus le recueillir, c'était là leur instinct de race qui les en empêchait. Le dilemme était de taille mais, croyez moi ou non, Mimosa le prit sur son épaule. Sa mère la regarda et se tut. Ca signifiait qu'elle était du même avis. Elle regagnèrent dans un silence religieux leur grotte. Lorsqu'elle plongea dans l'eau, Mimosa ferma les yeux et ses larmes se perdirent dans l'eau pure et glacée du lac, ainsi que tout ses doutes. Il n'y avait qu'une seule chose qui la pré-occupait à l'instant : le bébé dynavolt.

Quand elles ouvrirent la porte, elle furent d'abord accueilli par le sourire de Pat'. Mais, ses yeux tombèrent sur le petit dynavolt qui tremblait de froid et il n'y eut plus rien d'accueillant dans le sourire figé de Pat'. Mimosa et sa mère savait ce que signifiait ce sourire, ça voulait dire « C'est une blague ? Un dynavolt ? Allez vite jeter ce chacal à la mer ! » Mais les yeux de Mimosa affrontèrent ceux de Pat' et, pour une fois, il abandonna le combat de Groz'yeux car il savait que face à la détermination de sa femme il n'avait aucune chance. Elle avait la gorge serrée, ainsi sa voix était rauque et fit un peu peur à ses deux enfants.
« Je … je ne pouvais pas le laisser seul dans la tempête. Je sais ce que tu te dis, c'est un dynavolt. C'est notre ennemi, un chacal, un salaud, un tueur mais, là, au creux de mes bras, c'est avant tout un bébé, un enfant. Comment voudrais-tu que je le laisse se noyer en sachant pertinemment que je suis mère ? C'est impossible. C'est me demander de tuer un enfant innocent que de me demander de le laisser se noyer. Je t'en prie Pat', va ranger ce piano et construit lui un endroit, il dort chez nous ce soir. Après … nous aviserons. »
Devant la détermination quasi-militaire de sa femme, Pat' n'insista pas et se demanda même s'il n'aurait pas fait la même chose à sa place. Il s'exécuta et bougea péniblement le piano, à l'aide de l'attaque force. Il s'adressa avec une petite voix à sa femme :
« - Euuuh … J'ai dit à nos invités que la petite fête était reportée. Vu l'orage terrible je ne voulais pas les obliger à faire route jusqu'à nous.
- Oui, tu as eu raison répondit sa femme, elle avait reprit sa voix douce. »
Au bout d'une dizaine d'attaques, le piano avait été remonté dans le grenier et Pat', aidé de sa femme construisait un petit landau en bois de bambou. Pendant ce temps, la grand mère s'occupait du petit dynavolt « Fais-moi risette » disait-elle et il riait de toutes ses dents …Enfin, façon de parler car il n'avait pas de dents. De temps en temps, il envoyait des petits éclairs statiques mais rien de bien méchant, ça chatouillait le ventre de la grand mère qui riait à son tour. Elle se mit à penser que si sa femme l'éduquait de la même façon qu'elle avait éduqué ses petits azurills, il deviendrait sûrement un bon petit. Il pourrait même être utile à Pat' et Mimosa quand ils seront devenus vieux, à près tout les dynavolts était connus pour leur force et c'était aussi pour ça que les marills, ainsi que beaucoup de Pokémons eau les craignaient. La grand mère soupira.

Le temps passait et la Mamy faillit même s'endormir. Mais, vers une heure du matin, le landau fut prêt. Il était magnifique et il ressemblait à celui des azurills à la différence près que la couverture était jaune à la place de bleue. Mais la grand mère trouva que c'était une note d'humour plus qu'un reproche et loua encore les qualités de Pat'. Elle déposa délicatement le petit Dynavolt dans le douillet landau. Il se retourna deux, trois fois et finit par trouver le sommeil. Autour de ce petit landau, Pat', Mimosa et la grand mère étaient penchés, ils regardaient avec attendrissement le petit dormir et se demandaient quel bêtise ils avaient encore fait. Après quelques minutes à regarder le bébé dormir, le père regagna la petit cuisine qui faisait le coin. Il se servit un grand verre de lait Meuh Meuh dans lequel il versa un peu d'alcool d'Heliatronc. Sa femme et la grand mère se glissèrent derrière lui, lui tendirent deux verres en s'écriant joyeusement :
« La même chose, m'sieur ! »